Contrat avec le diable

Bonsoir~... Je sens les rageux arriver donc je vais me dépêcher. Rapidement.

Comme la suite de ce crossover a été beaucoup (deux personnes, trois commentaires LOL) demandée, je me suis dit: "Hey, et si je postais le chapitre 3 maintenant que je suis de retour chez bibi avec une connexion wifi!" Pas con la gamine!

Bref, les rageux approchent, je vais donc m'enfuir très loin avant de *esquive un couteau*

Les fans en colère, c'est la galère de l'auteur (oui, y a pas de rime, rêvez pas trop je suis pas une poète).

PS: Je répète que je ne prends pas en compte Fifteen, donc Chuuya a passé son enfance dans la mafia (#chapitre31) donc ne jetez pas tout de suite cette fiction aux rebuts ^^.

Disclaimer: les personnages de BSD sont à Asagiri Kafuka et Harukawa 35, ceux de BNHA à Kohei Horikoshi, tout comme la musique qui appartient à Fall Out Boy (je l'ADORE au fait et elle m'a inspirée pour ce chapitre (surtout les paroles de fin, vous comprendrez)).

EnJoy!

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Des organes. Ce chacal avait des organes dans son coffre fort. Une partie de la rumeur était fondée après tout. Maintenant, savoir si ce porc les mangeaient vraiment, tout était une question d'analyse sanguine. Chuuya blêmit d'avantage et serra les dents, refoulant un haut-le-cœur quand il se souvint que son corps a failli servir d'apéritif à ce taré.

Ne faisant pas attention aux caméras, un rictus imitant un sourire sur les lèvres quand il rencontra un garde sur le chemin, les jambes flageolantes, Chuuya fuyait l'hôtel particulier. Il avait un esprit solide, survivre dix ans dans la mafia, dont la moitié passée avec Dazai, avait tendance à renforcer le mental, sinon il serait mort. Ou encore coincé dans la maison Ozaki à servir de jouet pour les autres.

Dans tout les cas, Chuuya avait beaucoup vu de choses dans sa jeune vie, et il pouvait se targuer de supporter à peu près n'importe quoi. Les jumeaux de l'ombre avaient commis de nombreux crimes, le trafic d'êtres humains en faisait parti. Mais voir que quelqu'un les mangeaient, c'était trop pour son esprit. Le cannibalisme est un poil trop inhumain pour le porteur de Contamination. Le pire dans cette affaire, c'est que des photos étaient collés sur chaque bocaux, figeant le visage des personnes qui ont servis de repas à ce malade.

Et ceci était l'unique chose que la rumeur n'avait pas répandue. Evidemment.

Il avait eu un bref coup d'œil sur les photos mais cela avait été suffisant pour le secouer. Chuuya hésitait entre fermer les yeux ou les garder ouvert à jamais. Il voulait se coucher, dormir et oublier cette soirée. Mais quand il fermait les yeux, c'était le visage des victimes qu'il voyait, et son propre visage se superposait à eux.

Il serra les dents, agrippant fermement les papiers cachés dans son kimono, malgré l'épaisseur du tissu, il pouvait sentir la taille du dossier qu'il avait entre les mains. Il y avait intérêt à ce que ce dossier soit important, parce qu'il allait craquer et perdre le peu de raison qui lui reste. La première chose qu'il fera quand il retournera au Q.G. sera d'aller à la salle d'entraînement et y passer les dix prochaines heures. Les recrues allaient le détester mais tant pis, il avait trop besoin de se défouler.

Pas un mot ne traversa l'écouteur, et il ne se fit pas arrêter sur le chemin du retour. Il arriva même à s'infiltrer dans le petit groupe de courtisanes qui retournaient chez elles, faute de ne pas avoir trouvé quelqu'un avec qui passer la nuit à l'hôtel. Leurs discussions sur l'augmentation du prix des fruits l'emporta dans un autre monde et, jusqu'à la sortie de l'hôtel, il avait relativement oublié ce qu'il s'était passé.

Il retourna dans la ruelle sombre et monta directement à côté passager sans accorder le moindre regard aux héros assis à l'arrière. Dazai démarra le moteur s'enfonça dans les rues, s'éloignant du quartier que Chuuya avait maintenant en horreur.

Il fut plutôt reconnaissant du silence relatif qui régnait dans la camionnette, l'œuvre de Dazai probablement. Le conducteur s'arrêta devant un hôtel trois étoiles, déposant les étrangers et reparti après avoir échangé quelques mots avec eux.

