Chapitre 5 " Altercations"
PDV Alexander
Après avoir échangé avec Simon et Lydia, sur nos ressenties de la famille Bane et de notre patient par la même occasion. Nous sommes tombés d'accord sur le fait que c'était une famille en or et soudée dans toutes les épreuves que la vie sème sur leur chemin. Toujours là pour se soutenir les uns et les autres. À la suite de certains gestes d'affection qu'ils ont entre eux, je me suis aperçu que Magnus était très proche de sa fratrie, me rappelant un peu la mienne sans qui je ne serais rien.
Alors jeune Padawan ... Que penses-tu de tout cela ? ...
Je viens de te le dire, tu ne m'écoutes même pas. Qu'est-ce-que je vais bien pouvoir faire de toi ? Conscience ... Tu es virée.
Je ne crois pas non ... On est accroché l'un à l'autre comme une moule à son rocher ... A la vie à la mort comme on dit ...
Alors que je me retrouve seul dans la salle de repos, assis sur une chaise, accoudé sur la table, devant mon café posé sur celle-ci, mes yeux regardant ce nectar noir. Je me noie dans mon mug avec mes pensées. Je me remémore toutes ces étranges sensations que j'ai quand je suis auprès de Magnus. Je n'ai jamais ressenti cela pour personne, il est le premier à me faire cet effet. Et puis son odeur, elle est tellement enivrante que j'ai l'impression de la sentir tout le temps autour de moi. Comme si elle ne voulait pas partir pour ne pas que je l'oubli. Alors que je ferme les yeux, je revois l'éclat doré des siens qui m'observent, ils sont tellement magnifiques. Rien qu'avec son regard, il me fait fondre, il me raconte beaucoup de choses rien qu'avec ce simple geste. Sa peau couleur caramel est aussi douce que le regard qu'il pose sur moi pendant nos échanges. Étant dans mes pensées, je n'entends pas la porte de la salle s'ouvrir et se refermer. Et puis d'un coup sans crier gare, je sens qu'une main m'agrippe l'épaule me faisant sursauter. Cette même main m'attrape par la nuque faisant basculer ma tête en arrière sans ménagement et je sens des lèvres se poser sur les miennes avec force et rage. Je repousse avec autant de puissance cette personne et cet acte que je n'ai pas autorisé. Quand je vois qui est cet individu planté devant moi, mon cœur se remplit de colère qui se répercute certainement sur mon visage vu le sourire satisfait de mon vis-à-vis. Je me frotte la bouche énergiquement pour enlever ce forçage qui me répugne. Comment ose-t-il avec toutes les plaintes qu'il a déjà dans son dossier. Comment peut-il croire que je vais en rester là, sérieusement ? En effet devant moi se tient, avec son air hautain et supérieur, le docteur Morgenstern, qui n'a pas pu s'empêcher de me sauter dessus voyant que je suis seul.
Mais quel imbécile tu fais jeune Padawan ... Des progrès encore, il te reste à faire ... Le pouvoir de la Force, en toi tu as ...
Merde, j'ai moi-même oublié de rester avec quelqu'un pour éviter ce genre de surprise désagréable au possible de sa part. C'étant calmé depuis un moment, suite aux menaces de licenciement de ma supérieure, j'ai baissé ma garde et lui en a profité pour faire son coup en douce. Il ne rate jamais une occasion, j'aurais dû le savoir. Quel salopard ce Morgenstern.
Calme gamin, il paiera le moment venu, fait moi confiance.
_ Ça ne va pas ? Qu'est-ce qui vous prend ? je lui crache au visage hors de moi, tout en le poussant plus loin, me levant tout en m'écartant de lui.
_ Ne fais pas ta vierge effarouchée, je sais que tu en as envie, n'est-ce pas ? Tout comme moi, réplique-t-il avec son sourire pervers et son regard sadique, qu'il ne montre que dans ces moments-là.
Tire-toi de ses pattes jeune Padawan ... S'il te choppe ... Il va te briser ...
