(Attente)


Le ciel se teintait de rose et d'or sous le soleil couchant. Yuki passa les doigts sur la rangé de barreaux qui ornait la petite fenêtre carré qui creusait le long mur qui faisait face aux portes de sa prison. Elle avait été enfermé dans une pièce réservé aux chefs de guerres ennemi. La salle était assez luxueuse et confortable ; un lit de bonne facture, un épais tapis et une chaise qui trônait au centre. Sur la gauche se trouvait une petit porte coulissante qui menait à une modique salle de bain.

Elle ne savait pas combien de temps elle allait resté ici. L'Empereur l'avait fait enfermé ici le temps qu'il prenne une décision. Elle alla s'assoir sur la chaise, face à la fenêtre, se tassant au fond. Elle se sentait perdu, balloté dans tout les sens, incapable de s'accrocher à sa propre vie. Elle avait peur et a présent qu'elle se savait mise à nu, son secret dévoilé, son masque de garçon prodige fondait sur son visage. Sa peau de satin et ses grands yeux bleu prenait tout leur sens. Elle n'arrivait plus à trouver le courage de se battre, car une fille ne se bat pas, elle se morfond et pleure. Et c'était ce qu'elle faisait. Ce n'était qu'une fille après tout. Comment le destin de tout le Royaume pouvait-il reposer sur ses frêles épaules ? Lorsqu'elle était Yu, le garçon prodige, elle se sentait forte, prête à tout. Si elle avait toujours été ce garçon lorsque Zodiaque lui aurait annoncer son destin, elle aurait simplement sourit, acceptant avec plaisir cette nouvelle épreuve. Seulement ce n'était pas Yu qui c'était trouvé face à elle, mais Yuki, la frêle et inutile Yuki, bonne qu'à faire le ménage et à servir un prince sadique.

L'être au yeux brillant ronfla : "Yu et Yuki ne sont qu'une seule et même personne, tu es à la fois la force et la douceur, le courage et la stratégie, l'impassibilité et la compassion, c'est pour ça que Zodiaque t'à choisi."

- Laisse moi tranquille, Amande.

La jeune fille avait fini par lui trouvé un petit surnom, lassé de devoir trouvé les mots pour lui parler. Mais Amande avait tord, pour une fois. Ce n'était pas ce mélange entre fille et garçon, c'était autre chose ; autre chose que Zodiaque avait tenté de lui montrer "c'est...ça...qui te rend unique..." cette tristesse dans ses mots et l'insistance sur le ça comme si Yuki avait fait quelque chose à ce moment précis. Mais elle n'avait rien fait. Alors quoi ? Qu'avait-elle essayé de lui dire ? Yuki sentit Amande soupiré et se rendormir. Elle semblait se manifesté de plus en plus ces derniers temps. Toujours plus de question et aucune réponse, Yuki tournait en rond. Il ne lui restait qu'à baisser les bras et à se laisser porté par le courant de sa vie. Elle se leva et marcha vers la porte.

L'un des gardes qui se trouvait au bout du couloir qui menait à sa prison s'approcha :

- Tu as de la visite.

Et il repartit. Aucun des gardes ne savaient ce qu'elle faisait là, et rien ne pouvait leur indiquer que Yuki était en réalité Yu le prodige. Elle portait une banale robe blanche et sa tresse avait été enroulé en chignon au dessus de son crâne. Un ombre s'engagea à son tour dans le couloir. Son pas était rapide, presque une course. Ulu fit brusquement face à la lumière du soleil qui passait par la fenêtre. Son visage tordu d'inquiétude ne laissait plus de place à sa malice naturelle :

- J'ai fait aussi vite que j'ai pus. Daliman m'à tout expliqué, le malaise, l'arrestation, le procès...Oh si seulement j'avais été là...

- Mais tu ne l'étais pas, et d'ailleurs tu ne pouvais pas y être. répondit-elle froidement.

