Louis savait que Zayn ne resterait pas silencieux pendant encore très longtemps.

Ça faisait trois semaines qu'il avait déménagé de l'appartement de Harry et depuis, il avait réussi à éviter de revoir Harry. Chaque jeudi, Louis inventait une histoire à dire à Zayn pour expliquer pourquoi il ne pouvait pas venir déjeuner avec eux. Pour toutes les autres occasions, il faisait semblant d'être déjà quelque part, d'avoir un devoir à écrire ou à rendre le lendemain ou d'être de sortie avec d'autres amis.

Cette fois, cependant, il ne trouverait pas une façon de se défiler. Zayn était assis à côté de lui, un air sévère et concerné en même temps, avec ses bras croisés.

« Je ne sais vraiment pas si tu comprends le concept de l'amitié, mais ce que tu fais va strictement à l'encontre de ça. »

Louis roula ses yeux. « On a été déjeuner ensemble lundi, non ? Je suis désolé de ne pas pouvoir vous voir tous les jours. »

« Ce n'est pas le sujet. Je ne te demande pas de nous voir tous les jours, » répondit Zayn. « Je ne suis pas stupide, Louis. Tu déclines à chaque fois que Harry vient aussi. »

« C'est une coïncidence, » dit Louis pour contredire l'implication de Zayn.

« Louis. »

« Quoi ? » Il se mit debout et attrapa son sac. « J'ai juste déjà quelque chose de prévu pour vendredi soir. »

« Non, t'as rien de prévu. Tu ne veux juste pas venir parce que Harry sera là. » Zayn se leva également, barrant la route de Louis pour ne pas qu'il quitte la salle. Ils étaient restés après la fin du cours, lorsque tout le monde était parti et les avait seul dans le petit amphithéâtre, jusqu'à ce que le prochain cours commence et que d'autres étudiants entrent. Ce que Louis espérait que ça arrive bientôt. Il n'avait vraiment pas envie d'avoir la discussion qui venait de débuter.

« Je ne comprends pas pourquoi tu veux passer la soirée avec tes amis, de toute façon, » protesta-t-il pour distraire Zayn du sujet original. « C'est votre anniversaire, Zayn. Tu ne devrais pas, genre, emmener Liam dans un restaurant chic et être tout gnangnan, lui faire plein de bisous pendant un dîner romantique et baiser toute la nuit ? »

Zayn sourit en coin. « On fera tout ça, jeudi ; le vrai jour de notre anniversaire. Vendredi, on aimerait le fêter avec nos amis les plus proches. »

« Depuis quand Niall et moi sommes-nous passés au rang de 'amis les plus proches' ? »

« Je ne peux pas vraiment dire comment Niall y ait arrivé, » répondit Zayn en haussant ses épaules. « Mais pour toi, c'est clairement depuis la nuit où Liam et moi avons fait l'amour dans ton lit. »

Louis grinça des dents et laissa échapper un grognement. « Non, s'il te plaît, je n'avais vraiment pas besoin d'une confirmation à ce sujet. »

« Tu ne dormais jamais dans ce lit, de toute façon. » Zayn haussa un sourcil. « De ce que je sais, tu passais toutes tes nuits dans celui de Harry. »

Fronçant ses sourcils, Louis jeta un coup d'œil à la porte, essayant de déterminer comment il pouvait contourner Zayn et sortit de là. « Il dormait assez souvent dans mon lit, aussi. »

« Le fait est, » lui rappela Zayn, « que vous partagiez un lit. »

« Ce ne sont pas tes affaires, Zayn. »

« Louis, » dit à nouveau Zayn et son ton devint très sérieux. « Tu sais qu'il t'aime bien, hein ? »

« Evidemment, » répondit Louis et il n'appréciait vraiment pas la tournure que prenait cette conversation. « On est amis. »

« Pas comme ça. Il t'aime beaucoup. »

La colère grandit dans la poitrine de Louis. « T'es un connard, Zayn. »

Zayn fit la moue. « Quoi ? »

« Si je ne l'avais pas déjà compris par moi-même, ça aurait été très méchant de ta part de m'annoncer la nouvelle comme ça. » Croisant ses bras devant son torse, Louis le fixa du regard. « Ce n'est pas à toi de me le dire. »

Un air coupable passa sur le visage de Zayn. « Ouais. Je suppose que t'as raison. Désolé. Mais, » ajouta-t-il, puis il lança un regard plein d'espoir à Louis, « t'as dit que tu l'avais déjà compris par toi-même. »

« Je ne suis pas débile, Zayn, » répondit Louis. « Je suis capable de voir qu'il est attiré par moi. Le fait est que, cependant, il ne veut pas l'être. »

« Il ne l'a probablement juste pas encore compris. » Zayn haussa ses épaules. « Tu l'aimes beaucoup, n'est-ce-pas ? »

Louis détestait à quel point ça sonnait comme s'ils avaient dix-sept ans et que Harry était un simple béguin. C'était beaucoup plus que ça et aussi, beaucoup plus compliqué. « Oui, » finit-il par répondre. « Et c'était le cas depuis le tout début. Putain, je suppose que toi plus que n'importe qui d'autre se souvient que j'avais envie de coucher avec lui depuis la première fois que je l'ai vu. »

Zayn eut un petit sourire à ça. « Ouais, je m'en souviens. Alors, pourquoi exactement est-ce que vous avez juste couché ensemble et vous êtes séparés comme ça, alors que vous vous appréciez de toute évidence ? »

« J'ai vraiment pas envie d'avoir cette conversation, » répondit Louis, puis il essaya de contourner à nouveau Zayn, mais celui-ci l'arrêta avec une main autour de son biceps, l'empêchant d'avancer.

« Je ne vais pas te laisser t'en tirer, Lou. »

« Va t'faire, » rétorqua Louis, puis il libéra son bras de sa prise mais ne fit rien pour partir. Ce n'étaient absolument pas les affaires de Zayn et Louis ne voyait pas vraiment pourquoi la vérité humiliante était si importante pour lui. « J'ai honnêtement aucune idée de pourquoi tu crois que Harry et moi couchions ensemble. »

Zayn fronça ses sourcils. « Quoi, attends. » Son visage se décomposa et il resta bouche bée. « Ce n'était pas le cas ? »

« On l'a fait une fois, » admit Louis. « C'est juste une fois. »

Zayn continuait de le fixer avec incrédulité.

« Ça ne te concerne vraiment pas, mais si tu veux savoir, » lui dit Louis avant de relâcher son souffle, « il m'a rejeté. »

« Il a fait quoi ? » Zayn fit un pas vers Louis. « Quand ? Pourquoi ? »

« Sois encore plus curieux, hein ? » Louis renifla sans humour. « Ecoute, je comprends qu'il m'aime bien, d'une certaine façon, et il est définitivement attiré par moi. Maintenant, en prenant un peu de distance, je peux même dire qu'il agissait de façon possessive envers moi. » L'admettre était vraiment douloureux et Louis détestait que ce soit le cas. Personne n'était supposé avoir le pouvoir de lui faire mal. Surtout pas Harry Styles, qui avait réussi à mettre la main sur son cœur sans même lui donner le sien en retour. Et c'était comme ça que ça fonctionnait généralement, non ? Vous tombiez amoureux, vous vous mettez ensemble, partagez de beaux moments, tous les clichés inclus, puis vous vous brisez le cœur quand l'une des personnes décidait qu'elle en avait assez.

