Yuki resta sans voix, cherchant une fausse vérité dans cette réalité inconcevable. Une à une, les marches qui constituait le chemin de son passé s'écroulèrent derrière elle. Perdue, elle ne savait plus qui elle était. Elle ? Le bien le plus précieux ? Sa présence en ce monde semblait prendre une importance qu'elle ne désirait pas. Le silence qui planait dans la pièce n'arrangeait pas son mal être. Daliman c'était définitivement tut, fixant l'Empereur d'un air calme :

- C'est tout ce que vous avez à me dire ? Cela ne répond pas à mes questions !

- Vous en savez tout autant que moi à présent. Si vous voulez en savoir plus, il faut aller voir la principale cause de cette évènement, Zodiaque. C'est d'ailleurs la première chose que vous auriez du faire, Seigneur.

- Silence ! Je vous interdis de me parler sur ce ton, Capitaine !

Daliman ne baissa pas les yeux, il resta fixer l'Empereur, les yeux emplis d'un étrange sentiment de défis. Il en savait plus, Yuki le pressentait, Daliman n'avait pas tout dis...mais pourquoi ?

L'Empereur se leva :

Restez ici, je n'en aurais pas pour longtemps. Je vais m'entretenir avec Zodiaque.

A peine eut-il fait un pas qu'un vif tintement de chaîne brisa le silence de la pièce. Yuki s'agita, tirant sur ses lien en métal. L'Empereur se tourna vers elle :

Seigneur...je...je vous en pris, emmenez moi !

Pardon ? S'esclaffa l'Empereur, Tu n'es pas en position de demander quoi que ce soit !

Votre majesté, je vous en supplie, j'ai besoin de savoir ! Je...je veux savoir pourquoi...pourquoi je suis née ainsi.

Elle posa sur l'Empereur un regard insistant. Elle était prête à tout pour avoir les réponses à ses questions, à ses insupportables "pourquoi". L'air devint brutalement lourd, l'Empereur supportait son regard effronté d'un air calme. C'était un affront de soutenir ainsi le regard de l'Empereur, mais elle ne risquait pas de tombé plus bas :

- Tu n'es pas digne de posé les yeux sur Zodiaque, moi seule le peut.

- Elle s'est présenté aux yeux de Daliman, de mes parents, et aux mien alors que je venais de naître !

Elle ravala brusquement l'air qu'elle venait d'expiré, voulant ravaler avec lui ses paroles. Elle venait de défier celui qui régissait les lois de ce Royaume, la plus haute autorité, les pleins pouvoirs. Elle continuait de le fixer, le coeur battant dans l'attente de sa sanction. Elle ne baisserait pas les yeux, il était trop tard, elle ne pouvait pas renoncer, il ne la laisserait pas renoncer. L'être aux yeux brillant remuait au fond de son corps, il voulait se confronté à cet Empereur, et l'espace d'un instant, ce dernier ne semblait plus la regardé elle, mais lui. Un silencieux duel se jouait entre l'être et l'Empereur, comme s'ils s'engageait dans la bataille d'une guerre qui avait débuté bien avant la naissance de Yuki. La créature grogna au fond de sa poitrine, "Tu dois gagnée, tu dois aller voir Zodiaque !". Mais comment ? Comment gagner face à l'Empereur lui même alors qu'elle le défiait et qu'il avait droit de vie et de mort sur elle à cet instant précis. Mais l'Empereur esquissa un discret sourire :

- Soit. Détachez là, Capitaine.

Daliman eut un moment d'hésitation, bouche bée que le Seigneur ait cédé. Yuki n'y croyait pas non plus ; alors que ses chaînes se défaisait de l'arc de bois, elle ne bougea pas, trop stupéfaite. L'Empereur se défit de son grand manteau de soir pourpre brodé d'or et d'argent, traçant d'ample motifs circulaire :

- Viens.

La jeune fille s'avança près de l'estrade drapée de velours rouge. L'Empereur l'enveloppa dans son manteau :

- Garde le sur ton visage et garde la tête basse, personne ne doit voir sui tu es, est-ce bien clair ?

- Oui, mon seigneur.

- Bien, restez ici, nous revenons.

Il s'avança vers l'une des eux porte arrière de l'estrade et frappa deux coup. Le soldat posté derrière lui ouvrit. Yuki suivit les pan de son pantalon qui flottait amplement autour de lui. Ne pouvant pas regarder plus haut, elle devait gardé un rythme assez rapide pour pouvoir continuer de le voir. Elle sentait le regard étrange des soldats et des serviteurs qu'ils croisaient. Yuki les voyaient s'agenouillé de chaque côté sur leur passage, malgré tout, elle sentait leur interrogation ; l'Empereur était suivie d'une personne inconnu drapé dans son propre manteau impérial. Il y avait de quoi se posé des question. D'ici quelques minutes, les jeunes serviteurs allaient se mettre a parler, et bientôt tout le palais et même la ville allait chercher un nouveau ragot, tous plus différent les un que les autres sur cet étranger caché qui suivait l'Empereur.

La jeune fille se sentait mal, à quoi bon se cacher si le simple fait de ne pas la voir soulevait bien plus de bruit que si on avait vu l'Empereur se baladé avec une jeune fille, les mains enchaînée. Le chemin lui semblait bien long. Elle se voyait que des ombres et le sol qui changeait parfois de nature ; du sable, des pierres lisses ou bien des pavés. Elle se laissa guidé au coeur même du Palais, là ou personne d'autre que la lignée des Empereurs n'avait mis les pieds.

