Chapitre 17
♫ « Sail »- Awolnation ♫
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Louis
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Depuis ce jour mémorable, il y a un mois, où j'ai fait sa rencontre dans un taxi, Ava ne cesse de me démontrer que j'ai bien fait de ne pas abandonner l'affaire. Apprendre à la connaître de jour en jour est une vraie bouffée d'air pur. Chacun de nos rendez-vous me fait prendre conscience que j'ai passé bien trop de temps à ruminer seul comme un abruti alors qu'il y a tellement de choses simples dans la vie qui méritent que je leur accorde de l'attention. Ça ne sert à rien de continuer d'espérer de vivre une vie trépidante alors que l'on n'est même pas capable de retirer la moindre satisfaction d'un quotidien pourtant si riche en expériences. Ava, toute en douceur et en simplicité, me le prouve chaque fois que l'on se voit. Et j'oublie, bien évidemment, de parler du fait qu'elle est, sans conteste, foutrement attirante. Ces dernières années, ma vie sentimentale se résumait à rencontrer des nanas en boîte et ça me convenait. J'avais à peine le temps de me demander si elles me plaisaient qu'elles étaient déjà dans mon lit. Mais avec elle, tout est différent. Le fait qu'au départ elle m'est repoussé n'y est certainement pas pour rien. Sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi, un lien particulier nous lie, alors que nous n'avons encore rien partagé d'intime elle et moi.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'ai toujours pas parlé de cette nouvelle relation à ma famille. Je garde pourtant des liens très étroits avec elle, mais je n'ai pas envie de m'enflammer trop vite, et d'enflammer ma mère par la même occasion. Elle a toujours mis un point d'honneur à ne jamais rompre les liens familiaux, et ce depuis le moment où ma carrière avec le groupe a décollée. La distance n'a jamais été un frein à ce que je reste proche de ma famille car ma mère me tient toujours informé de tout ce qu'il se passe à la maison. C'est pourquoi, je ne manquerai nos séances sur Skype pour rien au monde. Dès que l'occasion se présente, nous pouvons passer des heures à discuter par écrans interposés. Une façon de ne pas perdre le lien avec mes frères et sœurs que j'ai trop peu vu ces neuf dernières années. J'ai toujours redouté de ne pas les voir suffisamment grandir, de ne pas assurer mon rôle de grand frère comme il le faut. Mais ils ne m'ont jamais fait ressentir quoi que ce soit en ce sens. Une vraie complicité nous lie. Quand je les vois, je reste leur meilleur ami, leur confident, et dans un sens, leur modèle.
- Tu t'es fait beau ce soir dis-moi...
Ma mère a toujours eu le chic pour mettre l'accent sur les petits détails qui ne trompent pas.
- Pas plus que d'habitude.
Je mens exprès pour noyer le poisson. En réalité, j'ai bien dû passer plus d'une heure à me préparer en vue de ma soirée avec Ava, qui ne devrait plus trop tarder d'ailleurs.
- Mouais... Tu ne portes presque jamais ce genre de jolis petits pulls et tes cheveux sont étonnamment bien coiffés... Et tu t'es rasé aussi si je ne m'abuse...
- Oui bon ça va...
Même derrière l'écran, je peux voir ses yeux inquisiteurs s'illuminer.
- Tu vois quelqu'un ce soir mon fils ?
- Je ne sais pas...
La tête de ma sœur Fizzy apparaît soudainement devant ma mère.
- Oh allez Louis, fais pas ton relou !
- Tiens, t'es là toi ?
- Aux dernières nouvelles, j'habite toujours ici oui. Mais la question n'est pas là... Comment elle s'appelle ?
- Qui ?
- La fille que tu vois ce soir, idiot !
Ma mère approche un peu plus, attendant ma réponse autant que ma curieuse de sœur.
- Vous n'êtes vraiment qu'une bande de commères, vous le savez ?
- Louis ! S'écrient-elles à l'unisson.
C'est à ce moment précis que la sonnette de mon appartement décide de retentir. Je hausse les épaules et esquisse un sourire de soulagement, leur faisant comprendre que je vais devoir couper court à notre conversation.
- Je vous laisse. On en reparle plus tard ?
Je leur fais un petit signe d'au revoir de la main tandis qu'elles deviennent presque hystériques en me voyant prêt à couper le logiciel.
- Non, Louis, ne fais pas ça !
