Nous restons un long moment comme ça. Allongés l'un en face de l'autre, lui me fixant, caressant de temps en temps ma joue, mon épaule ou mes cheveux. Et moi, reniflant, me mordant nerveusement la lèvre inférieure, les yeux baissés sur le coussin. Ce dernier appartenant à Jerry. Mes yeux sont brûlants, j'ai l'impression qu'une boule de lave s'y est installée, même si ce n'est que le fait que j'ai pleuré. Les bouger est un calvaire.

«-Emma...»

Je fais un effort et pose mon regard sur Thomas. Je remarque à l'expression de son visage qu'il ne prononçait pas mon nom pour m'appeler. Juste comme ça. Comme un soupir. Je me colle contre lui, la tête dans son cou, j'inspire son odeur pour qu'elle remplisse totalement mes poumons. Alors qu'ils sont imprégnés de bois et de menthe, j'expire lentement en fermant les yeux. Il embrasse mon front, je m'écarte de lui et le regarde.

Notre comportement n'est pas approprié. Du moins pour notre relation. La manière qu'il a de me fixer, de me serrer dans ses bras, d'effleurer ma joue, d'embrasser mon front. De simples amis ne font pas ça. Il plonge son regard dans le mien, je reste figée devant l'intensité de ses iris. Pendant un moment je me demande ce qu'il se passerait si je me laissais m'y faire aspirer. On ne retrouverait pas mon corps. Peut-être que j'oublierais tout, que le monde continuerait sans moi, je resterais piégée dans ses yeux. Sans qu'il s'en rende compte.

Mes pensées sont interrompues par Thomas qui pose ses lèvres sur les miennes. J'écarquille les yeux, puis lui rend le baiser en penchant la tête en arrière. Ses lèvres chaudes et humides ont un goût sucré, ce qui me rend totalement dingue -étant une énorme adepte du sucre-. Je me colle contre lui, il passe une main autours de la taille et me serre alors que de l'autre il caresse ma joue. Sa langue rencontre la mienne, je souris tout en l'embrassant avec fougue. Alors qu'il s'était appuyé sur l'avant bras pour être au dessus de moi, je pousse doucement sur son torse pour ensuite m'assoir sur son torse. Nous continuons ces baiser pendant un moment. Ma main vient explorer ses cheveux, je sens leur douceur chatouiller mes doigts, les décoiffe et tire légèrement dessus. Il gémit légèrement contre mes lèvres.

Je m'écarte de lui avec un sourire malicieux, il soupire et me fixe. Je décide de m'amuser un peu et de le déstabiliser. Je place mes mains de part et d'autre de sa tête, il ne détourne pas ses yeux des miens. Puis je me penche vers la ligne fine de sa mâchoire et la couvre de baiser, caressant presque sa peau douce avec mes lèvres. Il soupire et caresse ma taille, nos pieds eux aussi dansent ensemble, s'emmêlant. Alors que les baiser descendent vers son cou, je sens une bosse se former au niveau de son entre jambe, ce qui signifie que j'ai presque gagné. Je colle mon corps contre lui et laisse mon souffle s'échouer sur la peau fine et délicate de son cou, il ferme les yeux et laisse sortir un long gémissement. Je le sens s'agiter alors que j'humidifie mes lèvres et les fais glisser vers le col de son t-shirt.

Il s'écarte de moi, rouge, la respiration rapide, puis se mords la lèvre.

«-Emma...
-Quoi?
-Je pense pas qu'on... Maintenant...
-C'est pas ce que tu pensais quand on était tous les deux dans la maison pendant la collecte.»

Son expression change, il baisse les yeux, je fronce les sourcils. Il s'humecte les lèvres et caresse ma joue.

«-Tu ne veux plus?
-J'en meurs d'envie! Mais... Tu es déprimée et je veux pas profiter de toi quand tu ne cherches qu'à oublier ce qu'il s'est passé il y a une dizaine de minutes. Je veux t'empêcher de faire des choses que tu vas regretter.»

C'est à moi de caresser son visage.

«-Qui te dis que je vais regretter?
-Je...
-Rien du tout. Moi aussi j'en meurs d'envie. D'accord j'aime Basile, et j'ai tellement mal au coeur maintenant si tu savais. Mais je ne veux pas m'apitoyer sur mon sort, si ça se trouve, un rôdeur va me croquer la tête dans une heure, demain ou une semaine. Qu'est-ce je regretterais le plus? Être restée dans ma tente à me lamenter sur mon sort et montrer à Basile qu'il m'a blessée, ou m'amuser et profiter du fait qu'ici je peux me permettre de certaines choses que je ne pouvais pas faire avant?»

Il reste silencieux en me fixant, je grogne et plaque mes lèvres contre les siennes. Il me serre si fort contre lui que je sens la bosse de son entre jambe se coller contre le miens. Il grogne, je l'imite, alors qu'il enlève son t-shirt, me laissant voir ses muscles fins et discrets, j'enlève le miens. Il se lève et embrasse ma clavicule, je penche la tête sur le côté en soupirant, ses baisers enflammés descendent vers ma poitrine. Je prends sa tête et le pousse doucement, il se laisse tomber sur le matelas fin sous le sac de couchage. Nous scellons nos lèvres encore une fois, ses mains descendent vers le bas de mon dos. Nous enlevons nos chaussures en quelques coups de pieds.

Je vous ai déjà spécifié à quel point il embrasse bien? Non? Maintenant vous savez.

Je me colle encore plus contre lui, il pousse un grognement et secoue la tête, il nous fait tourner et me plaque contre le sol en m'embrassant fougueusement. Il déboutonne mon pantalon, qui est maintenant un short, vu que Clarke a dû le couper pour soigner ma plaie, qui est toujours là, et le fais glisser. Quand Thomas aperçoit le pansement, il devient un peu plus doux et laisse tomber le short dans le fond la tente. Ma culotte subit le même sort, ainsi que mon soutient gorge en un temps record. Je me retrouve allongée, les jambes écartées alors qu'il n'a pas encore enlevé son pantalon.

Mais ça ne dure pas longtemps parce qu'il se retrouve à côté de tous les autres vêtements. Thomas prend son coussin et glisse sa main dans la taie, il en sort un petit carré métallique et l'ouvre avec ses dents.

Je lui souris.

•••
Voilaaaaaa!
Ça vous plait? *sent les fangirls arriver*

Sangston revieeeeeeeent!
Vous aimez bien la relation ThomasxEmma?

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