Chapitre 17 " Culpabilité"


PDV Alexander  

Regardant tout autour de moi, je tombe sur le regard noir de ma supérieure qui avait vue toute la scène alors que celle-ci s’adressa à moi pour me faire une remontrance.    


_ Quand je vous ai dit tout à l’heure pas de bêtises, ça sous-entendez celle-ci !    


Aïe aïe aïe jeune padawan …  

_ Tu es fini Lightwood, reprit Duncan tout sourire malgré son état mais les grimaces de douleurs suivirent juste derrière son arrogance.    

Tu en veux encore, sale taré …  

_ Je m’en fou, tu en veux encore ? Je suis dispo, lui criais-je, ma rage n’étant pas encore retombée.    

_ Non, je ne sais même pas pourquoi tu t'en es pris à moi, dit-il comme si j'allais le croire après ce qu'il avait fait à Magnus témoin à l’appuis.    

Alors que je me retourne et regarde au loin, mes yeux se posent sur le corps de Magnus dans son lit complètement alité et branché à cette machine. La chambre était restée ouverte suite à ma sortie quelque peu précipitée. Mon regard est happé par celui de mon petit-ami, larmoyant mais reconnaissant à la fois, ses magnifiques orbes dorés se referment me laissant de nouveau seul avec le cœur lourd. Puis je vois Clary, Izzy et Catarina en pleurent, Ragnor est à leurs côtés pour les consoler du mieux qu'il peut, les machines qui aidaient Magnus à se stabiliser se mirent à sonner de partout, toutes les alertes étaient en fonction. La fratrie laisse place à l’équipe médicale et au médecin de garde qui arrivent en courant avec leurs chariots et ferme la porte derrière eux. Mon regard se tourne alors de nouveau vers Duncan et tout en le défiant du regard je lui sors.    

_ Si jamais il meurt par ta faute, soit sûr que je m’occuperais de toi. Et puis avec le témoin ton compte est bon, lui dis-je soutenant son regard noir du mien.    

_ C’est sa parole contre la mienne, il n’a aucune preuve, les “on dit” ne tiennent pas devant un tribunal, me répond-il sûr de lui avec son sourire et son air arrogant quelque peu gêné par ses cocards qui prennent du volume et de belles couleurs, me faisant pouffer de rire à ces grimaces de douleurs tout en me rappelant que moi aussi j’en avais reçu.     

_ Ne soyez pas si sûr de vous, Duncan ! Claqua durement Mme Herondale comme si elle en savait plus que ce qu’elle voulait bien nous le faire croire. Puis sans perdre contenance, alors que je la regarde, la questionnant silencieusement, elle tourne la tête et s'adresse aux vigiles et à Duncan. Emmenez-le aux urgences pour qu'ils l’auscultent et le soignent, merci messieurs, finit-elle tout en soufflant, essayant de se calmer tout en fermant les yeux comme si elle réfléchissait à quelque chose. Puis de nouveau elle reprit la parole, Alexander faite moi soigner ses poings et ces bleus par Dot ou Andrew et hormis la chambre de Mr Bane, je ne veux pas vous voir ailleurs. Est-ce-que c’est bien clair ? Vous êtes encore en vacances, finit-elle tout en repartant vers son bureau.    

_ Oui, bien sûr ! Toujours en vacances … forcées, criais-je insistant bien sur le dernier mot, qu'elle a entendu puisqu’elle se retourne et me lance un regard que je ne sus pas définir. Puis sans rien me dire de plus elle continue son chemin vers son bureau.     

_ Tu te sens mieux mon frère ? Me demande Jace tout en me relâchant doucement.    

_ J’irais mieux quand Magnus sera sorti d’affaire, répondis-je sèchement tout en me redressant sur ma hauteur, mes deux gardes du corps me relâchant.    

_ Hey Alec, ça n’est pas de ta faute … commença-t-il avant que je ne le coupe.    