Je clique sur l'icône de fin de conversation en riant intérieurement de les voir s'égosiller face à mon mutisme. J'éteins mon smartphone par la même occasion, sachant parfaitement qu'elles sont capables de me harceler pendant des heures pour avoir le fin mot de l'histoire. Je ne perds pas une seconde pour aller ouvrir à celle avec qui je suis impatient de passer la soirée. Quand j'ouvre la porte, Ava me sert cette jolie expression que je commence à connaître. La courbure de ses sourcils donne le ton. Elle semble embarrassée. La pluie qui s'abat sur la capitale depuis la fin de l'après-midi ne l'a pas épargnée. Elle est totalement trempée.
- Preston n'est pas passé te chercher ?
Je ne sais même pas pourquoi je ponctue ma phrase par un questionnement. La réponse a pourtant l'air claire. Elle lève les yeux au ciel, me faisant comprendre qu'elle n'en a fait qu'à sa tête et qu'elle est venue ici par ses propres moyens.
- C'est adorable tu sais, de penser à moi comme ça à chaque fois qu'on a prévu de se voir...
Je sens bien qu'il y a un « mais ». La fâcheuse habitude que j'ai de lui envoyer une voiture avec chauffeur n'a pas l'air de lui plaire.
- Mais, je n'y peux rien, je ne m'y fais pas. Continue-t-elle, un peu honteuse de m'avouer qu'elle n'aime pas ce genre de privilège.
Je la débarrasse de son manteau. Elle frissonne et se frottent les mains entre elles, faisant remonter les souvenirs du jour sous le kiosque de Hyde Park, quand j'ai forcé le destin pour lui parler. J'ai bien fait d'augmenter le thermostat du chauffage au sol avant qu'elle n'arrive. Même si ma première intention était simplement qu'elle se sente à l'aise, pas qu'elle ait besoin de se réchauffer. Je ne résiste pas longtemps à l'envie de la serrer contre moi. Elle accueille mon étreinte avec plaisir. Elle porte un simple chemisier blanc, qui laisse apparaître ses courbes généreuses, un pantalon noir et une paire de chaussures à talons. Très classe. Je me rappelle soudainement qu'elle revient d'un entretien d'embauche.
- Au fait, ce rendez-vous ?
- Je suis plutôt positive pour une fois.
Je la laisse continuer son explication tout en allant lui chercher une serviette éponge dans la salle de bain pour qu'elle puisse sécher ses cheveux qui ruissellent.
- En tout cas, ils avaient l'air impressionnés par mon travail et m'ont dit que je correspondais bien à l'état d'esprit de la boîte.
Elle s'empare de la serviette que je lui tends avec un sourire qui exprime qu'elle me remercie pour cette attention.
- Je croise les doigts pour toi. J'espère vraiment que cette fois-ci sera la bonne.
Trouver le boulot de ses rêves lui tient vraiment à cœur. C'est l'objet de sa venue à Londres après tout. Elle plonge son regard dans le mien. Elle a des yeux incroyables, qui changent sans cesse de couleur en fonction de la luminosité, oscillant entre le bleu, le vert et le gris. Je l'invite à venir s'asseoir sur l'un des tabourets de l'îlot central de la cuisine et sors deux verres du placard.
- J'espère que tu as faim. J'ai prévu de cuisiner pour nous ce soir.
- Je meurs de faim. M'avoue-t-elle. Mais d'après ce que tu m'as dit, je ne prends pas un risque pour ma vie si je mange ton plat ?
- Navré. Tu ne le sauras qu'après y avoir goûté.
J'ouvre mon réfrigérateur à la recherche de quelque chose à boire.
- Je te sers quoi ?
- Rien d'alcoolisé, merci.
- Tu as peur que la situation ne dégénère comme la dernière fois ?
Elle fronce les sourcils à ma blague.
- Je ne suis pas sûre d'avoir besoin d'alcool pour ça.
Son aveux, à demi-prononcé, fait ressortir la couleur de son visage jusque là plutôt pâle. Elle se lève de son tabouret, tandis que je lui sers un verre de cocktail sans alcool.
- Tu m'excuses une minute ? Me demande-t-elle en s'éclipsant vers la salle de bain.
- Bien sûr, prends tout ton temps.
