Chapitre 15

♫ « Go your own way » - Fleetwood Mac ♫


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Harry
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J'ai suivi Niall, sans même penser à ce que j'allais vraiment faire de la fin de soirée. Je savais juste que je ne voulais pas rester avec les autres. Je n'ai jamais eu d'affinités avec les potes de Louis, encore moins avec Calvin. Je n'ai pas voulu m'imposer dans une soirée où, à la base, je n'étais pas convié.

Je me pose beaucoup trop de questions en ce moment. Pire qu'une gonzesse. La transition vers une nouvelle vie est difficile. Je suis lassé de tout. Ou bien je suis encore jetlaggé, je ne sais pas. Ça fait déjà trois jours que je suis revenu en Angleterre, mais les fuseaux horaires ne se sont pas encore actualisés dans ma tête. Habituellement, je suis le genre de gars qui se lève tôt et profite de ses journées, mais depuis peu, je suis devenu un vrai oiseau de nuit. C'est là que me viennent les idées, que je suis le plus sensé. Je rumine particulièrement sur un projet. Il faut que je me décide à mettre les choses en place pour avancer.

Je suis tiré de mes pensées au moment où la double porte s'ouvre avec fracas. La blonde que j'ai aperçue au carré VIP en compagnie des autres parait soulagée par la fraîcheur nocturne. Elle agite ses mains devant son visage, preuve de l'inconfort qu'elle ressentait à l'intérieur. Pas étonnant, sa façon de se déhancher sur la piste ne m'a pas échappée quand je suis sorti. Elle est loin d'être vilaine. Il faut dire que la robe qu'elle porte la met bien en valeur. Elle dégage quelque chose de sympathique. Elle finit par s'apercevoir qu'elle n'est pas seule sur le parking et croise mon regard.

- Tu pensais vraiment réussir à m'échapper ?

C'est à moi qu'elle parle ? Dans le doute, je vérifie s'il y a quelqu'un derrière moi. Raté. C'est bien à moi qu'elle s'adresse.

- Je blague, balise pas. Dit-elle en venant vers moi.

Son franc-parler m'avait interpellé tout à l'heure. Les gens sont rarement si à l'aise en ma compagnie au premier abord. Elle pose son regard sur moi. Un regard dénué de toute gêne.

- Tu essaies d'échapper à qui, ici, dans le noir ?

- À toi.

Je sais encore faire preuve d'un peu d'humour. Ça me rassure. J'esquisse un petit sourire pour souligner ma boutade.

- J'attends juste mon taxi.

- T'as pas suivi le blond ? Me demande-t-elle avec une moue interrogatrice.

- Niall.

- Oui bon, je n'ai pas encore bien assimilé vos prénoms. Je ne suis pas fan, loin de là. J'ai longtemps été profondément persuadée que c'est à cause de musique comme la vôtre que l'industrie musicale est au plus mal aujourd'hui.

Ok, c'est ce qui s'appelle prendre une claque. Non pas que sa remarque me blesse, mais je ne m'attendais pas forcément à ce qu'elle sorte le fond de ses pensées aussi brusquement. Elle semble déceler mon interrogation, et reprend immédiatement la parole.

- Enfin, le prends pas mal hein, c'est juste que ce n'est pas mon dada, les trucs commerciaux et tout ça...

Dit celle qui s'éclatait sur le dernier tube de Nicki Minaj il y a deux minutes. Je ne peux m'empêcher de rire.

- Bah quoi ?

- Non non, rien.

Je me pince les lèvres pour étouffer mon rictus.

- Quand votre pote est parti là, ça fait quoi, deux ans ? Je ne donnais pas cher de votre carrière.

- Ça fait quatre ans.

- Ah quand même. Ça va, vous avez plutôt bien tenu...

- ... pour une merde commerciale, c'est ça ?

La blonde frise son nez. Cela veut certainement dire qu'elle n'en pense pas moins.

Un mec un peu trop éméché se fait littéralement jeter de la boîte par les deux videurs derrière nous.