_ Certainement pas non, nous sommes collègues et vous n'êtes certainement pas mon genre, je lui réponds, tout en me dirigeant vers la porte pour sortir.
Il m'attrape de nouveau sauvagement et me plaque contre le mur à côté de celle-ci et m'embrasse avec encore plus de rage que tout à l'heure. Ce geste me m'étant dans une colère folle, je lui mords la lèvre supérieure avec autant d'énergie que lui et tout en échangeant nos places je le plaque au mur avec brutalité.
_ Sauvage, humm et ton petit cul me plaît bien, dit-il avec son regard de pervers narcissique, se léchant la lèvre qui saigne légèrement, ce qui me dégoûte encore plus et me donne envie de vomir.
_ Espèce de malade ! Vous avez de la chance d'être un de mes collègues car je vous aurai bien refait le portrait pour ce que vous venez d'oser faire par deux fois, je lui crache, le relâchant et ouvrant la porte pour sortir me retenant de lui mettre mon poing dans la figure.
Non, Non ... Ne te retient pas, fait le ... Ça va être drôle ... Prend de l'avance sur lui ... Parce qu'à mon avis ce n'est pas fini ... Il va réessayer ... J'en suis sûr et certain ...
_ Je t'aurais ne t'inquiète pas, je t'aurais, me dit-il, furieux que je l'ai repoussé et que je me sois défendu, me regardant de ses yeux sombres et mauvais au possible.
_ Même pas en rêve, je réplique du tac-o-tac avec un visage dégoûté et mon regard aussi noir que le sien. Lui mimant le fait qu'il me donne envie de vomir.
_ C'est ce qu'on verra Alexander, ton petit cul d'Apollon m'appartiendra soit en sûr ! répond-il avec son sourire hautain et sûr de lui et de ce regard arrogant et suffisant.
_ Personne ne m'appelle ainsi et surtout pas vous. Si jamais vous recommencez ce petit jeu, je porte plainte pour harcèlement moral et physique contre vous et là nous verrons qui aura l'autre en premier ! Notre directrice sera ravie d'apprendre que ses menaces ne vous dérangent plus puisque vous reprenez vos harcèlements sexuels sur moi. Je vais m'assurer que plus personne ne soit ennuyé par vous ou votre progéniture, soyez-en sûr ! En attendant, mon petit cul d'Apollon reste là où il est. C'est à dire loin, très loin de vous et de vos sales pattes de pervers, je lui balance avec mon regard assombri de haine pour cet homme infâme. Il n'a aucune idée de la définition du mot consentement, pourtant ce n'est pas faute qu'il fasse signer les papiers à ses patients avant chaque acte chirurgical.
Ne reste pas là gamin ... Arrête ton beau discours et dégage ... Allez ... Allez ...
Ayant passé la porte de la salle sans soucis, ayant réussi à mon grand étonnement à lui faire fermer son clapet. Je m'éloigne rapidement de la pièce et me dirige à la hâte vers mon bureau. Arrivé devant celle-ci je rentre dans à l'intérieur et m'enferme à double tours pour pouvoir reprendre mes esprits avant mes consultations à venir. Je dois être concentré pour mes soins et actes médicaux, les patients n'étant pas fautifs de mon état et de la colère qui m'anime à ce moment précis. Je réalise trop tard que j'ai laissé ma tasse à café sur la table de la salle de repos et qu'avec cet accrochage, je n'ai pas profité de ma pause comme je le voulais. Depuis mon arrivée au Centre, le docteur Morgenstern me tourne autour, je lui ai pourtant dit à maintes reprises que je n'étais pas intéressé. Il ne doit pas connaître le mot "non", son vocabulaire étant assez succinct. Plus je le repousse et plus il insiste et son comportement commence sérieusement à m'agacer. La demande d'éloignement sur ma personne et les menaces de le virer, ne suffisent plus, il va vraiment falloir agir avant que quelqu'un ne se fasse vraiment agresser par lui ou son fils. Car bien évidemment les chats ne font pas des chiens, sans mauvais jeu de mots. Le plus jeune suit les traces de son aîné à la lettre, son père étant un modèle d'homme à copier à tout prix. Et puis je me suis souvenue de ce qu'il a eu le culot de sortir pendant la discussion avec la famille Bane et notre directrice dans son bureau, pour m'avoir sous la main. Tout d'abord il a commencé à se faire mousser devant le père de mon patient, mais voyant que ça n'allait pas dans son sens il a retourné la situation et finalement, il a eu ce qu'il cherchait depuis le début de cette réunion improvisée à la dernière minute. Quand comprendra-t-il, qu'il me répugne au plus haut point et qu'il n'y aura jamais rien entre nous. Il fait tout pour m'avoir avec lui et me court après croyant que je suis intéressé, alors que ce n'est pas le cas et ça depuis le début de ses avances de merdes.