Elle est tellement adorable quand elle est gênée. J'essaie tant bien que mal de me concentrer sur la préparation de mon plat en attendant qu'elle revienne. Son portable, qu'elle a laissé sous mes yeux, se met à vibrer et le prénom « Alex » apparaît à l'écran. Le début du message s'affiche juste en dessous : « Coucou beauté, tu fais quoi ce soir ? J'espère que... ». Ça fait plusieurs fois que j'ai remarqué qu'elle échange pas mal de messages avec cette personne, que je suppose être une de ses amies. Les filles se donnent ce genre de surnoms entre elles, non ? Ava revient quelques minutes après. Je pousse son smartphone vers elle.
- Tu as reçu un texto.
Elle arque un sourcil en l'air, comme si elle m'accusait d'avoir lu le message en question.
- Je n'ai fait que lire le nom, promis.
Contrairement à elle, je me débrouille assez bien pour mentir.
- T'en fais pas, ça m'est égal.
Elle sourit en faisant dérouler le message sous ses yeux et lui répond instantanément.
- C'est juste un pote d'Alston qui prend des nouvelles de moi. Dit-elle, comme si elle avait décelé que j'attendais qu'elle m'explique qui est cette personne.
- Un pote ?
- Oui, mon meilleur ami en fait. Mon ami d'enfance.
Ok. Donc Alex est un mec. Je dois trouver ça normal qu'il l'appelle « beauté » ?
- Pourquoi ça surprend toujours autant les gens que mon meilleur ami soit un gars ?
- Je n'ai rien dit de tel.
Elle me regarde quelques instants, analysant mon visage impassible.
- Tu as prévu quoi comme repas ?
Je ne sais pas trop si ce changement de sujet est fortuit ou volontaire, mais je décide de laisser tomber. Le moment est mal choisi pour aborder un sujet qui visiblement ne l'enchante pas. Et je n'ai pas envie qu'elle me croit jaloux alors que notre relation n'en est qu'à ses prémisses. Mais la prochaine fois que je croise sa colocataire, j'essaierai de lui en toucher un mot.
- Une omelette composée. Rien de très extasiant culinairement parlant, mais au moins, je sais que je maîtrise.
- Je suis sûre que ce sera très bon.
Elle prend l'initiative de m'aider à préparer le repas tandis que nous parlons de tout et de rien. Alors qu'elle s'affaire à fouetter les œufs dans le saladier, je ne peux m'empêcher d'observer la façon presque sensuelle qu'elle a de tenir le fouet de sa petite main agile. J'ai presque l'impression que mon cerveau prend un malin plaisir à analyser la scène au ralenti dans le but de me torturer davantage. Mes yeux s'attardent un moment à la naissance de sa poitrine sous son chemisier bien trop strict, à peine déboutonné. Sans même s'en rendre compte, elle me fait l'effet d'un dangereux aphrodisiaque. Je décide de mettre fin à cette séance de torture en me concentrant à nouveau sur la découpe des légumes qui sont censés accompagner l'omelette. Je ne sais pas pourquoi, mais je choisis ce moment précis pour parler avec elle du jour à Hyde Park.
- Tu te souviens de la fois où je t'ai suivie comme un vrai psychopathe à travers les rues de Londres ?
- Comment l'oublier.
- Tout ça me paraît tellement surréaliste quand j'y repense. Quelles étaient les chances pour que tu acceptes de m'adresser la parole ?
- Infimes. Avoue-t-elle avec un petit sourire. Mais il faut croire que tu as su te montrer persuasif.
- Ou alors c'était tout simplement notre destin.
Ava me sourit encore, mais avec une lueur intriguée dans le regard, comme si elle était troublée par mes propos. Pourquoi j'ai dit une chose pareille ? Craignant de ne l'avoir effrayée avec mes suppositions à deux balles, je décide de rapidement changer de sujet.
- Au fait, tu sais pour le projet de galerie d'Art de Harry ?
- Oui, tu m'en avais parlé rapidement l'autre jour. Dit-elle avant de ne boire son verre d'un seul coup.
Commencerait-elle à avoir chaud ?
- Je trouve que les photos en noir et blanc que tu prends de la ville sont sublimes. Tu serais d'accord de les lui montrer pour voir ce qu'il en pense ?
- Tu veux dire, pour les exposer chez lui ?
- Oui, je pense que ça serait approprié pour l'inauguration.
- J'en serai ravie, mais je n'ai rien d'une photographe professionnelle.
