(colère et frustration)


Ellepassa de nouveau près de Caligan, qui se mit à grogner et àl'interpeler, voulant comprendre ce qu'il se passait ! Mais ellel'ignora royalement et ouvrit la porte de sa chambre. Elle manqua defoncer dans Ulu qui s'apprêtait à sortir :

Hey, Yuki, ça va ? Pourquoi tu as crié tout à l'heure ?

Bonjour...lança-t-elle sèchement.

Ellele poussa hors de la chambre et lui claqua la porte au nez. Elle nevoulait plus le voir, sa simple vu lui devenait presqueinsupportable. Elle sentait monter en elle un étrange sentiment decolère et d'amertume. Elle secoua la tête pour l'oublié et sedirigea vers le paravent. Son kimono et sa bande se trouvait toujourssur le tabouret. Elle ouvrit le tiroir de la commode et chercha uneautre culotte. Sa main effleura le bracelet monter de la pierre noirqu'elle avait caché au fond du tiroir. Elle le sortit et lecontempla un instant. Son cœur s'alourdit et les images du tempspassé avec Ylen lui déchirèrent le crâne. Elle jeta le bijouxdans le fond du tiroir avec rage et le referma en se saisissant d'uneculotte, elle demanderait à Massy de lui donner les protection pourles éventuels saignement ayant échappé aux produit donner par sonMaître. Elle se changea, enfila son pantalon et prit la bande. Elleentoura sa poitrine avec et serra de toute ses forces. Elle s'observadans le miroir, haletante, et incapable de serrer d'avantage. Labande lui glissa des mains et tomba au sol. Elle ragea et la ramassa.Elle fit un tour, serra, puis un second. Elle avait un peu de mal àrespirer, mais elle n'avait pas encore suffisamment serré. Elle fitun troisième, puis un quatrième tour. Elle dut se tenir àl'armoire, et brusquement, la bande lui glissa une seconde fois desmains. Elle frappa de sa paume sur le bois de l'armoire avant de serendre compte que la bande n'était pas tombé. Elle leva les yeuxsur le miroir, Ulu se trouvait derrière elle et retenait l'épaisbout de tissu :

Je vais t'aider ! Sourit-il

Va-t-en ! Hurla-t-elle

Ca va, calme toi. La rassura-t-il. Ça ne me gêne pas. Et puis je t'ai déjà vu plus nu que ça ! Rit-il.

Yukise retourna violemment et le gifla. Le garçon lâcha la bande. Yukil'attrapa de justesse en poussant un petit cri affolé. Ulu se tintla joue :

Aller, laisse moi t'aider, je vois bien que tu n'y arrive pas seule !

Ellese retourna à contre cœur et défit la bande. Il entoura lapoitrine de la jeune fille avec le tissu noir et se mit à fairequelques tour en serrant :

Jolie corset ! Mathy à fait du beau travail. Daliman m'en avait parlé, mais je n'imaginais pas ça aussi bien...

Je t'ai demandé de m'aider, pas de parler !

Hey, mais calme toi, Yuki ! Soupira-t-il, pourquoi tu t'énerve toujours contre moi depuis quelques temps ?

Serre plus fort !

Ils'exécuta et Yuki réprima un petit cri étouffé :

Tu veux savoir pourquoi je suis comme ça avec toi ?

Oui, s'il te plait.

Plus fort !

Ellefut secoué par la force du garçon, mais ce n'était pas assez, elledistinguait encore la courbe légère de sa poitrine :

Ca suffit là !

Non ! Plus fort ! Je te déteste Ulu ! Tu as toujours cet air suffisant et supérieur depuis que tu as réussit ton examen pour devenir Soldat confirmé !

Quoi ? Mais non, voyons ! Tu es sûre que je doit serré encore ?

Oui !! hurla-t-elle.

Ellefaillit s'étrangler, elle avait du mal à respirer et son souffles'accélérait :

Tu me traite comme une gamine ! S'énerva-t-elle. Tu crois que parce que tu as 3 ans de plus et que je suis encore une apprentie, tu as le droit de te sentir supérieur ? J'en ai assez que tu me traite ainsi ! Plus fort !!

Lagarçon serra encore, secouant le corps de la jeune fille d'un spasmedouloureux :

Yuki, je serres trop là...

Non !

Ilenfonça le crochet qui se trouvait au bout de la bande dans le restedu tissu. Yuki enfila son kimono sous l'œil attristé du garçon :

Tu sais...je pensais que tu aurais besoin d'un soutiens protecteur. Le fait que je me comporte ainsi, je pensais que ça te rassurait. Que tu saches que je suis là pour te protéger. Et d'ailleurs, c'est ce que je fais ! Tout les soir je suis en alerte, étant donné que le clan du chat a été très actif ses dernières années. Combien de nuit ai je passer à me battre contre eux pour ne pas qu'ils t'emmène ? Et plus ils t'envoûtait avec leur philtre et plus tu obéissais à leur appel. La dernière fois j'avais presque l'impression que tu n'étais plus consciente de ce que tu faisais...

Yukiattrapa violemment Ulu par le col de son kimono et plaqua son frontsur le sien :

Je n'ai pas besoin de ta protection ! Je suis bien plus forte que toi ! Grogna-t-elle entre ses dents.

Ellele repoussa et sortit de la chambre.