Ce n'était pas juste que Louis ait eu son cœur brisé sans même avoir eu les bons moments avant.

« Je suis sûr qu'il n'a jamais voulu ça et c'est un mec adorable et tout, mais il a joué au chaud et au froid avec moi et j'en ai eu assez, » dit Louis en haussant ses épaules. « Je ne veux plus ça. »

Zayn le fixa simplement pendant un moment. « Il ne se passait rien entre vous ? » Apparemment, il n'arrivait vraiment pas à y croire.

Louis secoua sa tête. « Ecoute, je ne l'ai jamais arrêté quand il franchissait la limite de l'amitié. Mais, à chaque fois, après, il me disait la même foutue chose – qu'on était amis et que je ne suis pas son genre. Il était définitivement attiré par moi et il a cédé à la tentation. Mais, il a eu trois mois pour changer d'avis sur s'il voulait réellement être avec moi. Trois mois pendant lesquels on a été ensemble tous les jours. » Louis haussa à nouveau des épaules et maintenant qu'il disait tout ça, ça semblait soudainement tellement réel. Il n'y avait vraiment aucun espoir pour lui et Harry. Peu importe ce qu'il s'était passé, ça ne fonctionnerait plus, ça durait depuis beaucoup trop de temps pour se développer en quelque chose de plus à ce rythme. « Il n'a pas changé d'avis pendant ces trois mois, alors je doute qu'il y ait quelque chose à espérer maintenant. »

Il détesta voir la pitié sur le visage de Zayn, la sympathie se lisant partout sur son visage.

« Ne me regarde pas comme ça, Malik, » grogna Louis, puis il roula des yeux. « Ce n'est pas comme s'il était l'amour de ma vie, que j'avais le cœur complètement brisé et que je pleurais tous les soirs avant de m'endormir. » Bon Dieu, pourquoi est-ce que ça sonnait tant comme un mensonge ? Louis ne pleurait pas pour Harry – pas jusqu'à aujourd'hui. Il le ferait probablement quand il rentrerait chez lui ce soir.

« Eh bien, c'est juste que... » Zayn haussa ses épaules. « Je suis désolé ? Je peux seulement imaginer ce que ce serait d'avoir Liam agissant de cette façon avec moi, sans vraiment – eh bien, être avec moi ? Je suppose ? »

« Harry et moi sommes loin d'être comme toi et Liam, » répondit Louis, gardant son ton indifférent. « Vous vous aimez réellement. Pour Harry et moi, il n'a jamais été question d'amour. »

Mensonge, mensonge, mensonge. Il était tombé totalement amoureux de Harry, Louis pensait qu'il n'arriverait jamais à ne plus l'aimer. Il devait juste travailler dessus, passer à autre chose et se distraire de ses souvenirs. Des souvenirs qui n'étaient même pas ceux d'une belle relation. C'étaient juste des souvenirs d'un amour à sens unique.

« Alors, » dit Zayn et sa voix fut à nouveau plus légère, son expression faciale effrontée. « Ça ne devrait pas te poser de problèmes de venir vendredi. »

Eh bien, quelle meilleure distraction que sortir, boire et probablement s'envoyer en l'air ? Il pourrait juste ignorer le fait que Harry serait également là.

Louis hocha de la tête de défaite et leva ses mains, alors que les premiers étudiants entraient dans la salle. « Ouais, d'accord. Je ne voudrais pas vous décevoir, toi et Liam. »

Zayn sourit et posa une main sur l'épaule de Louis pour le guider vers la sortie.

« Je suis content d'avoir pu te convaincre. »

+++

Ça n'avait pas été une super idée, après tout.

Ils s'étaient retrouvé chez Liam et Zayn pour boire un coup avant d'aller au Suicide Note et Louis regretta déjà sa décision d'y aller, quand Harry entra dans l'appartement, suivi par Niall.

Il était beaucoup trop beau dans son jeans serré et sa chemise noire, boutonné jusqu'en haut. Ses cheveux étaient légèrement plus long et il les avait coiffés différemment. Sa frange ne tombait plus sur son front, il avait en quelque chose réussi à la styler dans un genre de toupet.

Dans tous les cas, Louis eut juste besoin d'un regard vers son visage, ces yeux verts et ces lèvres roses, pour regretter sa décision.

Il avait envie d'embrasser encore Harry. Louis avait désespérément envie de le tirer sur le canapé et lui retirer ses ridicules vêtements trop serrés et pouvoir goûter encore une fois ces lèvres.

Merde, il n'avait absolument pas oublié Harry. Au contraire, c'était même encore pire.

« Hé Lou, » le salua Harry, bizarrement calme et Louis pensa qu'il n'avait vraiment pas le droit de l'appeler par un surnom. Ça faisait de drôle de choses dans les organes de Louis, allant de la sensation dans son ventre à son foie ayant probablement explosé.

« Salut, » répondit-il avec un sourire crispé puis il essaya d'éviter tout contact visuel.

Niall lança un regard à Louis puis à Harry et posa une bière sur la table avant de disparaître dans la cuisine, où Liam et Zayn se trouvaient.

Louis ferait définitivement payer Niall de l'abandonner comme ça. Il ferait mieux de se préparer.

« Comment vas-tu ? » demanda Harry alors qu'il s'asseyait sur le canapé.

Louis haussa ses épaules et se laissa tomber sur le fauteuil, essayant d'avoir l'air aussi décontracté que possible. « Comme d'habitude. Et toi ? »

Harry sourit. « Pareil. »

Ils se turent tous les deux et Louis pensa que rien n'avait jamais été aussi maladroit que ça entre eux. Il pensait à embrasser Harry à chaque fois qu'il faisait rien que jeter un coup d'œil vers lui et ça n'aidait vraiment pas. Détournant son regard de ses mains, il découvrit qu'il n'avait, en fait, pas à regarder Harry pour penser à l'embrasser. Sa simple présence faisait que chaque cellule de Louis le désirait.

« Comment est ton nouvel appart' ? » demanda Harry, visiblement désireux de continuer la conversation.

« C'est sympa. J'ai plein d'espace maintenant, ce qui est assez cool. Et le balcon est super, j'ai toujours voulu en avoir un. Zayn est complètement jaloux. » Il s'arrêta, sachant qu'il était en train de babiller mais il ne pouvait pas vraiment s'en empêcher. « Tu sais, parce qu'il fume. »

« Et Liam ne me laisse pas fumer dans l'appartement, » ajouta Zayn alors qu'il revenait dans le salon, une bouteille de bière dans sa main. « C'est un snob. »

Liam, qui était derrière lui, fit un grognement ironique. « Je me souviens que t'avais l'habitude de sortir pour fumer quand tu vivais encore seul. » Il s'assit à côté de Harry et mit un bras sur le dossier du canapé, lui tendant une bière.

Niall vint en dernier, deux bières dans une main et l'autre tenant Woodstock contre son torse. Il donna une des bières à Louis et se laissa tomber sur le canapé à côté de Liam. « Je me souviens qu'à chaque fois que Zayn est chez moi, il ne prend même pas la peine d'ouvrir la fenêtre avant de sortir ses cigarettes. »

Harry ricana alors que Zayn s'accroupit devant lui pour s'asseoir sur le sol. « Et là, Liam n'a jamais rien dit. »

« C'est pas mon appartement, hein ? » Liam haussa ses épaules et poussa les fesses de Zayn avec son pied. Ce dernier leva son regard vers lui avec un sourire.

