Le deuil d'un animal reste un deuil

D'accord. Ce chapitre, n'est pas joyeux. Il porte bien son numéro.

Pour l'histoire principale, il n'est pas si important, vous pouvez le sauter si vous le voulez. Ce chapitre est ma catharsis, mon meilleur moyen de faire mon deuil.

Attention ! Mention de mort tout au long du chapitre.

S'il vous arrive quelque chose, si vous vous sentez mal, seul, en danger, au bord du gouffre, ne restez pas seul. Ne vous isolez pas. Appelez un ami, de la famille, parlez-leur.

Si vous remarquez quelque chose d'étrange chez une personne, ne la laissez pas seule, demandez conseil autour de vous.

Il y a des numéros verts qui existent si personne ne vous viens à l'esprit et que vous pouvez trouver ici :

https://www.psycom.org/sorienter/les-lignes-decoute/#en-fonction-de-lage-61fc43f4b05b4

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.

-0-

Le ciel était nuageux. Il ne pleuvrait pas, mais le soleil n'apparaîtra pas non plus. Chuuya était nerveux depuis qu'il était revenu la veille, dormant mal et attendant l'appel avec anxiété. Les cours commençaient dans une petite heure. Il ne pouvait pas faire sauter sa couverture pour un appel, mais il ne pouvait pas bouger tant qu'il n'avait pas eu les nouvelles d'Ane-san.

Le téléphone sonna. Enfin. Sans attendre, Chuuya décrocha. Mais la bulle d'espoir qui avait gonflé dans sa poitrine se dégonfla en entendant les salutations de Kouyou. Il la connaissait assez pour savoir ce qu'il s'était passé.

« Nous avons dû le faire. Son arrière-train était paralysé et il ne pouvait plus marcher.

- Merde.

- Je suis désolé.

- Ça va, ce n'est pas ta faute, on n'aurait rien pu faire.

- Il n'a pas souffert. Jutaa était avec lui tout du long.

- D'accord, merci.

- Je suis désolé, Chuuya.

- Je m'en doutais, je m'étais préparé. Tu as bien fait, Ane-san.

- Nous avons une photo de lui si tu veux.

- Je... envoie-la-moi. S'il te plaît.

- Très bien, nous nous occupons du reste. Dans le cas où tu ne te sens pas bien, n'hésite pas à m'appeler.

- Bien, je te contacte plus tard. »

Il raccrocha, son pouce planant encore sur l'écran. Silence. Quelques secondes plus tard, le téléphone vibra doucement et une photo s'afficha.

Il se voyait appuyer sur l'image et regarder la dernière photo de son chien encore en vie, assez difficilement, le regard noir et intelligent tourné vers la caméra. Jutaa était penché sur lui, essayant visiblement de garder contenance, la main caressant l'encolure de l'animal.

Chuuya sentit ses yeux piquer. Il continua de regarder l'image. Il chassa les premières larmes et se dirigea vers l'armoire. C'était une journée noire pour lui. Il avait gardé espoir, mais parfois, la vie était simplement une connasse.

Il sortit ses vêtements noirs. Aujourd'hui il était en deuil, uniforme ou non.

Dieu merci, Dazai était parti plus tôt, décidant de fouiner dans le quartier.

Chuuya hésitait à aller au lycée. Il ne savait pas s'il réussirait à garder une façade. Il regarda son écran verrouillé, montrant une photo de son chien, datant d'il y a quelques mois et encore bien vivant. Sa langue rose sortait, haletant encore de la course qu'il avait faite avec lui. Il sortit la veste de son uniforme du placard, décidant qu'il s'effondrerait plus tard.

Vêtu d'une chemise et d'un pantalon noir, il mit la veste pêle-mêle dans son sac. Il finirait en retard s'il perdait plus de temps.

Il parcourut le chemin sans le voir, sans s'en souvenir. Il savait qu'il marchait vite, mais il ne prenait pas attention à son environnement.

