➵ Chapitre 28
La maison que nous avons choisie est simple, du peu que je vois sur les photos c'est une famille de trois enfants. Un petit qui doit avoir cinq ans. Une moyenne qui, en se rapportant à la photo datée de sa communion, a dix-sept ans maintenant. Et un grand d'environ vingt ans. C'est une famille de blonds, ce qui me fait sourire. Je demande à Thomas de me passer la liste et la lis.
☐ PQ
☐ Gel douche
☐ Shampoing
☐ Désinfectant
☐ Sparadraps + bandage
☐ Brosses à dents + dentifrice
☐ Farine
☐ Sucre
☐ Œufs
☐ Alcool
«-Ils nous demandent de l'alcool?
-Apparemment.»
Je cherche la cuisine, mais en vain, je devine donc que ces gens font partie du peu de familles qui ont leur cuisine à l'étage. Ils ont du morfler pour monter les courses à chaque fois... Je monte les escaliers suivie de Thomas et trouve la salle de bain, je me sers de tout ce dont on a besoin, même de doublons. Nous engouffrons tout dans le grand sac en cuir prévu pour.
Alors que je pars à la recherche de sparadraps, j'ouvre une armoire, des tas de livre dégringolent, je recule en clignant des yeux.
«-Attention!»
Thomas, à côté de moi, protège ma tête avec sa main, un livre rebondit dessus et tombe à terre. Je le remercie en riant, il lève les yeux au ciel. Alors que nous nous dirigeons vers la cuisine, je laisse glisser mon doigt contre le mur. Chose que je faisais beaucoup chez moi, quand je traversais le couloir qui menait à ma chambre. Je baisse les yeux en pensant à ma vie d'avant. Puis me ressaisi et entre dans la cuisine. Je commence à vider le frigo, mais n'y trouve pas d'œufs.
«-C'est déjà perdu pour les œufs...
-C'est rien on prendra Gaulthier.»
Je ris, il me sourit et ouvre les placards du bas. Je me charge de ceux du haut, ma main arrive tout juste à la poignée. J'aperçois la farine et le sucre tout en haut. Je me met sur la pointe des pieds et essaie de l'attraper. Quelle idée de fixer les placards si haut. C'était une famille de géants ou quoi? Je grimace et entreprends de me hisser sur le plan de travail quand quelque chose se colle contre moi. Je fronce les sourcils en sentant un souffle chaud s'échouer sur ma nuque. Thomas attrape la farine et le sucre sans problème et les pose sur le plan de travail. Je me tourne vers lui, il me fixe, les yeux brillants.
Puis prends soudainement ma tête entre ses mains et plaque ses lèvres contre les miennes, j'ai un petit geste de recule, mais lui rend rapidement le baiser. Ses lèvres mouvent contre les miennes, sa langue rencontre la mienne, dansant avec. Ses mains descendent le long de mon dos, provoquant milles et un frissons, il prend mes cuisses pour que j'entoure mes jambes autours de sa taille et qu'il me porte. Pendant qu'il me pose sur le plan de travail, je passe ma main dans ses cheveux et tire légèrement, il gémit contre mes lèvres.
Alors que le baiser devient de plus en plus sensuel et qu'une boule commence à se former dans mon ventre, je reviens sur terre et me rappelle où nous sommes, et pourquoi.
«-Thomas stop... Je murmure en m'écartant de lui.
-J'ai envie de toi...»
Il me fixe en collant son front contre lui, nos respirations sont saccadées. Je secoue la tête.
«-Non... Thomas...
-On a une heure devant nous... Qu'est-ce qu'il y a?»
Je ne réponds pas. Il penche la tête vers moi, je m'écarte et le pousse doucement. Il recule à contre coeur en me fixant, les sourcils froncés.
«-Emma je... Je t'aime bien... Mais je veux pas que tu te fasses des idées je... J'ai beaucoup aimé le moment de la tente et... Comment expliquer.
-Tu aurais aimé que ça se reproduise?
-Oui...»
Il lève les yeux vers moi, j'ouvre la bouche en cherchant mes mots.
«-Thomas... Moi aussi j'aurais aimé mais... Une relation? Pendant l'apocalypse?
-Je te demande pas une relation, juste toi et moi de temps en temps.
-Tu veux juste quelqu'un à baiser.
-Non... Si... Dit comme ça c'est horrible.»
Il passe sa main sur son visage, je détourne le regard. Moi aussi j'ai aimé, j'ai même adoré. Mais je sais qu'en faisant ça, je vais me rapprocher de lui, jusqu'à devenir accro. Pire même, tomber amoureuse. Et s'il lui arrive quelque chose, ou à moi, l'autre serait bien embêté.
«-C'est pas horrible Thomas, je comprends. Tu veux quelqu'un qui pourrait te faire oublier... Tout ça. Et qui y gagnerait quelque chose.
-Je veux pas quelqu'un Emma. Je veux toi.
-Pourquoi moi?»
Il plonge son regard dans le miens, je me sens déstabilisée et m'appuie contre le plan de travail sur lequel j'étais assise il y a quelques minutes. Je ferme les yeux. C'est pas le genre de situation que tu rencontres tout les jours.
«-Parce que... Tu... J'ai jamais autant aimé qu'avec toi et... »
Il s'approche de moi et caresse ma joue, je sens mon coeur s'accélérer.
«-Parce que tu me rends fou.»
Une onde électrique traverse mon corps alors qu'il ne détourne pas son regard du miens.
«-Emma? Thomas? Vous êtes où?»
Le blond s'écarte d'un coup alors que Dylan passe sa tête par la porte venant de la cage d'escalier. Il fronce les sourcils un moment, surement parce que je dois être rouge pivoine, que mes lèvres doivent être un peu plus gonflées que la moyenne, après les baisers fougueux de Thomas. Puis surtout que mon souffle est irrégulier. Je n'ai jamais réussi à mentir, il y a toujours quelque chose en moi qui trahi tout.
«-Vous faisiez quoi?
-A ton avis mongolito? Marmonne Thomas.
-Beh je sais pas. À toi de me le dire.»
Le blond lève les yeux au ciel et agite une bouteille d'alcool sous son nez qu'il vient de dénicher sous le placard. Dylan opine et s'approche de notre liste. Il parcourt du regard nos cases remplies par les encoches de bic, puis il fronce les sourcils et se penche vers Thomas.
«-T'as oublié le truc spécial.
-Quel truc spécial?»
Le brun lève un sourcil en inclinant un peu plus la tête. Apparemment cela fait l'effet d'une ampoule qui s'allume dans la tête de Thomas, il lui adresse un petit sourire et part vers la salle de bain. Je questionne Dylan du regard, mais il l'évite. Le blond revient vite avec une boite, je m'approche de lui et la lui prends des mains.
«-Préservatifs?
-Mhm.» Approuve Dylan en opinant.
Je les regarde un à un, ils me fixent. Pour éviter ce moment gênant, je prends le sac et engouffre la boite à l'intérieur, puis me dirige vers la porte.
«-Ça va pas aller les gars c'est du L. Ça va glisser, pis faut encore que vous trouviez quelqu'un.»
Et je sors, avec un petit sourire, sous leur yeux écarquillés.
•••
Voila votre surprise!
Le bisou Sangston?
La discutions?
La dernière réplique d'Emma?
Je voulais vraiment vous remercier pour les 5K de vues c'est incroyable... Vous êtes tellement geniaux et vos commentaires me font tellement plaisir❤️
Je vous nem😍
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