« A Zayn et Liam, » dit Niall en levant sa bouteille.

« A Zayn et Liam, » répéta Harry, imitant son geste.

« A Zayn et Liam, » ajouta Louis, « qui n'ont pas besoin d'un certificat légal pour agir comme un couple marié. »

Ils éclatèrent tous de rire à ça et dans les heures qui suivirent, Louis perdit la notion du temps et du nombre de verres qu'il but. Il finit plusieurs bouteilles de bière, avant que Niall sorte une bouteille de whisky. Harry et Zayn burent un mélange de vodka bizarre et Louis piqua le verre de Zayn plusieurs fois.

Ça l'aida à se détendre avec Harry près de lui. La maladresse qui s'était installée entre eux au début s'effaçait doucement et leurs interactions habituelles pleines de plaisanteries sarcastiques et de taquineries intelligentes revinrent. Mais, ça le rendit également insouciant. Il ne fallut pas longtemps avant qu'il se retrouve soudainement à côté de Harry et la main de ce dernier vint naturellement se poser sur sa cuisse. Louis fronça ses sourcils à ce geste et se demanda quand, exactement, ça s'était produit. Cependant, il ne put pas se résoudre à retirer la main de Harry.

Il était sûr que Harry ne faisait pas ça intentionnellement, mais Louis avait peur que ce jeu de chaud et froid, dont il avait dit à Zayn qu'il ne jouerait plus, vienne de démarrer une nouvelle partie. Harry le faisait sans s'en rendre compte, apparemment. Quand Niall le chatouilla, il se tourna vers Louis et se blottit contre lui, son rire chaud résonnant contre le torse de Louis, ses mains fermes et douces sur sa taille.

Louis avait envie de glisser ses propres mains sous la chemise de Harry.

Rencontrant le regard de Zayn, Louis mit ses mains sur les épaules de Harry et le repoussa doucement, se penchant en avant pour prendre son verre sur la table et le vider. Il pouvait sentir les yeux de Zayn sur lui mais il refusa de le regarder en retour.

+++

Le train n'était pas particulièrement bondé quand ils entrèrent dedans. C'était le dernier train, cependant et il y avait plus de monde qu'il devrait y en avoir au milieu de la nuit ; beaucoup de personnes prenaient le tout dernier train.

Harry s'appuya contre la porte quand elle se ferma et Niall était à côté de lui. Liam et Zayn étaient en face de Niall, le bras de Zayn fermement autour de la taille de Liam et Louis se trouvait devant Harry, tenant une des barres. Racontant une histoire, la voix de Niall était déjà étrangement pâteuse et un peu trop forte, mais l'attention de Harry était fixée sur Louis.

Il avait l'air délicat, c'était le moins qu'on puisse en dire. Ça avait été la première chose qui avait frappé Harry quand il avait vu Louis dans l'appartement de Zayn et Liam, ce soir après trois semaines. Quelque chose à son sujet était juste tellement délicat et doux que Harry avait envie de le tirer vers lui, d'enfoncer ses doigts dans la peau de Louis et d'enfouir son visage dans la courbe de son cou. Il se sentirait tout aussi délicat.

Harry savait. Il savait que Louis serait délicat et doux dans ses bras, docile et concédant, juste comme il l'avait été à chaque fois que Harry l'avait pris dans ses bras dans son sommeil.

A l'arrêt suivant, plus de personnes entrèrent et Harry s'éloigna de la porte, ils se rapprochèrent tous et il tendit une main au-dessus de sa tête pour agripper la poignée s'y trouvant. Ce n'était toujours pas trop bondé, mais Harry ne prit pas la peine de se reculer, alors qu'il se penchait vers Louis, se balançant légèrement. Il aurait probablement dû, mais les cheveux de Louis sentait vraiment bon, ayant toujours l'odeur du même shampoing qui se trouvait à son appartement. Et même s'ils ne se touchaient pas du tout, Harry pouvait sentir la chaleur de son corps.

Louis tournait son dos à Harry et parlait à Zayn, ne remarquant apparemment pas que Harry était derrière lui. Il continua de parler, taquinant Niall et rigolant à quelque chose que Liam dit. Puis, il tendit son cou pour regarder Harry.

« Ça va bien, mec ? » demanda Niall. « T'es assez calme. »

Harry lui sourit et hocha de la tête, tandis que Louis tournait son corps pour laisser entrer Harry dans leur cercle. Il ne voulait pas bouger de derrière Louis, mais il supposait qu'il n'avait pas vraiment le choix. Le train prit un virage serré à ce moment-là et Harry perdit son équilibre, trébuchant sur ses propres pieds.

Il fut rattrapé par une main s'enroulant fermement autour de son biceps, le stabilisant sur ses pieds. Levant son regard, il découvrit Louis près de lui, le tenant et lui lançant un regard vif. C'était étrange ; Louis était si petit et il semblait si délicat et doux et pourtant, apparemment sans effort, il montrait naturellement une force masculine. Comme ça, utilisant seulement une main pour retenir Harry.

« Merci, » marmonna Harry puis il agrippa la barre.

Louis hocha de la tête et sembla hésiter avant de retirer sa main.

Harry fronça ses sourcils et l'observa un peu plus longtemps. Ça aurait pu se passer complètement différemment. Il aurait pu trébucher dans les bras de Louis puis il serait simplement resté là, puisqu'il était juste trop ivre pour garder son équilibre dans un train en mouvement. Ou il aurait pu trébucher contre Louis, écrasant accidentellement leurs lèvres ensemble et se penchant contre lui pour se soutenir. Ça aurait été une excuse parfaite pour commencer un baiser.

Harry fronça ses sourcils et baissa son regard vers ses chaussures.

Pourquoi exactement cette pensée traversait-elle son esprit maintenant ? Il appréciait être proche de Louis, les contacts subtiles et la reconnaissance physique étaient juste une partie de leur amitié. Ça avait toujours été comme ça.

S'embrasser, cependant, c'était hors de ce stade. Ils l'avaient établi la nuit où ils avaient couché ensemble.

Le baiser – Harry perdit le fil de ses pensées, alors qu'il déglutissait fortement et se rapprochait à nouveau de Louis, écoutant son rire, sa voix éraillée et adoucie par l'alcool.

Le baiser avait été une erreur. Harry avait juste été dépassé par ses émotions. Il avait été triste que Louis quitte l'appartement. Bien sûr qu'il avait été triste. Louis était son ami et il avait été un bon colocataire. Laisser partir quelqu'un comme ça était juste triste et n'aurait laissé personne insensible.

Le baiser avait été une erreur.

Il fut sorti de ses pensées quand ils durent descendre du train et un sentiment étrange s'installa dans son ventre, alors qu'il entrait dans le Suicide Note quelques minutes plus tard. Il était venu ici seulement pour travailler pendant tellement longtemps. C'était bizarre de revenir en tant que client.

« Est-ce que Harry peut nous avoir des verres gratuits ? » demanda Niall en jouant avec l'ourlet de son haut.

Harry haussa ses épaules alors qu'il enfouissait ses mains dans ses poches. « Je peux essayer. » Il se dirigea vers le bar et Zayn le suivit, pendant que les trois autres restèrent en arrière et s'installèrent à une table.

