XVI. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu...

Hinata reprit le travail et Yōkō, l'école.

Elles avaient revu Sasuke pour quelques dîners à l'extérieur où lorsqu'il récupérait Yōkō après l'école, ce n'était pas souvent mais le peu de fois ravissait l'adolescente. Il les appelait souvent aussi, il leur racontait l'avancée de ses démarches de reconnaissance et promit de fêter cela dignement une fois fait.

Et chaque soir, Hinata et lui s'échangeaient des textos amicaux, ils avaient hâte de se retrouver seuls mais devaient attendre le bon moment.

Neji et Tenten ne pouvaient plus gardé Yōkō puisque Tenten devait se reposer durant sa grossesse. Hinata d'ailleurs gérait l'accueil à sa place le temps de trouver une remplaçante. Alors ils repoussaient leurs retrouvailles : pas le bon moment, garde de Sarada, Yōkō qui ne pouvait rester seule à la maison, trop de travail... À croire, que tout était contre eux ?


Mais un jour un coursier arriva à l'agence alors qu'Hinata était seule. Neji était en visite de biens à l'extérieur de la ville.

L'homme entra et annonça qu'il avait une enveloppe pour Hyūga Hinata, ce qui la surpris. Habituellement les courriers étaient au nom de l'agence ou de Neji, au pire.

Mais lorsqu'elle vit le cachet sur le timbre, elle comprit. Elle signa le coupon, et attendit que l'homme parte pour oser ouvrir son document. À l'intérieur une demande de garde officielle. L'avocat de Hiashi Hyūga sommait à Hinata de lui accorder la garde de sa petite-fille Yōkō sous prétexte qu'Hinata n'avait aucune compétence en tant que mère, et était défaillante.

Hinata trembla mais comme le lui avait conseillé Sasuke, elle lui envoya un texto et attendit qu'il la rappelle. Le temps lui parut si long avant que son téléphone sonna.

- « Sasuke ! »

- « Je viens de voir ton message... Est-ce que ça va ? »

- « Oui... Enfin, je crois ! Je n'en reviens pas que mon père ait mis sa menace à exécution !! »

- « Il faut croire qu'il a un égo plus gros que sa grosse tête ! »

- « Pourras-tu m'aider à monter un dossier pour me défendre !? »

- « Bien sûr Hinata, tu n'as même pas à me demander ! Par contre je ne pourrai pas vous représenter, je demanderai à un confrère à moi de prendre le relais ! »

- « Merci... Merci Sasuke ! J'ai peur tu sais ! »

- « Franchement, il n'y a pas de quoi ! Certes ton père est puissant, mais il ne peut rien prouver ! Il n'a rien contre toi ! »

- « D'accord... Oui, tu as raison ! Il ne m'enlèvera pas ma fille ! »

Il y eut un blanc, Hinata perdue dans ses pensées, et Sasuke attendant qu'elle reprenne ses esprits jusqu'à,

- « Hinata... »

- « Oui... »

- « J'ai envie de te voir ! »

- « Moi aussi... »

- « Je finis à 17 heures normalement, mais je peux essayer de me libérer à 16h30 ! »

- « Je finis dans ces eaux-là aussi... »

- « Alors rejoins-moi chez moi... Ça fait suffisamment de temps qu'on attend le bon moment mais il ne vient jamais ! »

- « Chez toi ? »

- « Oui... C'est mieux que chez toi où Yōkō pourrait entendre tout ce qu'on voudra se dire... »

- « Tu as raison mais... »

Elle se demanda quelle excuse elle se cherchait encore. Pourquoi cherchait-elle à le fuir alors qu'elle n'attendait qu'une chose, recevoir ses textos, ses appels, le voir ?