Il n'était pas étranger à la mort. Il tuait et voyait d'autres se faire tuer. Mais c'est la vie de la mafia. Les personnes qu'il tuait avaient choisies cette vie, tout comme les hommes qu'il commandait. Mais il ne prenait pas de plaisir à torturer ses ennemis et il assistait à chaque funéraille de ses hommes, présentant ses condoléances aux familles. Il faisait toujours en sorte de faire évacuer les civils avant de se lancer dans le combat tête baissée.

Mais son chien... bon sang, il ne méritait pas une mort aussi indigne. Renversé par une voiture, saignant sur le sol, passant trois longs jours chez le vétérinaire en observation pour finalement apprendre que le chirurgien ne pouvait rien faire.

Chuuya voulait frapper quelque chose. Ou quelqu'un.

De préférence le chauffard qui ne savait pas lire un panneau de ralentissement.

Il n'était même pas là pendant l'accident, endormi après une mission particulièrement éprouvante. Il avait dû partir pour Yokohama en catastrophe il y a quelques jours, même pas une semaine après la visite du commissariat, prétextant une urgence familiale. Dazai l'avait envoyé avec quelques instructions alors qu'un conflit entre deux factions atteignait son paroxysme et risquait de toucher les entrepôts leur appartenant. Il y était resté jusqu'au lever de soleil et s'était effondré sur son lit en rentrant. Jutaa, le brave homme qu'il avait choisi pour s'occuper de son animal de compagnie quand il n'était pas chez lui il y a des années de cela, était passé chercher son compagnon canin pour sa promenade matinale.

Il s'était réveillé au son d'un poing frappé contre une porte. Il marmonna quelque chose, indiquant qu'il était réveillé. La porte s'entrouvrit et Jutaa apparu dans l'encadrement de la porte.

« Monsieur, votre chien a été renversé par une voiture. »

Chuuya s'était rarement levé aussi vite. Il s'habilla dans ses vêtements de la veille puis se dirigea dans le salon.

Il le trouva là, étendu sur son coussin. Respirant. Il releva la tête quand il l'entendît arriver et chercha à le rejoindre. Mais ne put le faire. Son arrière-train était cloué dans le matelas rembourré.

Chuuya s'agenouilla immédiatement à côté de lui et roucoula doucement pour qu'il se calme. Il ne semblait pas ressentir la douleur, mais le rouquin ne pouvait pas le laisser bouger.

« Le vétérinaire est prévenu, nous pouvons nous diriger vers la clinique.

- Tu prends le volant. »

Il prit tendrement en main le coussin et, avec son alter, commença à soulever l'animal et le tapis.

Son chien ne s'agita pas. Pire, il laissa échapper un faible gémissement. De douleur, d'incompréhension ou pour lui parler, il ne savait pas.

Le trajet avait été long. Tellement long. Il laissa Jutaa s'agiter au volant, refusant de conduire plus vite par peur d'empirer la situation, mais voulant désespérément accélérer. Chuuya avait gardé l'animal sur ses genoux, flottant avec calme. Il chuchotait doucement, cherchant à rassurer. Son chien ou lui, il ne savait pas.

Il cherchait à se relever plusieurs fois, portant son poids sur l'une des pattes. Chuuya espérait que cela signifiait que seulement un os était cassé. Un os se réparait. Au pire, la patte serait coupée. Mais il aurait toujours son chien. Un peu moins vif, un peu moins réactif, mais il serait encore vivant.

La vétérinaire les attendait à l'entrée de la clinique quand ils arrivèrent. Elle prit l'ensemble et disparut dans la salle d'examen. Chuuya ne se rendit même pas compte qu'il avait désactivé son pouvoir quand il l'avait remit au médecin.

Les deux hommes, l'homme et l'adolescent s'assirent en silence dans la salle d'attente. Jutaa vibrait de colère tout en lui expliquant en chuchotant ce qu'il s'était passé. Chuuya.... Attendait. Il ne s'était jamais senti plus jeune et fragile que maintenant. Il alternait entre regarder la porte, calmer Jutaa et répondre aux SMS de Kouyou pendant ce qu'il semblait être une éternité.

Finalement, la secrétaire les appela. Ils rejoignirent le vétérinaire dans la salle d'examen. Son chien n'était pas là.

