Heya! J'ai finalement décidé de poster ce crossover (je sens le futur flop, soyez indulgent please .)

Disclaimer: les personnages de BSD sont à Asagiri Kafuka et Harukawa 35, ceux de BNHA à Kohei Horikoshi.

Vous connaissez la chanson, quand ceci apparaît: {let's music on!}, activez la musique!

EnJoy!

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Yokohama était une ville tout à fait charmante de jour. Les nombreux habitants vivaient presque coupés du monde et leurs Alters, comme le reste du monde, faisaient partie intégrante de la vie quotidienne. Mais, contrairement aux autres villes, Yokohama était épargnée par les attaques des vilains, de ce fait, les héros étaient pour la plupart partis ailleurs, et les autres s'étaient regroupés sous la bannière de l'ADA, l'Agence de Détectives Armés. Leur président, Fukuzawa, dirigeait d'une main de maître l'agence qui s'occupait de faire régner la paix à la ville portuaire. Leurs présence en ville empêchait des vilains d'attaquer, laissant encore moins de place aux héros. C'était un cercle vertueux pour la ville, vicieux pour les héros.

Cependant, Yokohama portait une part d'ombre au fond d'elle-même. Si l'ADA était la face ouverte au monde et protégeait les honnêtes citoyens, la Mafia Portuaire, elle, s'alliait à différentes organisations de vilains et complotaient dans l'ombre. Bien que les mafias en général ont plus ou moins disparue, ou ont moins d'influence, depuis l'apparition des Alters, rendant les personnes plus individuelles, et plus dispersés, la Mafia Portuaire de Yokohama continuait de prospérer. Personne ne savait vraiment comment, mais, chaque années, on dénombre une vingtaine de nouveaux membres. Et l'apparition d'un duo extrêmement puissant, Double Noir, n'avait fait qu'accroître la réputation de l'organisation. Personne ne savait quels étaient leurs sexes, leurs noms, leurs âges, ou à quoi ils ressemblaient. Les seules informations valables étaient leurs puissantes capacités et leurs taux de réussite de 100 %.

Se baladant le museau en l'air le long des quais, humant le vent frais provenant de la mer, le directeur de l'académie de Yuei, le professeur Nezu, chantonnait en attendant visiblement quelque chose. A ses côtés, un homme aux cheveux noirs hirsutes et plutôt long, de grandes cernes sous les yeux et une barbe de trois jours, portant une combinaison noire et une écharpe grise, tapotait le pied par terre, patient. Un autre homme aux cheveux blond et au visage creusé était assis sur une bite d'amarrage, les mains jointes. Il semblait sur le point de se briser en petits morceaux, fragile dans son trois pièces beige trop grand pour lui, mais ses yeux bleus électriques prouvaient aisément le contraire. Les trois compères contemplèrent le coucher de soleil, concentrés sur les reflets des rayons solaires sur l'eau. Une voiture roula silencieusement derrière eux, s'arrêtant en crissant légèrement. Le directeur tourna la tête vivement, les mains croisés derrière le dos. Un homme en costard noir sortit de la place passager et ouvrit la porte arrière, les invitants à entrer dans la voiture.

L'animal, car on ne savait toujours pas si c'était un chat, une souris ou un ours, s'engouffra confiant dans le véhicule suspect. Il fut rapidement suivi par le blond qui jetait des coups d'œils fréquent autour de lui, et la marche se termina par le visage caché du troisième, observant avec vigilance l'homme qui tenait la porte. L'homme en costard, après avoir refermé la porte et être revenu à sa précédente place, sorti un cellulaire tandis que le deuxième démarrait la voiture et se mettait en route.

« Boss ? C'est Tachuka. ... Oui, nous les avons trouvés, ils sont avec nous. ... Nous sommes en route, nous devrions arriver dans cinq minutes tout au plus. ... Dois-je les appeler ? ... Oui, je comprends. Bien Boss... Au revoir. »

Le directeur de Yuei se balançait entre les deux hommes, ses yeux noirs brillant de malices. A sa droite, celui aux cheveux noirs regardait le paysage urbain avec une moue excédée. A sa gauche, le blond restait concentré sur la route, le regard fixe. L'animal à l'intelligence humaine ouvrit la bouche :

« Détendez-vous, Eraserhead, Toshinori, il ne peut rien nous arriver.

– Permettez-moi d'en douter, Directeur. Répondit celui au nom d'Eraserhead. Ce n'est pas parce que cette personne a une dette envers vous qu'elle ne vous fera rien.

