Yuki s'écrasa dans le sable. Encore ! Elle se redressa en grimaçant, les muscles de ses jambes étaient douloureusement crispés. Ses courbatures de la veille entravaient ses mouvements. Elle était essoufflée, de grosses gouttes de sueurs dégoulinaient sur son visage. Elle crispa les mains sur les manches de ses épées et fixa sa cible en haletant. Elle poussa sur ses jambes endolories et s'élança vers Ulu. Elle leva ses armes et les abattit de toutes ses forces contre celle que le garçon avait levée au dessus de sa tête. Mais cette fois ci, le garçon ne bougea pas d'un millimètre. Pour la centième fois, il repoussa la jeune fille qui s'écroula à nouveau dans le sable. Yuki n'en pouvait plus, ses lames lui glissèrent des mains et elle resta sans bouger, allongée au sol. Elle n'arrivait pas à calmer sa respiration, son sang rugissait dans le creux de ses tempes et sa vue se troublait par moment. Valadon s'accroupit près d'elle, passa un bras sous ses épaules et la releva légèrement :

- Ça suffit pour l'instant !

Il aida la jeune fille à s'asseoir et lui donna un verre qu'il avait remplit d'eau. Elle en but la moitié et se versa le reste sur le visage. Ulu s'accroupit près d'elle :

- Tu as quand même fait des progrès, avant tu n'arrivais même pas à me faire bouger plus de dix fois ! Là tu m'as carrément envoyé au sol quatre fois !

Elle lui sourit d'un air fatigué. Valadon se redressa difficilement et s'en alla

- Reprend des forces, Yuki. On reprendra demain !

La jeune fille se concentra pour forcer son cœur à ralentir. Puis elle observa les alentour, la cour était entouré de plusieurs fleur du Singe que le maître avait sûrement dût faire pousser pour qu'elle puisse refaire ses forces. Yuki se leva en chancelant légèrement et s'approcha d'une fleur rose aux pétales en pointe dont les longs pistils violets partaient dans tout les sens. La fillette ne connaissait pas le nom des plantes mais elle savait les reconnaître ainsi que les propriétés qu'elles pouvaient apporter. Cette fleur ci était réputée pour détendre les muscles, elle était souvent utilisée en crème ou en baume. Yuki s'assit devant elle et la fixa d'un air pensif. Sa vue se voila légèrement et des milliers de petites étincelles vertes jaillirent de la plante. Ulu s'approcha, fasciné. Les paillettes brillantes se mirent à tourbillonner autour de la jeune fille. Une à une, elles pénétrèrent dans les bras et les jambes de Yuki, jusqu'à avoir toutes disparut. Le garçon cligna des yeux :

- Ouah ! Tu sais manipuler les essences naturelles !

- Oui, c'est primordial quand on veut pénétrer dans le monde spirituel !

Ulu s'assit en tailleur près de son amie :

- Vas-y, raconte-moi ! Il n'y a qu'avec toi que je retins, les professeurs à l'arène m'ennuient !

- Et bien, pour pouvoir entrer dans le monde spirituel tu dois pouvoir communiquer avec les essences de la nature. C'est pour ça que l'on nous apprend les arts martiaux, car c'est une discipline qui force l'esprit à écouter la nature et à parler avec elle !

- Je n'apprends pas ça moi !

- C'est normal, on l'apprend qu'en dernière année d'apprenti soldat...

- Pourquoi toi tu le maîtrises déjà !?

- C'est l'entraînement spéciale de Mydridor, étant donné que je ne pouvais pas apprendre correctement les base, il m'a enseigné les arts martiaux et ma conseiller de le mêler avec les base du combat pour que ce soit plus facile pour moi ! Mais ne te méprend pas, les arts martiaux sont une discipline extrêmement dur !

Ulu se gratta la tête, il avait un peu de mal à suivre :

- Quand tu ouvres ton esprit à la nature, le monde spirituel s'ouvre de lui-même, car la nature fait partie de ce monde. Chaque esprit manie un élément naturel, tu comprends ?

- Un peu...

- C'est très dur et très long de pouvoir communiquer avec la nature, il m'a fallut un peu plus d'un an pour la maîtriser parfaitement.

- Tu m'étonneras toujours !

Les deux apprentis se levèrent et partirent travailler. Yuki n'avait plus mal aux jambes et ses bras semblaient moins lourds.