Ils écoutèrent le professionnel parler, essayant de les rassurer, montrant la radio qu'il avait effectuée. C'était un chien adorable, qui n'avait pas bronché. Jutaa répliqua faiblement en disant qu'il n'était capable de faire de mal à personne.

Il cacha soigneusement sa main sanguinolente, victime des petits crocs canins quand il l'avait forcé d'ouvrir sa bouche pour qu'il ne s'étrangle pas avec sa langue.

Il n'était pas en danger immédiat. Il n'y avait pas d'œdème ni de saignement interne. Mais l'articulation de la hanche droite avait été cassée et déplacée. Cela pouvait être remis en place par la chirurgie.

Mais cela ne pouvait pas être fait maintenant. Parce qu'il était en état de choc et qu'une opération ne pouvait être faite dans cet état. De plus, il fallait le garder en observation quelques jours pour déterminer si des nerfs ont été touchés.

Il les enjoignit à aller le voir dans le chenil. Il était toujours vivant, couché sur son coussin, une poche de solution saline accroché sur la porte en verre encore ouverte. Il gémit faiblement quand il les vit. Jutaa s'accroupît immédiatement et le caressa doucement, chuchotant des mots doux.

Ils pleuraient tous les deux.

Chuuya se tourna vers le vétérinaire et lui posa quelques questions sur la suite. Comment se passerait l'hospitalisation, était-il possible de le visiter...

Quand le vétérinaire sortit pour les laisser un peu seul, Chuuya se rapprocha le plus possible de l'animal, remplaçant l'homme dans les soins. Il gardait espoir.

Ils furent obligés de partir, une quinzaine de minutes plus tard. Arrivés devant la voiture garée, le trentenaire s'inclina.

« Pardonnez-moi monsieur, vous vous êtes occupé de tout alors que...

- Relève-toi. Tu étais visiblement plus choqué que moi. C'est toi qui étais là au moment de l'accident. Je serais devenu fou si je l'avais entendu hurler. »

L'homme frissonna visiblement. Il semblerait qu'il ne dormirait pas correctement cette nuit. Chuuya non plus.

Il l'avait visité les deux jours qui suivirent. Et dû partir le dimanche soir, ayant sa mission le lendemain.

La reprise des cours marquait aussi le diagnostic final du vétérinaire. Il l'avait prévenu que son chien serait opéré à la première heure s'il en était capable.

Mais le système nerveux avait été touché. Son chien avait souffert, handicapé et incontinent. Il avait dû être piqué.

Plus Chuuya avançait dans la rue, plus son expression s'assombrit. Toujours habillé de noir, il s'enfonça dans le complexe scolaire, refusant de croiser le regard de quiconque. Personne ne chercha à l'arrêter.

Il était en avance. La classe était vide. Sans réfléchir, il s'assit à sa place et commença à parcourir sa galerie. D'autres larmes, traîtresses, coulèrent sur ses joues. Il les sécha rapidement, mais elles continuèrent de couler. Le cercle vicieux se poursuivit.

« Hum, Chuuya... ? »

Il ne sursauta pas, mais fut surpris de voir la classe être remplie de moitié. Mais seulement Momo le regardait.

« Je sais que nous ne nous connaissons pas vraiment, mais si tu as besoin de parler, je suis là, d'accord ? »

Le rouquin hocha la tête, incapable de parler. Mais montrant qu'il avait compris quand même.

La jeune fille lui adressa un doux sourire avant d'aller à sa place. Il rangea son téléphone, mais personne ne l'approcha. Le professeur Aizawa entra et commença le cours, son regard perçant se fixant brièvement sur les yeux rougis de son élève et ses vêtements sombres.

Chuuya se surpris à fixer l'extérieur plusieurs fois, échouant à se concentrer correctement. Les heures passèrent. Et la sonnerie le surprit plus d'une fois.

Mais c'est à la pause déjeuner que le calme incertain qu'il éprouvait et montrait se brisa.

« Allez viens, nabot, c'est l'heure de manger.

- Pas faim. Il grogna. Vas-y seul.