_ Si … J’ai fait une promesse à Magnus … Et je ne l’ai pas tenue … Regarde dans quel état il est à cause de moi, bégayais-je tellement le voir ainsi me faisait mal.    

_ Alec, je suis d’accord avec ton frère. Tu n’y es pour rien. Tu n’as pas porté les coups sur Magnus, le fautif c’est ce kiné à la con pas toi. Tu en serais incapable, puis me chuchotant à l’oreille, tu l’aimes trop pour lui faire du mal, finit-il tout en me faisant un clin d'œil avec un sourire en coin.   

_ Merci les gars ça me touche, mais ça n’est pas pour autant que ma culpabilité va disparaître. Elle est toujours là à me comprimer la poitrine, leur dis-je avant de me diriger vers la chambre de Magnus.    

Tout en allant vers mon petit-ami ma tête se mit à tourner, mes jambes se mettent à flageolets et d'un coup je m'écroule sur le sol avec fracas, entendant comme des bruits lointains incapables de les identifier tellement j’étais mal. Ma tête me fit un mal de chien et mes oreilles se mirent à bourdonner, mes yeux papillonnaient voyant une lumière blanche trop forte me les faisant refermer et puis d'un coup un trou noir m'emporta sans que je ne mis attends.    

    

PDV Magnus     

Je suis assis sur le sable fin d’une plage paradisiaque au calme à profiter du soleil qui chauffe ma peau déjà bronzée. L’eau de la mer fraîche me montant jusqu'aux genoux par la secousse des vagues. Alors que j'observe l'horizon sur un coucher de soleil qui embrasse la mer avec timidité, mélangeant leurs couleurs pour ne faire plus qu'un. Je sens des bras musclés m'entourer avec amour et tendresse. Une légère odeur que lui seul à, cette senteur de noix de coco des pieds à la tête. Dans la continuité de ce moment, de doux baisers viennent faire frissonner la peau fine de mon cou. Tournant la tête pour voir mon Alexander, je m'aperçois beaucoup trop tard que ça n'est pas lui et voulant fuir au plus vite, celui-ci me retient me serrant contre lui tellement fort que j’ai du mal à respirer.    

_ Alors nous continuons nos séances Magnus, je sais que tu les aimes. Tu ne peux plus te passer de moi maintenant, me dit Duncan, alors que le coucher de soleil fait place à la salle d’exercice.    

Mon cerveau me fait me souvenir de la torture que j’ai déjà subie à maintes reprises. Puis le décor change de nouveau pour me voir sur la table de massage où tout bascule en quelques secondes. Alors que je m’écrase au sol tête la première, je sens un liquide chaud et collant au niveau de mon front. Mon corps est comme paralysé, plus rien ne bouge, je ne contrôle plus rien. J’entends vaguement une porte s’ouvrir avec fracas, des pas précipités vers moi. Je distingue une dispute entre plusieurs personnes, suivie de hurlements et de cris. J’ai une vague impression d’être bougé. Un mal de crâne me fait atrocement souffrir le martyre, puis un trou noir m’envahi totalement. Je ne ressens plus rien, aucunes douleurs, je n’entends plus aucun bruit et ne perçois plus aucuns mouvements. Le calme, le silence absolu règne en maître, la liberté enfin.   