- Ne doute pas de toi, tu as vraiment un œil artistique et ça se ressent dans tes photos.
La façon presque incorrecte que j'ai de la regarder ne semble pas la gêner le moins du monde. Je crois que moi aussi je commence à avoir un peu chaud. Je retire mon pull pour rester en t-shirt. J'ai bien envie de lui dire de se mettre à l'aise elle aussi, mais ça supposerait qu'elle déboutonne un peu plus sa chemise. Et j'ai bien peur de ne pas y survivre. Le reste de la conversation a beau être relativement sérieuse, je perds le fil de ses mots, perturbé par ses traits innocents qui m'appellent pourtant à faire des choses immorales. Si tu savais Ava tout ce que je pourrai te faire à cet instant. Je dois dire qu'elle ne m'aide pas vraiment à avoir l'esprit clair. Son regard ne me quitte pas tandis que je m'affaire à assaisonner la poêlée de légumes sur le feu, comme si j'avais fait ça toute ma vie. Elle semble maintenant perdue dans ses pensées. Ses doigts s'amusent à tracer le rebord de son verre.
- Louis, pourquoi tu fais tout ça ?
Ses yeux rejoignent les miens, comme si elle ressentait soudainement le besoin de connaître la réponse à cette question pourtant évidente. Je pose la cuillère en bois et baisse l'intensité de la plaque à induction. Je la rejoins, face au plan de travail et prend ses mains dans les miennes.
- Si tu continues à douter de toi, je vais devoir sévir.
J'approche mon visage du sien pour plonger un peu plus dans le bleu insolent de ses magnifiques yeux. Elle me tue à être si peu sûre d'elle quand elle pense que je lui apporte bien plus.
- C'est évident non, que je fais tout ça uniquement pour avoir une chance de coucher avec toi ?
Cette déclaration teintée d'humour lui décroche cet éclat de rire franc que j'adore entendre. Elle sait parfaitement que je ne fais pas tout cela dans cet unique but. Même s'il n'en reste pas moins évident qu'elle m'attire d'une façon incontrôlable.
- Quel projet ambitieux Monsieur Tomlinson.
Je vois bien qu'elle prend un malin plaisir à se joindre au jeu. Elle me défie du regard. Je donnerai tout pour pouvoir entrer dans ses pensées les plus intimes à cette seconde. Ava ne semble pas aussi innocente qu'elle le laisse paraître et je suis persuadé qu'elle est même loin d'être vertueuse quand on l'attire dans ce domaine. Sa main gauche s'aventure sur ma mâchoire, puis sur ma bouche. Lequel de nous deux va succomber en premier ? Je garde les yeux rivés sur ses lèvres, indécemment pulpeuses, qui m'appellent. Mais elle finit par s'avancer pour m'embrasser. Il n'en faut pas plus pour que mon cerveau nous imagine déjà dans des situations pas très catholiques.
- Si tu veux tout savoir, je crois que ton plan fonctionne à merveille. Susurre-t-elle contre ma bouche.
Pitié, n'en dis pas plus. Ava se lève de son tabouret et contourne l'îlot central pour se retrouver face à moi. Je reste presque prostré devant une telle détermination et ne quitte pas ma chaise haute tandis qu'elle se poste entre mes jambes. Mes mains impatientes sur ses hanches la supplient de se rapprocher encore plus. Elle enroule ses bras autour de mon cou. Sa bouche revendique à nouveau la mienne dans une exigence déconcertante. Ma langue trouve la sienne alors que je glisse en avant pour me retrouver debout tout en baladant mes mains dans sa longue chevelure brune. Ava plante la pulpe de ses doigts dans la chair de mes biceps alors que j'aventure mes mains vers un terrain encore inexploré sur la peau brûlante de son bas-ventre. Sentant la chaleur monter entre nous, elle détache sa bouche de la mienne pour se délecter de cette montée de désir. Des mots s'imposent à moi comme une évidence et je ne peux m'empêcher de lui faire part de mon ressenti.
- J'ai tellement envie de toi.
Ava se cambre sous mes caresses et joue avec le tissu de mon t-shirt pour ensuite passer ses mains sur ma peau. Un long soupir s'échappe de ses lèvres lorsque mon visage effleure la douceur de son cou. Je me régale de son délicat parfum. Mes baisers la rendent de plus en plus vulnérable et haletante. Elle semble réaliser la tournure des événements au moment où elle se détache de moi pour aller éteindre le feu sous la poêle dans laquelle les légumes commençaient à sentir le roussi. Elle revient vers moi avec la même fougue et m'incite à retirer mon haut.