- C'est vrai ? Plus pour moi alors ! Dazai gazouilla en s'asseyant en face de lui et en sortant un sandwich. »

C'était un sandwich au poulet. Chuuya se renfrogna à l'odeur familière. S'il commençait à réagir à tout ce qui avait un rapport avec son compagnon canin, ça allait être une longue journée. Il avait désespérément besoin d'une cigarette.

« Tu es sûr ? Ce serait un bel hommage de manger sa viande préférée en sa mémoire.

- Putain, tu es au courant.

- Ane-san m'a prévenu.

- Va te faire foutre.

- C'est triste que tu te limites à ce genre d'insultes. Toi qui es toujours plein de ressources. Tu aurais beaucoup de fiel à revendre, surtout avec une fin aussi digne que les blagues de 'Et paf le chien !' »

C'était trop tôt. Un autre jour, il aurait peut-être ri devant l'ironie de la situation, que son chien soit la victime de ces blagues. Mais c'était trop tôt. Ses poings se serrèrent.

« Est-ce qu'on peut dire qu'il est mort comme un chien ?

- Vas-te faire foutre bordel ! Chuuya hurla, se levant de sa chaise et sautant sur ennemi juré. »

Dazai n'eut même pas la chance d'esquiver. Son col fut attrapé sans remords et un poing recouvert de cuir se fracassa sur sa joue. Il se prépara aux suivants, sentant le goût cuivre dans sa bouche, un sourire indolent aux lèvres.

Mais aucun coup ne suivit. Le bras de Chuuya était arrêté par un bandage blanc.

Aizawa avait arrêté la bagarre avant qu'elle ne dégénère, étant resté discuter avec un élève et s'attardant lentement au pas de la porte, voyant comment se passait la conversation entre les deux enfants à problème.

« Si vous voulez vous battre, faites le dans la salle d'entraînement. »

Chuuya hurla de rage, essayant de se dégager de force. Les quelques élèves restés dans la salle tressaillirent, mais le rouquin n'en avait cure.

« Allons Chuuya, calme-toi, ce n'était qu'un chien.

- Ta gueule ! C'était mon chien ! Il ne méritait pas ça !

- Il n'avait rien d'attrayant. Il était petit, aboyait peu, cherchait constamment des câlins et refusait de manger autre chose que des boîtes à pâtée. C'était un très mauvais chien de garde si tu veux mon avis.

- Putain ferme-là ! Un autre bandage était enroulé autour de la poitrine du plus petit. Tu ne l'as jamais aimé ! Tu l'as délaissé dès que tu l'as eu et c'est moi qui me suis occupé de lui !

- Allez Chuuya, c'est pas la fin du monde. Je t'en achèterais un autre si tu veux ! Un mieux ! Si j'avais su que tu te mettrais dans un état pareil pour un simple chien... »

Une tension à couper au couteau s'installa dans la classe. Les pupilles de Chuuya s'étaient rétrécies comme un celles d'un chat. Ses doigts étaient fléchis dans un poing et il serra la mâchoire à s'en faire grincer les dents.

« Ne. Parle. Pas. De. Lui. Comme. Ça.

- Incroyable. Souffla Dazai dont l'œil brun s'écarquilla. Tu ne peux pas prononcer son nom.

- Tais-toi.

- Allez Chuuya, tu peux le faire. Il suffit de répéter après moi... »

Le brun s'est retrouvé bâillonné avant de pouvoir dire plus. Momo avait créé un long tissu et l'avait enroulé autour de la bouche de Dazai.

« Je pense que cela suffit, Dazai. »

Osamu, bien sûr, geignit comme un enfant pour qu'elle le laisse tranquille. Mais la déléguée ne fit que regarder Chuuya. Une question dansait dans ses yeux. Mais le rouquin était maintenant libre des cordes du professeur. Il fila sans un mot, sa main serrée autour du téléphone.

Il se retrouva dans la salle d'entraînement, un sac de boxe laissé à disposition. Chuuya ne prit même pas la peine de se changer. Il retira ses chaussures en marchant et frappa de toutes ses forces le sac avec un coup de pied retourné.

Il avait besoin d'évacuer sa colère et sa frustration.

Il continua longtemps. Il ne savait pas combien de temps. Mais il savait qu'il ne serait pas satisfait tant qu'il ne s'effondrerait pas de fatigue ou tant que le sac resterait en un seul morceau.

