Une soirée habituelle

Hello les gens~. Me revoilà en ce début de vacances pour poster le dernier chapitre du premier arc. Il est un peu plus court que les autres mais il faut bien un chapitre de transition avant de rentrer dans les choses sérieuses non? *évite un fruit pourri de justesse* Moi aussi je vous aime <3

Bon, trêve de bavardages, je vais vous laisser à votre lecture, rappelant que les personnages ne m'appartiennent pas bien que ce crossover soit un pur produit de mon imagination un peu trop étrange au goût de la société. Société qui, il faut le rappeler, nous...

???: HUM HUM

Auteure: quoi? 

???: Concentre-toi plutôt que de partir dans un discours politico-philosophique qui empêche le lecteur de commencer la lecture de ce chapitre qui annonce la fin d'un arc et qui donc est probablement moins intéressant mais faute de mieux pour la transition tu as décidé de l'écrire, bien qu'il ne serve pas à grand...

Auteure: Oui bon ça va on a compris le topo !

Enjoy!

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« Odasaku~ ! Emmène-moi loin de toute cette folie~ !

Et pour quelle raison je ferai ça ? Demanda le dit Odasaku, un sourcil relevé.

J'veux pas partir à Yuei avec le nain de jardin. Se plaint l'un des hommes les plus craints de la mafia avec une mine boudeuse comme celle d'un enfant.

Si je me souviens bien, tu avais accepté la mission, n'est-ce-pas? S'interrogea l'homme en costard et possédant une paire de lunettes rondes posé sur le nez. Tu as peur d'être au milieu de futurs héros ?

Mais ce n'est pas le lieu, ni la mission qui me gène, Ango, répliqua Dazai, un air profondément malheureux sur le visage. Ils sont si idiots qu'ils ne comprendront jamais qui nous sommes, sauf si on leur explique et qu'on tue quelqu'un devant eux.

Naïfs, tu veux dire. Le corrigea Ango.

C'est ce que je dit, idiots. Acquiesça le brun d'un air solennel.

Alors, qu'est-ce qui te gène ? Demanda Ango, perdu.

Tu ne devines pas ? Voyons Ango, tu m'avais habitué à mieux !

De partir avec ton partenaire ? Devina Odasaku. »

La réaction de l'adolescent ne se fit pas attendre. Dépité, il posa la tête sur le bois froid du bar et fit tourner son glaçon dans son whisky tranquillement en gémissant. L'espion soupira et retourna à son téléphone tandis que l'homme à tout faire de la mafia tapota le dos de Dazai.

La relation entre le futur cadre et son partenaire étaient, pour le moins, complexes. Ils se cherchaient des noises en permanence, voulant prouver qui était le dominant dans leur relation. Conflictuelle, leur amitié n'était composé que de haut et de bas, si on pouvait parler d'amitié. Ils se chamaillaient pour un rien, finissant bien souvent aux mains. Ils n'arrivaient jamais à avoir une conversation un tant soit peut normale ; et, quand une paix approximative semblait se renforcer, un événement extérieur la brisait comme si elle n'était qu'un fragile cristal et ils retournaient dans leur relation habituelle.

Toxique, beaucoup la qualifierait ; normale, définirait les intéressés ; intéressante, ajouterait Mori ; unique, décrirait Odasaku. Il était l'une des rares personnes à voir à travers le masque de Dazai. Il pouvait donc voir que l'adolescent n'était pas aussi insensible qu'il semblait le montrer. Chuuya Nakahara était l'un des rares êtres vivants qui ferait réagir Osamu Dazai ; il devait même être le seul qui permettait au brun de ressentir toute une palette d'émotions que lui, Ango, et encore moins Mori ou d'autres membres de la mafia, n'arrivaient pas à faire ressortir.

Le trentenaire n'avait lui-même rencontré qu'une ou deux fois le rouquin. Et s'il semblait plus bon-vivant que son partenaire, il avait aussi l'air de porter quelque chose de sombre sur ses frêles épaules. Quand il l'avait vu de loin avec Dazai, lorsqu'ils étaient en mission à proximité, le plus petit semblait beaucoup plus réactif et détendu. Ils se complétaient d'une manière unique et propre à eux. Retrouver des personnes ayant une relation similaire relèverait du miracle. Pour continuer à vivre dans la mafia, et non plus à survivre, ils avaient besoin l'un de l'autre plus que quiconque. Au fil du temps, Odasaku est persuadé qu'ils trouveront l'équilibre qu'ils cherchent et, quand ils l'auront atteint, ils seront fusionnels et inatteignables.

