Chapitre 25
♫ « Whatever It Takes » - Imagine Dragons ♫
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Louis
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Le concert touche à sa fin. La salle bascule dans un vaste éclair lumineux, une saturation de couleurs. Les enceintes lancent leurs derniers souffles. Plein d'émotions, nous nous apprêtons à quitter la scène du premier concert de cette nouvelle tournée sur notre Terre natale. Liam rallume son micro pour s'adresser au public une dernière fois.
- Londres... Merci pour tout, vous êtes merveilleux.
Je tente d'apercevoir Ava au balcon. Elle semble ne plus y être. Un dernier assaut de hurlements de la part de nos spectateurs, puis le noir complet. En coulisses, l'ambiance est survoltée. Il nous faut quelques secondes pour atterrir. Une rafale d'applaudissements se fait entendre de l'autre côté. Les cinq mille privilégiés du Royal Albert Hall exultent en chœur. Ils en redemandent. Implorent un rappel. Si on prête bien l'oreille, on les entend clairement entonner le refrain d'une de nos chansons cultes, que nous avons exclue de notre nouvelle setlist.
- Ils veulent « Best Song Ever ». Déplore Niall, qui est certainement celui qui regrette le plus de ne plus la jouer.
Le cœur de la fosse s'électrise. Ils tambourinent contre les barrières, martèlent le sol avec leurs pieds, font monter la pression. J'ai les poils qui se hérissent et les oreilles qui bourdonnent. Habituellement, nous ne nous attardons pas au pied de la scène lorsque le concert prend fin, mais là, il nous est impossible de les quitter de cette manière.
- Il faut qu'on la fasse. Nous dit Niall en nous regardant tour à tour.
- On ne peut pas les laisser comme ça. Ajoute Harry.
Liam et moi approuvons rapidement, seulement nos régisseurs tentent de nous en dissuader. Ils craignent toujours l'imprévu de toute façon, mais c'est décidé, nous y retournons. Sasha est la première à approuver et se contente de nous donner son feu vert. Alors, nos musiciens rejoignent la salle et le public capte le message. Un tonnerre de joie se déploie. Niall s'empare rapidement d'une guitare et l'accorde au plus vite. Exaltés, nous sommes prêts à leur donner ce rappel qu'ils réclament. Je repositionne mes oreillettes pour vérifier les retours. J'ai juste le temps de distinguer furtivement Ava, Joy et les membres de nos familles arriver en coulisses avant d'être propulsé avec mes amis vers cette scène qui nous attend.
Harry joue un peu avec l'audience en prétendant ne pas saisir son message. La foule s'époumone et scande le titre de la chanson. Beaucoup se retrouveront sans voix à l'issue de ce show. Liam donne le signale à Jon, notre claviériste, de lancer les premières notes emblématiques du titre tant attendu. La fosse se déchaîne et les agents de sécurité peinent à les contenir. C'est de la folie pure. J'ai l'impression que plus le temps passe, plus nos fans sont dingues.
Rejouer cette chanson apporte son lot de souvenirs. Nous avons conclu tellement de concerts avec elle. Le public profite de cette dernière chance pour faire voler sur la scène des cadeaux qu'ils nous destinent et je constate qu'une nouvelle fois, certains sont directement adressés à ma chérie. Ava a su gagner le cœur de nos fans -surtout ici à Londres- comme en témoignent également les quelques affiches que j'ai pu discerner tout au long du concert où son prénom apparaît. Faire accepter une relation à des personnes qui vous vénèrent de la sorte n'est pas une mince affaire, alors je suis vraiment ravi qu'ils aient passé ce cap.
Pour une chanson que nous n'avons pas bossée depuis des mois, tout se déroule à merveille, mais, à l'issue du premier couplet, un larsen se met à vibrer dans mes retours, plus précisément dans mon oreillette droite. Le son strident s'intensifie à tel point qu'il devient infernal. Je tente de faire comprendre à la régie qu'il y a un souci en leur indiquant mon retour son du doigt, mais leurs manipulations ne changent rien. Les autres ne semblent pas être perturbés par ce problème. Je laisse passer le refrain, mais finis par retirer l'oreillette défectueuse au risque de louper ma partie solo.