- T'as pas peur d'avoir perdu ton ticket d'entrée ?

Elle se retourne vers moi avec les yeux écarquillés. Elle semble accorder une grande importance à continuer de faire la fête apparemment.

- Nan, t'es sérieux ? Je ne peux plus rentrer là ?

- Je ne sais pas, je disais ça comme ça.

La voir se liquéfier devant moi est complètement hilarant. Mais elle finit par comprendre que je la charrie et rétorque d'un coup de coude.

- Roooh, vous me faites marcher, Monsieur Styles !

- Alors comme ça, on connaît mon nom ?

Je hausse les sourcils, étonné de voir que finalement, je ne lui suis pas si inconnu que cela.

- Je n'avais pas envie de t'embarrasser en t'avouant d'emblée que je vois ta tronche dans la presse toutes les semaines.

Un large sourire s'inscrit sur son visage, comme si m'avouer ça allait me perturber. Heureusement que c'est le genre de chose qui ne m'atteint plus.

Sous ses airs insouciants, cette nana cache un sacré tempérament. À travers ses réactions spontanées, on voit tout de suite que c'est le genre de fille qui ne manque pas de sincérité.

- Et c'est quoi les derniers potins me concernant ?

- Aux dernière nouvelles, tu aurais mis enceinte Cara Delevingne !

- Ah, bah merci de me l'apprendre.

Le ton totalement dérisoire qu'elle emploie me fait comprendre qu'elle n'y croit pas un mot.

- Bon, là je t'avoue, ils vont un peu loin. Mais par contre, j'ai quand même un peu de mal à comprendre ce qui t'attire chez les femmes plus âgées.

- Comment ça ?

- Bah ton histoire avec Natalie Imbruglia là ! Bon, c'est loin d'être un thon pour son âge, mais quand même !

Et c'est reparti.

- Bon, je t'arrête tout de suite, ça a été inventé de toute pièce. Comme la plupart des ramassis de conneries que l'on trouve dans ce genre de magazines.

On m'a toujours prêté des relations amoureuses des plus tumultueuses dans la presse. À partir du moment où j'ai le malheur de me montrer en public avec telle ou telle femme, on nous imagine tout de suite en couple ou ayant une aventure. Je connais Natalie depuis des années. C'est une femme fantastique et incroyablement belle pour son âge, mais il ne s'est jamais passé quoi que ce soit entre nous. On nous a monté une idylle qui n'avait rien de réel.

- Faut dire qu'ils sont doués pour ficeler les moindres faits et gestes pour qu'on y croit. Je lis ça pour me divertir, mais je sais bien que 90 % des infos sont fausses. Et puis au pire, je m'en fiche.

- Pourquoi tu poses la question alors ?

- Tant que je t'ai sous la main, je profite pour avoir ta version. Je suis la première à penser qu'on ne peut pas juger quelqu'un sans le connaître vraiment.

- Tu sais que tu pourrais bien te retrouver dans un de ces papiers débiles dès demain matin ?

- Qu'est-ce que tu me racontes là ?

Je pointe mon index derrière elle pour lui indiquer la présence d'un paparazzi qui, malgré tous ses efforts pour se planquer, ne m'a pas échappé.

- Sans déconner ?

Elle a alors une réaction à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Elle se tourne et abaisse le tissu de sa robe pour dévoiler sa poitrine au gars à l'affut du moindre scoop. J'entends les clics de l'appareil photo se déclencher. Après avoir réajusté sa robe, elle me fait face, étonnée elle-même de son intervention. Par réflexe, je détourne les yeux par peur qu'elle n'aie eut le temps de suffisamment cacher son décolleté. Elle pouffe de rire.

- Pourquoi j'ai fait ça ?

D'un haussement d'épaules, je lui montre que je suis totalement dérouté par sa réaction.

- Eh bien je ne sais pas du tout ce qu'il t'a pris, mais tu viens de gagner ta première parution dans la presse à scandales !

- Merde.... Et je rêve ou tu as détourné les yeux ?