Mais il va falloir encore attendre. Se dit Odasaku en voyant l'état lamentable de l'adolescent. Il ne servait à rien de lui demander ce qu'il s'était passé, il ne répondrait pas, sortant de la situation d'une pirouette verbale. L'affaire se résoudrait d'elle-même à chaque fois. Pour l'instant, il devait ramener un Dazai bourré à son appartement sain et sauf pour qu'il puisse commencer sa mission dans... quatre heures.

Depuis combien de temps est-ce qu'il est là ? Saluant le barman d'un signe de tête, il traîna un Dazai gémissant à l'extérieur, admirant les rues éclairés de Yokohama... Il avait de la chance que le brun n'habite pas loin.

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Odasaku remercia les dieux que l'immeuble dans lequel Dazai habitait soit possédé par la mafia et de surcroît gardé seulement par les Jumeaux de l'ombre quand l'adolescent se mit à chanter à tue-tête dans l'ascenseur. Bras dessus, bras dessous, il aida le brun à marcher jusqu'à sa porte. Il commença vainement à chercher dans les poches de son manteau la clef qui déverrouillerait la porte avant que le voisin de palier ne se réveille.

« C'est inutile. »

Trop tard.

Tournant la tête, Oda tomba sur la silhouette de Chuuya appuyé contre le cadre de sa porte, les bras croisés. Vêtu seulement d'un bas de survêtement, il ne semblait pas affecté par le froid glacial du couloir. Il ne semblait même pas être une personne qui venait de se réveiller ; les yeux parfaitement alertes, les cheveux toujours lisses, on aurait dit qu'il attendait le retour de Dazai. Voyant son regard perdu, le rouquin soupira et traversa le couloir marbré pieds nus, se plaçant devant le tableau qui bordait la porte d'entrée de Dazai.

« Le maquereau cache ses clefs derrière le tableau après les avoir perdus une dizaine de fois. Ça évite qu'on les lui vole aussi. Il récupéra les clefs après avoir soulevé le bas du tableau. Tiens. Il les lui jeta sans un regard, reposant le cadre contre le mur avec délicatesse.

Chuuuuuuya ! S'écria Dazai, coupant les remerciements du trentenaire et venant de remarquer le rouquin. Les yeux larmoyants, il se jeta aux pieds de son partenaire abasourdi en s'excusant sans arrêt. Pardon, je savais rien de tout ça, je pensais que c'était des rumeurs, je n'ai jamais eu confirmation. Et je savais pas du tout qu'il s'attaquait à des gens qui te ressemblaient ! »

Clignant des yeux, indécis, Chuuya finit par s'accroupir et se mettre à la hauteur des yeux du brun.

« Allons bon, te voilà complètement bourré. Ça va être beau face aux employeurs tout à l'heure.

Pardon. Répondit Dazai avec une mine faussement innocente.

Ne t'excuse pas, crétin. Répliqua Chuuya avec une pichenette sur le front. Depuis quand un gaspillage de bandage s'excuse ? Je sais comment tu es, je sais que tu aurais cherché à me prévenir d'une quelconque façon, j'ai surréagi. S'excusa le rouquin, soudain timide.

Tu m'en veux ? Demanda Dazai.

Plus maintenant. Soupira l'autre.

Tu es sûr ? Alors tu peux t'excuser ?

Commence pas à chercher la merde ! »

Poussant un cri de joie, le brun sauta sur le rouquin, s'accrochant à lui comme un koala s'accrochant à sa mère.

« Zut, j'ai maintenant une sangsue sur moi. Chuuya remarqua soudainement Sanosuke, qui avait regardé toute la scène, la clef toujours à la main. Tu peux reposer la clef à sa place ? Je m'occupe de lui, expliqua-t-il en montrant l'homme le plus craint de la mafia qui fredonnait dans ses bras. Quand il est comme ça, il me lâche plus jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Besoin d'aide pour te relever ? Proposa Odasaku en tendant la main.

Pas de refus, marmonna Chuuya. »

Oui, affirma Odasaku dans son esprit sur le chemin du retour, leur relation est vraiment unique au monde.

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« Debout la limace ! Le soleil brille, les oiseaux chantent, et nous devons partir dans moins de dix petites minutes !

T'es pas sensé avoir la gueule de bois ? s'exclama Chuuya en jetant son oreiller vers Dazai qui l'esquiva en fredonnant.

