PDV Magnus  

Mais c’est quoi son problème …  

_ Ici c’est moi qui commande ! Quand je te dis d’aller plus vite, tu le fais un point c’est tout et arrête de chialer comme un gamin, me sort-il méchamment avec son regard haineux.    

_ Qu’est-ce que … Qu’est- ce que je vous ai … fait, pour mériter un tel traitement ? Bégayais-je, tellement la douleur me lançait dans mon genou. Puis je repris le corps tremblant, on ne se connait même pas.    

_ Certes mais nous avons une amie en commun qui paye bien autant par son fric qu’avec son corps de déesse dont je suis très friand, alors ses désirs sont des ordres, finit-il de me dire avant de me frapper le dos avec cette même baguette aussi violemment que précédemment, me faisant hurler de douleurs sous ses coups. Croissant son regard noir, je vois qu’il adore cela m’entendre crier et puis en l’observant un peu plus, je vois dans son autre main qu’il tient son portable.  

Ne me dites pas que ce malade enregistre les séances de tortures et tes hurlements …   

Mais quelle salope !  

Camille, ton compte est bon … Et toi demi-portion je ne donne pas cher de ta peau quand son petit-ami sera au courant de tout ce que tu lui fais vivre … Tiens le coup mon ami, je sais plus facile à dire qu’à faire, mais tient le coup …  

J'essaie tant bien que mal de me concentrer sur le visage de mon Alexander qui m'apaise avec son sourire radieux et son regard cobalt dans lequel j’aime me perdre mais la douleur qui réveille mon genou est horrible. Je me demande même si je ne vais pas tourner de l'œil tellement ma souffrance est insupportable. Je suis toujours avachi au sol, recroqueviller sur moi-même me tenant le genou, alors qu’il continue de déblatérer ses paroles pleines de fiel.    

_ Si jamais tu en parles à qui que ce soit, je ne ferais qu’une bouchée de toi, me menace-t-il, étant au-dessus de moi me lançant un sourire sournois et pervers me montrant la baguette qu’il avait toujours en main. Puis il reprend le sourire aux lèvres, elle va adorer ce que j’ai pour elle, t’entendre crier ta souffrance, elle va être aux anges et ma récompense sera encore meilleure, finit-il de dire presque en bavant tout en reprenant ces gestes brutaux sur moi.   

Alexander était absent depuis une bonne semaine maintenant et mon calvaire continue de plus bel sans que je n’en parle à personne. Même pas à Simon pendant nos séances, alors qu’il me posait des questions s’étant aperçu que je boitais de nouveau alors que j’allais beaucoup mieux avant le départ d’Alexander. Je me cachais derrière la fatigue de mes exercices devenant soi-disant plus durs pour ne pas montrer mon mal être à mon ami ayant peur que l'autre brute ne s’en prenne à lui ou à qui que ce soit d’autre qui m’était cher. Certes Camille n’avait plus accès au Centre mais elle avait réussi à enrôler ce jeune freluquet avec son argent et son corps. 

Reste sur tes gardes mon ami … Elle pourrait avoir mis d’autres personnes à ses pieds … Qui sait ? 

La chienne, si je l’avais devant moi je lui ferais passer l’envie de me faire chier de nouveau.     

Reste calme mon ami … Remets toi doucement … Si j’étais toi j’en parlerai quand même à quelqu'un. De toute façon quand ton cher et tendre va revenir, il le verra … Soit en sûr …   

Oui en effet pour le moment j’arrive à cacher mes bleus et toutes les autres marques que ce taré me fait à chacune de nos séances puisque je suis autonome dans mes gestes de tous les jours et que je n’ai donc pas besoin d’infirmiers ou infirmières pour m’aider. Simon a remarqué que je boitais encore plus ces derniers jours. Je continue à me cacher derrière le fait que les dernières séances étaient trop dures et difficiles pour moi en ajoutant que les douleurs revenaient, chose qu’il a trouvé étrange mais n’a pas plus insisté par la suite. J’ai d'ailleurs trouvé curieux qu’il lâche aussi vite l’affaire, j'aurais dû me douter qu’il n’en resterait pas là. J’ai eu la réponse à ma question intérieure le lendemain. Tout simplement parce qu'il a été directement voir Duncan pour lui en toucher deux mots. J’eu la surprise en entrant dans la salle d'exercice pour ma séance de le voir discuter sérieusement avec le remplaçant. Alors que je rejoins à l’instant ce dernier et au regard qu’il me lance, alors que Simon est dos à moi, mon corps se met à trembler appréhendant la séance qui allait commencer quand Simon serait parti de la pièce. Alors que ce dernier lui tourne le dos pour sortir, celui-ci me salut avec son sourire charmant et sort, pendant que Duncan me fusille de son regard noir. N’ayant certainement pas apprécié qu’un collègue vienne mettre son grain de sel dans son programme et encore moins en lui donne des conseils pour éviter que le patient ne soit en rechute.    

