Chapitre 13 : Le délicieux péché de la luxure.


Mon regard, que j'aurais voulu sévère afin de la dissuader de réitérer une provocation d'un tel degré d'inconscience, se contenta de lui renvoyer ma propre envie, que je partageais malgré moi avec la sienne.

- Je ne peux pas faire ça, répondis-je sombrement.

- Pourquoi ? me défia t-elle, une étincelle toute aussi défiante dans ses yeux, qu'elle avait légèrement plissés.

- Valentina, tu n'es encore qu'une enfant. Nous n'avons rien à faire ensemble.

J'aurais même pu ajouter un « fin de la discussion » pour être certain de me faire comprendre, mais j'avais peur de paraître impoli.

D'autant plus, qu'elle paraissait déjà contrariée par ce que je venais de lui dire.

Ce fut alors, sous mes yeux qui se mirent à brûler du feu de toutes les tentations possibles et inimaginables, probablement échappées directement des enfers dans le seul but de corrompre d'avantage mon âme déjà enflammée, qu'elle commença à se déshabiller devant moi.

Vraiment.

Elle commença par se débarrasser de ma veste, qu'elle portait toujours, d'un mouvement d'épaules.

Puis tout en gardant ses yeux rivés aux miens - que je ne pouvais absolument pas détourner, en dépit de toute ma bonne volonté - elle fit glisser les bretelles de sa chemise de nuit sur ses épaules, avec une lenteur ensorcelante.

Celle-ci tomba ensuite au sol avec légèreté.

J'avais à présent une vue imprenable sur ce que je m'étais contenté de fantasmer pendant des jours, échouant à m'en empêcher.

Il ne lui restait plus que son ensemble de sous-vêtements, en dentelle noire, comme j'avais déjà pu le constater brièvement un peu plus tôt.

Je la caressais du regard, fixant d'abord mon attention sur sa poitrine - de laquelle j'eus du mal à me décrocher - puis sur son ventre, ses hanches aux arrondis magnifiques, et enfin ses jambes parfaitement formées.

Putain.

Et comment étais-je censé garder le contrôle sur moi, maintenant ?

- Ai-je vraiment l'air d'une enfant ? demanda t-elle d'un ton sérieux.

Lorsqu'elle enjamba le petit tas de tissu que formait ce qui lui avait servi de prétendu vêtement, je me retournais vivement pour ne plus avoir ce corps, incarnation d'un irrévocable appel à la luxure dans sa forme la plus sauvage, dans mon champ de vision.

Assurément, non, elle n'avait rien d'une enfant.


Je posais mes mains sur la table tout en fermant les yeux.

Cela avait tout d'un rêve qui paraissait follement réel, de ceux qui vous donnent l'envie de mettre fin à votre vie lorsque, vous réveillant, vous constatez que rien n'était vrai.

Mais la preuve que je n'étais pas dans l'une de ces fichues hallucinations nocturnes me fut apportée lorsque je sentis qu'elle se collait contre mon dos, dont tous les muscles se contractèrent encore d'avantage et ce de manière délicieusement douloureuse, m'enlaçant de ses bras.

Elle me tentait volontairement, sous estimant probablement la dangereuse tournure que prenaient mes pensées.

Je ressentais ce contact comme si deux aimants aux pôles compatibles et tentant désespérément de se rejoindre avaient été maintenu sadiquement éloignés l'un de l'autre, puis avaient enfin été relâchés, les laissant se rencontrer dans un choc explosif à en produire des étincelles.

Je tentais d'évacuer un peu de cette tension en serrant le bois de la table de toute la force de mes mains.

Celui-ci produisit un craquement des plus pitoyables.

- Jackson... murmura t-elle.

Oui ? Bordel. Merde. Quoi ?

- Je... te fais confiance, avoua t-elle, en enfouissant d'avantage sa tête entre mes omoplates.

Ses mains remontèrent contre mon torse, me coupant le souffle, et s'arrêtèrent à l'endroit où résonnaient les palpitations saccadées, au sein de ma cage thoracique.

Si en me disant cela elle attendait de moi que je m'arrache le cœur pour le lui tendre sur un plateau argenté, elle n'avait qu'a me le dire explicitement.

Parce que je l'aurais fait sans hésiter.

- Tu oublie le contrat que j'ai signé, rappelais-je, haletant. Je n'ai pas le droit...

- Je vais le déchirer, quand je pourrais mettre la main dessus.

- Mais...

- Ça fait déjà un moment que je pensais le faire, avoua t-elle. Je voulais juste attendre un peu... pour être sûre...

Je me retournais alors vers elle.

Elle battit lentement des cils avant d'accrocher son regard impérieux au mien, me faisant comprendre que j'avais intérêt à lâcher prise.

Alors je lâchais prise.


Je baissais la tête vers son visage et ne m'immobilisais que le court instant d'un soupir, à quelques millimètres de ses lèvres, avant de poser les miennes contre elles.

