Chapitre 16 : Retour à la réalité.
PV Jackson
Le bruit de la sonnerie de mon téléphone me sortit de ma douce rêverie, me rappelant soudainement à la réalité, et m'arrachant presque à l'atmosphère détendue régnant à présent autour de nous deux.
Je délaissais Valentina, de qui j'étais entrain de caresser les cheveux après qu'elle se soit endormie à nouveau, pour me lever.
Mon portable, que j'avais déposé la veille sur la table du salon, m'ordonnait par l'insistante mélodie qu'il faisait retentir, à répondre à cet appel. Je regardais d'abord l'écran.
C'était Jae qui me rappelait.
Je décrochais immédiatement, soulagé de pouvoir enfin l'avoir au bout du fil.
- Allô Jackson ? l'entendis-je dire. Tu... as essayé de m'appeler hier soir ?
- Oui, plusieurs fois même.
Et ce n'était que maintenant qu'il me rappelais ?
- Quel était le problème ? Tout va bien ?
- Je vais bien, elle va bien, mais on est dans la merde, Jaebum.
Je lui résumais sobrement les événement de la veille, lui faisant bien comprendre par là dans quel pétrin nous étions actuellement.
Un silence de plomb se fit entendre, en réponse à mes déclarations.
- Je vais faire surveiller les frontières, dit-il. Aucun aigle ne doit pouvoir entrer sur le territoire, et j'espère qu'il n'est pas déjà trop tard.
Il soupira.
- Ils ont prit leurs temps mais sont finalement passé aux choses sérieuses, ces enfoirés, dit-il d'un ton glacial à vous figer sur place, qui me fit tressaillir bien qu'il ne me soit pas destiné. Et pour leur identités ? m'interrogea t-il.
- Valentina connaissait celui qu'elle a tué, mais nous n'avons pas eu le temps de voir qui étaient les autres.
- Mmmm.
Il venait visiblement d'entrer dans le mode « JB froid et calculateur », signe qu'une réflexion poussée, digne du plus grand et du plus cruel des stratèges, était en cours d'élaboration.
- Qu'y a t-il ?
- Vous êtes chez toi ? demanda t-il.
- C'est ce que je viens de dire, non ?
- Tu devrais l'amener ici, c'est plus sûr, m'annonça t-il comme s'il s'agissait de la plus logique et normale des choses à faire, ce qui me surpris totalement.
Wowowo... Je ne m'attendais pas à ça.
- Mais je croyais... elle va savoir qui tu es ! m'exclamais-je, étonné. Ce n'est pas complètement opposé à ton règlement ?
- C'est une urgence. Et je ne pense pas qu'elle puisse me causer du tort. Qu'en penses-tu, toi ?
Je n'en revenais pas. Il transgressait lui même l'une de ses principales règles de sécurité... pour protéger la vie de Valentina.
Et en plus, il me demandait mon avis.
- Jamais elle ne ferait un truc pareil, assurais-je.
Et j'étais plus que bien placé pour le savoir.
- Alors sa présence ne posera pas de problèmes. Au fait, est-ce que les choses sont toujours aussi compliquées entre vous ?
J'attendais cette question.
Je savais qu'il ne manquerait pas de me la poser.
De là où j'étais, je pouvais voir Valentina par la porte ouverte de la chambre, dans le lit, enroulée dans les couvertures et affichant une expression sereine dans son sommeil profond.
- Non, nous avons réglé le problème.
Jusque dans les moindres détails, devrais-je dire.
- Ne t'inquiète plus pour ça, ajoutais-je.
- Bien. Nous reparlerons quand vous serez là.
- Oui. Merci, Jae.
Après cette conversation qui réglait une partie du soucis auquel nous étions confronté, je raccrochais, mi perplexe, mi soulagé.
Perplexe car je n'aurais jamais pensé que Jae puisse contourner sa propre règle pour Valentina.
Je savais qu'elle ne pourrait en aucun cas faire quoi que ce soit pouvant se révéler préjudiciable pour lui.
Mais le fait qu'il change d'avis sur ce point était très certainement le signe que certaines choses avaient changé, et ce, récemment.
Soulagé car je savais que personne ne pourrait atteindre Valentina si je l'emmenais là bas.
Même ici, il y avait des risques, puisque nous étions tout seuls. Si ses ennemis retrouvaient notre trace, nous serions foutus. Là bas, la propriété était gardée par une bonne centaine d'hommes, armés jusqu'au dents, et près à dégainer avec toute la folie meurtrière dont ils étaient capable, pour radier quiconque - de l'ennemi inconscient à un insecte particulièrement récalcitrant - de la surface de cette terre. Pour cela je les connaissais, ils prenaient ce travail très au sérieux.
