Nous nous regardons tous alors que le ciel commence à s'obscurcir. Murphy, voyant que personne ne réagis, hausse les épaules et s'approche de la maison. Clarke le retient.

«-Attends!
-Beh quoi?
-Si il y avait des rôdeurs à l'intérieur...
-T'as déjà vu des rôdeurs ouvrir les portes? De toute façon on va pas tarder à le savoir.»

Son ami, je ne me souviens plus de son nom, le suit sans hésitation. Je ferme les yeux et secoue la tête pour me réveiller et m'approche avec eux. Je sens quelqu'un me suivre, je me tourne et vois Thomas, la mâchoire serrée. Je fais mine de rien et continue mon chemin. Finn nous rejoint en courant, alors que Murphy, après avoir compris qu'elle était verrouillée, défonce la porte à grands coups d'épaule. Alors qu'elle tombe dans un nuage de poussière, je dégaine ma machette, qui était accrochée à ma ceinture et me mords la lèvre.

Silence.

Murphy, armé d'une massue s'avance. Il longe le couloir et appuie sur une porte, elle grince en s'ouvrant. Il regarde un peu partout. Et nous fais signe de le suivre. Je cligne des yeux et m'approche de lui en regardant furtivement par la porte. Tout est détruit, des cadres ont étés jetés à terre, les armoires sont fracassées. Je vois du sang sur le mur, je réprime un frisson de dégoût.

Murphy entre dans la pièce du fond, suivi de son ami. Je m'y glisse moi aussi et observe la scène. Ma bouche s'ouvre toute seule. Un homme gît sur le sol, appuyé contre le mur. Il a une barbe grisonnante et une chemise de bûcheron, à en croire tout le bois entassé un peu partout, j'en conclu que c'est son métier. Les seuls meubles de la pièce sont, une chaise, posée dans le coin, contre le papier peint rose flippant, et une armoire en bois massive. Une de ses portes est mal fermée.

Je fronce les sourcils et m'approche d'elle.

«-Bon avec tout ce bois, on a de quoi se réchauffer. Dit Murphy.
-Faut juste essayer de pas faire cramer la maison. Réplique Finn en grimaçant.
-La pluie éteindra tout de toute façon.»

L'ami de Murphy ricane devant sa blague de très bon gout. J'ouvre la bouche alors que je m'approche de plus en plus de l'armoire. Ma tête n'est qu'à cinquante centimètres de la porte, je peux facilement voir l'entrebâillement, mais ce qu'il y a à l'intérieur reste noir. Un noir qui m'attire étrangement. C'est en voyant quelque chose briller à l'intérieur que j'écarquille les yeux.

Je n'ai pas le temps de crier alors que quelque chose ouvre violemment la porte et me saute dessus. Je me retrouve plaquée contre le mur. Devant de grands yeux de chats. Des yeux plissés de méfiance, et verts, bordés de cils noirs et long. Une lame sous ma gorge.

«-Jte préviens ma belle, si tu bouges, je fais rouler ta tête sur le sol.»

J'écarquille les yeux et essaye d'avaler, mais la pression de sa lame m'empêche toute action dans ce secteur. Les autres sont tous tournés vers nous, ils sont à ma droite, je peux les apercevoir en jetant un coup d'œil vers eux. Thomas, étant plus près, tend la main vers la fille.

«-Hey... On te veut aucun mal. On est juste venu s'abriter de la pluie. Je... Je m'appelle Thomas, et elle c'est Emma. Elle va rien te faire...
-Qu'est-ce qui me dit que vous êtes pas tous des pourris? Qu'elle va pas me croquer la gueule dès que je l'aurais lâchée?
-Tu trouve qu'elle en a l'air?»

La fille se tourne vers Thomas et lève un sourcil, je la détaille un peu plus. Elle a un petit nez en retroussette, et de long sourcils assez fins, mais pas trop.