- Tu es toujours en colère ?! Il s'appuya contre les barreaux de la porte, Explique moi ! Pourquoi tu m'en veux autant ? Si c'est réellement mon attitude qui te déplaisait, il fallait me le dire.

- Et puis quoi ? Tu aurais changer tes habitudes ? Si je t'avais dis d'arrêté de me traité comme une enfant tu l'aurais fais ?

- Bien sûr ! J'aurais pris en compte ce que tu m'aurais dis.

Yuki laissa échappé un rire sarcastique. Mais brusquement sa colère s'effondra, pompant les dernière forces qu'il lui restait. Elle était fatiguée, fatiguée d'en vouloir à celui qu'elle considérait comme son frère. Elle voulait retrouvé le Ulu d'avant, celui qui jouait et riait avec elle. Elle ne voulait pas d'un protecteur mais d'un ami, d'un frère :

- Si je ne t'ais rien dis c'est parce que je savais que tu continuerais. Tu as grandis et à présent l'écart entre nous est trop grand. Tu aurais continué de me surprotéger et de me prendre pour une gamine et ça m'aurais énervé encore plus. Je pensais pouvoir me calmer, ravaler ma rancune. J'étais trop fière pour accepter que tu me protège ainsi...mais à présent...je ne suis plus rien. Je suis faible.

Ulu écarquilla de grand yeux :

- Ne dis pas des choses pareil ! Ce n'est pas parce que l'Empereur sait que tu es une fille que ce que tu étais avant n'existe plus. Ce que tu étais quand tu était Yu c'était et c'est toujours toi ! Tu es loin d'être faible. Et...tu sais, si je me comportais comme ça c'est parce que je pensais que ça t'aiderais. Tu grandis aussi et je savais que tu allais traverser des moment difficile. Je pensais qu'en te protégeant tu prendrais appuie sur moi en cas de besoin. Que tu me vois comme une aide.

Il déglutit difficilement avant de reprendre :

- J'ai été stupide, excuse moi. Je n'ai fais que t'éloigner au lieu de te rapprocher de moi. Tu sais bien que ma cervelle n'est pas fait pour réfléchir. Sourit-il en tapotant sa tempe.

Yuki esquissa un petit sourire amusé. Ulu était toujours Ulu, ce grand imbécile qui savait la faire rire. Quelque larmes perlèrent à ses yeux et elle bondit vers lui. Passant ses bras entre les barreaux qui composait l'intégralité de la porte, elle se serra contre lui :

- Oh, Ulu, sanglota-t-elle. Pardonne moi de ne pas t'avoir comprise.

La garçon lui enserra la taille de ses bras et essaya tant bien de mal de plonger sa tête dans sa nuque:

- Non Yuki, c'est de ma faute, pardonne moi.

Ils restèrent un long moment dans une semi étreinte entravé de barres métallique, communiquant l'un vers l'autre la chaleur de leur corps.

Soudain le claquement sonore de pas sur le parquet rossignol les firent se détacher l'un l'autre. Le garde, précédé d'une seconde personne, s'arrêta à l'entré du couloir :

- Veuillez vous en aller, elle a une autre visite.

Ulu se retourna et vit Ylen sortir de derrière le garde. Yuki écarquilla de grand yeux effrayé. Elle saisit le col d'Ulu et le plaqua conte les barreaux :

- Ah..tu me fait mal...

- Ne me laisse pas avec lui, je t'en pris, reste. Ulu je t'en supplie ne t'en va pas !

Le garçon se décrocha de la poigne affolée de la jeune fille. Ses yeux incrédule allait du prince à son amie. Mais les ordres était les ordres et il suivie le garde dans le couloir, jetant un dernier regard désolé à Yuki qui ne cessait de lui hurler de rester.

Ylen arborait un malicieux sourire de satisfaction. Yuki se décolla de la porte et alla se planté face à la fenêtre, tournant le dos au Prince. Ici personne ne lui reprocherais son manque de conduite. Les gardes étaient loin. Le couloir était terminé d'une lourde porte en fer qui donnait à la prison une intimité silencieuse. Personne ne les entendraient.