Le bruit ténu qui sortis de sa gorge exprima à quel point elle avait attendu cela avec impatience.

Je n'aurais même pas pu l'imaginer, tellement j'avais été convaincu que ce que j'éprouvais n'était pas réciproque.

Après s'être saisie de mes mains pour les poser sur ses hanches, elle commença à mouvoir sa bouche en réponse à mes propres mouvements, et le souvenir de la première fois où je l'avais embrassée refirent surface par bribes.

J'avais, à ce moment, deviné qu'il s'agissait probablement de son premier baiser.

C'était donc une femme encore innocente, vierge de toute expérience charnelle, que je touchais de mes paumes souillées par le sang des dizaines de personnes que j'avais déjà tuées, et par les immondes caresses que j'avais accordées à toutes les filles qui étaient entrées et sorties de ma vie aussi rapidement qu'un passage aux toilettes.

Toutefois, ce sentiment d'enfin la tenir, elle, qui paraissait si pure, juste sous mes doigts qui eux même semblaient peiner à en revenir, m'aidait à chasser ces sombres pensées de mon esprit, me laissant enfin plus serein.

Mais surtout, après avoir eu envie d'elle comme un junkie aurait eu besoin de sa dose après une semaine passé en cure de désintox contre son gré, j'avais enfin ce que je voulais.

Elle.


PV Valentina

Il avait enfin craqué.

Pas trop tôt.

J'avais faillis attendre.

Je le laissais m'embrasser avec une douceur dont je ne l'aurais jamais soupçonné être capable de pouvoir faire preuve.

On aurait dit qu'il avait peur de me brusquer, et cela me faisait un effet fou.

Je commençais à suivre les mouvements de sa bouche avec un peu plus de maîtrise, devenant plus aventureuse, me surprenant moi même.

J'ôtais mes mains des siennes, que j'avais maintenues contre mes hanches, pour les glisser dans ses cheveux, à l'arrière de sa tête.

Sa langue titilla délicieusement ma lèvre inférieure, ce qui me fit les entrouvrir, lui laissant libre accès à l'intérieur de ma bouche, qui ne demandait que cela.

Ses mains glissèrent sur ma peau, la faisant chauffer plus fort qu'une ardente fournaise à leurs passages, et il s'empara de mes fesses d'un mouvement ferme.

Mon Dieu, je me sentais actuellement comme une pécheresse qui aurait trahie les voix du seigneur en commentant le vil affront de séduire un homme, et cédant à la tentation de l'un des sept pêchés capitaux.

Inutile de vous rappeler lequel.

C'était cette impression qui m'était jusqu'alors inconnue qui montait désormais en moi, tandis que, me tenant presque nue devant lui, je me délectais de le laisser faire de moi ce qu'il voulait.

Enfin, et que je voulais aussi...

Il me souleva légèrement, et se retourna, pour me faire asseoir sur la table.

À partir de là, les choses se firent beaucoup moins douces.

Il écarta mes cuisses d'un coup sec, ce qui me fit d'abord lâcher un petit bruit surpris.

Puis j'enroulais mes jambes autour de ses hanches, pendant que lui enroulait sa langue autour de la mienne, dans un mouvement parfaitement synchronisé.

À mesure que sa manière de m'embrasser se faisait plus avide, je sentis que j'avais de plus en plus chaud, et que mon intimité prenait lentement feu, me laissant une sensation d'étourdissant vertige.

Et en parlant de chaleur, devrais-je également citer les sillons ardents que laissaient ses caresses sur mes jambes ?

On aurait dit qu'il tentait ainsi de me marquer, laissant ces traces sur ma peau, comme la preuve que j'étais à lui.

Je déplaçais mes mains pour attraper sa taille, et en resserrant l'étreinte de mes jambes autour de lui, son bassin se retrouva étroitement collé contre mon entre-jambe.

De même que lui, je gémis contre ses lèvres lorsque je sentis la bosse qui étirait son pantalon, dans lequel il devait se sentir à l'étroit, appuyer contre mon bas-ventre brûlant d'excitation.

J'en voulais déjà plus.

Je commençais à desserrer lentement le nœud de sa cravate de mes doigts hésitants, afin de pouvoir défaire un à un les boutons de sa chemise, mais il attrapa mes poignets pour m'arrêter.

Il abandonna mes lèvres et approcha sa bouche de mon oreille.

- Ça peut partir loin, si tu continue comme ça, souffla t-il, déclenchant d'agréables chatouillis contre celle-ci.

- C'est justement ce que je recherche, répondis-je avec malice.

Il mordilla légèrement mon lobe, sans pour autant relâcher sa pression sur mes mains.

- Valentina... as-tu conscience de tout le sang qu'ont répandu ces mains que tu laisse te toucher ?

