(Sincérité et rêve voilé)


La panique lui embrouillait l'esprit, elle ne savait pas où aller, mais peu importait, elle prenait les bifurcations au hasard. Tout ce qu'elle voulait c'était s'éloigner de lui, s'éloigner de ce cauchemars qui se saisissait de plus en plus d'elle.

Elle se perdait de plus en plus dans ce labyrinthe d'ombre qui de nouveau se mit à tourmenter son esprit. Elle s'arrêta à une intersection, scrutant chaque recoin, tournant et se retournant dans tous les sens. Brusquement, elle entendit quelques chose dans son dos. Elle fit volte-face et scruta la pénombre. Elle avait l'impression de voir des yeux l'épier à travers le rideau d'ombre, elle s'attendait même à voir une main en jaillir pour l'emmener avec elle et ne plus jamais la laisser voir la lumière du jour. Elle se retourna et se remit à courir au hasard dans cette obscurité qui l'engloutissait de plus en plus. La simple vu des murs, brillant sous son passage la fit sursauter et elle se cogna l'épaule au mur opposé. Elle courut à en perdre halaine, les yeux baigné de larmes et le cœur battant si fort qu'elle jurerait qu'il allait s'arrêter pour de bon ; Et au fond d'elle, elle priait pour qu'il le fasse.

Quelque chose craqua subitement sous ses pieds nus. Elle fit un bond en arrière et éclaira le sol de sa torche. L'éclat poussiéreux et vieillit des os d'un squelette adossé au mur s'imposa au regard déjà terrorisé de l'enfant. Elle trébucha en arrière en hurlant. Sa torche percuta le sol et s'éteignit, l'ombre fondit sur elle. Elle se retrouva ainsi perdu dans le noir, sans aucune source de lumière avec un squelette humain tout près d'elle. Elle hurla, frappant le sol et les murs de ses poings, priant pour qu'on l'entende. Mais ses souterrains était prévu pour que, en cas d'attaque, la population puisse s'enfuir sans que l'ennemi ne se doute qu'il se trouvait sous leur pied ; personne ne l'entendait. Yuki scruta l'obscurité qui la touchait à présent. Ses yeux d'enfant crurent apercevoir des formes se mouver près d'elle, près, tout près. Elle avait l'impression d'entendre leur rire, leur souffle et leurs langues léchant leurs lèvres affamées. Il y avait tout ses monstres autour d'elle, elle pouvait les voir à travers ses yeux de petite fille, le clan du chat, Jul et même l'être aux yeux brillants. Il la regardait d'un air narquois, elle pouvait entendre son rire suffisant se jouer de son malheur. Elle voyait ses yeux luire dans le noir, de plus en plus, ils se rapprochaient, près à la dévorer. Yuki plongea la tête entre ses genoux en pleurant. Elle sentait la chaleur de son souffle animal lui réchauffer la peau, glacé par l'ombre et la peur.

Brusquement, la main s'abattit sur son épaule. Elle hurla en se débattant. Ses yeux s'ouvrirent et ils rencontrèrent l'étrange inquiétude qui passait dans les yeux vert constellé de bleu du prince. Ylen se tenait penché près d'elle, Dunn sur les épaules et une éclatante flamme pourpre dans sa main de libre. Yuki le scruta sous tous ses aspects, se demandant s'il s'agissait d'un rêve ou non. Elle se leva brusquement et se jeta dans ses bras. Dunn bondit au sol et son corps devint lumineux, tandis que la flamme d'Ylen s'éteignit pour qu'il puisse lui rendre son étreinte. Elle se serra à lui, pleurant à chaude larmes. Le prince enfouit sa tête dans les doux cheveux de l'enfant :

- Tout va bien, Yuki. Je suis là. Je te protégerais. Je suis là pour te protéger de tout ce qui te fais peur, de tout ceux qui te voudrons du mal. Alors n'ai plus peur, je t'en pris, cesse de pleurer.

Ils restèrent un long moment ainsi, attendant que l'enfant se calme. Elle était si bien dans ses bras, elle se sentait en sécurité, et son parfum éveillait en elle un sentiment de bien être au cœur de la terreur qu'il pouvait lui inspirer habituellement.