- Bon, si j'ai bien compris, on dînera plus tard ?
Ava m'assigne une petite tape sur le front.
- Arrête de jouer avec mes nerfs. Me dit-elle.
Je sens bien qu'elle n'en peut plus. J'enlève vivement mon t-shirt et je la vois observer les tatouages sur mon torse qui lui étaient encore inconnus. Elle me mate, littéralement. La distance jusqu'à ma chambre me paraît bien trop importante au risque de laisser s'envoler l'excitation qui nous anime. Je suis assailli par une multitude d'images qui me traversent l'esprit sur ce que je pourrai bien lui faire là, à quelques mètres, sur le canapé. Je comprends vite que nous sommes sur la même longueur d'ondes quand elle m'invite à la suivre vers le salon. Des souvenirs remontent instantanément et nous ramènent à ce fameux soir où nous aurions pu aller plus loin si Harry ne s'était pas pointé à l'improviste. Là au moins, j'ai pris soin de briefer le portier de l'immeuble de ne laisser passer personne. Notre étreinte se fait plus intense et je m'allonge instinctivement sur son corps. Mes mains se baladent un peu plus haut sous le fin tissus de son chemisier et elle m'autorise enfin à aborder sa généreuse poitrine. Mon cœur s'accélère et le sang afflue dans mes veines dans une appétence foudroyante. Je ne réponds plus de rien lorsque sa main vient caresser la bosse qui déforme mon pantalon. Elle accède sans retenue à ma braguette et l'ouvre avec aisance tandis que les boutons de son chemisier cèdent un à un sous mes doigts expérimentés. Elle se lève quelques secondes du canapé pour retirer ses vêtements. Ses formes plantureuses s'offrent à mes yeux. Putain. Elle est encore mieux foutue que je ne l'imaginais. L'ensemble très sexy qu'elle porte me fait comprendre qu'elle avait sûrement une idée derrière la tête avant de venir ici. Je me débarrasse à mon tour sans aucune gène de mon jean pour lequel elle avait déjà fait la moitié du travail. Ava s'installe sur moi, jambes écartées de part en part de mon membre gonflé. Ma main droite trouve son intimité et la caresse par-dessus le tissu de sa culotte mouillée. Elle n'hésite pas une seconde et passe une main sous mon boxer. Elle commence à me faire languir de lents va-et-vient.
- Merde. Si tu continues comme ça, je vais jouir avant même que l'on ait le temps de faire quoique ce soit.
Ses joues, déjà rouges de désir, s'empourprent davantage. Je me saisis de mon jean à ma droite pour en sortir un préservatif de la poche arrière. Elle écarquille de grands yeux et ouvre la bouche de stupéfaction.
- Ben ça alors, si c'est pas préméditer son coup !
- Nuance, je me prépare à toute éventualité.
D'ailleurs, ne me dis pas le contraire, j'ai bien fait d'y penser. Ava m'embrasse passionnément et retire son soutien-gorge. Tout comme elle il y a quelques minutes, je prends le temps de contempler son corps pâle et immaculé, totalement à ma merci. J'enfile la capote puis descend mon boxer qui ne m'est plus d'aucune utilité maintenant que le désir est à son apogée. Je glisse un doigt sous la bordure en dentelle de sa culotte. Je veux qu'elle l'enlève et vite. Elle se débarrasse de cette dernière barrière entre nous sans hésitation et s'allonge sur le sofa, attendant que je prenne les commandes. Bon sang. Elle me fait perdre les pédales. Je reste interdit devant la façon dont son somptueux corps s'offre à moi. Je prends place à côté d'elle et parcoure ses courbes du bout des doigts, lui provoquant un élan de frisson sur la chair de son ventre. Ma main s'égare ensuite un peu plus bas, confirmant qu'il n'y a aucun doute à avoir sur son envie. Son souffle court sur ma peau m'ordonne d'arrêter de la faire languir. Mon ventre et mon sexe grondent de désir de me sentir en elle. Ne pouvant résister davantage, je la pénètre vivement. Cette sensation délicieuse me laisse échapper une lourde inspiration tandis qu'elle gémit de plaisir sous mon assaut. Ses hanches ondulent sensuellement sous moi. Elle vient enfoncer ses ongles dans mon dos alors que j'accélère le mouvement. Ses lèvres s'attachent une nouvelle fois aux miennes comme si c'était devenu un besoin vital de me sentir si proche. Ses mains s'emparent de mes fesses et j'entreprends alors des allers-retours un peu plus profonds. Ses yeux captent les miens. Je n'en peux déjà plus.
