Les jumeaux de l'ombre

Heya les gens ! Je poste aujourd'hui tant que j'ai le courage d'assumer ce chapitre et celui que j'ai écrit dans la journée (mais qui ne paraîtra pas maintenant! #vous me détestez). Pour l'instant j'ai 4 chapitres en comptant celui-ci et le prologue, les parutions seront donc TRÈS irrégulières, je m'en excuse par avance.

Psst, en passant, je ne prend pas en compte le light novel Fifteen, bien que les origines de Chuuya soient badass (#il ne faut pas spoiler) ça ne conviendrait pas à ma fic et je ne pense pas que ce soit canon dans BSD, référence au chapitre 31.

NB: je préviens d'avance les gens, la relation que Dazai et Chuuya aura sera un peu ambiguë, je préviens aussi qu'il n'y aura pas pairing dans la fic (à part les très évident *tousse*) ( et je suis très mauvaise à ça), mais pour ceux qui ont lu mes autres fics sur Bungou Stray Dogs (allez les voir, elle sont bien #pub), ils auront une relation similaire. Vous comprendrez dans les prochains chapitre, sinon se serait du spoil. (~o ̄3 ̄)~

Disclaimer: les personnages de BSD sont à Asagiri Kafuka et Harukawa 35, ceux de BNHA à Kohei Horikoshi. L'image ne m'appartient pas non plus (mais j'adorerais pouvoir dessiner comme ça)!

EnJoy!


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Les jumeaux de l'ombre. Mori, le Boss de la Mafia Portuaire, leur avait confié le pire duo de criminels connus.

Les jumeaux de l'ombre. Ils étaient fichés dans tous les domaines de la pègre existant, trafic d'armes, de drogues, d'êtres humains, meurtres prémédités, tortures, intimidation, destruction d'infrastructures publiques, mort d'innocents citoyens. La liste de leurs méfaits était longue, mais personne n'avait réussi à grappiller la moindre information sur eux. Ils étaient insaisissables, intouchables et invisibles. Des fantômes. Ou des ombres, vu leurs vêtements noirs. Les polices et les héros du monde entier les recherchaient. Parce qu'en plus de travailler localement, ils étaient aussi suspectés d'avoir commis des crimes en France, en Angleterre, en Italie, en Russie, aux États-Unis et bien d'autres. Ils avaient un casier judiciaire tellement long et lourd qu'il faudrait qu'ils subissent plus d'une centaine de fois la peine de mort pour que leurs crimes leurs soient pardonnés.

Les trois professeurs étaient littéralement sur le cul d'avoir découvert que les plus grands criminels n'étaient que des gamins. Un pas plus haut que trois pommes, l'autre plus frêle qu'un bout de bois. C'était impossible. Si, au moins, ils avaient un comportement responsables, sérieux, là on aurait pu le croire. Mais ces deux enfants ne faisaient que se chamailler.

Le directeur, après un léger raclement de gorge, se tourna vers le parrain, une lueur inquiète dans le regard.

« Êtes-vous sûr de votre choix ?

- Ne vous en faites pas. Répliqua-t-il d'un ton doux. On ne dirait pas comme ça, mais ils sont très professionnels, et ils savent se contrôler. Sur le terrain, ils sont plus efficaces que n'importe qui. »

Voyant que l'animal de race inconnu semblait circonspect, il continua :

« Si vous voulez, je vous laisse les accompagner pour voir comment ils travaillent. Si cela vous convient, vous pourrez les prendre. S'ils ne vous plaisent toujours pas, je vous confierai d'autres hommes. Ils n'y verront pas d'inconvénient, n'est-ce-pas ? »

Il se tourna vers les deux adolescents qui s'en était mis aux mains. Ils se figèrent en sentant le regard du Boss sur eux et acquiescèrent d'un même mouvement, sans connaître un tiers du sujet de conversation. Soupirant, le boss les congédia après avoir donné une pile de papier à Dazai. Il jeta à peine un regard dessus avant de faire volte-face et de sortir sans un mot. Esquissant un rictus, le second semblait sur le point de le suivre avant de se faire arrêter par Mori :

