Chapitre 19 : Le destin est un connard.
Il quitta alors la pièce, nous laissant seuls tous les deux. Après m'être brièvement demandé ce qu'il pouvait bien avoir à faire de si urgent, je me relevais et incitais Valentina à me suivre en la prenant par la main.
C'était peut être l'un des dernier contacts que je pouvais encore me permettre.
- Viens, c'est par ici.
Je la menais à travers la maison jusqu'à la chambre qui serait la sienne pendant la durée de son séjour ici.
D'après mes souvenirs, il s'agissait de celle étant juste attenante à celle que Keira avait occupée pendant un temps, avant d'emménager dans celle de Jae.
J'ouvris la porte, et la fis rentrer à l'intérieur, en prenant soin de la refermer derrière nous.
Lorsque je me retournais vers elle, je su qu'elle avait saisit la nature de mon comportement.
Elle avait les bras croisés et les sourcils froncés dans une expression indéfinissable, mais qui paraissait toutefois refléter une certaine tristesse.
Tout me le montrait.
- Tu as quelque chose à me dire ? m'interrogea t-elle, me confirmant que je n'avais pas seulement rêvé ses qualités de clairvoyance.
- Oui, mais je ne sais pas comment t'en parler, avouais-je.
Peut importe la manière dont je m'imaginais aborder ce sujet, cela sonnait comme cruel et sans compassion.
- Commence par le début, ce sera déjà ça.
Je m'assis au bord du lit, mais elle resta, de son côté, en position debout dans une attitude anxieuse.
- Tu te rappelle ce que je t'ai dis lorsqu'on était dans le parking tout à l'heure ? demandai-je.
Elle hocha lentement la tête.
- Et bien...
- Il s'y oppose n'est-ce pas ?
Elle ne me regardait même pas en disant cela.
Elle fixait un point invisible devant elle, restant aussi immobile qu'un bloc de marbre froid.
- Nous ne pouvons pas aller contre les traditions, Valentina. Ce que nous avons fait est interdit.
- Et Jaebum souhaite que tu mette fin... à tout ça, devina t-elle. J'imagine que même en allant lui parler moi même il ne changerai pas d'avis.
- C'est peu probable. Je le connais probablement mieux que personne, il ne plaisante pas avec ces choses là.
Il ne plaisantait pas avec quoi que ce soit d'ailleurs, mais il était inutile d'en rajouter une couche.
Elle croisa furtivement mon regard, que je ne détachais pas de son visage, avant de détourner la tête et de s'approcher de la fenêtre.
- Tu m'en veux ? demandai-je, tristement.
- Tu m'annonce que toi et moi c'est terminé et tu ose me demander si je t'en veux ? répondit-elle, calmement.
Il était indéniable qu'elle était en colère, et j'en étais profondément désolé.
- Et que fais-tu de ta promesse ? Tu va la briser elle aussi ? rétorqua t-elle dans une sorte de murmure attristé.
Je me relevais d'un bond et m'approchais d'elle, attrapant l'un de ses bras pour la tourner vers moi.
Non...
Par pitié.
Pourquoi fallait-il qu'elle ait les larmes aux yeux ?
- Je compte la tenir, assurais-je. Et rester avec toi, même si ce n'est pas de la manière que tu espérerais. Mais pour le moment je dois m'occuper de régler tes problèmes. Et je dois le faire seul, c'est trop dangereux pour que tu m'accompagne.
Elle essuya de son pouce une larme traîtresse qui commençait à s'échapper de son œil, avant d'acquiescer.
- J'ai bien compris les enjeux de la situation. Mais dans ce cas... fait m'en une autre.
- Une autre promesse ?
- Oui, confirma t-elle, dans un souffle.
Je soupirais, un peu confus. Je ne savais pas comment me défaire de cette situation, ne parvenant clairement pas à faire suivre à mes sentiments le chemin qu'ils devaient prendre.
Ils étaient totalement orientés vers elle.
Je n'étais pas aidé.
Surtout pas par moi-même.
- De quoi s'agit-il ? m'enquis-je.
Ses yeux me criaient toutefois la réponse, de toute la puissance dont ils étaient capables.
- Reste en vie, dit-elle enfin, d'un ton presque suppliant.
Je la dévisageais, tandis qu'un douloureux sentiment s'emparait de mon être dans son entier.