Yuki marchait lentement près du prince en le tenant fermement par le bras, comme n'importe quel enfant s'accrocherait à un parent ou un frère lorsqu'il a peur. Son cœur s'apaisa lorsqu'elle aperçu la lumière du jour au pied de l'escalier. Elle gravit quelques marches avant de se rendre compte qu'Ylen s'était arrêté. Elle se tourna vers lui. Ils s'observaient, silencieusement, attendant chacun une réponse de l'autre. Le prince, qui tenait délicatement la main de l'enfant, se tourna légèrement pour repartir en arrière. Yuki sentit ses doigts glisser le long de sa peau. Elle lâcha prise mais glissa aussitôt ses doigts entre ceux du prince. Celui ci se retourna en sursautant. L'enfant sourit tendrement. Ylen écarquilla de grand yeux surpris devant ce magnifique sourire remplit de chaleur et de tendresse :

- Je vous le promet, mon prince, souffla-t-elle, à demain.

Et elle s'enfuit vers l'extérieur, laissant là le prince, interdit et subjugué devant cet aveux, cette promesse et ce sourire.

Yuki sortit discrètement de sous le rocher. Qu'allait-elle dire à son maître ? Elle s'était absenter depuis quelques heures déjà. Elle entendit tonner la voix d'Ulu et de Daliman qui scandait son nom. Elle alla se cacher derrière une autre pierre une tout petit peu plus loin. L'herbe à cette endroit était tendre et parsemé de belles fleures sauvages qui semblaient avoir poussé uniquement sur les côté, de sortent à ce que quelqu'un puisse s'allonger dans l'herbe sans les écraser. Yuki eut une idée. Elle leva les yeux au ciel, toujours accroupis derrière la roche pour rester cachée. Le ciel avait déjà commencer à se teinter d'orange, Caligan avait sans doute déjà servit le dîner. Elle entendit des pas crisser contre le sable de sa petite arène :

- Yuki ? L'appela Ulu d'une voix inquiète.

La jeune fille s'ébouriffa les cheveux et retira le bijou que lui avait offert Ylen et le glissa dans la poche de sa robe. Elle le cacherait dans son armoire à la nuit tombé. Elle inspira un grand coup et sortit de derrière le rocher en s'étirant et en baillant sans retenu :

- Oui ? Gémit-elle d'une voix fatiguée

Ulu se jeta sur elle :

- Tu es là ! Ça doit bien faire une demi heure qu'on te cherche partout !

- A bon ? S'étrangla-t-elle, feignant à merveille la surprise, je me suis allonger là bas, il y avait de l'ombre et j'y était bien, j'ai dut m'assoupir. Oh, Ulu excuse moi, je ne voulais pas t'inquiéter !

- C'est pas grave, sourit-il soulagé, viens, allons prévenir les autres.

Yuki suivit le jeune apprenti du Rat, heureuse et honteuse que son mensonge ai marché.

Le soir venu, après avoir convaincu toute la maison de son mensonge, Yuki alla se coucher avec Ulu qui refusa catégoriquement de séparer leur deux lits. Elle s'endormit alors, les mains serrer contre le bras du garçon.

Ce rêve n'était pas comme ceux qu'elle faisait depuis quelques temps. Il n'était plus question de voile noir, ni même d'Ylen. Yuki se trouvait dans un long couloir blanc. Plusieurs personnes l'entouraient, mais elle ne parvenait pas savoir qui ils étaient, leur corps entier était noir, seul leur sourire figé déchirait la noirceur de leur peau. Elle les voyaient comme au travers du monde spirituel, une vapeur grisâtre gravitait autour d'eux. Elle n'était pas bien grande, sans doute par ce qu'il ne s'agissait pas de soldat, elle représentait alors leur énergie vitale. L'une de ses étrange personne s'approcha d'elle :

- Enfin de retour ? Sourit-elle, sa voix lui semblait indéfinissable.