« Chuuya, nous n'aurons plus besoin de monsieur K maintenant. Tu peux... prendre soin de lui comme bon te sembles. Tu penseras juste à ramener les papiers habituels. Dazai te donnera les détails. »

Grommelant une réponse affirmative, le rouquin s'inclina face au boss et aux invités, bien que moins bas, et sorti en remettant son chapeau sur la tête, courant après son partenaire déjà loin. Aizawa, circonspect, se tourna vers le boss :

« Est-ce trop indiscret de demander de quelle manière il... « prend soin » des cibles ?

- Oh... Le sourire de Mori devint carnassier. Disons que Chuuya a une couverture, lui permettant de s'infiltrer un peu partout aisément. En général, nous nous débarrassons des gens qui deviennent un peu trop bavard ou qui nous coûtent plus qu'ils ne nous rapportent. La cible de la soirée fait les deux. Je me suis donc permis de m'en débarrasser.

- Et pour ce soir ?

- C'est vrai ! Le boss tendit un papier au directeur après avoir cherché quelques minutes dans un tiroir de son bureau. Rendez-vous à cette adresse à vingt heures trente, Dazai vous expliquera tout. Si c'est tout, je vais devoir vous demander de partir, une importante réunion a lieu et je les ai déjà fait trop attendre. Il adressa un sourire poli aux invités. Au plaisir de vous revoir messieurs. Viens ma petite Elise~.

- Rintarou ! Elle l'attendait déjà de pied ferme à la porte. Dépêches-toi ils nous attendent ! »

Les trois professeurs se retrouvèrent alors seuls dans le bureau. Le blond fut le premier à se ressaisir.

« Hé bien... Vous avez des connaissances... intéressantes, directeur.

- N'est-ce pas ? Le docteur Mori me devait quelque chose depuis un moment, je suis sûr qu'il est heureux de s'en débarrasser.

- Il est déjà vingt heure directeur, je propose que nous sortions et allions au point de rendez-vous.

- C'est une rue pas très loin d'ici, je suppose que nous pouvons y aller maintenant. »

Ils sortirent de l'immeuble en silence, chacun méditant sur l'étrange rencontre qu'ils avaient faites. Machinalement, les deux humains suivirent l'animal qui se dirigeait directement vers le point de rendez-vous. Ils étaient un peu en avance, mais qu'importe, le temps était doux et la ville offrait un spectacle intéressant. Quelqu'un les hélas après cinq minutes d'attente, et c'est Dazai qui les rejoignit en fendant la foule comme si de rien n'était.

Le jeune homme les approcha en souriant et en levant la main pour les saluer, gardant l'autre dans sa poche. Ses yeux froids les fixèrent un bref instant avant qu'il ne les convie à le suivre. Il les mena devant un immeuble fraîchement rénové et semblant rempli de caméras de sécurité. Ils traversèrent sans problème le hall et atteignirent le dernier étage en empruntant l'ascenseur. Le couloir était clairement luxueux, le sol était recouvert d'une moquette rouge parfaitement propre et des tableaux semblant rares et chers bordaient les murs. Seules deux portes étaient les points de sortie, excepté l'ascenseur. Il n'y avait même pas de cage d'escalier ou de sortie de secours.

Le brun les mena entre les portes qui étaient l'une en face de l'autre. Il désigna celle qui était à côté d'un tableau représentant un paysage austère. Un champ possédant seulement deux arbres décharnés et de l'herbe haute, courbés par un vent puissant.