En terme de sécurité, c'était définitivement incomparable.
Je retournais vers la chambre, et m'appuyais contre l'embrasure de la porte.
Je contemplais un instant, pensif, cette jeune femme qui m'avais fait perdre mes moyens au point que je me laisse aller à accepter ce qu'elle me faisait dangereusement ressentir à son égard.
Elle avait réussi à me faire reconnaître que, quoi que je puisse faire, c'était elle qui avait le pouvoir.
Cette prise de conscience m'avait fait quelque chose.
Je voulais qu'elle ai cette autorité sur moi.
Même si je doutais que cela soit normal.
Toutefois, toute trace de cette Valentina aux désirs de domination que j'avais pu entrapercevoir plus tôt avait déserté son visage, pour ne laisser actuellement apparaître que les traits fins et innocents d'un angelot assoupis sur quelques nuages du paradis, sous l'œil bienveillant du seigneur, convaincu que son petit protégé était obligatoirement le plus pieux et bon de tous.
Je regrettais presque de devoir la réveiller.
Je m'approchais finalement d'elle et m'assis sur le lit. Puis je posais une main sur son épaule.
- Valentina ?
Elle remua un peu et marmonna un genre de « oui ? » ensommeillé.
- On va changer d'endroit.
Elle bougea la tête, avant de se redresser en serrant la couverture contre elle, et m'envoya un regard interrogatif.
- Pour aller où ?
- Je t'emmène chez JB.
Elle fronça les sourcils.
Elle aussi avait du mal à comprendre.
- Chez JB, mais... dans sa demeure privée ? Il ne souhaitait pas garder son identité secrète ?
- Je ne sais pas non plus ce qui à pu l'amener à prendre une telle décision, mais ça m'arrange. Puisqu'il m'autorise à le faire, je tiens à t'emmener là bas.
Elle hocha doucement la tête, avant de rougir légèrement.
- Mais, hum...
- Quoi ?
- Je n'ai pas de vêtements, dit-elle, gênée.
Face à son expression qui était tellement plus qu'adorable, je fus pris d'un rire qui sembla la rendre encore d'avantage mal à l'aise.
- Jackson ! se plaignit-elle. Ce n'est pas drôle.
- Si un peu, répondis-je, toujours souriant. Je vais te re-prêter une veste, et arrivés là bas tu auras autant de vêtements qu'il te faut. Keira à des dressings entiers d'affaires dont la plupart sont neuves. Tu pourra choisir comme dans un magasin.
- Quelle femme impressionnante, ne put-elle s'empêcher de remarquer, même moi je n'en ferais pas tant. Bon, d'accord, fini t-elle par dire.
Elle se pencha en avant et gratifia mes lèvres d'un baiser presque timide.
C'était fascinant.
Elle pouvait passer si facilement de l'assurance à la timidité que c'était difficile de suivre, mais c'en était... irrésistible.
Sa façon d'agir me donnait envie de réagir dans des proportions tellement plus intenses, opposées à ce qu'elle était, ce qui ne semblait pourtant pas la déranger.
Mais avant que les choses ne dérapent et que mes mains ne recommencent à se perdre sur son corps, je m'écartais d'elle.
- Nous ne devons pas perdre de temps, dis-je. Tu sais très bien comment ça va se finir si tu commence à faire ce genre de choses. Et nous serions toujours là ce soir. Donc je vais me doucher, conclus-je, en ébouriffant légèrement ses cheveux, ce à quoi elle répondit par une grimace avant de chasser ma main.
Je me relevais et me dirigeais vers la salle de bain, persuadé de pouvoir ainsi empêcher mes propres pensées de me convaincre de retourner près d'elle.
Je me trompais.
À l'instant où, après avoir poussé la porte de la douche, j'entrais à l'intérieur et commençais à faire couler l'eau, elle me rejoignit.
Bien évidemment.
Je restais d'abord sans bouger après l'avoir entendu se glisser derrière moi, se collant contre mon dos. La sensation de sa peau mouillée qui glissait sur la mienne était douce, agréable.
Comme l'aimant qui m'était compatible, elle ne voulait visiblement pas que je m'éloigne d'elle, même pour un court instant.
Je me retournai et la poussai contre le mur carrelé de la douche, le jet alors dirigé contre mon dos.
- Cela semble en fin de compte t'être complètement égal que nous arrivions ou non à quitter un jour cet appartement, murmurais-je.