Innocemment, je secoue la tête de gauche à droite, comme un enfant qui vient de faire une bêtise.

- Tu sais que ce sont tes réactions à toi qui vont être analysées, pas les miennes.

Le pire c'est qu'elle a raison. Elle sera juste une inconnue parmi tant d'autres qui servira à alimenter les ragots.

Les minutes filent et mon taxi n'arrive toujours pas. Mais je passe un moment plutôt agréable en compagnie de cette demoiselle dont je ne me souviens plus du prénom. Après m'avoir encore taquiné sur le groupe, la conversation prend une tournure un peu plus sérieuse. Moi qui la pensais un peu légère, elle se montre incroyablement à l'écoute. Ce qui m'agace c'est que je sais pertinemment que le gars continue de nous mitrailler dans sa voiture.

J'aperçois une silhouette arriver vers nous. Je reconnais Calvin, l'ami de Louis. Je n'ai jamais eu de grande complicité avec lui, ses seuls centres d'intérêts se résument à sortir, boire, fumer et draguer. Apparemment, elle fait partie de son tableau de chasse.

- Ah, je crois que quelqu'un est à ta recherche.

Elle se retourne furtivement et laisse échapper un lourd soupir, signe que ma compagnie a l'air plus intéressante.

Ses grands yeux bleus me fixent, comme un appel à l'aide, mais Calvin finit par débarquer en mettant son bras autour de ses épaules.

- Enfin je te retrouve... Mais tu es frigorifiée !

Il me fixe du regard, la clope au bec, insistant longuement sur sa dose de nicotine, à en juger par l'intensité de la cendre dans l'obscurité.

- Il ne t'a même pas proposé sa veste ?

Je déteste cette façon qu'il a de me désigner de la tête. Il va finir par me donner une raison de le remettre à sa place un jour cet abruti. Mais il détourne rapidement les yeux devant mon air perplexe. Il n'est pas assez dingue pour s'aventurer sur ce terrain là. Je fais de mon mieux pour me contenir, et le regarde calmement tandis qu'il perd toute crédibilité lorsque la blonde remue l'épaule pour se débarrasser de sa main.

- L'alcool tient chaud mec, ne t'en fais pas pour moi.

- Je crois que ta pote te cherche. Réplique-t-il, espérant ramener sa proie à l'intérieur.

- Ah cool, j'arrive ! Elle balaye sa présence d'un revers de main, indiquant qu'elle va le rejoindre.

Calvin tourne les talons en direction de la porte arrière de la boîte. Elle me regarde, l'air confuse.

- Oups, je crois que je l'ai vexé. Me dit-elle, détachée de toute culpabilité.

Celle qui m'a tenue compagnie pendant une grosse poignée de minutes ne daigne même pas me dire au revoir. Cela ne m'étonne même pas, son air loufoque m'a mis la puce à l'oreille sur son imprévisibilité. Je n'ai même pas le temps de reprendre mon téléphone en main que des phares de voiture m'éblouissent. Le timing ne peut pas être plus parfait. Ce putain de taxi a mis une grosse demie heure à arriver, mais le voila.

La voix de la blonde m'interpelle lorsque je m'apprête à partir.

- Et au fait, ne te prends pas la tête avec toutes leurs conneries. Ils ne savent pas te juger pour qui tu es vraiment.

Elle conclut sa phrase en montrant grossièrement la bagnole du paparazzi. Une chose est sûre, c'est un sacré personnage. Je ne la connais ni d'Ève, ni d'Adam, mais l'honnêteté dont elle fait preuve face à moi me fait bizarrement du bien.

J'acquiesce à sa réflexion pleine de bon sens d'un simple signe de la main, avant de m'engouffrer dans le véhicule. Les gens ne se rendent pas forcément compte de ce qu'ils m'apportent par leur simplicité. Je me trouve chanceux de toujours rencontrer ce genre de personnes.