- « Mais quoi ? »

- « Non rien... Je t'appelle une fois devant ton immeuble tout à l'heure ! »

- « Ah, très bien... À tout à l'heure alors ! »



Hinata enchaîna le travail tout le reste de la journée, l'adrénaline était si forte qu'elle se sentait pousser des ailes. Comme quoi, pas besoin de boissons énergisantes, seulement un peu d'amour et de passion. Elle envoya un texto à Mirai pour lui informer qu'il était possible qu'elle rentre plus tard, mais qu'elle la ramènerait chez elle ensuite. Mirai répondit par un pouce en l'air.

17 heures, Hinata était garée dans la rue qui menait à l'immeuble de Sasuke. Elle l'appella comme convenu et il lui donna les codes d'accès -ils avaient changé depuis l'emménagement de l'homme.

Elle prit l'ascenseur et durant la montée, elle inspira et expira fortement. Elle avait un trac fou de le revoir. En fait, elle pensait qu'ils auraient pu aller dîner, aller boire un verre quelque part seul à seul mais la proposition de l'homme sous-entendait tellement de choses. Tant de choses qui faisaient rougir Hinata jusqu'aux oreilles.

Elle sortit de l'ascenseur et alla directement à la porte qu'elle vu s'ouvrir de loin. L'homme apparut sur le palier. Chemise blanche, pantalon tailleur noir, ceinture noire en cuir comme ses chaussures.

De son côté l'homme observa la femme se rapprocher, elle avait ses longs cheveux lâchés comme il aimait. Elle portait une robe blanche fluide au niveau de la jupe tandis que le haut prenait la forme d'un cache cœur. Elle avait de petites manches fluides. Elle portait des petites sandales dorées avec des pierres fantaisies en décoration.

Elle arriva à sa hauteur et eut à peine le temps de lui dire bonjour qu'il se pencha sur elle, la prenant par la taille et en l'embrassant. Comme un couple qui se disait bonjour. Rien de plus naturel dans le geste si ce n'était l'embarras de la jeune femme.

Il la fit entrer et elle découvrit un appartement sobre, peu de décoration, juste le stricte minimum.

- « Depuis le temps que j'attendais ça... » dit-il.

Elle sourit de gêne. Elle aussi attendait ça mais maintenant qu'elle était seule avec lui, elle ne savait plus où se mettre.

- « J'ai l'impression d'être le seul à être enthousiaste ! » s'inquiéta-t-il.

- « Non... Non... Je suis contente aussi » se rattrapa-t-elle.

Il lui désigna le canapé en cuir noir et il s'assit à côté d'elle.

- « Tu veux boire quelque chose ? »

Elle hocha la tête et il se dirigea vers la cuisine ouverte, vers le grand frigo américain qu'il ouvra,

- « Vin rouge, vin blanc, jus de fruit ou... eau !? » proposa-t-il succinctement.

- « Vin blanc s'il te plaît ! » elle avait besoin d'être un peu plus légère dans sa tête.

Il prit la bouteille ainsi que deux gros verres ballons dans le placard et vint dans le salon y verser deux bonnes rasades de la boisson dorée.

Ils trinquèrent et burent leur première gorgée.

Pinot gris. Toujours efficace.

- « Je sais que tu n'as pas forcément la tête à prendre du bon temps... Ton père t'a vraiment fait un sale coup ! Mais j'en avais assez d'attendre ! » reprit Sasuke.

- « Je suis désolée d'être si distante... Je sais pourtant que cela me fait du bien d'être avec toi... Justement parce que je ne pense pas trop à tout ça ! »

Sasuke sourit, il était ravi d'entendre ça.

- « En fait... » hésita-t-elle.

- « En fait quoi ? »

- « En fait, j'appréhendais de me retrouver seule avec toi ! »

Il afficha un air surpris.

- « Je ne vais rien te faire que tu ne veuilles pas ! » tenta-t-il.

