Chapitre 31 "Vile sangsue"
PDV Extérieur
_ Dans le ... coma ... Alexander ... est dans le coma, répéta-t-il perdue entre sa peine et sa douleur, ses larmes coulant sur ses joues en continu, incontrôlable.
La douleur s'empara de son corps et de son esprit. Répétant ces mots inlassablement dans sa tête, Magnus le regarda tout en s'appuyant contre la porte se tenant la tête de nouveau, tout en continuant de pleurer sa peine et sa tristesse pour l'état de son Alexander. Il hurla si fort que tous se mirent les mains sur les oreilles. Il s'écroula au sol, se recroquevilla tout en fermant les yeux et posa ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre les mots de son frère qui tournaient en boucle dans sa tête et qui allait le rendre dingue, tout en continuant de crier son chagrin si fort que tout l'étage avait dû l'entendre. Les paroles de son frère se répétant sans cesse accentuant son mal de tête avant qu'il ne tombe dans les pommes n'en supportant pas plus. Il était à bout et certainement pas remis du choc de l'accident qui était survenu seulement quelques heures plutôt. Magnus fut replacé dans son lit par deux infirmiers qui l'avaient entendu crier et qui avaient accourus rapidement pour aider le patient et sa famille au besoin. Le docteur Frost était venu aussi vite que possible, ayant entendu tout le vacarme qu'avait fait Magnus. Il en profita pour prendre ses constantes et savoir ce qui c'était passé auprès du chef de famille très inquiet pour son fils. Une fois mis au courant, le médecin constata que son patient dormait. Il était dans un tel état de fatigue, contre-coup de l'accident et des dernières nouvelles, le stressant encore plus qu'il ne l'était déjà. Magnus avait besoin de calme et de repos. Le médecin demanda à une infirmière de lui donner un sédatif pour qu'il puisse dormir correctement et ainsi mettre son corps et son esprit au repos pendant un temps. N'ayant dormi que par fraction depuis son arrivée, Magnus devait vraiment se reposer pour aller mieux. Heureusement dans tout cela, le genou de l'indonésien n'avait rien eu. Ce dernier avait pensé à mettre une genouillère de protection sur les conseils avisés de son beau kiné, pour éviter au mieux les coups et les vibrations de la moto qui pouvaient se répercuter dans sa jambe et lui faire de nouveau apparaître une nouvelle gêne alors qu'il était guéri. Certes aux urgences, le docteur Malo ayant eu vent de l'accident et surtout du nom de la personne blessée, elle s'y était précipitée et avait demandé à ses collègues de ne pas y toucher avant qu'elle ne vienne le voir pour examiner sa jambe, Magnus étant toujours un de ses patients. Celle-ci n'avait rien mais le médecin avait remis la genouillère par précaution, plus comme un maintien qui pouvait aider Magnus, mais toujours fragile encore pendant un temps.
De l'autre côté du couloir dans la salle où se trouvé la famille Lightwood, ils entendirent des hurlements tellement déchirants qu'ils en eurent tous la chair de poule. Les jeunes se regardèrent les larmes aux yeux, sachant très bien de qui il s'agissait. Seuls leurs parents étaient encore dans l'ignorance mais plus pour longtemps. Maryse prit la parole ayant une pensée pour cette personne qui venait de hurler sa peine et sa détresse surement dû à une mauvaise nouvelle.
_ Par l'ange, cette personne est tellement malheureuse. Je peux ressentir sa peine jusqu'ici, dit-elle posant une main sur son cœur, tellement les cris lui avaient vrillé.
_ Maman, commença Jace les larmes aux yeux tout en se détachant de Simon pour se lever et faire face à sa mère. C'est Magnus ! C'est ... le petit-ami d'Alec. Ils étaient ensemble quand ils ont eu l'accident, finit-il d'expliquer aussi distinctement qu'il le pouvait, ses sanglots étant toujours présents et lourds de chagrin.