_ Bien puisqu’apparemment mes exercices de rapidités ne te conviennent pas, aujourd'hui ça sera une séance de massage qui je l’espère va te détendre au mieux, m’explique-t-il de son sourire en coin que je déteste voir, sachant très bien que derrière celui-ci se cache une future vacherie, certainement commandée par Camille.    

Mais jamais tu ne vas t’en débarrasser de cette grue … 

Rien qu’à son expression je sais que je vais souffrir le martyre entre ses sales pattes. Ma fin est proche, je le sens comme un sixième sens. Vous savez cette sensation que quelque chose de mauvais va vous arriver et bien c’est là dans mon ventre je le sens. Alors qu’il me fait signe de m’installer sur la table de massage où j’avais de bons souvenirs jusqu’ici, mon corps se met à trembler de nouveau, me sentant beaucoup trop proche de lui. Mon corps se tend quand ses gros doigts rugueux se posent sur moi, ses gestes sont durs et ils me font mal. Son toucher est horrible et mon corps ne le supporte pas. Là où mon Alexander prenait plaisir à me détendre, lui me fait tellement souffrir que mes membres se durcissent encore plus et font ressortir encore plus les douleurs et courbatures. Quand il arrive à mes jambes, je hurle de douleur tellement au lieu de masser il me les tord dans tous les sens aggravant encore plus la souffrance que me lance mon genou suite au choc de la dernière fois, qui n’avait pas eu le temps de se dissiper. Je tourne la tête pour tomber sur son regard qui est mauvais, sa gestuelle est brutale et son sourire satisfait me donne envie de m’enfuir.  

_ Tu aimes ça la violence, n’est-ce pas ? Tu en redemande ? Me dit-il avec son sourire pervers et son regard de dégoût qu’il pose sur moi. 

_ Arrêtez … Arrêtez, vous me fait mal, criais-je sous ses gestes encore plus brutaux que d'habitude. 

Dégage de là mon ami sinon il va te tuer … Par pitié bouge … 

Alors que j’essaie tant bien que mal de me retirer de sa prise en me redressant et le repoussant, il me pousse violemment de la table me faisant tomber au sol avec perte et fracas. Je m’écrase par terre, plaçant mes bras devant mon visage pour le protéger malheureusement ils n’empêchent pas ma tête de heurter le sol durement et mon genou se reprend un coup dans ma chute incontrôlée me faisant hurler de nouveau. Mon corps suit le mouvement dans mon écrasement sur le parquet, bizarrement je ne ressens aucune douleur puis d’un coup comme des électrochocs mon corps se met à convulser. A cet instant mon corps se réveille, il n’est que souffrance et douleur et je me surprends à penser que je devrais mourir plutôt que de supporter encore toutes ces horribles douleurs qui résonnent dans tout mon corps n’arrivant pas à déterminer d’où vient vraiment le mal. Alors que je le sens venir vers moi, il me tire les cheveux en arrière et me regarde avec haine et dégoût puis il me dit, alors que j’hurle ma douleur dont il se fou royalement, le faisant même rire de m'entendre ainsi.    

_ Tu as mal, n'est-ce pas ? Elle sera ravie de le savoir, rigole-t-il fortement.   