« Hé, Harry ! » le salua Martin. Il travaillait au club depuis plus longtemps que Harry et ils avaient souvent eu des services ensemble. « Ça va, mec ? »

Harry acquiesça. « Ouais, ça va. Et toi ? »

« Pas trop mal. Comme d'hab', » répondit-il en lui faisant un clin d'œil. « Comment se passe ton nouveau boulot ? »

« Assez bien. C'est sympa. Je ne finis jamais de travailler après vingt heures et je peux ramener chez moi les pâtisseries qu'ils restent. »

« Ça semble mieux qu'ici. » Martin soupira et haussa ses épaules. Il regarda Zayn. « Bref. T'es le copain de Liam, n'est-ce pas ? »

Zayn sourit et hocha de la tête. « Il est par là-bas avec deux autres amis. »

« Eh bien, alors, cette tournée est pour moi. Qu'est-ce que vous buvez ? »

« Merci, mec. » Harry commanda leurs boissons et regarda par-dessus son épaule alors que Martin les préparait, apercevant Louis à côté de Niall en train de parler.

« Haz, » dit Zayn à côté de lui puis il se retourna. « Est-ce que tu vas bien ? »

Harry fronça ses sourcils. « J'ai pas tant bu que ça, Zayn. »

« Pas à propos de l'alcool, » clarifia Zayn. « A propos de Louis. »

Clignant des yeux, Harry inclina sa tête. « A propos de Louis ? Pourquoi ça n'irait pas ? »

Zayn haussa ses épaules. « Je ne sais pas. Mais, depuis qu'il a déménagé, vous ne semblez pas avoir gardé contact. »

C'était vrai. Mais, le séjour de Louis chez lui s'était fini avec ce baiser et Harry ne savait pas comment agir ou quoi dire et, apparemment, Louis avait également besoin de temps. C'était tout. Désormais, les choses reviendraient à la normale entre eux.

« Je suppose qu'on a, tous les deux, été occupés, » répondit-il, à la place.

Zayn hocha de la tête, son expression faciale un peu tendue, puis il se retourna vers Martin tandis qu'il posait cinq verres devant eux.

« Merci, mec, » dit Harry, avant d'en prendre trois pour les amener à la table. Il glissa sur la banquette à côté de Niall et, alors qu'il regardait Louis en face de Niall et reçut un petit sourit, il décida qu'il avait raison.

Les choses reviendraient à la normale entre eux, désormais.

+++

Rien ne revint à la normale.

Depuis leur sortie pour l'anniversaire de Liam et Zayn, deux semaines auparavant, Harry n'avait pas une seule fois eu de nouvelles de Louis. Il ne lui avait pas envoyé de messages, il ne l'avait pas appelé et ne se montrait toujours pas quand Harry voyait les autres garçons.

Zayn savait habituellement ce que Louis faisait puisqu'il le voyait en cours et il leur disait que Louis s'excusait parce qu'il sortait avec d'autres personnes, avait des devoirs ou il travaillait (et depuis quand avait-il un boulot ?)

Ce soir-là, ils étaient restés tous les cinq, ensemble, aucun n'avait fini avec quelqu'un d'autre pour la nuit et Harry était content que ça se soit passé comme ça. Il avait été approché par une fille, mais il s'était rapidement débarrassé d'elle. A part ça, il n'y eut aucun intrus à leur moment en amis ce soir-là.

La soirée avait entièrement été pour Liam et Zayn, après tout et Niall, Louis et Harry n'avaient pas eu besoin d'en parler pour être d'accord que ça n'aurait pas été autrement.

Harry ouvrit la porte de son appartement et, alors qu'il était accueilli par un silence lugubre et froid, il pensa encore à combien il détestait vivre seul. Il ne l'avait jamais vraiment remarqué avant, mais maintenant que Louis avait déménagé et qu'il vivait à nouveau seul, il se rendait compte qu'il n'aimait vraiment pas ça.

Le truc, c'était que, s'il était honnête avec lui-même, le problème ne venait pas du fait de vivre seul. Il pouvait facilement louer la chambre à quelqu'un d'autre et passer à autre chose. Le problème était que Harry n'aimait pas vivre sans Louis.

Louis lui manquait. Son odeur et ses affaires éparpillées partout dans l'appartement, les miettes de gâteau sur le sol, son rire et sa chaleur aux côtés de Harry, quand il rentrait et que Louis lui faisait de la place pour qu'il puisse se blottir contre lui sur le canapé.

Des personnes étaient venues pour voir la chambre. Il y avait plein de gens qui cherchaient une chambre à louer et Harry avait vraiment besoin de l'argent, mais finalement, il décidait toujours de ne pas poursuivre avec eux. Liam et Zayn venaient souvent soutenir Harry dans ses décisions, quand quelqu'un venait postuler comme potentiel futur colocataire. Ils n'avaient jamais contesté quand Harry trouvait les raisons les plus ridicules pour expliquer pourquoi il ne pouvait pas laisser l'une de ces personnes emménager avec lui.

Et Harry choisirait seulement quelqu'un que Liam et Zayn approuvaient également.

Plus d'un mois était passé en un claquement de doigt et Harry avait seulement vu Louis une fois, depuis qu'il avait déménagé. Son appartement était juste au coin de la rue de son nouveau lieu de travail, mais Louis n'était encore jamais venu. Il n'était plus jamais venu aux déjeuners du jeudi, alors que Niall venait toutes les semaines, et Zayn leur avait dit à chaque fois que Louis avait dit qu'il était occupé et qu'il ne pouvait pas venir.

Harry n'aurait pas dû l'embrasser.

Ça avait été une erreur, une horrible et stupide erreur et il l'avait su à la seconde où ça s'était passé. Mais Harry n'avait pas pu résister ; il avait vraiment eu envie de le faire. Malheureusement, ça avait conduit Louis à s'éloigner encore plus de lui.

Il y avait une limite à ce qu'un ami puisse supporter et Louis l'avait très bien géré quand Harry avait perdu la tête une nuit – Louis n'avait jamais eu de ressentiment envers lui pour ce qu'il s'était passé. Mais l'embrasser avait probablement été trop. Il y avait des limites dans une amitié et Harry les avait franchies plus d'une fois. Evidemment que Louis avait pris ses distances.

Louis avait voulu être son ami et Harry l'avait fait fuir en le poussant trop loin.

Soupirant, Harry entra dans sa douche. Il venait de rentrer du travail et il était presque vingt-et-une heures. Il allait manger un dîner tardif puis il irait se coucher ; essayant de tout oublier avec le sommeil. Il attrapa le shampoing et le tint au-dessus de sa main pour en faire tomber dans sa paume. La bouteille fit un drôle de bruit mais rien en sortit. Harry la secoua, mais toujours rien.

Pendant quelques secondes, il resta immobile, l'eau trempant ses cheveux, le jet chaud enveloppant sa peau et ses yeux fixés sur la bouteille de shampoing. Puis, il éteignit lentement l'eau et attrapa une serviette. Il l'attacha autour de ses hanches et ne prit même pas la peine de réellement s'essuyer, la bouteille de shampoing toujours dans sa main.

Harry quitta son appartement comme ça et il se précipita à l'étage en dessous, sonnant rapidement et à plusieurs reprises à la porte de l'appartement de Liam et Zayn.