Il savait parfaitement qu'il avait été rejoint il y a quelque temps et qu'il était observé. Mais le spectateur ne parlait et ne bougeait pas. Alors Chuuya l'ignora.

Il se poussa dans ses retranchements ; il avait mal aux jointures, il transpirait et était à bout de souffle. Mais tout ce qu'il pouvait voir était son chien, dans le chenil, souffrant visiblement et incapable de bouger.

Il finit par s'arrêter. Haletant. Ses mèches orange et moites collaient à son front.

Il se retourna vers son spectateur impromptu.

Le principal Nezu attendait, patient, que Chuuya finisse sa crise de colère. Le combattant rougit de colère honteuse et se sentit fatigué. Il ne voulait pas jouer à des jeux d'esprit avec des gens qui pouvaient le mener par le bout du nez. Mais il devait quand même reconnaître la présence de son employeur.

« Principal...

- Chuuya, je suis content de voir que tu es un combattant aussi habile qu'on le dit. Je ne m'attendais pas à ce que ce sac tienne le coup aussi longtemps.

- Merci...

- Je t'ai apporté des vêtements de rechange et une bouteille d'eau. Je pensais que tu en aurais besoin. »

Chuuya le remercia une nouvelle fois, se dirigeant vers le banc. Il déboucha la bouteille quand la souris ? L'homme ? Le chien ? Parla à nouveau.

« Mes condoléances.

- Ce n'était qu'un chien. Répondit Chuuya laconiquement en regardant l'eau claire.

- Mais ce n'était pas n'importe quel chien, hein ?

- Non. Il ne l'était pas... L'adolescent avala une partie de la bouteille, cherchant à fuir la conversation tout en s'hydratant.

- Quand est-il mort ?

- Ce matin.

- Ah... Tu t'en veux de ne pas avoir été là pour lui jusqu'au bout. Devinant sans problème la détresse de l'adolescent.

- Il a dû penser que je le détestais. Expliqua Chuuya avec une voix tremblante.

- Je suis sûr que non.

- Qui sait réellement ? Il ne pouvait pas parler. Pour autant que je sache, il a souffert tout le temps qu'il était en observation. Et je l'aurais laissé souffrir.

- On ne peut malheureusement jamais savoir ce qu'il se passe. Mais je doute qu'il t'en ai voulu. Il semblait être un compagnon affectueux. Les yeux noir brillant se tournèrent vers l'écran de verrouillage allumé. Avait-il un nom ? »

Chuuya essaya de parler, mais sa gorge était trop serrée pour qu'il puisse sortir un nom. Il avait même du mal à le penser. Il ne put que secouer la tête devant son impuissance, trop vidé de son énergie pour en être agacé.

« Ne t'en fais pas, tu as le temps de faire ton deuil. Repose-toi, essaye de dormir ce soir, appelle quelqu'un. Mon téléphone est toujours allumé si tu as besoin. Il sauta du banc, se dirigeant vers la sortie. Ce n'est pas une tare de pleurer la mort d'un animal de compagnie, Chuuya. Au contraire, cela prouve que tu tenais à lui. »

La souris blanche finit par partir, laissant Chuuya seul dans sa misère. Le rouquin finit par aller aux vestiaires afin de se doucher. Tout était fait par mécanisme. Il récupéra une serviette et du savon mit à disposition pour les étudiants puis s'enfonça dans l'eau chaude.

Il passa quelques minutes à regarder dans le vide, ressassant ses derniers instants partagés avec son meilleur ami. Pour une raison quelconque, un barrage se brisa.

Il finit par pleurer à chaudes larmes, sanglotant bruyamment sous la douche. Il y passa de longues minutes, exprimant sa tristesse sans pouvoir s'arrêter. Chaque fois qu'il reprenait son souffle, une nouvelle vague de tristesse le submergeait.

Quand il sortit de la douche, son corps encore parcouru de hoquets, il savait qu'il n'avait pas encore accepté la dure réalité. Mais, maintenant, il avait l'impression qu'il pourrait se réveiller de ce cauchemar et pouvait se permettre de chercher à guérir.

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