«-Heuu ouais oublie ce que j'ai dis, c'est juste qu'elle a pas beaucoup dormi cette nuit.»

Elle appuie un peu plus la lame sur mon cou, je grimace.

«-Arrête s'il te plait! Qu'est-ce que tu veux?! Tu veux de la bouffe? On en a! Panique Thomas.
-J'veux m'barrer d'ici.
-Viens avec nous! Y'a un camp où on s'est tous réfugiés!
-Qu'est-ce qui me dit que vous me mentez pas là?
-Sincèrement. Tu penses qu'on essaie pas de sauver tous ceux qu'on trouve? Et que des mains en plus ne nous aideraient pas?»

Elle plisse les yeux et appuie encore plus la lame, une douleur à la gorge me fait gémir, je sens un liquide sous son couteau tâcher mon t-shirt.

«-Je veux pas servir de bonne.
-Non c'est... C'est pas ce que je voulais dire... Putain je... Viens avec nous...»

Elle se tourne vers lui, méfiante.

«-Si on te mens tu verras. Non?»

Puis elle me fixe et plisse les yeux. Beaucoup de sentiments passent dans ses iris. La colère, la malice, la méfiance -bien sûr- mais je vois un peu de tristesse. Je ne pense pas qu'elle voudrait que je le remarque, c'est pourquoi je fais mine de rien. Elle retire violemment la lame de la gorge, la coupant un peu plus au passage. J'ouvre la bouche en fermant les yeux, un gémissement de douleur s'échappe de mes lèvres, alors qu'elle range son couteau dans sa poche et s'approche du groupe.

Thomas se précipite vers moi alors que je glisse le long du mur.

«-Mon dieu... Emma.»

Il prends ma tête entre ses mains et examine ma plaie. Je suis trop près de lui, c'est pourquoi je le repousse légèrement. Il grogne et se tourne vers le groupe qui maintenant fait connaissance avec la fille.

«-Passez-moi la trousse de secours.
-Comment tu t'appelles? Demande Jasper.
-Pauline. Étrange créature à lunettes.»

Jasper lève un sourcil, en tripotant nerveusement la lanière en tissus élastique de ses lunettes. La brune a dû le vexer... Les ados ne réagissent pas alors que je fixe Thomas, il serre la mâchoire.

«-PUTAIN LES GARS!
-Passe-moi cette putain de trousse!» Crie Basile au meilleur ami de Murphy.

Clarke cours vers nous suivie du blond et s'accroupi près de moi. Elle lève ma tête pour examiner la plaie, je pousse un petit gémissement en la sentant s'élargir légèrement. Je regarde le plafond, là papier peint se décolle en petits bouts bruns. Une énorme tâche d'humidité donne à la pièce un aspect encore plus flippant.

«-C'est pas profond. Elle sait respirer normalement, tout va bien. Mais avec quelques millimètres en plus elle lui aurait tranché la gorge.»

Je vois Thomas se retourner vers la nouvelle et se diriger vers elle. Il la plaque à son tour contre le mur.

«-Tu commences mal la nouvelle. Maintenant t'as intérêt à te tenir à carreaux sinon j'te jures que tu vas regretter le jour de ta naissance.
-Thomas laisse la tranquille, elle se défendait.»

Il se tourne vers Clarke ses yeux lancent des éclairs. Puis il pose son regard sur moi. Pendant un moment, je me perds dedans, m'y noie et oublie le reste du monde. Mais il baisse les yeux et détourne la tête.

Il s'assied contre le mur, près de Murphy.

Voilaaaaaaaaa😏
Ça vous plait?

La cabane?
Pauline?
Thomas qui panique?

Pauline est incarné par ShaylenJackson ça vient d'un délire à la base mais en fait ça collait tellement bien avec l'histoire (même mieux que ce que j'avais prévu) donc Voila he he😂

Chapitre dédié à devetvech 😘

Commentez un "🐬" et je vous fais une dédicace!

4k👁😍🙌🏻🎉❤️