Chapitre 11 : Innocence accusée
Une douce caresse lui frôla l'omoplate. Son corps entier semblait se rafraîchir de l'intérieur. Elle se sentait apaisé, en paix. Elle ne voulait pas savoir où elle était, ni même ce qui se trouvait autour d'elle. Sa blanche tranquillité se mua lentement en masse grise, une gêne lui piqua la gorge et un sentiment de mal être l'envahit. Elle s'était évanouit, mais comment ? Et pourquoi ? Ses yeux se mirent à trembler, elle devait se réveiller, ouvrir les yeux, voir où elle était, se souvenir, souvenir, souvenir...Ses yeux s'écarquillèrent, son buste s'élança brutalement en avant et son regard croisa celui du prince. Elle se mit à trembler, son corps entier lui hurlait la vérité, elle s'était évanouie à cause de ses bandes, mais elle ne les sentait plus. Sa poitrine respirait à grandes bouffés paniquées, mais elle respirait librement. Ylen se trouvait assit près d'elle. Elle était dans l'une des chambres des appartements du Singe. Le prince avait le visage fermer, le regard froid et les lèvres serrés. Yuki n'arrivait pas à le quitter des yeux. Sa main se posa sur l'étoffe qui couvrait son torse et se serra violement en sentant les formes rondes de ses seins. Son coeur battait à tout rompre, ses muscles se contractèrent à l'extrême et ses yeux devenaient piquant et humides.
Quelque chose remua au coin de son oeil. Elle sursauta et posa ses yeux sur Mydridor qui venait de se lever. Le Maître d'Arme leva les mains :
- Du calme, Yuki, du calme.
Un gémissement apeuré sortit de sa gorge :
- Vous...vous connaissez mon nom...gémit-elle
Elle sentait son enveloppe masculine se désagréger autour d'elle. Elle se sentait vulnérable, fragile, jeune fille...Elle tourna la tête vers le prince :
- Vous...m'avez trahis...s'étrangla-t-elle
Ylen regardait le vide d'un air ennuyé. La jeune fille se mit à tremblé, le coeur bouillonnant de rage. Les articulations de ses mains blanchirent tant elle s'agrippait à l'étoffe qu'elle portait. Mydridor s'approcha d'elle. La jeune fille rentra brutalement la tête dans ses épaules et plaqua son dos au mur:
- N'approchez pas ! hurla-t-elle
- Yuki, je t'en prie, reste calme. Nous allons en discuter, tu veux bien ?
- Vous...vous allez me tuer ?
- Mais non ! Pourquoi ferions nous ça ?
La battant coulissant de la porte s'abattit violemment contre son armature en bois, laissant apparaître cinq soldats impériaux à l'entré de la pièce :
- Jeune fille, tu vas venir avec nous sans résistance, par ordre de l'Empereur !
Yuki se jeta hors du lit et colla sont dos au mur :
- Ne bouge plus petite, rends toi bien gentiment et aucun mal ne te sera fait.
L'un des gardes fit un pas dans la pièce. Yuki sentit la panique l'envahir, elle se sentait perdue. Que devait-elle faire ? Elle voulait pleurer, hurler, implorer l'aide de Zodiaque. Mais à quoi bon ? A quoi bon tenté d'échapper à son destin si c'était pour s'écraser face contre terre ?
- Allons, allons, vous n'allez pas lever la main sur cette fillette ? Implora Mydridor. Ce n'est qu'une enfant, elle est un peu secouée. Yuki veux-tu bien rester calme et nous accompagner ?
Elle observa successivement chaque personne présentes dans la pièce, ses yeux valsant à une vitesse folle. Son regard se braqua brutalement sur Ylen qui la fixait d'un air calme et glacial. Ses yeux de cobalt incrusté d'émeraudes n'avait rien de chaleureux, rien de réconfortant, pas même une pointe de malice. Cet Ylen était comme celui de la clairière, elle n'avait pas devant elle le prince polisson qui aimait jouer et se jouer des autres. Elle avait sous les yeux la bête qui sommeillait en lui, la bête qui se complaisait à l'entendre hurler sous ses mains. Les larmes lui montèrent aux yeux. Du fond de son esprit monta le souvenir de ses propres cris, de sa propre douleur au moment où le fouet lui claquait le dos. Ses supplications tourbillonnant dans son crâne comme une alarme lui intimant de fuir, ce garçon lui voulait du mal, si elle suivait les gardes elle deviendrait officiellement sa prisonnière ; et il pourrait s'adonner aux fantasmes les plus sanglants qui devait tourmenter ses rêves les plus fou.
Elle se jeta sur le prince, lui arracha sa dague de la ceinture et la lui glissa sous le cou. Les gardes eurent un léger sursaut avant de pointer leurs armes vers la jeune fille :
- Fais pas de conneries ! Lâche le prince immédiatement et on te promet qu'on ne tiendra pas compte de ta menace.
Yuki avait les muscles tendu à l'extrême, les mains crisper sur la dague, le visage rouge de larmes et la lèvre meurtrit par ses dents. Son regard était ivre de rage, braqué sur les gardes impériaux. Mydridor tentait de l'apaiser, mais aucun de ses mots ne semblaient l'atteindre, elle n'entendait plus que le sang qui rugissait dans ses tempes sous la pression de l'adrénaline et de la colère. Ylen esquissa un sourire amusé et bascula la tête en arrière, la posant sur l'épaule de la jeune fille. Ses lèvres effleurèrent son oreille :
- Tu aggraves ton cas, ma jolie...
- La ferme, toi ! hurla-t-elle
Elle l'attrapa par les épaules et le poussa de toute ses forces sur les gardes. Le prince valdingua hors de sa chaise et percuta les genoux des soldats qui tombèrent à la renverse. Yuki se redressa et d'un mouvement vif et précis, envoya la dague voler dans la vitre de la fenêtre derrière elle. La lame se ficha dans le verre et le fissura. Sans aucune hésitation, Yuki courut vers l'ouverture, sauta et percuta le verre de son épaule. La vitre se brisa en mille morceau. Son corps s'écroula de l'autre coté et roula dans la terre sèche. Elle se redressa à toute vitesse, ramassa la dague et s'enfuit.
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