_____

Je me suis réveillé avec l'étrange impression d'avoir cogité quelque chose toute la nuit. La blonde -faut vraiment que j'arrête de l'appeler comme ça- m'a dit quelque chose de très juste en partant. Et l'encre sur mes bras sonne comme une invitation à l'éterniser sur ma peau. J'ai commencé les tatouages très jeune et au départ, je n'accordais pas une grande importance au côté esthétique de la chose. Mais depuis que je me fais tatouer par Kevin Paul, célèbre artiste de renom à Los Angeles, je sais que je ne confierai cette tâche à personne d'autre.

Moi, 09:47 : « Hey, j'ai appris que tu étais à Londres. Si tu as un moment un de ces quatre, passe à la maison avec ton matos. »

Kevin Paul, 09:48 : « Content d'avoir de tes nouvelles. Un nouveau projet ? »

Moi, 09:48 : « Ça ne devrait pas prendre trop de temps. »

Kevin Paul, 09:50 : « Je suis dispo là. Tu veux que je passe maintenant ? »

Tant mieux, ça m'arrange que ça se fasse rapidement. Je suis rarement impulsif, sauf en ce qui concerne les tatouages.

Moi, 09:51 : « Parfait. Tu connais l'adresse. »

La sonnette résonne, peu de temps après que je sois sorti de la douche. J'ai tout juste eu le temps d'enfiler un jean. Il devait être dans les parages pour débarquer si vite.

- T'en as pas marre de passer ta vie à poil toi ?

- Quoi, tu as honte de tes œuvres ?

Après une accolade, je l'invite à entrer.

- Comment ça va, mon pote ? Me demande Kevin, en posant ses affaires dans le salon.

- Bien. Je me suis juste dit que ça faisait un moment que je ne m'étais pas fait torturer par une aiguille.

On ne fait pas de choix d'arborer autant de tatouages par hasard. Certains pensent que c'est une manière d'attirer l'attention. D'autres vous jugent trop vite par rapport à l'image qu'ils donnent de vous. Pour moi, ils ont toujours représenté bien plus qu'une simple affirmation de soi.

J'ai pris le temps de griffonner sur un bout de papier la phrase qui va bientôt recouvrir l'arrière de mon épaule droite. Je laisse libre court à Kevin en ce qui concerne la typographie. J'ai une totale confiance en lui. Il la lit à haute voix.

- « I'm the only one who knows who I really am »... C'est quel philosophe qui a pondu ça ?

Une blonde, qui à première vue, n'a rien de très philosophe en fait.

- Cherche pas. C'est mon état d'esprit actuel.

Au même titre que certaines personnes éprouvent le besoin d'écrire un journal intime, ancrer des illustrations sur ma peau est ma façon de symboliser les moments importants de ma vie, que je n'ai pas envie d'oublier. Marquer sa peau à l'encre indélébile est un acte fort. Au moins, je suis sûr de ne jamais égarer mes souvenirs.

_____

J'ai prévu de déjeuner avec ma sœur aujourd'hui. Elle est parvenue à se défaire pour quelques heures des griffes de son petit-ami qui ne cesse de se faire du souci pour elle depuis le début de sa grossesse. Heureusement, Gemma a du caractère et ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds. Je ne cache pas mon enthousiasme de bientôt la revoir après plus de trois mois loin d'elle.

Nous avons pour habitude de nous retrouver dans un petit restaurant typiquement indien sur Camden High Street. Elle est déjà sur place quand je descends de mon taxi. La voir avec son ventre rebondi provoque une sensation bizarre en moi. Comme si je venais subitement d'intégrer que ma sœur a rejoint le monde des adultes. Elle est rayonnante. Je m'avance d'un pas décidé vers la table où elle se trouve pour lui éviter d'avoir à se mettre debout pour me saluer. Mais c'est plus fort qu'elle, elle se lève et se précipite dans mes bras pour m'enlacer.

- Tu m'as manqué, p'tit con !

- Tu m'as manqué aussi sœurette.