Ellepénétra dans la cuisine. Massy était assise à sa placehabituelle, au bout de la table. Elle sirotait son thé avecrévérence. Caligan posa sa grosse paluche sur l'épaule de la jeunefille, réclamant immédiatement des explications. Yuki sourit et luioffrit gentiment les réponses à ses questions. Elle s'assit prèsde la servante et s'empara d'un bol de lait chaud. Elle y trempa unpetit pain et le porta à ses lèvres. Sa gorge se serra, elle avaitfaim et pourtant elle n'avait aucune envie de manger. Elle se forçatout de même à mordre dedans. Elle mâchonna sa bouchée sans grandplaisir. Elle sentit le regard de Massy se poser sur elle :

Jolie travail ! Si on met de côté ton petit minois angélique, tu es un vrai garçon !

Merci.

Ellese tourna vers la grande fille et lui sourit.

Brusquement,les pas d'Ulu se frottèrent aux lattes de bois de la pièce. Ilchercha le regard de Yuki, mais celle-ci se déroba. Un lourd silences'abattit sur la pièce tandis qu'il vint s'asseoir près de la jeunefille. Elle inspira avec difficulté, reposa son petit pain et seleva :

Merci pour le déjeuner, Caligan. J'ai finit de manger !

Déjà ?! S'indigna le cuisinier.

Ellesortit. Ulu se leva en vitesse pour la suivre, mais Caliganl'empoigna par l'épaule et le força à se rasseoir :

Toi tu manges ! Tonna-t-il d'une voix forte avant de lui murmurer, laisse la un peu seule.

Massyse pencha sur le garçon :

Quand une fille saigne, elle est toujours de mauvaise humeur ! Ne t'en fait pas.

Forcé,Ulu observa la jeune fille disparaître dans la brume matinale.

Yukisortit dans la rue commerçante. Il devait être à peine 8h30 maistoutes les échoppes était déjà ouvertes. Elle avait encorebeaucoup de temps devant elle et elle avait envie de rêvasser unpeu. Elle se pavana au milieu des étalages de tissus, bijoux, armes,épices, viandes et autres produits. Depuis sa victoire totale auFestival, elle était connu de tous, mais ça s'arrêtait là. Pas dereconnaissance, rien. Juste de l'or. Elle n'avait été qu'undivertissement. Un simple jouet. Les gens venaient la saluer et lesdames gloussaient derrière leurs éventail à son passage. Ellefigea un beau sourire sur ses lèvres, il fallait faire bonne figure.Elle n'avait pourtant pas le cœur à rire, elle se sentait triste etsa poitrine poussait de plus en plus fort sur sa cage de tissu noir.

Brusquement,le braillement strident d'un bébé se dégagea du brouhaha chaud etjovial des commerçants. Yuki remarqua la femme d'un jeune vendeur destatuette qui se trouvait près d'elle. Elle était assise etobservait son enfant avec tristesse. Un grand filet de vapeur jaunes'échappa du petit bébé qui agita ses petits bras potelé, commepour l'attraper. La vapeur éclata et un tout petit poulain apparutaux pieds de la mère. Yuki observa l'enfant-soldat avec tristesse.Un grand homme en armure de soldat se planta devant la femme ets'inclina.

Yukin'entendait pas ce qu'ils se disaient, mais elle avait sa petite idéelà dessus. La mère de l'enfant avait le choix ; soit ellepayait la taxe pour garder son fils, soit elle le donnait. Ellepouvait le confier au soldat venu chercher l'enfant. Dans ce cas,elle l'élèverait jusqu'à ses 5 ans avant de le donner au soldat.Celui ci devra élever l'enfant comme un simple apprenti, jamaiscomme son fils, et devra le nourrir et le maintenir en bonne santé.Mais pour confier son enfant à un soldat, il faut savoir s'il à lesmoyen de l'élever. Ou alors, la mère peut confier l'enfant auPalais qui, à ses 5 ans, l'offrirait à un Seigneur, un anciensoldat haut gradé, qui demanderait un domestique. Sinon, si aucunSeigneur ne veut de l'enfant, il deviendrait un domestique du Palaisou de son Temple.

Lamère fondit en larme. Elle serra son nouveau né entre ses bras etcouvrit son petit visage de baisés humides de larmes. Elle nesemblait pas vouloir le lâcher, ce fut son mari qui dût le luiprendre des mains et le donner au soldat. Ils avaient donc choisis dele confier au Palais. La femme se jeta dans les bras de son mari enhurlant. Yuki se demanda, l'espace d'un instant, si ses propresparents avaient réagit de la sorte. Elle regarda s'évaporer lepoulain tandis que le soldat s'éloignait. « Pauvre enfant... »

Tousobservaient en silence cette mère effondrée. Yuki s'approchad'elle. La femme leva vers elle son visage rougit par le chagrin etle remord :

Il sera bien traité ! Les Seigneurs sont bon et juste avec nous. Sourit-elle

Yu ?...Tu...tu crois qu'il...qu'il tombera sur un bon Maître ? Me laissera-t-il le voir ?

Si votre fils vous demande, son Maître sera obliger de le faire !

Unsourire s'étira sur les lèvres de la femme. Elle remercia la jeunefille et déposa un doux baisé sur sa joue.

 Yukirepartit, le cœur un peu plus léger. Elle n'avait jamais demandéses parents ; A quoi bon les voir si on ne peux pas resté aveceux ? Tout ce qu'elle aurait gagné, serait une pair de visageet un poids sur le cœur.

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