Liam ouvrit la porte et ses yeux s'écarquillèrent. « Harry ? »

« Le shampoing est vide, » dit Harry, sa voix terne et légèrement tremblotante.

Liam fronça ses sourcils et se décala sur le côté pour laisser entrer Harry. « Eh bien. Ouais c'est un problème. »

« Il est vide, » répéta Harry.

« Je suis sûr qu'on a un shampoing en plus que je peux te donner, » dit Liam. Il semblait confus alors qu'il fermait la porte. « Ce n'est pas comme si le monde allait s'écrouler, Harry. »

Harry fixa la bouteille dans sa main puis à nouveau Liam qui revint de la salle de bain, une bouteille de shampoing à la main.

« Voilà, » déclara joyeusement Liam, puis il tendit la bouteille à Harry.

« Liam, » dit Harry d'une voix étranglée et soudainement, sa gorge sembla tellement serrée, ses mains tellement froides et l'eau sur sa peau le glaça. « Liam, Louis est parti. »

Pendant un moment, le silence s'installa entre eux et Liam fixa simplement Harry, tandis que ce dernier le regardait avec des yeux éteints. Les épaules de Liam se baissèrent et il laissa échapper un soupir avant de tirer Harry dans ses bras.

« Oh, Harry, » murmura-t-il. « Est-ce que tu viens seulement de le réaliser ? »

Harry enfouit son visage contre l'épaule de Liam et haussa les siennes. De l'eau coulait de ses cheveux sur le haut de Liam. « Il ne reste plus rien de lui. Le shampoing est vide. »

Liam rit doucement et tapota le dos de Harry avant de le conduire dans le salon où il assit Harry sur le canapé. Woodstock arriva de l'autre côté de la pièce, où il était couché dans son panier, et il tira sur les orteils de Harry avec ses dents. Harry se pencha en avant et caressa la tête du chiot. Liam disparut de la pièce avant de revenir avec un jogging et un tee-shirt qu'il lança à Harry.

« Tu ferais mieux de t'habiller, » dit-il avant de quitter à nouveau la pièce.

Harry obéit et enfila les vêtements, tandis que Liam avait encore disparu. C'était une sensation agréable d'être capable de venir ici à n'importe quel moment et que quelqu'un serait toujours là pour lui. Woodstock mordillait à présent les orteils de Harry, mais il ne s'en souciait pas vraiment. Liam revint avec deux tasses de thé et les posa sur la table avant de s'assoir à côté de Harry.

« Woody, panier, » dit Liam au chien et Woodstock obéit, retournant dans son panier. Harry regarda le chien se coucher et se pelotonner sur un cousin avant de lancer un regard reconnaissant à Liam.

Ce dernier lui sourit timidement. « On a commencé à l'éduquer, Zayn dit que si on le garde dans l'appartement, il doit écouter tous nos ordres. »

Souriant, Harry enroula ses mains autour de sa tasse. « Est-ce que tu peux l'entraîner à faire le mort ? »

Pendant un moment, ce fut silencieux. Puis, Liam rappela le chien et tendit sa main vers lui, formant un pistolet avec ses doigts. « Pang ! » dit-il fortement et le chien se laissa tomber d'un coup, roulant sur son dos.

Harry rigola et renversa presque son thé.

« C'est la première chose que je lui ai appris à faire, » admit Liam. « C'est le truc le plus cool. »

« Définitivement, » acquiesça Harry, puis il se pencha en avant pour caresser le ventre de Woodstock. « Ouais, t'es un bon garçon, hein ? »

« Harry, » demanda prudemment Liam, alors que Harry se redressait à nouveau et Woodstock roulait jusqu'au pied de Liam. « Qu'est-ce qu'il se passe entre toi et Louis ? Zayn et moi, on s'inquiète pour vous deux. Mais Louis ne dira rien sur ce qu'il se passe. »

« Attends, » dit Harry en fronçant ses sourcils. « Vous avez vu Louis ? »

Liam haussa ses épaules. « Zayn le voit en cours et... ouais, il est d'accord pour sortir avec nous quand il sait que tu ne seras pas là. »

Harry essaya d'ignorer la douleur lancinante dans sa poitrine. Louis l'évitait réellement intentionnellement. Ce fut une prise de conscience qui lui fit un peu mal. « Tu te rends compte à quel point ça semble enfantin ? »

« Oui, » acquiesça Liam, « je m'en rends vraiment compte. Mais il doit y avoir une raison pour qu'il agisse comme un enfant et pour que tu paniques à cause d'une bouteille de shampoing vide, Harry.

« J'ai pas paniqué, » protesta Harry.

« Tu viens de frapper à ma porte, mouillé et ne portant rien d'autre qu'une serviette, Harry. Je dirais que t'as même beaucoup paniqué. »

Harry ne répondit pas et continua de fixer sa tasse de thé. La vapeur se dissolvait dans l'air, la porcelaine réchauffant toujours à peine les mains de Harry. « Est-ce que tu te souviens quand je t'ai dit que Louis n'était pas mon genre avant qu'il emménage ? »

Liam hocha de la tête. « Eh bien, t'as changé d'avis assez rapidement après ça. »

D'accord, ça avait été inattendu. Harry tourna sa tête pour fixer Liam et il n'avait vraiment aucune idée de quoi répondre. Avait-il été aussi évident ? Est-ce que tout le monde avait remarqué qu'il était attiré par Louis ?

Le visage de Liam changea, l'inquiétude s'y installant. « D'accord, tu viens aussi seulement de t'en rendre compte ? »

Harry haussa ses épaules. « Je... » Il éclaircit sa gorge et reposa la tasse sur le table, ses mains tremblant légèrement. « Je suppose que j'ai un peu tout foutu en l'air, Liam. »

Liam se rapprocha de lui et posa une main sur l'épaule de Harry. « Non, allez. Peu importe ce qu'il s'est passé, tu peux régler les choses. J'en suis sûr. »

« Je l'ai embrassé, » lâcha Harry puis il observa attentivement Liam pour voir sa réaction.

Liam ne réagit pas du tout pendant une seconde et, ensuite, il... sourit. Il sourit. « Eh bien, je m'en doutais bien, Harry. Vous étiez collés l'un à l'autre depuis le début. »

Mais... » Pourquoi n'était-ce pas une surprise pour Liam ? Pourquoi voyait-il ça comme un fait ? Qu'est-ce que Harry avait loupé quand Louis avait toujours été dans les parages ? « Ce n'est pas ce que tu crois. J'ai peut-être commencé tout ça de la mauvaise façon. »

« Comment ? » Liam lui lança un regard curieux. « Harry, Louis craque tout autant pour toi. Je ne vois pas comment ça aurait pu mal se passer. »

« Je l'ai seulement embrassé le jour où il est parti, » expliqua Harry et sa voix devint de plus en plus basse au fur et à mesure.