Il ne comprend pas la manière douce ... Fait lui comprendre par la manière forte ...
Flashback de la discussion dans le bureau de la directrice du Centre, Madame Herondale
Ayant été convoqué dans le bureau de ma supérieure de suite après l'arrivée de Mademoiselle Bellecourt, faisant suite à l'altercation entre cette dernière et les membres de la famille Bane, je laisse mon patient avec Simon qui était venu le chercher pour sa séance avec lui. Avant de partir, je lui explique pourquoi notre sujet est dans cet état de stress ce qu'il comprend de suite, commençant un peu à cerner les signes de comportements quand Magnus perd le contrôle ou qu'il est angoissé. ami me promet de l'aider au mieux et de rester avec lui jusqu'à ce que sa famille revienne auprès de lui.
Quittant la chambre, je me dirige vers le bureau qui m'attend. Rebecca, la secrétaire, me fait signe de rentrer accompagnée d'un sourire charmeur comme à son habitude. Et là dans la pièce un silence de mort y règne, je n'ai jamais vu autant de monde dans cette pièce. Ma supérieure est assise derrière son bureau. A sa droite la famille Bane, les parents sont assis sur les fauteuils face à ma directrice et les enfants debout derrière eux, tenant la main de leur parent comme pour se soutenir silencieusement. À sa gauche Mademoiselle Bellecourt assise jambes croisées mais jupe relevée au maximum pour laisser apparaître ses cuisses moulées dans un collant en résille noir vulgaire et son garde du corps, debout à côté d'elle matant sans discrétion sa patronne tout en bavant, beurk ! Derrière tout ce beau monde, le personnel hospitalier debout se tenant droit comme des "I" sans un mot, concentré sur ce qui va se dire dans les minutes à venir. Lydia, Andrew, Morgenstern, Madame Penhallow notre sous-directrice et moi, attendons que les hostilités commencent entre les deux parties ce qui promet d'être violent, les deux parties ne s'aimant pas beaucoup. Ce que je peux comprendre au vu de ce que j'ai pu voir et entendre. Rien qu'en passant la porte du bureau, j'ai pu sentir l'ambiance froide qui était dominante, c'est horrible tellement l'air est étouffant. La directrice me regarde entrer dans la salle, me salue en me faisant un signe de tête, alors que je me place entre la psy et l'infirmier. Elle commence ainsi la discussion et surtout la mise au point qui s'impose d'elle-même.
_ Bien tout le monde étant présent, nous pouvons commencer. Monsieur Lightwood, Mademoiselle Branwell et Monsieur Underhill, vous avez eu chacun une altercation avec Mademoiselle Bellecourt, n'est-ce-pas ? nous demande-t-elle, sachant très bien la réponse pour lui avoir fait remonter les soucis au fur et à mesure des accrochages.
_ Oui tout à fait, nous lui répondons d'une même voix, là regardant droit dans les yeux.