Son large sourire et la douceur de son regard m'apaisent spontanément. Gemma a toujours eu cet effet canaliseur sur moi. Elle fait partie des rares personnes, avec ma mère, qui m'aiment inconditionnellement. Quand il m'arrive d'être mal, il me suffit d'échanger quelques mots avec elles pour effacer mes angoisses. Je ne résiste pas longtemps à l'envie d'apposer ma main sur son ventre proéminent, geste qu'elle accueille volontiers en adoptant cette posture typique des femmes enceintes, fières de leurs rondeurs.

- Comment va mon futur neveu ?

- À merveille, à en juger par sa manie de faire la fiesta toutes les nuits depuis quelques semaines !

- Les chiens ne font pas des chats en même temps.

Elle parcourt sa galerie d'images sur son smartphone pour me montrer les derniers clichés de son échographie d'hier. C'est totalement abstrait, mais devant son emballement à me montrer ce qui semble être un pied, je ne peux m'empêcher de lui sourire. Ses yeux perdent instantanément de leur éclat quand ils s'attardent sur le morceau de cellophane qui recouvre mon épaule.

- C'est quoi ça encore ? Ne me dis pas que tu t'en es encore fait un ?

Gemma n'a jamais vraiment approuvé ma passion pour le tatouage. Encore moins depuis qu'ils occupent une si grande place sur ma peau. Je reste incrédule face à sa question, dont elle connaît de toute façon parfaitement la réponse. Je me contente de hausser les épaules pour éviter d'avoir à me défendre sur ce sujet qui nous divise. Gemma lève les yeux au ciel et change de sujet. Elle sait très bien que c'est peine perdue de tenter de me raisonner.

- Tu as prévu d'aller voir maman ?

- C'est prévu oui. Je pensais monter à Holmes dans la semaine. J'ai juste quelques petites choses à régler avant.

- Tu songes à te lancer en solo ?

Pourquoi les gens s'imaginent toujours que je vais entamer une carrière musicale en dehors du groupe ?

- Non, rien à voir avec la musique. Je t'en avais déjà parlé.

- Ta galerie d'Art ?

- Exact. L'idée mûrit dans ma tête, et j'aimerai vraiment la concrétiser.

Je ne sais pas si c'est une manière de m'occuper l'esprit dans un nouveau domaine, ou une façon d'occulter totalement toute prise de position artistique qui me mettrait au pied du mur. Ça donnerait raison à Louis quand il dit que je n'attends qu'une chose : tourner la page One Direction. Peut-être que ce chapitre n'a tout simplement plus rien à raconter.

Ma maison londonienne est dix fois trop grande pour moi tout seul. Au fil de mes rencontres, j'ai appris à connaître un grand nombre d'artistes extraordinaires qui mériteraient vraiment que l'on accorde plus d'importance à leur travail. C'est la raison pour laquelle j'aimerai ouvrir une sorte de galerie où mes amis pourraient exposer leurs œuvres. Et ma maison serait pour la même occasion plus vivante. J'ai moi-même amassé un bon paquet de peintures et sculptures en tout genre, qui devraient être dévoilées plutôt que de pourrir dans mon garage obscur et poussiéreux.

L'Art est quelque chose de précieux, qu'il faut savoir embellir et partager.

- C'est une bonne idée frangin. Finit par me dire Gemma. Il faut que tu fasses avant tout ce qui te tient à cœur.

Elle marque une pause pour boire quelques gorgées de son thé à la menthe.

- Mais par pitié, arrête de te recouvrir le corps de ces atrocités.

Son air faussement moralisateur me décroche un nouveau sourire.

- Même si, comme tu le dis, ça me tient à cœur ?

Je la cherche. Elle abandonne alors une nouvelle fois.

- Bref. Si tu t'es trouvé un projet, je trouve ça cool.

C'est un domaine où je ne connais encore rien, ou très peu, mais je suis motivé à le réaliser. Une grande partie de mon succès est attribuable à ma capacité de me convaincre que je peux réussir ce que j'entreprends de faire. La détermination est mon point de départ, et parfois c'est un soulagement quand on a nulle part où aller.


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