Rrrr Aaaahhhh!!!! Si je pouvais te tordre le coup petite merde que tu es …    

Puis il me relâche tellement fort que ma tête cogne une nouvelle fois sur le parquet, me faisant voir des étoiles tant le choc est dur et que j’ai mal au crâne. Je voudrais bouger, partir de cette pièce mais mon corps ne me répond pas il est comme paralysé. J’entends une porte qui s’ouvre avec fracas, des pas précipités, des hurlements entre plusieurs personnes mais tout ce chahut est loin très loin de moi. Il me semble qu’on me bouge et qu’on me parle mais je ne sais plus trop si c’est la réalité ou ce que j’aimerai qu’il arrive, puisqu’au même moment un trou noir m'envahi et plus rien, plus aucuns bruits n'y mouvements. Suis-je mort pour de bon cette fois ? Camille a -t-elle réussi son coup ?    

PDV Alexander    

Non pitié ne fait pas ça … Arrête, non !! Crie Magnus apeuré par un homme que je n’arrive pas à distinguer. Ce dernier le frappe avec une baguette sur tout le corps, le pousse faisant exprès de le faire tomber sur son genou. Puis pendant un massage la même silhouette, le torture en le massant mal et lui faisant atrocement mal aux jambes, puis il pousse Magnus hors de la table de massage qui tombe tête la première, alors que du sang s'étale sur le sol blanc de la salle. Moi, je suis témoin de cette horrible scène mais je ne peux pas bouger, rien alors je hurle son prénom et appel de l’aide mais aucune réaction, personne ne vient pour aider mon petit-ami.    

_ Ahhh!!! Magnus … Non, pas ça !!! Hurlais-je me redressant sur mon lit, trempé de sueur et en nage me débattant avec le drap qui s'était enroulé autour de moi pendant mon tourment.     

Putain … C’était quoi ce rêve ... Non plutôt ce cauchemar ... Jeune Padawan ...     

La porte s’ouvre à la volée et je vois débarquer ma fratrie en panique, ils sautent sur mon lit et me prenne dans leurs bras, chacun d’un côté, nous faisant un câlin fraternel comme nous le faisions étant gamin quand l'un de nous faisait un cauchemar.    

_ Alec … Hey, Big Bro … Ça va, me demandent-ils en cœur, certainement alertés par mes cris de panique.    

_ Je … Je ne sais pas … Je … c’était tellement réel … Bégayais-je toujours paniqué par cet horrible rêve que je venais d’avoir.    

Mes yeux papillonnent, je ne savais pas si c’était réel ou imaginaire. J’étais totalement déstabilisé devant ma fratrie, chose qu’ils ont bien remarqué. Puis s’en prévenir nous sursautons tous les trois lorsque mon portable se met à sonner. Je me décale du câlin collectif et je prends mon téléphone sur ma table de chevet et n'hésite pas à répondre sachant qui m'appelle au son de la sonnerie personnalisée que j’ai mis à mes différents contacts. Jace et Izzy me regardent et je leur réponds de suite.    

_ C’est Simon, puis je décroche et commence mon échange avec lui. Allô, Sim … Alors quoi de neuf … Oui tout va bien ici et là-bas ça va … Quoi ? ... Qui a fait ça ? ... Non … non pas lui … Comment va-t-il ? Simon répond moi je t’en prie …  Je le savais putain … Je … Magnus, me mis-je à hurler, criant ma peine et pleurant à chaudes larmes alors que Jace me prend dans ses bras pour essayer de me calmer sentant une nouvelle crise d’angoisse arriver à grands pas. 

Je suppose qu’Izzy a récupéré le mobile pour parler avec le chéri de notre frère et savoir ce qu’il se passe pour me mettre dans un état pareil. Moi, je suis au plus mal, ma respiration ayant de nouveau du mal à se faire, mon cœur bat trop vite, mon corps se met à trembler et mes yeux papillonnent de nouveau. Mon cerveau me torture me montrant mon affreux cauchemar et revivant ma nuit, aussi impuissant que je l’étais.  Alors que j’entends une voix lointaine me dire, ça va aller mon frère, calme-toi, nous sommes là, on veille sur toi … 

Oui, merci … Mais qui veille sur Magnus …  

Ce qu’il se passe … Et bien ce n’était pas un rêve ... Ou plutôt si un rêve prémonitoire criant de vérité ... Comme si nous étions connectés.  

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_ Non, non … par pitié ne fait pas ça … Non arrête !! Crie Magnus apeuré par Duncan.     

Ce dernier brandit une baguette est le frappe avec de toutes ses forces et avec une telle violence sur le corps de Magnus qu’il hurle et pleure sa peine tellement la douleur est lancinante.    