Sentant que je suis observé, je tourne la tête vers la personne et je soutiens le regard noir de cette femme inhumaine qui traumatise mon si beau patient, notre si beau patient, notre beau ... Patient.
Ouais on a compris ... Chasse gardée ... Attention jeune Padawan ... Tu recommences gamin.
_ Bien Mademoiselle Bellecourt, savez-vous où vous êtes ici ? lui demande ma directrice, légèrement agacée par son comportement de gamine pourrie gâtée et sans gêne.
Voyant le visage hautain et sûr d'elle de cette dernière, ma supérieure se permet de clarifier les choses et ainsi de la faire descendre de son piédestal qu'elle s'était imaginée. Tout en-là regardant dans les yeux, n'attendant pas de réponse de sa part elle lui dit.
_ Alors je vais vous redire les choses aussi clairement que possible pour que votre cerveau ne fasse pas d'accroche et comprenne bien ce que je vous dis, Mademoiselle Bellecourt. Ici c'est un Centre de rééducation pour les accidentés de la route comme votre petit ami. Donc vous vous devez de respecter le règlement qui consiste à être respectueux autant envers le personnel des lieux qu'envers les patients. Vous n'êtes pas ici dans un hôtel cinq étoiles, personne ici n'a à subir votre mauvaise humeur et encore moins à répondre à vos ordres. Quand j'entends un membre de mon équipe élever la voix, je sais qu'il y a un problème. Et ici le problème c'est vous. Sachez que je donnerais toujours raison à mon personnel car j'ai une confiance aveugle en eux et encore plus avec l'équipe qui gère Monsieur Bane. De plus sachez que toutes les altercations que vous avez eu avec mon personnel, ont été archivées dans un dossier où chacun à fait un rapport sur votre comportement inhumain et irrespectueux sur autrui. J'en ai déjà trois, c'est trois de trop rien qu'en deux jours. La famille Bane, ici présente me demande expressément de vous interdire l'accès au Centre tant que leur fils y logera, autant pour le bien mentale et physique de celui-ci que pour celui de mon personnel, lui explique-t-elle sèchement, la regardant droit dans les yeux, soutenant le regard noir de la jeune femme en colère.
_ Vous n'avez aucuns droits de m'interdire de le voir ou de venir ici à ma guise, hurle-t-elle furieuse, tout en regardant en alternance, ma supérieure et ses beaux-parents. Aucuns ne baissent les yeux, elle énerve tout le monde avec ses grands airs de princesses mal ...
Oui va y dit le ... Mal baisée ... Voir pas baisée du tout même ...
_ Étant la directrice et ayant eu la demande de la famille qui s'inquiète pour l'état de santé de leur fils, suivi des plaintes de mon personnel par rapport à votre comportement et celui de votre garde du corps, j'ai donc tous les droits de gérer au mieux mon établissement. Que cela vous plaise ou non, je m'en fou royalement. Donc suivant le protocole de mon Centre et pour le bien de tous, je vous mets sur la liste noire. C'est à dire qu'au prochain rapport que j'ai vous concernant tous les deux, je vous interdirais l'accès dans nos locaux par un des vigiles de l'entrée. Est-ce bien clair ? dit-elle, montrant du doigt Mademoiselle Bellecourt et Monsieur Rey. Puis elle reprend, ma décision prend effet immédiatement, bonne journée à vous, finit-elle, montrant la porte de son bureau au couple, leur faisant comprendre par son simple geste que la conversation est close. Cette dernière est claquée après la sortie du couple pour bien faire comprendre leur mécontentement en partant. Dans le couloir, on peut entendre "Vous le regretterez tous " hurler par cette dernière furieuse de s'être faite mise à la porte du bureau sans avoir pu s'expliquer et surtout sans avoir pu manipuler la directrice avec ses explications vaseuses.