Liam haussa un sourcil. « Je ne veux pas être indiscret, mais... je pensais que t'avais couché avec lui bien avant ça. »

Harry sentit le rougissement remontait dans son cou et il se souvint de ce que Zayn avait dit dans le parc. Pourquoi est-ce que tout le monde pensait que Louis et lui avaient été plus que ce qu'ils étaient réellement ? « On n'a pas. Je... » Il déglutit fortement et fixa ses mains sur ses genoux. « On a couché une fois ensemble. Mais j'étais bourré et lui aussi. Peut-être, un peu. Et on a décidé que c'était une erreur. »

Liam ne détacha pas son regard de Harry. « Mais, » dit-il finalement, « vous agissez comme si... j'sais pas. Harry, à ton anniversaire, il s'est mis au lit avec toi, comme si c'était juste normal. Je pensais – j'veux dire, tu ne fais pas ça avec quelqu'un que tu ne – ou si ? J'ai juste supposé... »

Les mots de Liam se turent et, à nouveau, un silence maladroit s'installa entre eux. Harry éclaircit sa gorge. « On était juste vraiment proche, je suppose ? En tant qu'amis ? »

« T'étais sur ses genoux à chaque fois qu'on regardait un film et à chaque fois qu'on se voyait pour manger ensemble, » dit Liam en étant impassible. « Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il se passait quelque chose entre vous deux. »

Harry haussa ses épaules. « Je ne pensais pas agir de façon différente avec lui. »

« Je trouvais que t'agissais comme un petit chiot amouraché avec lui, mais... ouais, eh bien. » Liam mordit sa lèvre alors qu'il regardait à nouveau Harry. « J'ai peut-être mal interprété certaines choses. »

Et était-ce vrai ? Harry avait-il vraiment été comme ça avec Louis ? « Est-ce que tu... » Il déglutit fortement. « Est-ce que tu penses que je pourrais être – genre, je pourrais être... amoureux de Louis ? »

Liam enfouit son visage dans ses mains pendant un moment, avant de relever ses yeux vers Harry, son expression faciale clairement troublée. « Comment suis-je supposé le savoir ? Est-ce que tu penses que tu pourrais être amoureux de Louis ? »

« Non, » répondit directement Harry. Il fronça ses sourcils et tourna sa tête. Ou peut-être l'était-il ? Louis lui manquait et il avait de toute évidence fait quelques trucs qui donnaient l'impression qu'il l'était. « Cependant, je pense que je l'aime plus que comme un ami ? » répondit-il finalement, tournant sa phrase comme étant une question.

« A toi de me le dire, » marmonna Liam. « Je ne l'aurais jamais deviné. »

« Liam, » dit Harry avant de se tourner vers lui. « Je suis sérieux. »

« J'ai bien compris. » Liam prit une profonde inspiration. « Je ne comprends juste pas pourquoi t'es tellement insistent sur le fait qu'il ne t'intéresse pas. »

« Je ne suis pas insistent à ce sujet. C'est la réalité. »

« Eh bien, de toute évidence, la réalité est que t'es complètement fou amoureux de lui, Harry, » Liam soupira, son ton fatigué. « Et tu ne veux juste pas l'admettre. »

« On est amis, » dit Harry d'une voix étranglée et soudainement, il se sentit tellement stupide de dire ça alors que ce n'était évidemment pas tout ce qu'il y avait entre eux. Louis avait probablement toujours été plus qu'un ami. Une vague de panique déferla dans ses veines et Harry sentit sa respiration se hacher, son cœur louper un battement et ses lèvres s'engourdir.

Il avait partagé un lit avec Louis pendant plus de deux mois, il l'avait pris dans ses bras pendant son sommeil, il avait toujours voulu toute l'attention de Louis, il avait cherché la présence de Louis, il avait toujours eu envie d'être proche de lui, à chaque fois qu'ils avaient été ensemble. Harry avait agi comme un petit-ami jaloux dès que Louis ne faisait rien que regarder un autre mec.

Il avait eu envie de Louis la nuit où il avait couché ensemble. Il avait pensé à embrasser Louis depuis le tout début et, si Louis était seulement un ami, Harry ne l'aurait jamais embrassé. Mais, Harry l'avait embrassé et il en avait eu envie, il avait tellement voulu ce baiser.

Il voulait encore embrasser Louis.

« Putain, » dit-il et ses yeux commencèrent à lui piquer quand il regarda Liam qui lui lança un regard de sympathie.

« J'arrive pas à croire que tu viens seulement de le réaliser, » répondit Liam, puis il serra la cuisse de Harry. « C'était tellement flagrant. »

Enfouissant son visage dans ses mains, Harry grogna. « Liam, j'ai tout foutu en l'air. J'ai complètement tout foutu en l'air. »

« Non, allez. T'as juste été un peu lent, mais je suis sûr que rien n'est perdu. »

« J'ai couché avec lui puis je lui ai dit qu'il n'était pas exactement ce que je recherchais, » protesta Harry. « Je ne sais pas comment ça ne peut pas être perdu. »

Liam grinça des dents, luttant visiblement pour trouver la bonne réponse. Il fut distrait quand la porte du salon s'ouvrit et que Zayn entra. Harry leva ses yeux vers lui, vit ses yeux fatigués et sa peau pâle.

Zayn fronça ses sourcils vers eux. « Qu'est-ce qui ne va pas avec Harry ? »

« Son shampoing est vide, » dit sèchement Liam.

Harry réussit à sortir un rire étranglé et frotta ses mains sur son visage. « Le shampoing de Louis est vide. »

« Oh, » répondit Zayn en venant s'asseoir de l'autre côté de Harry. « Alors, t'as finalement aussi fait la conclusion. »

Super, alors Zayn avait également été au courant de ce qu'il se passait bien avant lui. « Est-ce que vous saviez tous ? » Harry fronça ses sourcils. « Vous auriez pu dire quelque chose. »

« Eh bien, on pensait que tu savais aussi, » dit Liam. « Comment on aurait pu croire que t'étais aussi aveugle ? »

« Tu dois lui dire, tu sais, » dit Zayn et Harry le regarda, incertain, alors Zayn ajouta, « tout ça. Tu dois régler cette situation. »

« Qu'est-ce qu'il y a à régler ? On est amis et je suis tombé amoureux de lui. » Harry haussa ses épaules, jouant avec les cordons du survêtement qui n'était définitivement pas à Liam. « Je vais lui faire peur. »

« Harry... » commença Zayn, mais Harry l'arrêta en levant une main.

« Non, sérieusement. Il a été un très bon ami pour moi. Et j'ai fait des trucs vraiment flippant et putain, il ne m'a pas laissé tomber. Enfin, jusqu'à ce que je l'embrasse du jour au lendemain, » ajouta-t-il, puis il passa une main dans ses cheveux, « mais, je ne peux vraiment pas lui en vouloir d'avoir pris ses distances après ça. Je ne devrais pas rendre la situation pire qu'elle ne l'est déjà. »

Zayn le fixa pendant une seconde et il y eut à nouveau cette tension, mais ensuite, il lança un regard à Liam et baissa ses yeux. Il hocha de la tête. « Ouais. Si c'est que tu penses que c'est le mieux à faire. »

« Je veux juste le retrouver, » dit doucement Harry, puis il regarda ses mains jouer avec les cordons. « Je veux à nouveau être son ami. »

Zayn soupira et le tira dans ses bras, posant la tête de Harry contre son épaule. « T'es toujours son ami. »

« Je n'ai jamais de nouvelles de sa part, » protesta Harry.