_ Alexander, me dit-il tout en me regardant, pleurant toutes les larmes de son corps. Il reprend toujours aussi mal en point, pourquoi ne m’aides-tu pas ? Aide moi Sayang, tu m’avais promis, me dit-il avec ses yeux larmoyants amplis de peine et de tristesse.    

Duncan continu de plus bel de le maltraité sous mes yeux sans relâche et sans gêne tout en me regardant avec haine de son regard noir et son sourire machiavélique qui me rappel quelqu’un. Ce minable se redresse devant moi et tout en s’adressant à moi, il continue ses gestes horribles sur mon petit-ami.    

_ Tu n’es pas là pour l’aider, je peux donc y aller à fond. Il en redemande toujours plus quand c’est moi, me dit-il avec son sourire en coin tout en continuant sa maltraitance sur Magnus qui hurle sa douleur tout en se tordant sous les coups qui lui sont portés encore plus brutalement.    

Je voudrais le stopper, lui coller une bonne raclée dont il se souviendrait mais je suis comme paralysé, collé au sol. Je suis témoin de cet acte odieux et je ne peux même pas aider mon compagnon.    

_ Ta promesse Sayang … Où est … Ta belle promesse, me demande Magnus, gémissant de douleurs, ses magnifiques orbes dorés ravagés par ses larmes, son visage et son corps tendu par la souffrance que continue de lui infliger encore et encore ce taré de Duncan.     

Moi qui lui avais dit qu’il était professionnel, qui lui avait vanté le fait que les patients étaient satisfaits de son travail. Mon dieu qu’ai-je fait ? J’ai mis Magnus dans les mains d’un malade, je ne me le pardonnerais jamais … jamais … jamais. Cette scène s’arrête et celle qui prend place n'est pas mieux. Magnus est allongé sur ma table de massage mais Duncan apparaît juste derrière lui et se remet à le frapper de plus bel, le pincer, le mordre, lui tordre les jambes au lieu de le masser et le détendre. Chaque geste que fait ce type est une torture pour mon compagnon. Quand soudain ce dernier bouge pour lui échapper, ce sale kiné le rattrape par une cheville et le fait basculer à la renverse. Bien évidemment Magnus tombe la tête la première sur le sol et du sang macule le parquet blanc de la pièce.    

_ Magnus … Magnus, hurlais-je alors que des mains se posaient sur moi et me secouaient, me faisant sursauter de surprise ne sachant plus où je suis. Il me faut un temps pour m'ancrer dans la réalité.    

_ Alec … Hey, Alec … Big Bro réveil toi, me chuchote ma sœur à l’oreille tout en me secouant pour plus de réaction de ma part.     

Je sursaut de nouveau, ayant la surprise de la voir si prêt de mon visage avec son regard inquiet. En effet dès que je ferme les yeux pour dormir je tombe dans ce cauchemar sans fin qui se répète et où les scènes sont de plus en plus violentes et traumatisantes. Vous allez me dire jusqu’ici je ne voyais qu’une silhouette comment se fait-il que maintenant je vois Duncan ? Et bien quand mon meilleur ami m’a appelé, il nous a expliqué les grandes lignes et quand je lui ai expliqué mes mauvais rêves lui aussi m’a sortie la même phrase qu'Izzy, comme quoi Magnus et moi étions connectés. Le comble c'est que quand je le rêve, Magnus le vit. Rien qu’à cette pensée j’en ai la chair de poule. Jusqu’ici quand j’en rêvais dans la chambre d’hôtel ça pouvait passer mais là nous étions dans l’avion de retour. Oui nous avons écourté nos vacances, suite à l’appel urgent de Simon. J’aurai pu rentrer seul et ma fratrie continuait de s’amuser mais non ils ne l’ont pas vu ainsi me ressortant notre phrase fraternelle “ on part ensemble, on rentre ensemble”. Izzy et Jace se sont occupés du remboursement de la semaine qui nous resté prétextant un proche à l’hôpital suite à un accident, ce qui en soit n’était pas vraiment un mensonge puisque Magnus est …  Mon cœur se resserre à cette pensée et mes yeux se laissent aller aux larmes une nouvelle fois.    

Magnus …