Il reprirent la route, et, cette fois, le brun alluma la radio, zappant jusqu'à arriver à une station qui passait de la musique rock. Chuuya laissa sa tête reposer contre la vitre de la voiture. Il se concentra sur la fraîcheur du verre et le déplacement des lumières de la ville. Ils allaient vite, très vite, mais, bizarrement, cela semblait de circonstances.

Ils arrivèrent en un temps record dans le parking de l'immeuble et ils sortirent du moyen de transport, les clés toujours sur le contact. Des membres de la mafia passeront dans la journée pour le récupérer et le ramener avec les autres véhicules.

Dans l'ascenseur, Chuuya farfouilla dans son kimono et retira le dossier, gardant quelques feuilles sans qu'il ne le remarque, s'étant accrochés aux plis que créait la ceinture. Il le donna à Dazai qui le prit en silence, les feuilletant rapidement avant de les ranger dans une poche intérieure de son manteau à son tour. Aucun ne mot ne furent échangés pendant tout le trajet jusqu'à leurs portes.

« Chuuya. L'appela Dazai d'une voix étrangement sérieuse. »

Le rouquin se retourna vers son partenaire, attendant qu'il s'explique.

« Tu te souviens de ce que je t'ai dis quand on s'est rencontré ?

La conversation entière ? Demanda Chuuya d'une voix aigre.

Non, bien sûr que non, je sais bien que le nain n'est pas capable de retenir quoi que ce soit, ça doit être en rapport avec ta taille. Ricana le brun sous le regard noir que lui envoyait son partenaire. Non, je t'avais dit... Il se rapprocha et se pencha vers le rouquin qui retint son souffle. Que la misère me va bien mieux. »

Leurs visages se frôlèrent, le temps se suspendit... et reprit sa course avec force quand la sonnerie de l'ascenseur retentit dans le couloir.

Ils s'écartèrent brusquement et se détournèrent, soudain timides et ne voulant pas être vu dans une situation compromettante. Ils avaient une réputation à tenir que diable !

C'est un sous-fifre de base, costard noir et lunettes de soleil (il faisait nuit depuis plusieurs heures!) qui les interpella :

« Excusez-moi pour le dérangement alors que vous revenez de mission et que vous êtes accompagné, Dazai-san, mais je dois vous faire signez ce papier de toute urgence, ordre du Boss. »

Soupirant, Chuuya rentra son appartement, envoyant un regard meurtrier à l'homme qui ne l'avait pas reconnu et claqua la porte sans un mot.

Il traversa son salon sans un regard et entra dans sa chambre sans allumer la lumière. Il se débarrassa de son kimono sans aucune considération pour le tissu qui chut au sol dans un bruit mat et se laissa glisser le long du mur. Ramenant ses jambes vers son torse, posant sa tête sur ses genoux, il laissa son regard se tourner vers le paysage urbain que lui offrait sa baie vitrée.

C'était une nuit comme celle-ci qu'il avait rencontré Dazai.

Il était assis sur un fauteuil tournant, balançant allègrement ses jambes, un air de profonde réflexion peinte sur le visage en observant une éprouvette remplie d'un liquide violet. Brun, son unique œil visible était un mélange d'or chaud et de chocolat. A ses côtés, Mori-sensei, le médecin officiel du Boss, des cadres et de la mafia en général. Chuuya l'avait rencontré une ou deux fois, caché derrière la porte en papier de riz quand Ane-san le recevait.

Il pouvait sentir des frissons remonter son échine quand il aperçut le regard perçant de l'enfant en face de lui. Ils avaient le même âge mais l'autre semblait si détruit. Des bandages enfermaient son corps dans un cocon blanc et noir, une béquille posée à ses côtés pour soutenir son poids et un œil caché par une gaze, il semblait encore plus fragile que Chuuya. Peut-être avait-il une maladie qui rendait ses os fragiles ? Ou se ferait-il cela consciemment ?

Un sourire chaleureux mais pourtant vide de sens ornèrent les lèvres du brun. Il inclina la tête sur le côté et ferma son œil valide. Voulait-il se montrer amical ? Son comportement le montrait. Mais pourquoi Chuuya avait si peur de lui ? Il n'avait peur que de peu de choses, et cet enfant en face de lui était un nouvel ajout à la liste.