Ma directrice montrant le fauteuil devenu vide aux membres de la famille Bane restés debout, le frère fit un signe de tête à cette dernière pour la remercier mais le montra d'un signe de la main à sa sœur la laissant s'asseoir avec sa galanterie habituelle dont il fait preuve. Ce simple geste perdu de nos jours, fait sourire la directrice, cette dernière s'assit et nous restons debout toujours à la même place, silencieux attendant la suite. Souriant de ce simple geste tellement naturel de la part du frère de mon patient envers sa sœur. Bizarrement en regardant leur échange j'ai l'impression qu'il y a plus que cela entre eux, est-ce moi ou mon cerveau qui me joue des tours, leurs yeux sont si révélateurs comme ceux de leur frère.
Je pense que tu as raison, jeune Padawan ... Il y a anguille sous roche ...
_ Bien maintenant que son cas a été réglé, que puis-je faire d'autres pour vous et votre famille ? demande-t-elle en s'adressant au milliardaire avec un sourire qu'elle veut rassurant pour calmer au mieux la famille.
_ C'est très simple, nous ne voulons pas que le docteur Morgenstern s'occupe de notre fils, tacle aussi froidement que possible le patriarche furieux contre le médecin pour je ne sais quelle raison.
Il en faut vraiment une pour ne pas l'aimer ... Sérieusement regarde sa tronche ... Même une porte de prison est plus aimable que lui ... Il ne donne pas envie qu'on lui parle alors avoir confiance en lui même pas en rêve ...
Oui c'est vrai, pour une fois je suis d'accord avec toi, conscience. Note-le dans ton agenda.
_ Quoi ? Mais pourquoi ? leur demande ce dernier, les yeux écarquillés outrés de cette demande.
_ Mais c'est très simple, parce qu'il est arrogant, hautain et qu'il se croit supérieur à ses collègues. Je pense que dans une équipe, le respect, la confiance, l'honnêteté et une bonne ambiance de travail sont nécessaires. Votre médecin est loin de faire l'unanimité de ce que j'ai pu voir et entendre de sa part. Je ne supporte pas ce genre de personne qui passe son temps à rabaisser et humilier ses collègues qui travaillent aussi durement que lui si ce n'est plus. Et ce genre de personnalité, je ne la supporte déjà pas devant moi, encore moins autour de mes enfants, explique le milliardaire ignorant totalement le généraliste et ne s'adressant qu'à notre directrice, qui n'a pas l'air étonnée de la demande du père de famille.
Je pense même au vu de son léger sourire qu'elle essaye de cacher, qu'elle est plutôt d'accord avec lui tout comme nous autres membres de l'équipe. Notre directrice tout comme nous connaissons assez bien les antécédents et le caractère du médecin pour savoir qu'il n'a pas fallu aller bien loin à la famille pour l'entendre se pavaner et se faire mousser. Nos sourires en coins à tous n'échappent pas aux yeux de Valentin ayant un regard noir sur chacun des membres du personnel hospitalier, finissant par moi qui le soutien encore plus, ce mec ne me fait pas peur. Puis comme si une idée lui était apparue subitement en tête, il nous sort le sourire aux lèvres et le visage fier.
_ Mais c'est impossible, je suis le seul généraliste en ce moment. Le docteur Kyle étant toujours en vacances et ne revient pas avant quinze jours, explique-t-il, avec ce sourire que je déteste voir, qu'est-ce qu'il a derrière la tête, je n'aime pas ça du tout. Puis il reprend de son air confiant et sûr de lui tout en me regardant et me souriant, j'ai peut-être une solution.
Oh, que je n'aime pas ça ... Il a toujours des idées de merdes.
Attention Alec ... Gare tes miches ... Ça ne sent pas bon pour toi tout ça ...
_ Oui en effet. Ah, oui et quelle est cette solution ? lui demande Madame Herondale, agacée mais bien obligée d'admettre que sur ce coup-ci son employé a raison.
_ Pourquoi ne pas me mettre avec un binôme, quelqu'un en qui vous avez confiance dans ce cas ? réplique-t-il ne laissant pas notre directrice réfléchir tout en me regardant perversement.