Elle hocha la tête en signe d'assentiment, ce qui me fis soupirer.
Mais surtout d'amusement.
Je lui accordais le baiser qu'elle semblait me réclamer avant d'allonger mon bras sur le coté, pour me saisir de l'un des flacons de shampoings posés dans le petit creux du mur.
J'en mis un peu dans ma main et entrepris de frotter ses cheveux avec douceur.
Elle ferma les yeux en se laissant faire, comme une enfant habituée à ce que l'on prenne soin d'elle de cette manière. J'étalais la mousse sur ses pointes, et tirais légèrement dessus.
Rouvrant les paupières, elle prit à son tours le shampoing et fis la même chose avec moi, en hissant haut ses bras afin d'atteindre le sommet de mon crane.
La voyant se hisser avec difficulté, je baissais légèrement la tête.
Ses doigts s'emmêlèrent dans mes cheveux, faisant mousser le produit, frôlant mon cuir chevelu, déclenchant de délectables sensations qui ne se limitait pas à ma tête, mais descendaient dans ma nuque et dans mon dos, tel des influx électriques parcourant mon corps, et le faisant frémir à son contact.
Quand elle eut fini, ses doigts descendirent sur mon cou et je décidais alors de passer à l'étape suivante.
Je pris cette fois le gel douche et en mis dans l'une de ses mains, puis dans la mienne.
Et je commençais à glisser mes paumes savonneuses sur son corps.
Elle posa d'abord les siennes sur mon ventre, avant de s'étendre autour, et couvrir autant de surface que je le faisais sur elle, passant dans le dos, sur les hanches, les bras... partout. Ces caresses brûlantes et humides m'échauffaient.
Mais je voulais que l'on se dépêche de partir. Je l'attirais avec moi sous le jet de la douche, le savon coulant sur nous, emporté par l'eau.
Puis je tournais le robinet et sortis devant elle, l'empêchant de m'accaparer d'avantage, ce qui avait le pouvoir de me faire tout oublier.
Or je ne devais pas oublier ma mission.
PV Valentina
Après qu'il soit sortit de la douche, ce qui me laissa déçue, il fit quelques pas vers une étagère et se saisit d'une serviette, qu'il passa autour de ses hanches.
Puis il me tendis la main pour que je le rejoigne, avant de m'envelopper dans un grand draps de bain.
- J'ai l'impression d'être couvée là, lui fis-je remarquer.
Cela le fit sourire. Il posa ses mains sur mes épaules et ses lèvres virent embrasser mon front.
- Je prend juste soin de toi, murmura t-il.
Il s'écarta ensuite et ouvrit la porte, ce qui envoya un léger courant d'air sur ma peau encore mouillée, et me fit frissonner.
- Aller, dépêche toi, dit-il. JB nous attend.
- C'est bon j'ai compris, rétorquais-je en sortant de la pièce pour récupérer le peu d'affaires que je portais en arrivant ici, et commençant déjà à me sentir gênée à l'idée que d'autres que lui me verraient ainsi vêtue.
En tenant la serviette contre moi, je me baissais pour ramasser mes sous vêtements à coté du lit et allais dans le salon pour attraper ma chemise de nuit.
Peut être devrais-je penser à dormir en survêtement pour éviter qu'une telle chose ne se reproduise, le destin ne manquant jamais de me prouver que les choses les plus désagréables dans la vie pouvaient malheureusement se réaliser plus d'une fois.
Pauvre de moi.
Je savais en tout cas que, dans l'immédiat, d'autres emmerdes m'attendaient déjà bien sagement à l'extérieur, et ne manqueraient pas de me tomber dessus au moment où je m'y attendrais le moins.
...
J'AI ENFIN RÉUSSI À FINIR CE CHAPITRE! HALLELUIA! Je suis contente de pouvoir mettre fin à votre semaine d'attente et j'espère que ce chapitre ne vous a pas déçu :3
Je suis partie sur un truc tout mimi entre eux deux (mais ça ne durera peut être pas, qui sait?)
J'ai tellement envie de passer a travers mon écran pour prendre la place de Valentina x3 Mais je me répète il me semble :3
Je vais essayer de pas trop trainer pour le chapitre suivant mais avec les révisions pour la rentrée et les fêtes qui s'approchent je ne vous garantie pas d'être rapide bouuuuuh T^T J'aime pas vous faire attendre T__T
Désoulééé T__T
Bref, votre chère Noémie vous dit à bientôt, et vous souhaite un Joyeux Noël au cas où elle n'aurait pas re-publié d'ici là :3
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top