Seulement quand le moment arrive, je me perds totalement entre le son projeté par les enceintes et celui que je perçois dans l'oreillette qu'il me reste. Totalement paumé, je ne parviens pas à poser les mots sur la musique. Énervé, je jure dans le micro. Mes trois acolytes viennent à ma rescousse en chantant ce moment qui me revient et grâce à eux, je réussis à reprendre le cours de la chanson.
« Best Song Ever » s'achève de la même manière que nous avions l'habitude de le faire, en laissant traîner la résonance des instruments le plus longtemps possible, pour nous permettre de quitter les planches convenablement. J'ai déjà hâte de recommencer demain soir. Cette salle est vraiment démente.
Tandis que mes amis redescendent en backstages, je reste quelques instants en retrait de la scène. Les cinq mille personnes en transe retombent et les projecteurs de la salle se rallument pour de bon cette fois-ci. J'aime observer ces moments-là, où les gens errent tels des zombies, pleurent, se serrent dans les bras. L'émotion retombe doucement et leurs cris laissent place aux murmures. Au fur et à mesure que le silence reprend sa place, je me rends compte que le larsen dans mon oreille droite est vraiment excessif. Il couvre presque les voix qui m'entourent, créant un assourdissement insupportable. Il va me falloir quelques heures avant que ça ne passe.
Je saute sur le premier régisseur qui me tombe sous la main pour avoir des explications sur ce souci technique.
- On n'a pas compris d'où ça venait. Me répond-t-il simplement.
- Ça m'a niqué le tympan. J'ai l'impression d'être sourd.
- Tout sera vérifié avant le concert de demain, Louis. Ajoute-t-il, comme si je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, étant donné que cette dernière chanson n'était pas prévue au planning.
Sa façon de me parler me tape sur les nerfs, mais je n'ai pas le temps de lui faire savoir mon mécontentement. Les douces mains de ma petite amie viennent encercler mon buste. L'homme en profite pour se faufiler parmi les autres techniciens. Je me retourne.
- C'était grandiose. Me dit Ava, avec un large sourire.
En réalité, je lis davantage ces mots sur ses lèvres que je ne les entends.
- Vous avez une de ces énergies ! Poursuit-elle, ébahie.
J'en avais presque oublié que c'était la première fois qu'elle nous voyait sur scène. Je distingue ma famille approcher dans ma vision périphérique et profite de ce court instant pour l'embrasser avant d'être accaparé par ceux qui se plaignent de me voir trop peu souvent.
Pris d'assaut par mes frères et sœurs, je suis contraint de leur demander de parler chacun à leur tour pour saisir ce qu'ils me disent. Mon oreille droite en fait vraiment des siennes. Je tente de la déboucher à l'aide de mon petit doigt, mais mon conduit auditif est tellement sensible que je grimace immédiatement.
- Tu vas être bon pour consulter un ORL... Souligne ma mère, qui semble avoir saisi le problème. Pourquoi as-tu encore retiré tes oreillettes ?
- Je ne l'ai pas fait volontairement, crois-moi.
Harry propose aux gens présents de se rejoindre chez lui pour boire un verre. J'aurais préféré rentrer tranquillement à Soho, mais ma famille étant descendue de Doncaster exprès pour nous, je ne peux vraiment pas dire non.
_____
Dans sa bienveillance légendaire, mon ami a rameuté une grande partie des gens qui nous suivent sur la tournée à se joindre à nous. La plupart ont donc répondu présents, mis à part Sasha qui commence à accuser le coup des deux mois sur les routes en notre compagnie. Seulement, le brouhaha des conversations ne m'aide pas à apaiser mon ouïe malmenée. J'ai vraiment hâte de retrouver le silence de mon appartement.
Un peu plus à l'écart des autres qu'en temps normal, je tente de faire abstraction du bruit qui accentue mon tracas intérieur, mais lorsque la discussion principale se met à aborder le sujet du plagiat commis par Zayn il y a quelques semaines, je prends part vivement à l'échange.
- Il compte sortir un clip d'ici quelques jours. Nous annonce Niall en glanant des informations sur le compte Twitter de notre ancien pote.
- Bien sûr qu'il sort un clip ! S'exclame Liam. Il a décidé de jouer au con jusqu'au bout !