– Et puis, continua celui au nom de Toshinori, on parle de la mafia là... Ce ne sont pas des enfants de cœur, Directeur. »

Le directeur fredonna en réponse, continuant de se balancer entre les deux. La luminosité dans la voiture baissa brusquement, au même moment qu'elle se penchait vers l'avant. Le véhicule blindé entrait dans un parking souterrain. Sur les murs, on pouvait voir le logo de l'organisation qui représentait la face lumineuse de la Mafia. Le véhicule s'arrêta en face d'un ascenseur. Celui à la place conducteur fut celui qui ouvrit la portière, laissant le second appeler quelqu'un de son téléphone portable. Les trois invités entrèrent dans l'ascenseur sans voir les nombreuses caméras qui suivaient leurs mouvements, ni les nombreux lasers qui pointaient leurs dos.

Les trois héros, ou professeurs de futurs héros, attendirent patiemment que l'ascenseur les conduisent jusqu'au Boss de la mafia. Ils admirèrent la vue de Yokohama de nuit depuis la cage de cristal en silence. L'attente semblait particulièrement longue, surtout pour les deux hommes, et quand l'ascenseur ralentit pour s'arrêter dans un petit tintement, ils sursautèrent de concert. Les portes s'ouvrirent, dévoilant une adorable jeune fille blonde en robe rouge à froufrou, un nœud de la même couleur accroché dans les cheveux, les yeux bleus pétillant d'espièglerie. Derrière elle, deux gorilles pointaient leurs armes à feu sur eux. Pas déconcertée pour un sou, la jeune fille s'écria :

« Salut ! Rintarou vous attendait avec impatience. Vous venez ? Elle se retourna et ne s'attarda pas devant les portes, partant en sautillant. Il a hâte de pouvoir vous aider, vous savez ? Les dettes dans la Mafia ne sont pas très appréciés, surtout si elles sont faites avec les ennemis d'aujourd'hui. Elle s'arrêta devant une double porte et se tourna vers eux, un sourire tordu aux lèvres, le regard psychotique. Il a préparé ses meilleurs éléments juste pour vous, Directeur. »

{Let's music on!} 

Elle n'attendit pas une réponse pour ouvrir soudainement la porte, dévoilant une immense pièce plongée dans une semi-pénombre. L'un des côtés n'était qu'une immense baie vitrée, offrant un panorama de Yokohama des plus époustouflant. Un immense tapis sombre recouvrait le sol. Trois fauteuils en velours rouges étaient placés face à un bureau délicatement sculpté dans un vieux bois. Derrière ce bureau, un homme au teint blafard, des cheveux raides, noirs, coupés en carré encadrant un visage fin et des yeux violets perçants. La jeune fille continua de sautiller jusqu'à l'homme avant de l'enlacer sur le côté.

« Ah, Directeur Nezu ! Cela faisait si longtemps. Je suis heureux de voir que vous alliez aussi bien et que vous avez décidé d'avoir recours à mes services.

– Bonjour, Docteur Mori. Répondit l'animal en s'approchant. Je vous remercie de nous avoir envoyé Élise, sans elle, nous serions des passoires à l'heure qu'il est.

– C'est la moindre des choses. Mais où sont mes manières ? Asseyez-vous, asseyez-vous. Voulez-vous du thé ? Ou du café peut-être ?

– Cela ira merci. En réalité, je m'inquiétais un peu de votre réponse, Docteur.

– Voyons, Directeur. Il s'adossa sur le dos de son fauteuil, un sourire contrit aux lèvres. Une dette est une dette, et nous nous connaissons depuis si longtemps. Il aurait été malvenu de ma part de vous refuser une requête aussi simple et qui agi dans nos deux intérêts. »

Un silence confortable s'installa entre les deux partis, jusqu'à ce que la jeune fille, Élise, bouge soudain vers l'homme blond, l'observant avec de grands yeux curieux.

« C'est vous All Might ?

– Hé bien... Il jeta un œil au directeur qui acquiesça doucement. Oui mademoiselle. »

Et dans un grand pouf, accompagné d'une fumée, le frêle homme fut remplacé par un gorille blond de deux mètres, musclé comme il était rarement vu, un grand sourire aux lèvres. C'est sous des cris de surprise, de joie, d'admiration, agrémenté de « Plus Ultra » que la discussion reprit :

« Comme promis, Nezu, je vous ai mis mes deux meilleurs éléments sur votre requête. Ils ne pourront pas commencer ce soir, je dois leur demander de finir quelque chose, mais demain ils seront tout à vous pour une durée de six mois. Cependant, je les ai appelés pour que vous fassiez connaissance. Et, qui sait, peut-être que vous serez intéressé par leur manière de procéder.