Un sentiment innommable, de ceux qui ne peuvent que faire du mal à notre âme.
- Non, je ne peux pas te faire cette promesse car cela serait te donner des espoirs alors que je risque de la briser, expliquais-je en m'autorisant à lever mon autre main pour caresser sa joue. Je n'ai pas l'intention de mourir, mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait.
Elle ferma les yeux lorsque ma peau entra en contact avec la sienne, et une envie fugace me traversa.
- Juste une dernière fois, dis-je dans un soupir, avant de me pencher vers ses lèvres pour lui offrir cet ultime baiser, qui marquait la fin de ce que j'aurais pu appeler un « nous » si le destin n'en avait pas décidé autrement.
Je me serais contenté d'un simple contact aussi bref que doux de mes lèvres contre les siennes, toutefois, dans une probable tentative de me retenir, elle m'empêcha de m'éloigner en m'enlaçant avec toute la force dont ses bras pouvaient faire preuve.
Elle me demandait ainsi de rester, en me prouvant, par l'élan passionné dont elle faisait acte en s'accrochant à moi de cette manière, qu'il était impossible pour elle de me laisser partir.
Mais il le fallait.
Je me détachais donc de son étreinte et reculais tout en évitant consciencieusement de croiser son regard, qui n'aurait que pu me faire changer d'avis.
Et je me dirigeais vers la porte, ne cherchant plus qu'à mettre de la distance entre nous.
J'avais encore des choses à lui dire, mais j'étais incapable de supporter sa présence plus longtemps. J'avais besoin de prendre le temps de réfléchir d'abord.
- Jackson ! m'appela t-elle de sa voix désespérée au moment où je posais la main sur la poignée de la porte, me faisant me figer dans mon action.
Je fermais les yeux.
- Oublie moi, Valentina, comme je vais essayer de le faire avec toi, dis-je sombrement, avant de sortir de la pièce.
Oublions nous, c'est tout ce qu'il y a à faire... pensais-je, amèrement.
J'avais envie de prendre ma revanche sur cette connasse de destinée qui m'avait fait tomber sous le charme d'une personne avec qui je ne pouvais pas être.
Même si nous étions effectivement voués à nous rencontrer, il était déjà écrit depuis l'instant de nos naissances respectives que cela n'aurait jamais pu fonctionner.
Nous n'étions que les marionnettes d'un dieu sadique qui prenait plaisir à agiter le bonheur sous notre nez, nous faisant temporairement croire qu'il est possible de l'atteindre, avant de tirer sur le fil pour l'emmener au loin, ne nous laissant alors que nos yeux pour pleurer.
Je me rendis à l'extérieur de la maison, histoire que l'air frais m'aide à dissiper cette frustration bouillonnante qui s'était emparée de moi, me laissant fortement irritable.
Si quelqu'un avait essayé de m'adresser la parole à ce moment là, j'aurais été bien plus que capable de lui sauter à la gorge, sans même lui laisser le temps de comprendre le pourquoi du comment de mon attitude.
Je me saisis toutefois de mon portable et composais le numéro de Dino.
Parce qu'à présent, il fallait que je m'occupe de ce fichu bordel causé par ces emmerdeurs de rebelles, et pour cela, je devais savoir ce qu'il se passait là bas.
Il répondit au bout de quelques sonneries et sa voix grave résonna au travers du combiné.
- Jackson, j'attendais que tu m'appelle, dit-il aussitôt.
- Désolé d'avoir tardé, j'ai été pas mal occupé.
À coucher avec ta patronne avant de la larguer.
Si, par quelques moyens que ce soit, il venait à en être au courant, je pourrais sans aucun doute renoncer à la vie.
- Comment va t-elle ?
Mal.
Toutefois je ne lui en fis pas part, bien évidemment.
- Elle est saine et sauve, dis-je alors.
Mensonge par omission le retour. J'allais devenir champion dans ce domaine.
- C'est le plus important, l'entendis-je soupirer. Où êtes vous en ce moment ? Vous êtes toujours sur le territoire ?
- Nous...
Je m'apprêtais à lui dire la vérité, mais les paroles de Jae me revinrent en tête, semant le doute dans mon esprit méfiant.
« Si ils ne sont pas eux même du mauvais coté de la barrière ».