Je me retrouve dans un endroit que je connais déjà pour y être resté un mois, il y a peu. Cet endroit avec sa nature paradisiaque, immaculée de blancheur et surtout son silence. Une musique de fond se fait entendre dans ma tête, toujours la même, “The Sound of silence”. Autant la dernière fois ce lieu et son ambiance m'apaisaient, mais là en ce moment il m'oppresse, me fait paniquer car mon état d'esprit n’est plus le même. Certes il y a peu de temps je voulais vraiment mourir mais croiser Alexander a tout changé et maintenant je veux vivre. Il est la bouée de sauvetage que je n’attendais plus. Me retrouvant exactement au même endroit que la dernière fois, ce lieu devant être sans mauvais jeu de mots, le point de chute des nouveaux arrivants. Je me retrouve donc une nouvelle fois en bordure de ce lac où l’eau est à température ambiante et où j’en profite pour y tremper mes pieds nus comme si l'eau allait me rafraîchir alors que je ne sens rien. Ni le frais du lac, ni le courant qui y vit. De plus, sentir les fleurs qui ornent les lisières de l’étendue d’eau me font rêver mais une fois encore, je ne sens rien. Un bruissement d’ailes me fait me retourner pour voir un superbe ange, enfin c’est ce que j’en déduis à son physique de créature céleste. Je peux voir la puissance de son aura qui brille derrière lui. J’aperçois son magnifique corps musclé, sculpté telles les statues grecques, juste habillé d’un pagne blanc et de spartiates qui s’enroulent jusqu’à la jointure de ses genoux. Dans son dos, de magnifiques et grandes ailes déployées aussi blanches que le ciel du lieu ambiant. Son auréole au-dessus de sa tête m’éblouit tellement que je ne distingue pas les traits de son visage, qui je n’en doute pas doit être aussi beau que son corps qu’il me laisse admirer. Alors que je le contemple de tout mon saoul, il prend la parole de sa voix calme, posée et tellement sexy à mes oreilles.   

_ Magnus, ça n’est pas encore ton heure, mon cher ange ! Tu as encore un long chemin à parcourir avant que l’on se revoie ! Me dit-il souriant, enfin je le suppose au ton de sa voix.   

_ Si vous le dites, je vous crois ! Mais qui êtes-vous ? Me surpris-je à demander timidement.   

_ Un ami qui te veut du bien, mon ange ! Sache que tout vient à point pour qui sait attendre et que le mal sera toujours puni, car il retourne toujours à celui qui l’inflige. Tu sais comme un boomerang. Se stoppant quelques secondes, il reprend aussi calmement et me précise, je veille sur toi, mon ange, ne t'inquiète de rien, finit-il juste avant de me sentir happé par une main invisible.    

Je me fais déplacer une nouvelle fois dans ce tunnel, puis redescendre dans un autre pour passer par une porte illuminée de lumières éblouissantes qui me fait papillonner des yeux. Puis sans crier gare, je me retrouve dans un endroit que je ne connais pas où tout est totalement noir autour de moi avec pour seul écho des bruits de machines. Pris de vertiges, mon corps se met à trembler et je m’écroule. Plus rien, plus rien que des bips incessants. Soudain je me réveille en sursaut en regardant tout autour de moi. Je me frotte les yeux car ma vision est trouble et puis de nouveau une lumière blanche forte, même agressive me les fait fermer. J'essaye tant bien que mal de placer un de mes bras sur mes yeux le temps qu’ils s’habituent à cette luminosité. Répondant à ma demande silencieuse, la lumière se tamise et je vois quelqu’un venir vers moi, mais je réprime un gémissement de peur, ma vision n’ayant pas retrouvé sa clarté habituelle. Entendant des pas qui se rapprochent de moi, je sens une main douce et prévenante me toucher le bras, accompagné d’une voix calme et apaisante, l’ensemble assortie à cette bonne odeur de noix de coco que je sens et reconnaît. Je sais qui se tient devant moi et là je lâche prise et fond en larmes.   

_ Hey Mags … C’est moi chaton, me dit-il, laissant sa main glisser sur la mienne qui est posée sur mon lit. De son autre main, il me remet une mèche de cheveux en place, en profitant pour me caresser la joue au passage. Comment te sens-tu ? Me demande-t-il inquiet.   

Mes yeux ayant repris leur vision habituelle, je peux voir son sourire, si joyeux en temps normal laisser place à un bien triste. Celui-ci ne lui va pas au teint. Je tends vers lui ma main pour lui caresser la joue et l'apaiser un peu, mais je vois à son regard empli de tristesse que cela ne suffira pas.   