Mais derrière son sourire charmant et amicale, Yuki vit le fluide gris de cette personne frémir. Sans savoir pourquoi, Yuki était persuader que cette personne lui mentait, elle pouvait même affirmé qu'une lourde vague de dégoût et de mépris emplissait le cœur de cette personne. Qu'avait-elle fait ? Pourquoi cette personne la détestait autant ? Tout autour d'elle, l'enfant ne voyait que de faux sourire, les expressions bienveillante et amicale qu'ils arboraient tous se transformait, au travers du monde spirituel, en expression de haine et de dédain. Elle avait l'impression d'être un monstre, elle voulut s'enfuir, courir loin de tout ça. Mais son corps se mouvait avec délicatesse et honneur, comme pour rester droit et fier face à ces regards méprisants. Elle traversa le couloir et poussa une grande porte, qui n'avait pas plus de texture ni de couleur de les murs, blanc...juste blanc, comme si le décors n'existait pas.

Elle se retrouva soudainement face à l'immense stature d'une autre personne au corps noir. Le cœur de Yuki s'emballa. Son père...s'était son père. Elle le savait, elle en était sûr. Elle voulait voir son visage, pourquoi ne voyait-elle pas son visage. Et aussi...pourquoi son fluide était-il rouge et volumineux ? Son père ne pouvait pas être un soldat...sinon il l'aurait gardé auprès de lui. Alors ses parents l'avait donc bel et bien abandonnés ?! Effrayé devant cette fille maudite, capable d'accueillir un esprit en son cœur ? Le jouet que Zodiaque avait choisit pour quelques raison que ce soit. Elle voulut pleurer, demander encore et toujours ces « pourquoi » qui hantaient son esprit. Mais aucun son ne sortit de ses lèvres et elle resta stoïque devant la carrure imposante de son père :

- Où étais-tu ? S'énerva-t-il, tu disparais comme ça et tu oses revenir te présenter devant moi ?

Sa voix était forte et résonnait dans son crane comme des coup de couteau. Elle sentait qu'elle avait peur...mais cette peur venait-elle vraiment d'elle ?

- Tu me fais honte !

Yuki voulut lui hurler qu'elle n'y était pour rien, c'était eux, eux qui l'avait abandonné. Comment son propre père pouvait lui parler ainsi ? Pourquoi ? Encore et toujours des « pourquoi » Elle voulait secouer son corps, qu'elle bouge, qu'elle parle, elle devait faire quelque chose ! Mais elle ne fit rien. Supportant le regard haineux de son père. Lui au moins ne cachait pas ce qu'il éprouvait pour elle. Ce dédain qui émanait de lui, lui brisa le cœur :

- Comment oses-tu me regarder ainsi ?!

Il la gifla et elle s'écroula au sol :

- Hors de ma vu ! Je ne veux plus te voir ! Qu'on l'enferme dans sa chambre !! Tu n'en sortiras plus, plus jamais tu ne pourrais t'enfuir et défier mon autorité !

Elle fut soulever par deux personnes qui l'accompagnèrent à sa chambre. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait plus. Elle observa l'une des personnes. Son sourire dessiné en blanc sur son visage noir était emplit de tristesse et de compassion. Mais l'agitation de son fluide gris disait bien autre chose. Cette personne se délectait du spectacle, visiblement ravis et comblé de la voir ainsi souffrir et malmené par son propre père. Le sourire doux se déforma alors sous le voile du monde spirituel en sourire cruel. Tel était donc ce monde...ce monde qui ne semblait pas lui appartenir.


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Enfin, la voilà !

La fin du dernier chapitre de cette première partie !

Voilà. Donc maintenant, place au nettoyage, place à la réécriture !! Il y aura surement moins de partie, je vais essayer de mieux gérer le découpage des chapitres.

Je vous serais infiniment reconnaissant si vous m'aidiez durant cet réécriture ! Le moindre commentaire est utile, n'hésitez pas à me dire tout ce qu'il vous passe par la tête ! 

Merci beaucoup de m'aider en me soutenant dans cette histoire qui me tiens particulièrement à cœur ^^ 

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