De plus, je n'avais pas eu le temps, comme je m'étais promis de le faire, de chercher à savoir ce que cachaient ses absences répétées, qui m'avaient conduites à douter de lui.
Je ravalais alors mes paroles, et usais de mon talent récemment découvert en me contentant d'une vague réponse.
- Elle est en sécurité, répondis-je simplement.
Un silence absolu me parvint en retour, étant donné qu'il devait avoir parfaitement conscience que je cherchais à volontairement lui taire cette information.
- Je peux avoir l'esprit tranquille alors, se rassura t-il, ce qui me laissa surpris.
- Tu me fais confiance à ce point ? l'interrogeais-je, curieux.
- J'ai mes raisons pour cela, répondit-il d'une voix énigmatique.
Il fit une pause, semblant prendre le temps de rassembler ses pensées, avant de poursuivre.
- J'imagine que cela t'intéresse de savoir ce qu'il se passe par ici ?
- C'est pour cela que j'appelais au départ.
- Un joyeux foutoir, si tu veux tout savoir. On en a déjà exécuté cinq. Deux on essayé de me tuer, un autre à blessé un collègue, et les deux derniers... se sont rendus, ces idiots. Et il en reste encore un nombre incalculable. Je venais de rentrer au moment où tu t'es enfuis avec Valentina, et j'ai pu voir toute l'émeute à l'intérieur de la maison. J'ai survécu car j'ai eu de la chance : les autres s'étaient rassemblé justement à l'endroit où je me trouvais. Les deux groupes se sont fait face un moment, des coups de feu ont été échangés, et ils ont fini par se disperser. C'est là qu'on a rattrapé ceux qui sont maintenant morts. Mais même ceux qui nous ont suivis volontairement n'ont rien lâché. Nous n'avons rien sur celui ou celle qui est responsable de tout ça. Le mystère reste entier, et cela commence à doucement nous faire perdre patience à nous tous.
Au fur et à mesure qu'il m'avait décrit les événements, je me les étais imaginés dans ma tête, prenant conscience de l'ampleur de ceux-ci comme si je m'y étais trouvé.
- Vous allez bientôt avoir de l'aide, lui annonçais-je.
- Des Hwajae ?
- Exact. Votre partie de la ville va être soumise à notre jugement, nous avons le feu vert de Valentina pour cela.
Un bruit indescriptible lui échappa.
- C'est... commença t-il.
- Quoi ?
- ...Nécessaire. Je suis d'accord avec cette décision. Et si elle y consent, je n'ai rien à ajouter à cela.
Il le prenait plutôt bien, à vrai dire.
- Tu as conscience que ta vie est menacée au même titre que celle des autres ? m'enquis-je.
- J'espère - plus que je ne sais - que vous saurez faire preuve de discernement à votre arrivée.
Je ne pus retenir un petit rire.
- Oui, tu as peur de crever donc, simplifiais-je, un sourire aux lèvres.
Il était impossible pour moi que ce gars là ait quoi que ce soit à se reprocher.
- Jackson... quand tout cela sera fini, rappelle moi de te mettre une raclée. Tu sais que tu la mérite.
Oh que oui je la méritais.
Mais je lui raccrochais tout de même au nez.
J'espérais fortement que nous serions tous les deux encore là une fois que « tout serait terminé ».
...
C'est tout tristounet T^T Owww T_T
Comment est-ce que je peux me faire pleurer moi-même? T_T Je suppose que je dois être un peu maso sur les bords...
Après avoir bloqué pendant des jours sur ce chapitre, ceci générant en moi une frustration quasi égale à celle de Jackson, j'ai enfin pu vous partager ce chapitre 19, et maintenant j'ai le seum parce que je vais devoir réviser pour mes loiernjobvjnoj de partiels de la rentrée...
Je veux paaaaaaaaaas T.T J'aime pas réviseeeeeeer T.T Parceque je suis une feignasse T.T
Enfin bref, vous aimez? :3
Vous avez des questions? :3
Des hypothèses pour la suite? :3 (si vous en avez je me ferais un plaisir de les démentir ou de vous laisser volontairement dans le flou MOUAHAHAHA parce que je suis sadique) :3
Le Jackson du média est baisable... je pense aller le kidnapper pour le violer .-.
Je vous nem :3
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