- Et donc... Commence Joy en captant nos attentions sur elle. Vous ne faites toujours rien ?
- Non, on ne fait rien. Répond posément Harry à côté d'elle.
- Rien du tout ? Ajoute-t-elle, dépitée qu'on se laisse faire de cette manière.
Je lui répète une nouvelle fois notre réponse.
- Rien. C'est ferme et définitif.
- Ça ne ferait qu'envenimer les choses et faire encore plus parler de ce single. Explique Liam. Je suis persuadé que c'est ce qu'il attend.
- Je ne sais pas comment vous faites. Rétorque Joy, qui ne saisit pas notre état d'esprit. À votre place, je lui aurais fait ravaler sa fierté.
Penser à cette histoire fait de nouveau tourner mes méninges en surrégime et ce n'est vraiment pas le moment. Au premier de mes potes qui prétexte de partir, j'en fais de même. Ce n'est pas que je ne m'amuse pas, au contraire, j'adore ce genre de moments où nous sommes tous ensemble, mais je souffre trop pour prendre part à la soirée.
Heureusement, Liam et Sophia m'offrent rapidement la possibilité de les suivre. Ma famille est là pour le week-end entier. Je pourrais profiter d'eux d'ici leur départ.
Nous partageons un même taxi jusqu'à chez moi. Ava ne lâche pas ma main et fronce les sourcils face à mon état. Je sais qu'elle n'ose trop rien dire tant que nous ne sommes pas seul à seul.
J'espérais me sentir mieux en rentrant dans mon appartement, mais j'ai vraiment subi ma douleur tout le long du trajet, à tel point qu'elle est désormais bien trop présente pour s'envoler. J'essaie de faire bonne figure face à ma chérie, mais elle doit sentir que quelque chose cloche, puisque d'instinct, elle n'allume pas la lumière lorsque nous passons la porte.
Son inquiétude redouble lorsque je m'allonge lourdement dans le canapé sans retirer ni mes chaussures ni ma veste.
- Tu n'as vraiment pas l'air bien. Soupire-t-elle d'un air tracassé. Est-ce que je peux faire quelque chose ?
- J'ai un mal de crâne épouvantable, si tu savais...
Ce sont les seuls mots qui me viennent et c'est peu dire. La douleur s'étend de mon oreille au sommet de ma tête. J'ai l'impression d'avoir une autoroute fréquentée par des semi-remorques à l'intérieur de la boîte crânienne. À chaque bruit, c'est comme si mon cerveau vibrait contre mes tempes. Ça devient insoutenable.
- Je vais te chercher du Doliprane. Me dit Ava en se dirigeant vers la salle de bains.
Sa voix résonne par saccades. Je me couvre les oreilles un instant pour faire cesser cet écho et me rends compte que l'état de mon tympan droit est toujours aussi alarmant. Le déséquilibre évident entre les sons perçus de chaque côté de ma tête me donne une impression de vertige, alors que je suis pourtant tout à fait stable.
Ava revient rapidement. Elle me tend un cachet et un verre d'eau.
- Ta mère a raison. Tu ne devrais pas rester comme ça. Il faut que tu ailles voir un médecin dès demain.
- Pour qu'il me dise que l'on doit annuler le concert ? C'est hors de question. Ça finira par passer.
- On ne parle pas d'un concert qui a lieu dans plusieurs jours ! Je te rappelle que tu retournes sur scène dans moins de vingt-quatre heures ! Tu n'auras jamais le temps de t'en remettre.
Son haussement de voix me fait plisser les yeux.
- Sois raisonnable. Ajoute-t-elle plus posément. Les autres comprendront.
- Ava. On n'annule pas un concert du jour au lendemain.
- Bien-sûr que si ! Il y a des circonstances atténuantes et cette migraine en est une !
- Écoute, ce genre de soucis fait partie des risques du métier. Ce n'est certainement pas la dernière fois que ça m'arrive.
Et c'est loin d'être la première. Je minimise certainement la portée de cet effet indésirable qui fragilise à chaque fois un peu plus mon audition. Ava ne tente pas d'autres arguments. J'avale le comprimé que je tiens au creux de ma main et me rallonge aussitôt.