- Continue. Me supplie-t-elle d'une voix presque étouffée.
Ses yeux se ferment et son corps se cambre tandis que j'intensifie le mouvement. Mon loft est devenu le théâtre de ses gémissements qui résonnent à l'unisson avec les claquements de ma peau contre la sienne.
- Plus vite. M'implore-t-elle.
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se montre si directive et mon excitation monte d'un cran sous ses douces conjurations. J'aime le fait qu'elle n'hésite pas à me dire ce qu'elle veut. C'est à la fois inattendu et sexy. Je sens qu'elle est proche du précipice. Je la laisse atteindre son apogée, me retenant tant bien que mal pour ne pas me laisser aller moi aussi. D'autant plus qu'elle laisse échapper des sons qui feraient perdre la tête à n'importe qui. Sa tête bascule en arrière tandis que son corps est parcouru de soubresauts. Un sourire satisfait prend place sur mon visage en l'observant se délecter du plaisir que je viens de lui donner. Propulsé par l'intensité de son orgasme autour de moi, je ne résiste pas longtemps à jouir à mon tour. Une déferlante d'énergie s'empare de moi et je finis par imploser en elle.
Nos corps chauds et en sueur se rejoignent dans une ultime étreinte au son de nos souffles saccadés. Après avoir à peu près retrouvé mes esprits, je me retire avec précaution et m'allonge à côté d'elle. Les yeux clos, elle passe une main sur son front fiévreux en se mordillant la lèvre inférieure, puis finit par poser sa tête sur mon torse avant de m'embrasser dans le cou. Je me tourne vers elle pour observer un peu plus ce corps qui s'est offert à moi. Je suis un putain de chanceux pour avoir mérité ça. Ses cheveux emmêlés traduisent à eux seuls l'intensité de ce qu'il vient de se passer. Fermant les yeux, j'écoute le silence qui regagne mon appartement tandis que nos respirations s'apaisent progressivement. Ce moment de calme est sans doute le moment le plus serein que mon esprit ait connu depuis des lustres. Je ré-ouvre les yeux pour regarder son visage si parfait, rosi par nos ébats.
- Quoi ? S'inquiète-t-elle devant mon regard insistant.
Un sourire malicieux s'approprie de ses yeux et je me perds à nouveau dans ses iris dilatés.
- Rien.
- Ne me fixe pas comme ça alors.
- Comme quoi ?
- Comme ça ! Tu as le don pour me mettre mal à l'aise avec tes yeux provocants.
- Tu n'avais pourtant pas l'air si mal à l'aise il y a deux minutes.
Elle enfuit son nez dans mon cou. Elle sait parfaitement que mes mots sonnent justes.
En un court instant, notre relation vient de basculer vers une nouvelle étape. Comme si le fait d'avoir cédé au désir nous propulse dans ce concept qui force à admettre que, quand deux personnes se donnent l'une à l'autre, elles sont obligatoirement en couple. Je ne sais pas encore très bien ce que je représente à ses yeux. Ni ce qu'elle représente pour moi. Ni si je suis en train de tomber amoureux ou une connerie de ce genre. Je n'ai jamais été très adepte des étiquettes telles que « copine » ou « petite-amie ». J'ai toujours vu l'amour comme quelque chose d'éphémère, une sorte d'invention pour que les gens s'accrochent à quelque chose de bien dans la vie. Il y a toujours un moment où les sentiments s'estompent et où l'on finit par souffrir. Mais je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ces choses-là. Pour le moment, tout ce qui m'importe c'est de profiter des moments que je partage avec elle avant que tout ne m'échappe à nouveau. Depuis ma rupture avec Eleanor il y a quatre ans, je n'ai laissé personne pénétrer ma vie à ce point. Une chose est sûre, je me délecte de chaque moment partagé avec elle. Elle sur qui je connais encore si peu, mais qu'il me tarde de découvrir. En peu de temps, elle a pris une place considérable dans ma vie, et une chose est sûre, je n'ai aucune envie qu'elle en sorte.
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