Il put percevoir des larmes dans les yeux de sa mère, la regardant droit dans les yeux tout en lui parlant, sachant très bien dans quel état pouvait être le jeune homme de l'autre côté du couloir. Après avoir pris sa mère dans ses bras pour un câlin de soutien qui fut réciproque, Maryse répondant à son geste affectueux. Il lui fait un bisou sur la joue avant de retourner prendre Simon dans ses bras et sur ses genoux, chambouler lui aussi par les cris de douleur de leur ami. Maryse n'en menait pas large devant le corps immobile de son fils dans son lit. Les seuls sons qui venaient d'Alec était sa respiration amplifiée par les bips répétés du monitoring. La mère de famille était aussi triste que le jeune homme de l'autre côté du couloir, si ce n'était plus. Elle comprenait totalement sa douleur et sa tristesse. Quand on aime quelqu'un le cœur parle pour nous, c'est un automatisme. Par ses hurlements, Maryse avait pu percevoir que cette détresse était sincère et tellement douloureuse. Elle ne connaissait pas encore ce Magnus, mais elle était sur et certaine qu'il aimait son fils. Connaissant son Alexander, s'il était parti en week-end avec lui, cela voulait dire que c'était du sérieux. Ce ne pouvait être qu'un amour sincère et réciproque, car son fils était comme elle, romantique et totalement dévoué corps et âme à son compagnon. Son fils avait déjà donné son cœur une fois mais elle avait senti que le jeune homme n'était pas honnête et encore moins sincère et pour cause. Elle s'était occupée de son cas pour son plus grand plaisir. A l'heure qu'il était, il devait encore croupir en prison.
Les cris de Magnus lui avaient donné la chair de poule, tellement la peine et la détresse de ce dernier s'étaient ressenties, comme une onde de choc qui se serait répercutée sur tout le service des urgences, partageant sa douleur avec toutes les personnes présentes.
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Malheureusement le lendemain n'allait pas être dés plus calmes. Les journalistes avaient eu vent de l'accident et certains avaient pu prendre des photos qui étaient parues aux informations le soir-même. On pouvait y voir le célèbre Magnus Bane inconscient, le visage ensanglanté avec une minerve et sangler dans une civière avec sur l'ambulance le nom de l'hôpital qui allait le prendre en charge pour la suite. On pouvait aussi voir un autre blessé que certaines personnes reconnaîtront comme étant Alexander Lightwood, connu maintenant grâce au docteur Morgenstern. Leurs photos tournaient en boucle avec l'interview de ce dernier sur tous les réseaux sociaux et les chaînes d'informations locales, depuis le matin de l'annonce publique. Les journalistes se sont rués devant l'hôpital pour en savoir plus sur leurs sorts. Certains s'étant permis de s'aventurer jusque dans le hall des urgences, quémandant des renseignements sur leurs états de santé au personnel soignant qui passait près d'eux et se faisant sortir par la sécurité qui avait été déployée. Tant sur la demande du directeur de l'hôpital que sur celle de Monsieur Bane qui savait de quoi était capable ces chacals pour certains avec qui il avait eu des démêlées par le passé. Il était hors de question que sa famille revive cela ni aujourd'hui ni plus tard d'ailleurs.
Bien évidemment, de chez elle, une agréable personne s'y tenter qu'elle l'ait été un jour, était affalée telle une princesse dans son canapé de salon, se faisant servir un verre de vin rouge par une de ses servantes. Elle suivait les informations avec un grand intérêt, le sourire aux lèvres et les yeux brillants de convoitises. Elle se frottait les mains de joie et de contentement tout en rigolant car ce moment était celui qu'elle attendait depuis longtemps pour revenir à l'attaque et ainsi récupérer son dû. Elle se dirigea tout en dansant vers sa salle de bain, prenant soin d'être aussi belle et sexy qu'à son habitude. Elle se prépara au plus vite mais toujours aussi soigneusement et prit la route en direction de l'hôpital Saint-Raziel. Toujours le sourire aux lèvres qui étaient un peu trop rouges, comme tout le reste de sa tenue d'ailleurs. Impossible de la rater, même un aveugle la verrait arriver de loin. Elle commençait à s'imaginer gagner de nouveau le cœur de son bel indonésien. Elle se voyait déjà refaire l'amour avec lui et qu'il lui accorderait ses quatre volontés. Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas qu'elle était déjà arrivée sur le parking de l'hôpital, conduisant par automatisme. Elle descendit de sa Porsche rouge bien évidemment et se dirigea tout en trottinant, faisant claquer ses talons aiguilles sur l'allée, vers l'entrée. Les journalistes l'appelèrent mais elle n'avait qu'une seule réponse à leur donner étant impatiente de revoir son amoureux.