La mijaurée qui s'était terrée en moi pendant si longtemps, étant à l'origine des réactions à l'ampleur démesurée que j'avais pu avoir jusqu'ici, semblait avoir jeté l'éponge pour partir vers une lointaine destination ensoleillée, me laissant main dans la main avec ma libido, qui elle, se contenta de hausser un sourcil appréciateur face à cette déclaration.

Merde alors, je trouvais cela foutrement sexy.

- Je pourrais en avoir une vague idée... mais je dois dire que, là tout de suite, ce n'est pas ce qui m'importe le plus.

- Moi ça m'importe, contra t-il.

Peut être aurais-je davantage pu prendre son avis au sérieux si il ne continuait pas de jouer de cette manière avec mon lobe d'oreille, qui n'avait rien demandé, mais qui subissait pourtant cette délicieuse torture qu'il m'infligeait avec ses dents.

- Mais je ne peux m'empêcher... de te toucher, ajouta t-il après avoir enfin relâché mes poignets, qui s'en retrouvèrent engourdis, pour caresser mon dos. Tu es si belle, reprit-il dans un murmure. Je crois que je n'ai jamais désiré quelqu'un à ce point.

L'une de ses mains revint ensuite vers le devant de mon corps, pour s'immobiliser sur mon sein. Même à travers le tissu de mon soutien-gorge, je pouvais sentir la chaleur irradiante de sa paume.

Je me mordis la lèvre en fermant brièvement les yeux, tout en profitant de ce que cela me faisait ressentir.

- Jackson, est-ce que tu vas me faire l'amour ? demandai-je à voix basse.

Il écarta un peu son visage et nos yeux se croisèrent. Je pouvais voir dans les siens que ses pupilles étaient dilatées aux maximum, les laissant paraître encore plus noirs que d'ordinaire.

Un noir terriblement attirant, qui pour ma part, ne m'appelait qu'a satisfaire avec lui mes pulsions, et les siennes au passage.

- Oui, Valentina, je vais te prendre, répondit-il d'une voix rauque.

Rien qu'a cause de cette phrase, je sentis les muscles de mon sexe se contracter.

Je décelais tant d'intensité, rien que dans ces quelques mots...

- Mais seulement si tu le souhaite aussi, précisa t-il.

J'aurais certainement levé les yeux au ciel, si je n'étais pas aussi captivée par les siens, qui me dévoraient littéralement sur place, et ce, sans assaisonnement. (J'ai faim là xD)

Je repris ce que j'avais entrepris de faire avant qu'il ne m'interrompe, achevant de défaire les boutons de sa chemise et dégageant ainsi son torse du vêtement.

Je fit ensuite lentement glisser ma main sur celui-ci, constatant au passage la présence d'une petite croix accrochée autour de son cou, en partant de ses clavicules jusqu'à ses abdos, et me ravissant de sentir des muscles aussi parfaitement dessinés sous mes doigts.

Sa peau frémit à mon contact, et mon regard qui était inévitablement descendu sur ses pectoraux revint au sien.

- Et bien alors ? Qu'est-ce que tu attend ? demandais-je, attrapant la boucle de sa ceinture pour la défaire. Si c'est de mon accord que tu as besoin, sache que tu l'as, assurais-je.

Je crois qu'il était encore en train d'essayer de se convaincre que je disais la vérité.

Comme s'il avait des doutes sur ma volonté de pousser les choses jusqu'au bout.

Il fini par s'écarter de moi et me fit descendre de la table.

Puis, il me fit passer devant lui en posant ses mains sur mes hanches, et me poussa vers sa chambre. Arrivés devant, il poussa la porte devant moi, et me fit entrer à l'intérieur.

Il appuya sur l'un des différents interrupteurs, ce qui alluma des petites lampes à différents endroits dans la pièce, créant un effet tamisé.

Effet semblant avoir été créé spécialement pour ce que nous nous apprêtions à faire.


...

... Oui vous me détestez, je sais... JE JOUE AVEC VOTRE FRUSTRATION xD

Les choses ont décollés, plus rien ne pourra les arrêter : la suite au prochain chapitre :'D

Je tiens à préciser qu'a cause de ce présent chapitre, et du suivant, je suis dans un état innommable depuis vendredi soir...

Bordel.

Jacky me met dans tous mes états, je me sens comme cette chanceuse de Valentina MAIS JE NE SUIS PAS CETTE CHANCEUSE DE VALENTINA xDDDDDDD Je n'arrive pas à m'en remettre ;-;

Rien que pour cette scène de baiser, j'ai l'impression que je n'ai jamais été aussi loin dans les détails, alors si il y des choses que vous trouvez chelou - je sais pas moi - et bah je suis désoléee ;-;

Vous en pensez quoi jusque là? Je suis curieuuuuuuuse~

Noémie, en train d'avancer sur la suite (mais qui ne ne sais pas quand elle pourra la poster car elle n'est qu'a environ un demi chapitre pour le moment~ ET PUIS LE LEMON C'EST DUR A ÉCRIRE xD)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top