- Monte toujours. J'arrive dès que possible.
À contrecœur, Ava gravit les marches jusqu'à l'étage, sachant pertinemment que je suis bien trop buté pour écouter ses conseils.
Il n'y a vraiment rien de raisonnable dans ma façon de réagir, mais à l'heure actuelle, mon métier importe bien plus que ma propre santé. Je ne tolère aucune ombre au tableau qui risquerait de m'empêcher de continuer à vivre cette tournée mondiale à fond, même si j'avoue que la récurrence de ce problème d'audition commence vraiment à m'affoler.
*** Deux ans plus tôt ***
Des mois de tournée qui s'achèvent. Comment peut-on retrouver une vie normale après ça ? Le silence m'oppresse. Je ne le supporte plus. Tout comme ce putain d'acouphène qui me vrille les tympans en permanence. Les antalgiques ne me sont plus d'aucun secours, alors j'ai arrêté d'en prendre. Le seul moyen efficace que j'ai trouvé pour éviter de percevoir ce son continu, c'est de le couvrir par un autre. Alors je passe mon temps à mettre de la musique, parfois à la limite du raisonnable pour quelqu'un qui vit en appartement. D'ailleurs, je ne l'écoute même plus. C'est simplement devenu une échappatoire qui m'aide à ne plus percevoir ce bruit incessant dans ma tête.
Si on me demandait depuis combien de temps je suis enfermé chez moi, je serais incapable de répondre. Les journées passent sans que je ne les compte. Je contemple mon ennui tel un paysage qui défile devant mes yeux et j'éprouve un plaisir presque vicieux à en faire le moins possible. Je ne me douche que lorsque ma propre odeur m'offusque et il m'arrive de sauter des repas, par simple paresse de cuisiner. D'ailleurs, un tas d'emballages de nourriture à emporter s'accumule au-dessus de ma poubelle et commence à empester. Un vrai dépotoir.
J'ai éteint mon téléphone pour ne pas être perturbé par les appels ou messages de ceux qui se demandent ce que je trafique seul dans mon loft londonien. Plongé dans la pénombre, je ne le rallume qu'à de très rares moments où regarder la télé ou jouer à des jeux vidéos ne me suffisent plus, mais ce contact avec l'extérieur me déprime plus qu'autre chose. Il va pourtant bientôt falloir que je songe à réintégrer la civilisation au risque de me voir passer au crible par mes proches. Ce qui m'effraie, c'est de devoir affronter la réalité que quelque chose cloche chez moi. J'ai tellement fait le con sur cette dernière tournée que mon audition est en train de payer les pots cassés d'un manque de ménagement de ma part. Je refuse que quelqu'un me fasse la morale. Tout comme je refuse que l'on me dise que ma perception des sons qui m'entourent va rester dans cet état cotonneux jusqu'à la fin de mes jours.
Je lézarde dans mon canapé depuis plusieurs minutes quand la tonalité de ma sonnette résonne à l'autre bout de la pièce. Les emmerdes que je redoutais tant semblent arriver plus vite que prévu. Je laisse filer quelques secondes, en espérant que la personne qui vient m'importuner changera d'avis, mais des coups sourds finissent par avoir raison de mon inertie et je me lève pour faire cesser ce fracas qui se répercute douloureusement dans mes oreilles.
Lorsque je découvre qui tambourine de la sorte, je suis surpris du décalage entre le boucan et la carrure de cette invitée surprise.
- Ce n'est pas vrai ! S'écrie-t-elle en me jaugeant de haut en bas. Alors comme ça, tu es toujours vivant ?!
Il me faut un certain temps avant de resituer les choses et surtout, me souvenir de son prénom. N'attendant pas mon invitation, Meghan se fraye un chemin et pénètre chez moi. Je tente de la retenir, mais elle se dégage de mon emprise.
- Qu'est-ce que tu fous ici ?
Parler à voix haute me demande un effort surhumain et me martèle le crâne.
- Du calme ! S'exclame-t-elle en mâchant un chewing-gum dont l'odeur mentholée se repend autour de nous. Depuis quand me faut-il un passe-droit pour te rendre visite ?