_ J’ai l’impression qu’un rouleau compresseur m'est passé dessus, mais … Commençais-je avant d’être coupé par les lourds sanglots de mon Alexander qui craque devant moi.   

Alors que je me redresse au mieux avec son aide, me replaçant les oreilles correctement dans le dos, ses sanglots toujours présents et ses yeux larmoyants. Une fois mieux installé, je tape sur le lit pour qu’il vienne s’installer face à moi, pour que l’on puisse parler sincèrement.   

_ Hey Sayang … Calme toi. Je suis là, lui dis-je souriant pour le rassurer au mieux, tout en lui caressant le bras, faisant des cercles avec mes doigts et ainsi le calmer au mieux de son stress.   

_ Je … Je suis … Désolé Magnus. Je t’avais fait une promesse … Et … Et j’ai été incapable de la tenir … Excuse-moi, bégaye-t-il tout en pleurant sa douleur et sa culpabilité tellement présente entre nous qu’elle en est presque palpable.   

_ Viens là, lui dis-je ouvrant grand mes bras pour qu’il vienne se réfugier et sentir que je suis bien là et que je ne lui en veux pas du tout.   

_ J’ai tellement peur de te perdre chaton, me dit-il, laissant aller son chagrin dans mon cou.   

Puis tout en se redressant devant moi, il prend mon visage en coupe et me dit.   

_ J’ai eu tellement peur Mags, je ne conçois pas la vie sans toi. Je t’aime tellement chaton, me déclare-t-il, laissant totalement parler ses sentiments à mon écart.   

_ Je t’aime aussi Sayang, lui répliquais-je du tac-o-tac, alors que nos visages se rapprochent et que nous nous embrassons avec tout l’amour que nous avons l’un pour l’autre, aussi tendre et doux soit-il. Le gardant un temps dans mes bras pour le consoler au mieux et lui faire comprendre qu’il n’est en rien fautif de mon état. Ce n’est pas lui qui m’a porté les coups mais bel et bien ce Duncan de pacotille et je compte bien lui faire payer.   

  

 PDV Extérieur    

Alors que notre couple se bécote chastement en se prodiguant quelques caresses et se déclarant leur amour par de petits mots doux entre chacun de leurs baisers échangés, Simon raccompagne la fratrie de Magnus ainsi que celle d’Alec et Clary sur le parking. Ils sont prêts à rentrer chez eux après avoir vu leur frère et ami en meilleure forme et hors de danger, il lui faudra du repos mais tout rentrera dans l’ordre, même pour son genou. Alors que chacun prend son véhicule et s’éloigne, le jeune kiné aperçoit quelqu’un rôder sur ce dernier entre les véhicules garés mais avec la nuit tombée et le peu d’éclairage, il n’arrive pas à identifier la personne. Son regard est encore plus attiré quand il voit que cet inconnu s’arrête et trifouille une moto, mais pas n'importe laquelle celle de son meilleur ami. 

_ Et vous là-bas, qu’est-ce-que vous faites ? Commença Simon avant d’être coupé par des phares de voitures éclairant ce dernier le faisant se retourner pour ne pas se faire écraser et se mettre sur le côté à temps.  

Quand il se retourne, plus personne, le rôdeur a disparu. La voiture sûrement des gens en visite au Centre s’éloigne lentement après s’être excuser d’un signe de main de ne pas l’avoir vu plus tôt. Simon a beau regarder tout autour de lui, plus personne n’est sur le parking à part lui. Il devrait prévenir Alec avant qu’il ne reprenne sa moto en main. Il prend son téléphone et l'appelle directement mais son ami ne répond pas. Alors il lui laisse un message sur son répondeur et par sécurité lui envoie aussi un sms pour le prévenir mais ce dernier est occupé. 

Toutefois même si Simon n’a pas pu identifier la personne à cause de la pénombre du parking, les phares de la voiture des visiteurs ont permis à d'autres de pouvoir voire le visage de cet inconnu, pas si inconnu que cela d'ailleurs …    

  
  

   

   

  
  

 
 

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