_ Désolée, mais mon futur mari m'attend, leur lâcha-t-elle, telle une bombe quand elle vit les yeux surpris des reporters, leur faisant miroiter une bague sertie d'un énorme solitaire à son annulaire gauche.
Elle savait ce que signifiait cette bague et que les reporters le savaient aussi ayant une grande culture. Dommage qu'ils ne la déployaient pas pour de bonnes causes, plutôt que pour des ragots de torchons servant tout juste à allumer les feux de cheminées et encore. En effet, la signification de cette bague sertie d'un solitaire en diamant symbolise l'amour éternel et la fidélité, c'est le symbole suprême de l'amour. Elle était fière d'elle, Magnus serait de nouveau à elle, elle en était convaincue. Et avec l'aide des journalistes à scandales, elle n'avait aucun doute que son plan marcherait.
Mais parfois la vie aime jouer avec nous, elle aime nous faire croire que tout est bon et puis finalement elle nous joue des tours surprenants auxquels on ne s'attend pas et c'est là que tout bascule sans qu'on ne puisse faire quoique ce soit.
Arrivée à l'accueil, elle demanda le numéro du boxe de Magnus Bane mais l'hôtesse avait eu pour consigne de sa direction de ne rien laisser filtrer et de ne laisser passer personne autre que les membres de la famille, elle lui refusa donc l'accès des urgences.
_ Mais je suis sa fiancée, cria-t-elle.
_ Ah oui donc vous êtes Mademoiselle Bellecourt ? lui demanda l'hôtesse souriante.
_ Oui vous voyez bien ! Répondit-elle, lui sourit en retour.
_ Oui, vous êtes en tête de liste des personnes à ne surtout pas laisser passer, confirma la jeune femme.
_ Quoi ! ... Mais c'est inadmissible ! hurla-t-elle de plus belle, son sourire s'effaçant totalement pour laisser place à des grimaces crispées au coin de sa bouche et un regard noir de colère envers l'employée.
Alors que cette personne commença à faire un scandale dans le hall, Raphaël accompagné d'Andrew et de sa fratrie sortirent au même moment du couloir faisant claquer les portes derrière eux. Ils parlaient entre eux avant d'entendre les insultes portées à l'attention de l'hôtesse d'accueil de la bouche de cette pimbêche décolorée et vulgaire au possible, toute de rouge vêtue. Raph pensa que le rouge allait à tout le monde oui, sauf à elle. "Même les prostituées ont plus de classe qu'elle sérieusement", pensa le jeune espagnol tout en souriant de sa réflexion intérieure.
_ Toujours égal à toi-même, chère Camille, à ce que je vois ! Lui dit-il souriant de constater qu'il l'avait agacé rien qu'en s'adressant à elle, quand cette dernière se tourna vers lui. Puis il reprit pour continuer de l'énerver un peu plus, mais dit-moi ton larbin t'a laissé tomber on dirait ? Lui-même a ouvert les yeux et en a eu marre de toi et de tes combines foireuses, rigola le jeune homme, mettant le sourire aux lèvres de sa fratrie au passage.
_ Tout comme toi mon cher Raphaël ! Et non, je l'ai viré. Il ne me servait plus à rien ! Lui répliqua-t-elle, sourcillant des yeux pour avoir toute son attention et surtout avoir un service de sa part.
Enfin ça c'est ce qu'elle espérait avoir. Mais son regard mielleux se changea vite en regard noir voyant qu'elle n'avait aucun effet sur l'homme face à elle. Ce dernier préférant se coller d'un peu plus près au corps de son compagnon, ce qui l'énerva de plus bel. Force est de constater qu'elle n'avait aucune emprise sur lui.
_ Ton petit jeu ne prend pas avec moi Camille, alors dégage de là. Magnus n'a certainement pas besoin de quelqu'un comme toi à son chevet. Quand mon père t'a dit la dernière fois interdiction de le contacter ou de le voir, ça signifiait partout où il peut être. Alors dégage, sinon j'appelle les agents de sécurité, la menaça le jeune policier.
_ Tu n'oserais pas ? Je suis ta belle-sœur adorée ! Lui dit-elle souriante, mais quand même avec appréhension.
Raphaël ne put retenir son éclat de rire plus longtemps, les paroles de cette femme firent rigoler le jeune homme et toute sa fratrie. Ils ne savaient pas que Camille avait un tel humour, elle l'avait caché bien profondément.