Moi ? Mais aucunement ! Je n'ai pas une carrure de nabot contrairement à la tienne, alors je résiste beaucoup mieux !

Ce raisonnement ne vaut rien ! Oui je sais qu'il a du sens ! Concéda le rouquin en voyant le sourcil haussé du brun, rougissant de colère. Mais je suis en pleine croissance !

C'est ce qu'ils disent tous. Dazai esquiva un couteau qui était caché sous le matelas. Je t'attendrai dans le couloir~ ! Il annonça dans le but d'éviter une autre projection mortelle, la précédente lui ayant frôlé le cou un peu trop à son goût. »

S'il y a une chose que Chuuya détestait encore plus que Dazai, c'était un Dazai joyeux. Parce qu'un Dazai joyeux rimait avec un Dazai ennuyeux et capricieux. Mais il valait mieux un Dazai ennuyeux qu'un Dazai ennuyé quand on restait plus d'une heure avec lui. Parce qu'un Dazai ennuyé équivalait à un Dazai suicidaire et poil trop psychotique, comme la fois où il avait pété un plomb et n'avait pas arrêté de tirer sur un homme mort. Le rouquin en avait encore des frissons. Chuuya espérait juste que la fatigue de la soirée et de la veille accompagnée du ronronnement du train assommerait le brun et qu'ainsi le voyage soit passablement tranquille.

Et, étonnamment, ses prières ont été entendu et exaucé : la tête posée sur son épaule, le brun respirait doucement. Face à lui, le directeur Nezu remplissait des papiers flanqué d'une part du professeur Aizawa emmitouflé dans un sac de couchage jaune poussin, comment l'avait-il mit sans qu'il ne le voit faire, Chuuya n'en avait pas la moindre idée, ronflant doucement adossé contre la paroi du compartiment. De l'autre côté se trouvait All Might, sous forme de brindille prête à se casser au moindre coup de vent, au regard rêveur, regardant à peine le paysage. Chuuya, lui aussi collé à la fenêtre qu'il avait réclamé avant son partenaire, alternait entre somnolence et lecture ; la dernière place restante était occupé par les longues jambes de Dazai.

La dernière heure de voyage, les derniers détails sur leurs conditions de travail ont été précisé :

« Je vous proposerai bien les chambres présentent au sein de l'établissement mais je pense que n'en avez pas besoin.

En effet, le Boss nous a fourni un appartement près de l'école. Expliqua Dazai jouant sur sa DS, toujours adossé à Chuuya qui était plus concentré sur la conversation que lui, réveillé une demi-heure avant.

Les cours commenceront demain à huit heures, nous vous fournirons vos uniformes d'ici-là pour mieux vous intégrer au sein de l'établissement.

Notre histoire ?

Vous serez des étudiants de transfert d'une école privée de Yokohama, elle a ouvert récemment, d'où le manque d'information à son sujet. Est-ce que vous avez un costume de héros ?

Pardon ? Chuuya haussa silencieusement un sourcil comme question muette pour rejoindre son partenaire. J'ai cru mal entendre. Continua Dazai tout en mimant se nettoyer une oreille.

Vous savez, un costume adapté à vos alters et vos capacités physiques.

Il est tout simplement hors de question que je mette quelque chose avec des couleurs aussi criardes et mauvais goût. Ane-san me tuerait. Se hérissa le rouquin au sang chaud.

Nos costumes de la mafia ne peuvent pas convenir ? Se renseigna Dazai plus pragmatique. Ils sont ignifugés, fait de toiles résistantes et imperméables. »

Les professeurs s'entre-regardèrent, cherchant à répondre.

« Et pour vos alters ?

Je peux annuler tous les alters par simple touché et Chuuya peut modifier la gravité d'à peu près n'importe quoi par le même moyen. Les costumes n'aideront en rien nos alters. À la limite, il y a notre carte secrète mais bon, rien ne résisterait à elle, n'est-ce-pas Chibi ? Le taquina Dazai.

Tais-toi le maquereau. Répondit le rouquin soudain renfrogné, déconcertant les professeurs.

Cela pourrait fonctionner, réfléchit Toshinori, ils n'auront qu'à dire que ça leur permet de mieux se cacher parmi la foule pour arrêter un vilain. »

Les deux adolescents soupirèrent en concert de soulagement, ils avaient réussi à éviter les costumes moulants, la culotte par-dessus les collants et une cape inutilement dangereuse, bien qu'ils n'échapperont pas à l'uniforme. Cette mission n'allait peut-être pas être de tout repos, tout compte fait.



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