Alec ... Je ne le sens pas ... Garde ton cul serré le plus possible des murs gamin ... Et surtout ne te baisse pas ... Il pourrait surgir de nulle part et croire que c'est porte ouverte ...
_ Oui en effet en binôme vous travaillez mieux, lui claque-t-elle, faisant rire la famille et mes collègues avec sa petite pique, que ne relève pas tout de suite Valentin ayant les yeux braqués sur moi qui rigole beaucoup moins sentant le coup venir.
Jeune Padawan ... Ça va être ta fête ... Il va te falloir beaucoup de sang-froid pour les jours à venir ...
_ Bien puisque vous êtes le seul médecin disponible, je vais vous mettre avec Monsieur Lightwood, dit-elle recevant l'accord de la famille Bane avec un signe de tête approbateur du chef de celle-ci.
Alors que le verdict tombe, je vois Valentin me regarder de la tête aux pieds, se léchant la lèvre supérieure gonflée par suite de notre échange houleux de tout à l'heure. S'étant retourné face à moi, personnes ne le voit faire ce geste infâme et pervers, mais la douleur de sa lèvre le rappel à l'ordre quand je le vois sursauter à son geste, ce qui me fait glousser et lui qui l'énerve au vu de son regard assombri échangé avec moi. Je vois dans ses yeux qu'il n'a pas aimé que je me moque de lui mais franchement c'est un mal pour un bien et surtout je m'en fou royalement. Et puis les paroles de ma supérieure qui approuve son idée et la famille du patient qui confirme ce choix, il le savait. Il se doutait qu'elle me nommerait comme son binôme, il a bien préparé son coup, mais quel connard. Je vais l'avoir sur le dos du matin au soir, mais qu'ai-je fait de mal dans une vie antérieure pour que j'ai si peu de chance avec moi.
Je vais lui éclater la gueule s'il continue ... Ce gros pervers ... Gamin, un conseil ne te retrouve pas seul avec lui ... Sinon tu cours à ta perte ...
Flashback fini
Après cette réunion improvisée à la dernière minute, j'ai attendu que tout le monde sorte du bureau pour voir ma supérieure seul à seul et lui faire part de la nouvelle tentative d'attouchement de Valentin et lui faire comprendre que son choix de binôme n'est qu'une façon détournée pour lui d'être encore plus avec moi et ainsi continuer sa persécution sur moi avec son accord.
_ Je suis navrée d'apprendre qu'il recommence. J'aimerai faire quelque chose mais là pour le moment, je suis à court de personnel. Ça ne m'enchante pas plus que vous de le savoir encore dans nos locaux avec toutes les casseroles qu'il a. Je vais le convoquer de nouveau et lui rappeler ce qu'il va lui en coûter s'il agresse encore un de ses collègues. J'espère que cela suffira, me dit-elle, gênée par cette conclusion qui ne l'enchante pas plus que moi sachant que ça ne changera rien au fait que ce mec est un malade pervers narcissique.
_ Merci Madame, lui répondis-je soucieux et devant être encore plus sur mes gardes qu'avant.
_ Surtout, si quoique ce soit arrivé, venez immédiatement me voir. Je ne laisserai plus rien passer de sa part. Quitte à reprendre pendant un temps mon rôle de docteur tout en assurant mon poste de directrice du Centre. Pour tout vous avouer Alec, je suis à la recherche d'un autre médecin pour le remplacer mais garder cela pour vous, rien est encore fait, m'explique-t-elle avec un sourire d'excuse alors que ce n'est pas de sa faute si Morgenstern est ainsi.
_ Bien Madame, lui dis-je, mimant la fermeture éclair d'une main sur ma bouche, ce qui la fit sourire, avant de sortir de son bureau.
Gamin, les prochains jours vont être éprouvant surtout pour ... Moi ...
Merci de ton soutien, sincèrement merci beaucoup.