_ Tu es débordante d'humour Camille. Laisse-moi te dire deux choses. La première, tu n'as jamais été une belle-sœur et adorée encore moins. Une malade, une tarée, une profiteuse, une sangsue et une manipulatrice tout au plus. La deuxième, tu n'as et ne fera jamais partie de notre famille, jamais, hurla-t-il sur les derniers mots qu'il avait prononcés assez fort pour qu'elle comprenne bien le fond de sa pensée.
Il reprit avec son ton autoritaire et son regard noir, là regardant droit dans les yeux. Il n'était pas impressionné par son petit jeu de regards mauvais et de caprices de fille à papa. Il poursuivit encore plus sèchement.
_ Maintenant, si tu ne veux pas que je te sorte moi-même d'ici avec mon pied au cul, tu ferais bien de déguerpir d'ici ! Finit-il énervé, s'étant rapproché d'elle dangereusement.
Constatant que son petit-ami tremblait légèrement à la suite de son énervement envers cette belle garce, Andrew s'approcha doucement, lui caressant lentement le dos avec sa main, la descendant sur le creux de ses reins et passa son bras autour de sa taille pour se coller à lui, lui faire sentir sa chaleur et vint lui embrasser la tempe pour le calmer un peu, ce qui marcha fort heureusement pour elle. Mais bien évidemment Camille ne serait pas Camille si elle ne voulait pas toujours avoir raison et surtout avoir le dernier mot. Elle continua donc ses piques envers lui.
_ Tu oublies une chose Raphaël, l'hôpital est un lieu public et si j'ai envie d'être ici, j'y resterais que tu le veuilles ou non ! Lui cracha-t-elle avec son sourire de peste et son regard hautain.
"Une bonne paire de claques dans la tronche, te ferait le plus grand bien pétasse" pensa l'espagnol qui se retenait ne voulant pas qu'elle puisse avoir la joie de s'en prendre à lui et surtout ne voulant pas rajouter des soucis à ses parents qui avait déjà bien assez de dossiers à gérer en ce moment. Et avant tout éviter tous scandales dans les journaux peoples, l'entrée étant toujours surveillée à la loupe ou plutôt à la caméra. Ils seraient témoins de leurs échanges et ils ne manqueraient pas d'arranger cet échange à leur sauce et ça il n'en était pas question.
Alors que personne ne s'y attendait, une voix rauque et posée se fit entendre derrière eux. Quand la jeune femme vit qui était présent, elle perdit tous ses moyens. La fratrie de Magnus se décala pour laisser s'avancer le patriarche. Cette personne face à elle avait le don de l'impressionner. Elle était tellement intimidée qu'elle se stoppa devant un Raphaël souriant de voir l'effet qu'avait son père sur elle. Les attaques de la jeune femme restèrent en suspens, s'effaçant de sa tête sous le regard noir mais calme et serein de Monsieur Bane qui n'avait encore rien dit pourtant, il était juste entrain de l'observer et d'écouter leur conversation. Ses yeux et son corps dégageaient une telle force de caractère et de carrure qu'elle en resta bouche-bée. Elle savait d'avance ce qu'il allait lui dire et elle n'allait pas couper à une remise en place en bon et dû forme de sa part.
_ Peut-être Mademoiselle Bellecourt aimerait qu'on lui rappelle certaines choses plus posément ? Pourtant, il me semble que vous avez dû recevoir de la part de votre avocat une demande d'éloignement sur la personne de mon fils. Alors si j'étais vous je la respecterais sur le champ car aux vues des témoins présent dans le hall, si je devais vous menez au tribunal pour non-respect de la loi, je gagnerais à coups sur, lui expliqua aussi calmement que pouvait le faire le chef de la famille Bane qui avait passé les portes discretements, accompagné de sa femme sans faire de bruit voulant voir jusqu'où irait cette vile sangsue.
Camille perdit tous ses moyens, complètement déstabilisée par les paroles du père de famille. Elle répliqua mais ne regarda pas son beau-père mais Raphaël qui avait commencé à la narguer avec son sourire et son regard rieur se foutant ouvertement d'elle.
_ Vous ne perdez rien pour attendre, vous allez me le payer ! Magnus est à moi ! Cria-t-elle.
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