- Tu ne me dit pas bonjour ?

- Partez ! Je ne veux pas vous voir.

- C'est pourtant l'heure à laquelle je viens te chercher habituellement. Dommage, enfermée ici je ne peux pas t'amener au jardin sans alerté mon père.

- J'ai dis que je voulais pas vous voir !

Le prince s'appuya contre les barreaux de la porte :

- Allons, ce n'est pas ainsi que l'on parle à son prince...Princesse.

Yuki abattit son poing contre le mur et fit volte-face. Elle marcha d'un pas lourd vers la porte :

- Ne m'appelez pas comme ça ! Je ne suis pas votre princesse !

Il passa son bras au travers des barreaux et caressa du bout des doigts la joue de Yuki :

- Tu m'appartiens, ne l'oublie pas.

La jeune fille écarta ses doigts du revers de la main et fis volte face, s'apprêtant à s'éloigner de nouveau de lui. Brusquement son corps se figea, l'éclair du monde spirituel éclata dans son crâne et les chaînes tintèrent de nouveau à ses oreilles. Yuki tourna la tête, Ylen tenait d'une main les chaînes en les tendant au maximum, entravant son corps. D'un mouvement sec, il tira dessus et Yuki fut projetée contre la porte. Son corps et son crâne heurtèrent les barreaux de métal et elle s'écroula au sol :

- Tu m'appartient toute entière !

Elle se releva en tremblant :

- C'est faux, grinça-t-elle entre ses dents. Vous m'avez trahis, vous avez vendu mon secret, je ne vous appartient plus ! Vous n'avez plus aucune emprise sur moi !

- Ce n'est pas ton secret qui te lie à moi, tu m'as promis ta vie ! Tu m'appartiendra toujours. Je n'est que faire de tes petit secrets ridicule. ricana-t-il

Prise d'une rage folle, Yuki passa violement ses mains aux travers des barreaux et saisit la gorge d'Ylen. Sa bouche grimaçante et ses yeux révulsé de colère, Yuki se laissait emporté par une vague bestiale. Elle pressa le cou du prince qui semblait si fragile sous la puissance de sa colère. Elle leva les yeux vers lui. Mais Ylen semblait calme, retenant sa respiration pour ne pas suffoqué, comme s'il s'y était attendu. Son visage était calme et un sourire amusé flottait sur ses lèvres. Quelque chose se brisa en Yuki, la tension extrême de ses muscles se relâcha avec brutalité. Tout son corps et sa colère s'effondrèrent. Elle se laissa glisser au sol, les poignets calé sur les barreaux. Il la tenait en son pouvoir, elle ne pouvait rien contre lui. Sa volonté l'avait abandonné comment ce Prince pouvait-il avoir autant emprise sur elle ?!

Il s'agenouilla et souleva le menton humide de larme de sa captive :

- Que se passe-t-il ? N'aurais-tu pas la force de te venger ?

Il se pencha sur son oreille et se mit à murmurer. Son souffle glaça le sang de la jeune fille :

- Rappel toi Yuki, rappel toi ce que je te fais dans le jardin. Repense à mes coups sur ta peau. Cela ne te suffis pas ?

Les yeux de Yuki s'emplirent de colère et son souffle s'accéléra :

- Bien...c'est très bien. Haïe moi Yuki, abhorre moi comme jamais. Tu m'appartiens ne l'oublie pas. Et n'oublie jamais ce sentiment de haine et d'impuissance.

Il se releva et partit, la laissant là dans sa rage, écroulé sur le sol et impuissante...si impuissante. Yuki saisit fermement les barreaux et se frappa la tête. Elle se mit à pleurer, hurlant de colère et de

désespoir, car s'était tout ce qu' Ylen laissait à son passage.

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