Je sentis qu'enfin la journée touchait à sa fin quand je retrouvai Simon au vestiaire déjà prêt pour notre soirée détente que nous faisons tous les jeudis soir. Cette soirée consiste à passer un bon moment entre amis et fratries pour se détendre et surtout pour laisser de côté les tracas du boulot, que nous retrouverons à peine arrivés le lendemain. Nous nous retrouvons d'abord au restaurant italien chez Many's et finissons la soirée au Pandémonium, une boîte de nuit branchée pour boire, draguer et danser jusqu'à pas d'heure. Simon et moi ne travaillons que d'après-midi demain reprenant notre service qu'à 14h et ce jusqu'à 20h et nos fratries ne bossent pas étant leur jour de repos.
_ Je file prendre une douche et j'arrive au plus vite. On se retrouve à l'entrée du Centre d'ici vingt minutes, ça te va ? lui demandai-je tout en souriant, pressé de sortir d'ici pour m'amuser.
Cette journée ayant été longue et fatigante autant physiquement qu'émotionnellement, je suis impatient d'être au restaurant, n'ayant rien mangé de la journée. Mon dernier repas remonte à ce matin, au petit-déjeuner avec ma fratrie. Après j'ai enchainé les patients, les soins et à ma pause, mon café est resté sur la table de la salle de repos tout seul, à l'abandon.
_ Oui pas de soucis Alec, me répond-il prenant en main son portable qui sonne ayant reçu un sms. Puis il reprend tout en le regardant, Clary est déjà là, je vais la rejoindre et on t'attend dans le hall. A tout de suite, mon pote, me dit-il tout sourire accompagné d'un clin d'œil.
Après m'être assuré que personne n'était dans le vestiaire, je me déshabille et me dirige vers les douches communes, attenantes au vestiaire. Alors que je rentre sous l'une d'entre elles, faisant couler les jets d'eau chaude sur mon corps courbaturé par tout le stress de cette journée, je sens comme un courant d'air passer entre mon corps et le mur de celle-ci. Me retournant je ne vois personne au premier abord mais j'ai comme un mauvais pressentiment, comme si quelqu'un m'épiait. Puis levant la tête par instinct et voyant un mouvement rapide, je le vois devant moi, nu comme un vers et s'approchant dangereusement.
_ Je savais que je te retrouverai. Il fallait juste que je sois patient. En plus je te retrouve dans la meilleure des tenues, me dit-il avec son sourire de pervers, ses yeux pleins de luxure tout en se léchant les lèvres et me regardant de la tête aux pieds.
Son arrivée et surtout son comportement me crispa légèrement ne sachant pas où tout cela allait nous mener. Je me savonnais le corps avant qu'il n'arrive à l'improviste, je laisse m'échapper des mains mon flacon de gel douche qui tombe sur le carrelage dans un bruit sourd me faisant sursauter.
_ Tu es tellement beau Lightwood. Un cul d'Apollon à se damner. Je vais te dire mon programme. Je vais te bloquer au mur et me délecter de chaque parcelle de ta peau et quand ton corps frémira sous le mien je te dominerai comme jamais personne ne l'aura fait auparavant, m'explique-il, fière de lui et de son beau discours à deux balles. Puis il reprend toujours en se léchant les lèvres, je vais te faire hurler mon prénom de plaisir. Tu aimeras tellement ça que tu m'en redemanderas, finit-il avec son sourire vicieux en coin.
Ne reste pas dans sa ligne de mire gamin ... Sans déconner, Alec barre toi de là ... Même à poils mais barre toi ... Allez ... Allez ... Sors de là ...
Ma tête et mon corps ne me répondent plus tellement je suis paniqué à l'idée que cet individu me touche. Son regard sur moi me donne envie de vomir. Il s'approche toujours de moi, comme un prédateur sur sa proie et là ...
NDA : Alors qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? N'hésitez pas à me donner votre avis, je suis tout ouïe. A la semaine prochaine pour la suite des aventures de Malec.
Amitiè.
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