« Voici mon appartement, je ne vois même pas pourquoi je vous le dit puisque vous ne verrez jamais l'intérieur. La porte qui nous intéresse est celle-ci puisque c'est là qu'habite Chuuya. »

La porte désigné n'avait qu'un tableau, une copie de La barque de Dante de Delacroix. La porte était finement sculptée et, étrangement, elle semblait plus ouverte aux inconnus que son homologue. Le brun s'approcha du battant, toquant trois fois et en appelant le rouquin par son prénom d'une voix plaintive. Il recommença plusieurs fois avant de se tourner vers les trois professeurs en boudant et en se plaignant de sa vie si ennuyante et de son partenaire qui n'avait aucune considération pour lui. Finalement, un cliquetis s'entendit, signalant le déverrouillage de la porte et dévoilant le propriétaire.

Dazai se tourna vers le nouveau venu qui avait ouvert la porte, pas dérangé pour un sou de la tenue étonnante que son partenaire portait. Habillé d'un kimono améthyste aux reflets nuits, il portait avec élégance l'habit qui aurait dû être trois fois trop grand pour lui. Une majestueuse tête de tigre était brodé en fils d'or. Ses cheveux abricot étaient relevés en un chignon aux allures complexes, tenu par une simple baguette laqué de noir et, à son bout, une fleur de pivoine en soie rouge, une chaînette dépassait de la décoration, finalisé par une pierre fine noire, taillée en forme de goutte. Le maquillage l'embellissait à un point non négligeable, ses lèvres recouvertes d'un rouge carmin ressortait sur sa peau plus claire, le fard à paupière se déclinait sous plusieurs teintes, faisant ressortir la couleur du saphir pur de ses iris. Une moue boudeuse aux lèvres, on pouvait facilement se tromper sur la nature de son sexe.

« T'es en retard, crétin.

- Parfaitement à l'heure, le nain. Répliqua-t-il en montrant la trotteuse de sa montre de poignet. »

Le jeune homme tourna la tête, touché, et sortit de l'appartement avec une grâce féline. C'est là que les trois hommes comprirent ; un courtisan, la couverture de Nakahara était son statut de courtisan. Il avait été formé par Ozaki Kouyou après tout, il était étonnant qu'ils n'avaient pas pensé plus tôt à cette éventualité. Mais ce fut All Might, qui, une fois de plus, se ressaisit :

« Jeune Nakahara, quel âge as-tu ?

- Moi ? Il cligna des yeux un instant, réfléchissant. Seize ans si je ne me... Oh. Il se tourna vers Dazai, un grand sourire aux lèvres. Je suis plus vieux que toi, le maquereau !

- Oui, bon ça va hein, pas la peine d'en faire tout un plat. Répondit son partenaire en boudant.

- Et tu es un courtisan à seize ans ? Mais c'est immoral !

- Vous savez All Might, Chuuya a commencé sa formation quand il avait à peine dix ans, donc non, ce n'est pas étonnant. »

Un sourire penaud aux lèvres, Chuuya compatit face à leurs expressions de choc pur avant de prendre la tête de la file, vite suivi par Dazai avec qui il se disputa dès qu'il le vit à ses côtés. Une relation étrange liait les deux adolescents, coincés dès leurs plus jeune âge dans le monde noir de la mafia, mais qui, étonnamment, s'étaient liés d'une amitié étrange et sûrement perverse mais qui pouvait les laisser en paix avec eux-mêmes. Il était évident pour les adultes que Chuuya protégerait de toutes ses forces Dazai au détriment de son corps et que le brun était prêt à perdre son âme pour son partenaire. Même s'ils se battaient plus qu'autre chose, même s'ils ne pouvaient pas discuter normalement plus d'une minute, même s'ils ne pouvaient pas se voir en peinture.

Les trois professionnels suivirent les deux enfants qui montèrent dans une camionnette au sous-sol de l'immeuble. Enfin, essayèrent de monter.

« Il est hors de question que tu conduises.

- Mais Chuuya~ ! Tu ne pourras jamais tenir correctement le volant avec des vêtements pareils !