- « Je... Je sais ! » dit-elle rougissante, « Mais tu sais... Le retour à Yuki m'a ramené à la réalité ! Cela fait des lustres que je n'ai pas eu de relation avec quelqu'un... Et la (seule et) dernière fois, j'ai pris mes jambes à mon cou ! »

- « Tu parles de moi là ? D'il y a 10 ans ? »

Hinata éclata de rire ce qui surprit davantage Sasuke.

- « Non, enfin oui je t'ai fui ! C'est vrai ! Mais non je parlais d'un homme que j'avais fréquenté un temps... Mais à la fin j'ai fui la relation car je m'en sentais pas digne, ni prête... »

Il l'observa. Il aurait préféré rien savoir de cette relation, aimant l'idée qu'elle lui avait appartenu à lui seul, mais il effaça cette idée sexiste de sa tête et se mit à sa place.

Hinata sentit soudainement que l'homme commençait à caresser sa joue rose avec le dos de ses doigts.

- « Et tu comptes me fuir là ? C'est ce que tu veux faire ? »

Elle le fixa, surprise.

- « Non... Non ce n'est pas ce que je veux cette fois ! »

- « Eh bien alors tout va bien... Moi non plus je ne te fuirai pas... »

Ses mots réchauffèrent le cœur d'Hinata.

Sasuke en profita pour enlacer la jeune femme et commença à l'embrasser langoureusement. Il passait ses doigts dans ses cheveux, il lui caressait le bras et le haut des cuisses. Hinata frissonnait à chaque fois que la main de l'homme caressait un nouveau centimètre de sa peau. Elle avait terriblement envie de lui, alors elle se colla à lui et glissa ses mains sur sa chemise, caressant son dos, ses épaules, ses bras.

Très vite, les deux parents succombèrent à leur passion. Ils ne virent pas les heures défilées, ils se laissèrent seulement guider par leur instinct, leur désir.




Il était 19h30. La nuit était tombée. Ils ne bénéficiaient que des lumières de la ville qui passaient à travers les immenses baies vitrées de l'appartement moderne.Leurs vêtements et accessoires étaient éparpillés sur le parquet lustré de l'appartement. Ils étaient restés dans le salon mais étaient désormais allongés par terre, sur le tapis aux motifs anciens.

Sasuke était au-dessus d'Hinata et bien qu'épuisés, ils trouvaient la force de s'échanger de petits baisers romantiques.


- « Il faut que je rentre... » se résigna Hinata, se sentant si bien alors qu'elle était presqu'écrasée par le corps de l'homme.

Mais cette sensation était agréable, comme si elle était protégée, cocoonée.

- « Je sais... » lâcha-t-il, résigné aussi.


Ils s'accordèrent une dernière embrassade ayant du mal à se séparer, les hormones du bonheur propagé à outrance dans la pièce ne les aidaient pas.

Hinata emprunta la salle de bain de Sasuke quelques minutes pour une toilette rapide et un rhabillage express.

Un dernier baiser sur le palier, et ils durent se séparer.

En refermant la porte, Sasuke se dit qu'il allait être compliqué de vivre cachés ainsi. Qu'ils devaient trouver une solution quitte à assumer aux yeux de tous leur relation, même si elle ne devait pas durer.


Hinata, elle, était toute chose en rentrant chez elle, elle retrouva sa fille et Mirai, qu'elle ramena chez elle. Elle s'excusa auprès de Kurenai de faire rentrer sa fille si tard. Kurenai trouva la femme bizarre mais ne lui tenu par rigueur.

Hinata comprit que Yōkō et Mirai avaient commandé des pizzas -ce qu'autorisait Hinata quand elle n'était pas là à temps- et il restait quelques parts pour elle. Mais Hinata, l'estomac déjà gonflé de papillons, ne fit que grignoter. Yōkō remarquait que sa mère agissait étrangement, d'ailleurs elle passait plus de temps sur son téléphone. Elle se doutait de quelque chose mais redoutait d'apprendre que sa mère fréquentait quelqu'un. Après tout, elle avait un plan secret : celui de faire tomber sa mère dans les bras de son père...

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