08 - fatigue
« Dans une autre vie, je pourrais faire ce que je voudrais de ma vie.
-Zayn »
Je passe ma main dans mes cheveux alors nous sommes en voiture pour rentrer à la maison. Cette soirée a été des plus barbante et les collègues de mes parents ont sûrement manigancé de me marier avec l'une de leurs deux filles. Si c'est le cas, je me tire une balle dans la tête tout de suite. Je me concentre sur le paysage de la nuit qui défile sous mes yeux. Je ferme les yeux un instant et prends une grande inspiration, remontant ma petite sœur qui était en train de glissée. Elle se retourne et me sourit, contente que j'ai remarqué qu'elle glissait de mes genoux. Je me concentre de nouveau sur le paysage, analysant chaque détail pour le retenir même si je sais que j'oublierais comme même. C'est dans de ce genre de moment qu'on se rencontre que peu de personnes sont réellement coucher tôt alors qu'ils prétendent le contraire pour pouvoir se plaindre.
Je souris intérieurement, pensant au fait qu'après-demain je serais à l'école –enfin vu l'heure qu'il est ; c'est demain maintenant. Je n'ai pas envie d'y retourner sauf pour rendre mon devoir d'art et savoir ce qu'en pense ma professeure dans ce domaine. Elle a toujours aimé mes créations et je n'ai clairement pas envie de la décevoir. Elle a toujours était la première personne à me soutenir qu'importe quelle idée artistique j'ai bien pu avoir sur le coup.
Elle m'a toujours dit de faire comme je le sentais et de ne pas laisser quelqu'un m'imposer de faire des choses que je n'ai pas envie de faire. Elle vit pour elle-même et je l'admire pour cette force qu'elle a en elle. Je l'admire, je crois. Elle est belle, jeune et intelligente, savant mélanger les couleurs comme jamais je n'ai vu quelqu'un le faire avant. Elle imagine toujours des choses complètement folles et absurdes et je crois que je l'admire parce qu'elle est presque mon opposé.
Elle ne se cherche pas parce qu'elle s'est déjà trouvée alors que je cherche continuellement où est véritablement ma voie. Je ferme les yeux quelques secondes et les rouvre ensuite. On passe devant une maison où une lumière est allumée à l'étage, côté route. Il y a une métisse à la fenêtre qui regarde les étoiles. Elle baisse ensuite le regard sur moi, se sentant sûrement observée. Mais nous avons à peine le temps de croiser nos regards qu'elle n'est déjà plus dans mon champ de vision. Je me tourne vers l'arrière mais avec ma plus jeune sœur sur les genoux, c'est vraiment complexe. Elle était belle, cette brune au teint chocolat au lait. Elle avait sûrement des yeux marron même si je n'ai pas vraiment eu le temps de le voir malgré que nous ne roulions pas vite.
Je tente de me souvenir de son visage mais rapidement, elle disparaît de ma mémoire, n'étant plus qu'une simple bribe sans vraiment d'importance. Je me fais violence pour ne pas réellement me taper parce que l'envie me ronge vraiment beaucoup. J'aimerais savoir qui elle est mais elle n'est qu'un visage dans ma vie ; juste une vision de quelques secondes. Si cela se trouve, elle n'est pas si belle que cela et elle est encore moins gentille que son doux visage le laissait paraître. Je me sens vraiment con de penser à cette fille alors qu'elle n'est qu'une face lointaine dans mon esprit. Je reprends mes esprits alors que nous arrivons devant la maison et que la voiture se gare, le moteur s'arrêtant ensuite.
Je sens la fatigue et le sommeil me prendre d'un seul coup alors que quand je pensais encore à la brunette –si elle est brune- j'étais loin de me sentir ainsi. J'inspire un grand coup alors que ma petite sœur sort de la voiture, quittant mes genoux ankylosés sous son poids et avec le trajet. Non qu'elle soit lourde, loin de là même, mais c'est juste qu'avec la route son poids avait pesé sur mes jambes. Je m'extirpe doucement du véhicule, reprenant possession de toutes les parties de mon corps.
J'ai l'impression de revivre alors que son visage me revient d'un seul coup à l'esprit et que mon cœur cesse de battre, le vent fouettant mon visage. Les portières claquent derrière moi et me font reprendre mes esprits. Je monte les quelques marches menant au perron et entre dans la maison après mes sœurs, suivit de près par mes parents. Je monte directement dans ma chambre, la fatigue montant de plus en plus dans ma tête. J'aimerais vraiment que l'on me foute la paix mais je crois que ce n'est pas possible ce soir.
-Zayn ! Cria ma mère depuis le bas des escaliers alors que je n'avais pas encore finis de les monter.
Je me retourne et comme elle me fait signe de tête de la suivre, je descends les marches et la suit jusque dans la cuisine où se trouve déjà mon père avec une tasse de café dans les mains. Il est assit et relève la tête que ma mère et moi pénétrons dans la pièce. Je sens que je vais me faire engueuler comme jamais. Je n'ai vraiment pas envie d'hausser le ton et encore moins de me faire crier dessus parce que ma tête commence à me faire mal tellement que je suis fatigué. Je soupire doucement tant qu'ils ne le remarquent pas et prends place sur l'une des chaises, sur la droite de mon père qui est à la gauche de celui-ci. Je les regarde, l'un et puis l'autre, pour savoir ce qu'ils manigancent encore une fois. J'ai vraiment une putain de mauvais pressentiment.
-Quelle est la fille Kennedy que tu préfères le plus ? Me demande soudainement mon père en me regardant droit dans les yeux.
-Aucune des deux, elles sont aussi horrible l'une que l'autre, répondis-je en ne me laissant pas avoir par son jeu.
Je n'ai pas envie de continuer cette discussion sans importance et me lève de ma chaise, surplombant mes parents de toute ma taille et part ensuite dans ma chambre. J'entends ma mère m'appelé dans le lointain mais étant donné que je suis presque tout en haut des escaliers, je fais mine que je n'ai pas entendu. J'ouvre ma porte et la claque derrière moi ; montrant que la discussion est close. Je n'ai pas envie de continuer cette conversation alors qu'elle est totalement inintéressante et que ces deux jeunes sœurs, je n'en veux clairement pas.
Je préfèrerais encore sortir avec un chien ou une poubelle. Je ne les aime pas ces filles et je crois que jamais je n'arriverais à les porter dans mon cœur. Même cette fille à sa fenêtre vivant sûrement dans cette maison ensevelie sous les feuilles est mieux placée dans mon cœur et dans mon estime parce qu'elle est plus belle, que je ne la connais pas et en plus, elle a l'air d'être plus intelligente et moins chiante.
Je souffle un grand coup alors que je me déshabille, souriant devant mon œuvre finie et terminent en caleçon, prêt à sauter dans mon lit pour enfin reposer mes neurones avec tous les sons aiguës qu'elles ont fait. Mêmes mes sœurs ne les aiment pas, et il en faut beaucoup à mes sœurs pour ne pas apprécier une personne et surtout au point où elles les détestent.
Les personnes ne sachant pas être eux-mêmes n'ont pas de place dans ma vie.
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