D'une phrase, Mori-sensei les convia, -ordonna-, à sortir s'amuser à l'extérieur de l'infirmerie pendant qu'il parlait avec Kouyou. Hochant la tête, l'enfant prit les devants plutôt facilement malgré l'utilisation de la béquille. Chuuya le suivit après avoir reçu un regard rassurant de la part de la courtisane assassine.

« Alors... comment t'appelles-tu ? Demanda le rouquin dans le couloir, suivant le brun. »

L'enfant lui jeta à peine un regard. Chuuya, cependant, n'abandonna pas :

« Je m'appelle Chuuya ! Quel âge tu-as ? Personnellement j'ai onze ans. Pas de réponse. Comment t'es-tu fait ces blessures ? Un bref sourire narquois. Tu es le protégé de Mori-sensei ? »

Le garçon brun s'arrêta en plein milieu du couloir et se tourna à demi vers Chuuya qui s'était stoppé quelques pas derrière lui.

« Dazai, onze ans, des expériences, oui. Tu es un peu bête et enfantin pour me donner ton prénom comme si tu espérais que nous devenions amis. De toute façon, ça servirait à quoi que je te parles, tu deviendras un simple courtisan et mourra dans une dizaine d'années, tout au plus. »

Sans attendre de réponse, il reprit son chemin. Hébété, Chuuya restait dans le couloir, traitant ce qu'il venait de se passer. Il s'était fait insulter par... Dazai. Ce gamin aux yeux aussi larges que ceux d'un poisson. Un maquereau... Ce garçon était juste un maquereau maigre ! Et un gaspillage de bandages qui plus est !

Ni une, ni deux, Chuuya rattrapa Dazai en courant et bloqua la porte que le brun s'apprêtait à fermer de son pied. Contrarié, Chuuya força le passage en poussant le plus fort possible, un peu aidé de son alter. Soudain, la résistance qu'offrait Dazai disparut et Chuuya se retrouva en train de tomber en avant. Il activa Tristesse Souillée pour éviter de se retrouver le nez par terre, se récoltant un halètement provenant du brun.

Zut, il n'était pas sensé montrer sa capacité aussi facilement. Tant pis, ça lui rabattra le caquet à ce maquereau ! Se redressant, il entendit le clic caractéristique d'une porte que l'on verrouille. Chuuya se tourna vers Dazai, l'iris presque noire dans la pénombre. Il toisa le rouquin de la tête au pied, comme s'il le voyait pour la première fois, le visage impénétrable.

« Tu as... un alter. Plus une affirmation qu'une question. Moi aussi. Le rassura Dazai. Un peu comme 80 % de la population tu me diras... Tu contrôles la gravité, non ?

Ouais... Tout ce que je touche peut avoir son centre de gravité modifié. Expliqua-t-il avec fierté, cependant la dure réalité le rattrapa. Mais ça change pas le fait que je vais rester coincé chez les courtisanes et les espions. C'est la seule chose que le Boss et Mori-sensei peuvent imaginer.

Quel gaspillage de pouvoir... murmura Dazai comme hypnotisé. Et Kouyou ?

Tu veux dire Ane-san ? Elle m'apprends à me servir d'une dague mais ça ne sert à rien avec mon alter, du coup, elle ne dit rien. »

Dazai ne répliqua rien, réfléchissant. Il s'assit sur le canapé après avoir allumé la lampe à pied dans un coin. Chuuya distingua des tables remplis de papiers, de stylos et de livres face au canapé dans la pièce. Il s'assit sur un fauteuil face à Dazai et regarda le plafond, s'ennuyant clairement mais ne voulant pas partir. Il n'aimait pas trop être seul et, Dazai, à défaut d'être gentil, était la seule personne de son âge. C'était la première fois qu'il rencontrait un autre enfant que Elise, mais encore, elle ne comptait pas comme une véritable personne.

« Toi aussi ? Demanda brusquement Dazai en inspirant, comme s'il venait d'avoir une idée.

Hein ? Demanda Chuuya, ne comprenant pas le raisonnement du brun.

Chuuya, à défaut de pouvoir avoir un alter cool, tu n'es vraiment pas vif d'esprit. Se plaint Dazai en roulant les yeux. Ton alter, tu dis qu'il modifie le centre de gravité de tout ce que tu touches, est-ce que tu peux changer ton propre centre de gravité ?