Liam passa une main sur le dos de Harry. « C'est quelque chose qui ne repose pas uniquement sur lui, Harry. Tu pourrais aussi l'appeler. »

Hochant de la tête, Harry se blottit contre le flanc de Zayn et Liam attrapa la couverture se trouvant sur le dossier du canapé pour l'étendre sur tous les trois. Il pourrait, en effet, appeler Louis mais il ne pouvait s'imaginer avoir assez de confiance pour le faire. Qu'est-ce que Harry était supposé dire ? Et si Louis le rejetait, sans même l'écouter en premier ?

Il ne pouvait pas l'appeler. Pas après tout ce qu'il avait fait pour mener Louis à s'éloigner de lui.

C'était facile de se laisser aller dans la chaleur et le réconfort offerts par ses deux meilleurs amis. Ils seraient toujours là pour lui et pour le relever, même quand le monde de Harry était bouleversé et quand il agissait comme un idiot. Zayn et Liam le rattraperaient et seraient là pour lui, pour arranger les choses.

Pourtant, pensa Harry, alors qu'il fermait ses yeux et que le bras de Liam s'enroulait autour de sa taille ; à cet instant, il y avait quelqu'un d'autre avec qui il avait encore plus envie d'être.

C'était chaleureux, confortable, familier et tout ce dont Harry avait besoin.

Mais il voulait tout cela de la part de Louis.

+++

Il était presque vingt heures et Louis venait juste d'enfiler un tee-shirt noir propre quand sa sonnette retentit. Il jeta un dernier coup d'œil au miroir, passant le bout de ses doigts dans ses cheveux parfaitement coiffés puis, il se dirigea vers la porte.

Liam et Zayn lui sourirent tous les deux radieusement et Niall était encore en train de monter les escaliers, les rattrapant. Il portait une boîte emballée dans un papier rose fluo et Liam tenait une bouteille de mousseux.

Louis haussa un sourcil. « Je pensais que ma fête de princesse secrète était seulement demain et que je n'avais invité personne d'autre que mes sœurs, » dit-il.

Zayn sourit en coin. « On sait que tu fais des fêtes de princesse tous les jours. »

« Entrez, » répondit simplement Louis en se décalant pour les laisser passer. « Vous êtes les premiers. »

« T'as dit vingt heures. » Liam fronça légèrement ses sourcils.

Louis avança jusqu'au salon – son salon. Il avait un salon et une chambre. Séparés. C'était ce qu'il préférait au sujet de son nouvel appartement. « Quand je suis invité à vingt heures, je n'arrive jamais avant vingt-et-une heures. C'est la même chose pour n'importe qui dans le monde. Sauf toi, Liam. »

Zayn, Liam et Niall avaient déjà vu l'appartement, alors Louis n'avait pas besoin de leur faire faire le tour. Ils l'avaient persuadé de faire une pendaison de crémaillère et il avait fini par invité un tas de personnes. Louis espérait que tout le monde ne déciderait pas de venir. Il pourrait y avoir trop de monde.

« D'accord, alors qu'est-ce qu'il y a dans la boîte rose ? »

« Ton cadeau de crémaillère, » répondit Niall en s'asseyant sur le canapé de Louis. Il le posa sur la table et fit signe à Louis de l'ouvrir.

« Comment j'ai pu croire qu'une pendaison de crémaillère était une mauvaise idée ? Je ne savais pas que j'aurais des cadeaux. Est-ce que tout le monde apporte des cadeaux ? » Si c'était le cas, ça ne le dérangeait plus que tout le monde vienne.

« La plupart vont emmener un cadeau sous la forme d'alcool, » répondit Zayn puis il tapota ses doigts contre la bouteille que Liam avait posé à côté du cadeau. « Mais on a pensé, puisqu'on est tes meilleurs amis et tout, on devrait apporter quelque chose en plus. Quelque chose d'utile. »

« Quelque chose d'utile ? » Louis tira la boîte vers lui et la regarda curieusement. « Si c'est quelque chose pour ma cuisine, vous avez le temps de le reprendre et l'échanger contre quelque chose de vraiment utile. Comment un miroir chic ou un oiseau gonflable pour mettre sur mon balcon. »

Niall rigola. « Très utile. Et trop cher. On n'est pas d'aussi bons potes. »

Louis fronça ses sourcils. « Il y a une minute, on était meilleurs amis. »

« C'est pour ça qu'on savait exactement ce dont t'avais besoin et n'avais pas encore, » clarifia Zayn.

Prudemment, Louis retira le couvercle de la boîte et jeta un regard à l'intérieur, avant de la refermer et hausser un sourcil.

« Quelque chose d'utile, » répéta Liam.

« Des trucs pour faire le ménage ? » geignit Louis. « Sérieusement ? »

« Comme ça tu ne peux pas donner l'excuse que tu n'as pas l'équipement nécessaire pour nettoyer. » Niall eut l'air arrogant à ce sujet et Louis lui donna un coup dans le tibia.

« Je veux l'oiseau gonflable à la place ! »

« Quelqu'un d'autre te l'offrira, probablement, » lui assura Liam puis il alla dans la cuisine pour aller leur chercher de quoi boire.

Louis sourit pour lui-même alors qu'il posait la boîte rose sur la petite table à côté de sa télévision et il s'assura qu'aucun des autres garçons ne verraient son air tendre. Comment avaient-ils eu cette idée ? Comme s'il avait besoin de quelqu'un pour lui rappeler de faire le ménage. Il avait passé plusieurs heures à nettoyer aujourd'hui et si quelqu'un se plaignait en disant que son appartement n'était pas assez propre ce soir, ils pourraient partir et cordialement aller se faire voir.

A peine deux heures plus tard, Louis se demanda pourquoi, exactement, il s'était emmerdé à faire le ménage en premier lieu. Son appartement était bondé avec des gens renversant leurs boissons sur le sol, essuyant leurs doigts graisseux sur son canapé et portant des chaussures sales. Il passerait des années à avoir à nouveau son appartement propre, après ça.

Pendant la dernière heure, il avait aperçu plusieurs personnes qu'il ne connaissait même pas et c'était logique puisqu'il avait dit à tout le monde de ramener des amis s'ils voulaient.

Niall avait sorti son ordinateur et de la musique résonnait dans l'appartement, noyant les conversations. Louis scruta le salon depuis sa cuisine, où des personnes avaient entreposé la nourriture qu'elles avaient apporté et se servaient à boire des différentes bouteilles qui se trouvaient sur sa table.

Aiden et Matt venaient d'arriver et Greg était à côté de lui, racontant une histoire drôle sur son boulot à la station radio du campus. Vaguement, Louis entendit la sonnette par-dessus le bruit et il s'excusa pour ouvrir à quiconque arrivait en retard à la fête.

Il était encore en train de rire à ce que Greg avait dit à propos de Taylor Swift, quand il vit Harry devant sa porte et il se figea, son gloussement mourant dans sa gorge.

« Salut, » le salua Harry avec un sourire penaud.

Louis le fixa du regard. « Salut, » répondit-il. Il n'avait pas invité Harry – il n'avait pas invité Harry, volontairement. Alors, pourquoi Harry était-il là, devant la porte de Louis, ayant l'air adorable, une boîte emballée avec du papier rose, juste comme celle que Niall avait amenée plus tôt.

Niall. Le connard. Louis était certain qu'il devait être tenu responsable du fait que Harry soit venu.