- Et toi tu vas nous emmener directement dans la mer si je te laisses conduire. Je garde les clés.

- Mais tu es si petit que tu ne pourras jamais atteindre les pédales ! Même avec tes talons compensés.

- Répètes un peu voir sale poisson !

- Tu es si petit que tu ne pourras jamais...

- J'ai compris ! Tiens ! Il lui balança les clés en pleine face. Et conduis correctement sinon je t'encastre dans le béton.

- Oh j'ai si peur du petit nain~. Répliqua le brun en s'installant côté conducteur tout en esquivant un coup de poing qui aurait dû lui toucher la tempe. »

Installé dans la voiture, Dazai conduit étonnamment calmement, au plus grand soulagement des trois adultes à l'arrière et sous les grognements que laissait échapper son partenaire qui se préparait efficacement. Le voyage dura une quinzaine de minutes et le brun les gara le long d'une impasse où la lumière était peu présente. Un reniflement provint du rouquin qui marmonna un bref « cliché » avant de se détacher. Cependant, le bras du brun le retint et ils se regardèrent droit dans les yeux.

« Oreillette ?

- J'ai.

- Micro ?

- J'ai.

- Revolver et silencieux ?

- J'ai.

- Capote ?

- Je... CRÉTIN ! »

Le poing du plus petit s'abattit sans douceur sur le crâne de son homologue qui se baissa sous le coup. Furibond, Chuuya claqua la portière sous le rire du brun et lui fit un magnifique doigt d'honneur avant de se diriger en traînant les pieds vers le bâtiment parallèle à la camionnette. Pleurant de rire, Dazai invita les trois professeurs à passer à l'arrière de la camionnette, parce qu'il était temps de s'amuser.

Sortant et rentrant par l'arrière, ils découvrirent un espace digne des plus grand films d'espionnage. Six écrans étaient fixés sur la paroi du camion, tous éteint, ils attendaient patiemment d'être utilisés. Un micro et quatre paires d'écouteurs étaient posés sur le tableau de bord. Dans un geste théâtral, l'adolescent alluma le dispositif et les six écrans s'allumèrent de concert. Pianotant sur le clavier, une vidéo apparut sur un écran, suivit d'une autre, et encore une autre, jusqu'à ce que les six écrans soient remplis d'image transmettant ce que voyaient les caméras de surveillance du bâtiment de Monsieur K. Une caméra externe transmis l'image du rouquin qui avançait à petit pas vers l'entrée.

Attrapant le micro, le brun prit une profonde inspiration :

« CHUYAAAAAA~~ ! »

Les yeux rivés sur l'écran, il laissa échapper un gloussement quand il vit le petit homme sursauter tout en se tenant l'oreille droite. Dans un mouvement fluide, il récupéra un casque et le colla à son oreille, souriant toujours. Cependant, son sourire disparut quand il vit que le son n'était pas transmis malgré le mouvement évident des lèvres de son partenaire.

« Attend Chuuya, je ne t'entend pas, je vais monter le son. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ses doigts glissèrent sur la table de mixage et il signala au rouquin de parler. Ce n'était pas une bonne idée. Un « IDIOT ! » puissant retentit du casque et malgré la vitesse de Dazai pour enlever son casque extrêmement élevée, il était évident que ses tympans n'avaient pas appréciés le traitement. Grognant, Dazai reprit le micro et lui dit d'entrer dans le bâtiment.

Caracolant, le rouquin adressa un sourire victorieux à la caméra avant de se passer une main dans ses mèches oranges. Dazai mit correctement le casque et recula sa chaise pour mieux observer les caméras, une main à côté du clavier, l'autre sur le micro. Chuuya adopta un air à la fois aguicheur et soumis tout en se lissant les plis inexistant de son kimono. L'un jouait le rôle de courtisan, l'autre contrôlait tout dans les coulisses. La mission pouvait commencer.

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