– C'est parfait Mori, je ne pouvais pas demander mieux. Dites-moi, puis-je avoir quelques informations sur eux avant de les rencontrer ?

– Hé bien, ils ont tout deux l'âge de vos étudiants de première année et ils ont récemment percés comme duo dans la pègre. Un fin sourire s'étira sur le visage du Boss. J'ai éduqué l'un d'entre eux, Dazai Osamu. Un génie, il est le seul capable de récupérer la place de Boss après mon départ, s'il ne m'a pas détrôné avant. Il eut un petit rire. Je lui donne encore une dizaine d'années avant qu'il ne fomente une rébellion. Quant à Nakahara Chuuya... Son sourire tomba, remplacé par des lèvres pincées. Il a été éduqué par Ozaki Kouyou, je crois que vous la connaissez. Il aurait dû devenir un courtisan, ou un espion au mieux, si Dazai n'avait pas découvert une façon d'exploiter sa capacité au mieux. Ils sont partenaires depuis maintenant quatre ans, mais ils ne peuvent pas se supporter. Il regarda sa montre. Ils ne devraient plus tarder maintenant. »

En effet, quelqu'un toqua à la porte, et Mori répondit par un « Entrez ! » vaguement joyeux, dévoilant un petit adolescent roux, tenant son chapeau à la poitrine en signe de respect, les yeux saphirs rivés sur le sol. Il devait être le fameux protégé de Mori, Dazai Osamu. En effet, si Mori avait éduqué l'un d'eux, il avait dû apprendre à lui prouver un peu de respect. Un apprentissage par la force s'il le fallait.

« Vous nous avez appelés, Boss ?

– Ah, Chuuya. Je vois que tu es seul. Où se trouve Dazai ? »

Chuuya Nakahara releva la tête, les sourcils froncés, et regarda à sa droite, là où aurait du se trouver son partenaire. Jurant dans plusieurs langues différentes, il retourna dans le couloir, oubliant toute notion de respect qu'il avait montré auparavant. Il ne semblait même pas avoir calculé les trois invités du moment. Sa voix muante perça le soudain silence qui avait prit place dans le bureau, bien qu'il soit à l'extérieur.

« Oh putain de maquereau ! Le patron nous a appelés ! Arrête de draguer cette femme, elle t'a rien demandé et elle refuserai à coup sûr un suicide amoureux avec toi ! Bon de... Arrête de gaspiller l'air et saute ou viens pas nous faire chier ! Oh you're fucking kidding me... Je vais le tuer. Arrête ça ou je te fais bouffer cette plante moi-même ! Oui je vais t'aider abruti ! Allez bouges-toi connard, on nous attends. »

Et qu'elle ne fut pas leur surprise pour les trois invités de voir le rouquin traîner facilement derrière-lui un adolescent plus grand que lui et qui devrait faire deux fois son poids. Grommelant dans sa barbe, le rouquin jeta le brun devant lui, se campant en silence. Le second se redressa avec un regard innocent, un sourire ingénu aux lèvres. Ils s'alignèrent silencieusement face au Boss. La différence de taille n'était pas particulièrement frappante, mais assez pour qu'on se demande qui est le plus vieux des deux.

« Ah ! Dazai, je vois que vous avez finalement décidé de nous faire grâce de votre présence. »

Dazai Osamu devait être une dizaine de centimètres plus grand que son partenaire. Ses cheveux chocolats et son iris noisette plantée sur un visage fin lui donnait un côté mystérieux et attrayant, vite ajouté par les bandages blancs qui dépassaient de son cou, de ses poignets et aussi cachant la moitié droite de son visage. Son unique pupille visible était froide malgré la couleur réconfortante de son iris, lui donnant un air calculateur et diabolique. Le visage neutre, il observait avec attention les inconnus, les analysant et les décortiquant du regard.

Tapant dans ses mains, Mori se tourna vers ses trois invités, qui, intrigués, dévisageaient les deux adolescents. Comment de simples enfants pouvaient-ils être les meilleurs éléments de la Mafia Portuaire ? Et surtout, comment allaient-ils assumer leurs rôles ?

« Messieurs, je vous présente la crème de la crème de la Mafia Portuaire. Voici, pour vous servir, les infâmes jumeaux de l'ombre. »