Brusquement, l'Empereur s'arrêta :

- Détournez le regard ! ordonna-t-il

Yuki perçut le bruit des tuniques des deux soldats qui se détournait. Les gonds d'une gigantesques portes grincèrent durement. La jeune fille dut se faire violence pour ne pas lever la tête, elle savait qu'elle passait l'enceinte qui entourait la tour de Zodiaque. Elle allait bientôt tout comprendre, savoir ce qu'elle faisait sur cette terre, coincée dans le rôle d'un garçon. L'Empereur se remit en marche et l'énorme battant se referma derrière eux. Ils passèrent une autre porte, bien plus petite, ils entraient dans la tour. L'environnement se fit sombre. Le sol en marbre clair absorbait l'ombre bleue qui planait dans la pièce. Lorsque la porte se referma, Yuki se découvrit du manteau qui lui donnait trop chaud. Son coeur battait la chamade, elle se trouvait dans la Tour, elle voulait la voir, voir la tour, voir Zodiaque. La salle n'était pas bien grande, tout en granites et en marbre gris. Sobre et exempt de toute décoration. Un grand escalier ouvert s'enroulait autour du mur et montait jusqu'à l'unique fenêtre, creusé dans l'épais mur apportant une lumière naturel dans cette obscure bleuté. Au centre de la pièce, posé sur un cylindre de pierre qui semblait sortir du sol, Zodiaque ! La fameuse sphère blanche rayonnant d'un éclat nacré où dansait une multitude d'ondulation de toute les couleurs. La lumière de la sphère s'abaissait et s'intensifiait a un rythme régulier, comme si elle respirait, projetant quelques taches coloré sur les murs.

Yuki se sentait prête à l'observer pendant des jours, les ondulations hypnotique et la luminescence mystique de cette sphère la fascinait. C'était comme si elle pouvait voir le coeur même des Dieux. Son coeur s'envola, transporté. Brusquement quelque chose obstrua sa vue, Yuki sursauta et effleura du bout des doigts la main de l'Empereur qui lui couvrait les yeux. Il lui maintenait la tête de l'autre main avec une étrange douceur. Le temps s'arrêta autour de la jeune fille, la délicatesse de l'Empereur lui était si familier. Cette tendresse, cette douceur, cela lui paraissait si lointain. La dernière fois qu'elle l'avait ressentit, elle tenait une brosse à la main...Ylen...Ce second visage qu'avait le prince, au delà de la cruauté et du mystère qui s'emparait de plus en plus de lui ; Yuki connaissait cette douceur qu'il semblait cacher, tout comme son père.

Transporter par ce souvenir, Yuki se laissa faire. L'Empereur se pencha sur son oreille :

- Ne te relève pas...murmura-t-il

Il la mis à genoux et accompagna sa tête jusqu'à ce qu'elle touche le sol, il la relâcha doucement avant de se redresser :

- Zodiaque ! Apparaît moi !

Un long silence suivit. Yuki ne savait pas ce qu'il se passait, une vague de stress glacial lui saisit violement le corps. Elle allait savoir, tout savoir, enfin...mais voulait-elle réellement savoir ? Elle n'en était plus sûre, elle voulait sortir, respirer, tout était allé si vite. Elle se mit à tremblé, sûre que se posait déjà sur elle les yeux de Zodiaque. Mais le silence fut bien trop long et l'Empereur poussa un petit grognement :

- Zodiaque ! Je t'ordonne de m'apparaitre !

Un doux rire résonna dans la pièce, comme porté par un courant d'air. Yuki tressaillit, c'était elle, c'était Zodiaque. Le simple fait de se trouvé en sa présence effrayait l'enfant. Mais à en juger par le ton de l'Empereur, la divinité ne semblait se manifester :

- Cesse de jouer avec moi ! Il faut que nous parlions. Maintenant !

- De quoi désirez vous me parler, mon bon Seigneur ? Souffla une douce voix rieuse

La voix de Zodiaque était légère et mélodieuse, accentué d'un étrange écho, comme venu d'un autre monde. Ces doux mots caressèrent les oreilles de Yuki, gonflant son coeur d'un pur réconfort :

- Suffis, Zodiaque, tu sais très bien de quoi je parle.

- Qui est-ce ? Cette enfant ?

- Tu devrais le savoir. Cesse de faire ton ignorante, tu m'agaces.

Yuki en eut presque un sourire, Zodiaque semblait se comporter comme une jeune fille joueuse. Soudain, elle sentit quelque chose souffler dans ses cheveux, elle frissonna de nouveau :

- Hihi, bien sûr que je le sais...souffla Zodiaque

Brusquement, une douce main chaude se glissa sous le menton de Yuki. Son contact était plus doux que de la soie, une peau légère, satiné, et brillante...Elle en eut le souffle coupé, la main releva doucement sa tête et la guida jusqu'à ce qu'elle soit debout. L'Empereur, qui lui tournait le dos, ne remarqua pas que Yuki c'était relevé. Elle n'osait pas se retourné, la main ne la touchait plus, mais Zodiaque se trouvait forcément derrière elle :

- C'est mieux ainsi. Rit-elle

L'Empereur fit brutalement volte-face. Son visage était dur et fermé :

- Que fais-tu debout ?!

- Allons, allons, Seigneur, ne vous énervez pas. C'est moi qui l'est relevé !

La voix avait bouger, elle ne venait plus de derrière Yuki, mais de la sphère elle même. Soudain, un filament luminescent aux reflets multicolore jaillit hors de la sphère ; mais contrairement aux esprit, celui ci n'explosa pas, il s'enroula autour de lui même sur le sol et remonta lentement, dessinant la silhouette d'une jeune femme. Le filament se figea en au de la tête en une belle boucle couvrant un yeux. Zodiaque.