Pas directement, répondit Chuuya en plissant les yeux, se concentrant. Pour flotter, je modifie la gravité de la terre par rapport à mon propre référentiel, c'est pareil pour faire tomber les gens. Mais je pense que c'est possible, une fois, j'ai réussi à attirer des choses dans ma main. »

Le regard que lui lança Dazai était comique, faisant rougir Chuuya.

« Je peux pas l'expliquer correctement mais, si je veux attirer des choses, je créé un centre de gravité comme ça. »

Le rouquin ouvrit la main, la paume tournée vers le ciel. Il se concentra, une lumière rouge recouvrit son corps avant d'être concentrée autour de sa main. Quelque chose passa à côté de Dazai et, il vit que c'était un bouquin. D'autres objets convergèrent vers la main de Chuuya, notamment des stylos, des papiers et même la lampe qui servait d'unique lumière vacillait dangereusement vers l'enfant.

Voyant que le rouquin ne semblait pas se rendre compte qu'il était temps qu'il arrête sa démonstration, Dazai se releva, récupéra sa béquille et, en deux temps trois mouvements, s'approcha de Chuuya. Il observa son air concentré, les yeux fixés sur sa main, ses mèches rousses flottant autour de sa tête tel un halo de feu. Il avait une concentration excessive sur cet exercice, peut-être parce qu'il ne la pratiquait pas assez ? Ou alors parce qu'elle mobilisait toutes ses capacités cognitives et le rendait totalement aveugle et sourd ?

« Okay, il est temps d'arrêter le spectacle Chuuya~ ! »

Il lui attrapa sans douceur le poignet. Aussitôt des runes bleues apparurent et disparurent, scellant son alter. Les objets flottant tombèrent brusquement par terre et Chuuya inspira brutalement, semblable à un apnéiste qui reprenait un souffle qu'il avait retenu trop longtemps.

Leurs regards se croisèrent, or chaud contre saphir brillant.

Dazai relâcha brusquement le poignet du rouquin, comme brûlé et retourna s'asseoir sur le canapé.

« Tu veux te battre Chuuya ? Demanda-t-il une fois confortablement installé. Travailler activement pour la mafia ?

Quel est l'intérêt de la question ? Questionna Chuuya méfiant. Je vais sûrement...

Répond juste ! Ordonna Dazai d'une voix dure.

– ... Chuuya se renfrogna. Qu'est-ce que ça changerait que je te répondes ?

Oh, mais tout le nain. Ria le brun. Tu pourras te sentir utile et aider grandement la Mafia Portuaire.

Et qu'est-ce que tu prévois ?

Tu seras mon partenaire~. Répondit Dazai d'une voix joueuse, Chuuya croisa les bras, attentif. Oh, bien sûr, tu seras comme un poids qui me tirera vers le bas au début. Je suis comme une allumette, mais en plus dangereuse, si tu essayes de me craquer, je te réduirai en cendres sur le sol. Il se récolta un haussement de sourcil. Tu devras mettre des peintures de guerre vu que tu te battras contre tout le monde pour prouver ta place, même contre Kou-... Ane-san. Je briserai ton esprit, ton cœur, tes convictions, je te modifierai et ensuite je te ferai renaître tel un phénix. Coup de bol, tu as déjà leurs couleurs, il ne te manque plus que les plumes. »

Chuuya observa l'enfant devant lui un long moment, réfléchissant, pesant le pour et le contre de ce marché. Il voulait être utile comme Ane-san, être son égal, il ne voulait pas rester coincé en tant que joyau de la maison Ozaki. Il voulait servir la mafia au meilleur de ses capacités. Dazai lui promettait monts et merveilles, mais à quel prix ? Devait-il choisir entre une relative sécurité ou une vie qui sera un combat de tout instant pour pouvoir survivre. Il ne me manque plus que les plumes... Il pouvait choisir d'être un phénix ou une poule mouillée. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres ; tant pis pour son âme, qu'elle aille en enfer avec ce démon.

Inspirant un grand coup, il se leva et prit la main tendue de Dazai. Il la serra fermement, confirmant ses sentiments. L'impatience, inscrite sur le visage de l'enfant, fondit comme neige au soleil et, un sourire triomphant mangeant son visage, il serra la main recouverte de cuir noir du rouquin.

« Oh oui... Il murmura quand il vit le sourire du rouquin. La misère me va bien mieux... Il ne laissa pas le temps à Chuuya de s'interroger sur la nature de ces mots. Il est temps de se présenter alors, partenaire~. Je suis Dazai Osamu, c'est un honneur de te rencontrer, Nakahara Chuuya. »

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