Je rêve. Cette nana se croit vraiment tout permis. Il va vraiment falloir que j'apprenne à aller chez elles au lieu de les ramener chez moi. Ça évitera ce genre de situations.
- Écoute, je suis bien mieux seul, alors je vais te demander de partir.
Je tiens toujours la porte grande ouverte. Elle pivote et me lance un regard insolent. Je ne l'ai ramenée chez moi qu'à de très rares fois où j'avais besoin de compagnie et elle pense pouvoir débarquer quand bon lui semble.
- Louis, ne déconne pas. Vois ça comme une visite purement amicale.
Qu'elle ne me fasse pas avaler ce bobard. Sa tenue n'a rien d'une démarche de courtoisie. Sans parler du fait que nous ne sommes pas amis.
- Tout le monde se demande ce que tu deviens. Continue-t-elle en marchant lentement sous mes yeux.
- Je vais bien.
Elle se retourne vivement vers moi en prenant une pose exagérément cambrée pour dévoiler ses formes.
- Tu plaisantes ? Tu t'es regardé dans un miroir récemment ?
Elle revient sur ses pas et m'incite à détourner le regard vers mon reflet. Mes yeux sont cerclés de poches noirs et ma barbe crie à l'anarchie. Je ressemble à un taulard.
- Sans parler du fait que tu sembles avoir oublié le chemin de ta douche... Ajoute-t-elle en reniflant mon t-shirt.
Je lève les yeux au ciel face à cette pique. Meghan en profite pour balayer la porte d'un coup de pied. Celle-ci se referme avec vigueur et le son vient accentuer mon mal de tête. Je fronce les sourcils et me masse les tempes. Je perçois son parfum bien trop près de moi et lui aussi me donne envie de la flanquer dehors sans mégarde. Mon regard noir ne suffit pas à la dissuader de poursuivre son rapprochement, puisque, j'ai à peine rouvert les yeux qu'elle s'est déjà collée à moi. Mon dos vient heurter la porte d'entrée.
- Et à ce que je vois, on a du mal à rester sobre... Ajoute-t-elle, humant mon haleine chargée d'alcool.
J'étouffe un gémissement lorsque sa main vient se placer sur mon entrejambes, au-dessus de mon bas de jogging.
- Ça fait combien de temps que tu ne t'aies pas envoyé en l'air ? Susurre-t-elle contre ma bouche.
Ma récente rupture avec Eleanor m'a ouvert le champ des possibles à ce niveau-là. Je n'ai jamais autant profité de mon statut de célibataire, mais pas ces derniers jours.
- Meg. Je ne suis pas d'humeur.
Légèrement froissée, elle m'offre un regard boudeur, mais ne cesse en rien ses sollicitations. Je repousse sa main. Elle jubile en constatant que ma queue m'a déjà trahie en se dressant vers le haut. Et merde. Je m'écarte loin d'elle, mais Meghan persiste à vouloir m'achever en retirant son t-shirt sous lequel elle ne porte rien. La vision qu'elle m'offre ferait flancher n'importe quel mec. Mes yeux s'attardent sur sa poitrine ferme et rebondie, sur laquelle un détail me perturbe.
- Ça te plaît ? Me demande-t-elle en baissant le regard sur ses seins. Je les ai fait percer le mois dernier.
Elle avance une nouvelle fois vers moi.
- Et je meurs d'envie de sentir ta langue les lécher.
Ces mots la rendent encore plus vulgaire que ses tétons transpercés de barres métalliques. Je succombe à ses avances et pourtant, Meghan est l'antithèse de mon idéal féminin. Elle est crue et dégage une aura de prédatrice.
Ravie de constater qu'elle est parvenue à m'exciter, sa main passe la barrière de mon boxer.
- Tu m'avais manqué. Dit-elle en soufflant.
J'ignore si elle s'adresse à moi ou à mon sexe qui durcit entre ses doigts.
- On va passer du bon temps, toi et moi. Ajoute-t-elle en glissant le long de mon corps.
À ce stade, je suis fichu, alors autant profiter d'un peu de compagnie. J'espère seulement que ma migraine lancinante ne sera pas accentuée par les cris de plaisir stridents qui vont franchir sa bouche d'ici quelques minutes.
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