« Je... » commença Harry, mais il se tut à nouveau. Il haussa ses épaules. « Niall a dit que je devais absolument venir. »

« Ouais, cool, » dit Louis et il se souvint qu'il devait réellement laisser entrer Harry. Il fit un pas sur le côté et Harry passa à côté de lui, son odeur frappant immédiatement Louis. C'était une odeur de shampoing, de savon et de détergents, ainsi que de gâteaux. Il sentait tellement comme Harry, juste comme Louis s'en souvenait, une odeur juste un peu plus sucrée.

« Je travaillais jusqu'à vingt heures et ensuite, je suis rentré me changer et prendre ton cadeau, » expliqua Harry, comme s'il pouvait lire les pensées de Louis. « Désolé, d'être en retard. »

« Ce n'est pas grave, » répondit Louis. « Je suis content que t'aies pu venir. »

Harry lui lança un bref regard alors qu'il retirait son manteau léger et le posait au-dessus des vestes qui étaient empilées dans l'entrée. Pendant un moment, il maintint le regard de Louis avant de finalement détourner le sien.

Ouais, d'accord, c'était un mensonge et Harry en était aussi conscient que Louis. Après tout, Harry n'avait même pas été invité.

Pourquoi était-il toujours là ? Ce garçon n'avait-il pas de dignité ? Louis avait envie de jurer.

« C'est un cadeau de crémaillère, » dit Harry en tenant la boîte. Elle était presque aussi grosse que celle qu'avaient apportée les autres garçons.

« Merci. » Louis la prit et réussit à faire un sourire. Il aimait recevoir des cadeaux, mais assez bizarrement, il ne pouvait pas vraiment être enthousiaste à propos de celui-ci. Il avait même peur de l'ouvrir.

« Tu n'es pas obligé de l'ouvrir maintenant, » le rassura Harry, comme s'il avait remarqué que Louis était hésitant. « J'veux dire, ce n'est rien de spécial et tu ne peux probablement même pas l'utiliser. Mais j'ai en quelque sorte penser à toi en le voyant et j'ai pensé que ça ferait un bon cadeau pour l'occasion. Mais, juste – si tu n'aimes pas, ce n'est pas grave. »

Louis leva son regard vers Harry et hocha rapidement de la tête. « Je l'ouvrirai plus tard, quand il y aura moins de monde. »

Pendant un moment, le silence s'installa, ce qui fut bizarre parce qu'il y avait tellement de bruit dans l'appartement.

« Louis, » dit ensuite Harry, son ton désespéré.

« Quand il y aura moins de monde, » répéta Louis. « Ne parlons pas tout de suite. » Il n'avait aucune idée de ce que c'était, mais Harry semblait tellement sérieux, ses sourcils froncés et ses lèvres formant une ligne ferme. Louis ne pensait vraiment pas qu'il pourrait supporter d'expliquer maintenant pourquoi il avait rayé Harry de sa vie.

Harry baissa son regard, visiblement troublé, mais il hocha de la tête.

« Harry ! » Niall apparut dans le couloir et jeta ses bras autour du torse de Harry par derrière. « J'suis content que t'aies pu venir, mec. »

Harry sourit et se tourna vers lui pour lui rendre son étreinte.

« Allez, on va te chercher un verre, » s'exclama Niall en tirant Harry vers la cuisine.

Louis prit une profonde respiration et alla dans le salon pour poser la boîte. Il vit Zayn sur le balcon, la porte ouverte, laissant de l'air frais entrer dans le salon surchauffé. Zayn le surprit en train de le regarder et haussa un sourcil. Peut-être qu'il pouvait également lire l'expression faciale de Louis.

Louis posa le cadeau et alla rejoindre Zayn. Une fille de son cours de théâtre était là, aussi, mais elle était trop engagée dans une conversation téléphonique pour leur prêter attention. Il faisait noir depuis longtemps et Louis eut un peu froid avec seulement son tee-shirt sur le dos.

« Vous avez dit à Harry de venir, » dit Louis en se penchant contre la rambarde.

La prise de conscience se vit sur le visage de Zayn. « On n'était pas sûr s'il viendrait vraiment, cependant. »

« Eh bien, il vient juste d'arriver, » l'informa Louis.

Zayn prit une autre taffe de sa cigarette. Elle éclaira l'obscurité. « T'as dit qu'on pouvait emmener des amis si on voulait. Et on voulait emmener Harry. »

« Vous savez que si je voulais qu'il vienne, je l'aurais invité moi-même, hein ? » Louis croisa ses bras.

« T'es un connard, Louis, » lui dit Zayn et il laissa tomber sa cigarette. « Tu sais comment il est ; avec son regard de chiot blessé. Il était vraiment troublé quand il a découvert que tu n'avais même pas pris la peine de l'inviter. »

« Il n'a pas cinq ans, » protesta Louis.

« Non, il n'a pas cinq ans. Et toi non plus. Juste pour te le rappeler. » Zayn regarda dans la pièce et Louis suivit sa ligne de vision, il vit Liam mettre un bras autour des épaules de Harry et dire quelque chose dans son oreille. « T'es méchant avec lui. »

« Excuse-moi ? » Louis décolla son regard de l'air troublé de Harry.

« Il se soucie de toi, Louis et il ne comprend pas pourquoi tu le repousses comme ça. Arrange les choses, sois honnête avec lui. Ça ne peut vraiment pas continuer. » Zayn se décolla de la rambarde et retourna à l'intérieur. Louis l'observa saluer Harry, le tirant dans ses bras.

Super. Maintenant c'était de la faute de Louis. Harry avait été celui qui avait joué avec lui, non ? Pourquoi tout était la faute de Louis maintenant ? Pourquoi était-il le méchant ?

Putain, ce n'était vraiment pas juste. Il avait juste eu envie de passer une bonne soirée avec ses amis et, à la place, il devait s'inquiéter de Harry, maintenant. Comme s'il appréciait voir Harry aussi déprimé, sachant que c'était de sa faute. Il était le dernier à pouvoir supporter ça et à ne pas s'en vouloir.

C'était foutrement injuste. Il avait aucune idée de quoi faire et comment poursuivre à partir de là.

Louis avait définitivement besoin d'un autre verre.

+++

Cependant, rien n'aidait vraiment avait découvert Louis plusieurs heures plus tard. Il avait bu quelques verres pendant la soirée avec presque chaque personne qui était venue et pourtant, il se sentait désespérément sobre.

C'était difficile d'être complètement détendu tant que Harry était là. Louis avait le sentiment qu'il ferait mieux de ne pas baisser sa garde. Harry avait l'habitude d'être tactile quand il avait bu et Louis ne pouvait pas prendre le risque qu'il le soit avec lui. Ça le conduirait à perdre sa patience et sa volonté et au final, il finirait par tirer Harry dans sa chambre pour profiter de son état d'ébriété.

Fronçant ses sourcils, Louis tourna son dos à la porte d'entrée qu'il venait de fermer après que quelques-uns de ses amis soient partis. Il était au moins éméché, ou sinon ces pensées n'auraient même pas croisé son esprit.

Ce n'était rien d'autre que frustrant. Harry n'était rien d'autre que frustrant.

Louis revint dans son salon où, maintenant, seul un petit groupe de personne se trouvait encore. Niall s'était étendu sur le tapis, une sucette dans la bouche, Aiden et Matt occupaient le fauteuil de Louis, qu'il avait acheté dans un marché au puce l'automne dernier, et partageaient une bouteille de bière. Zayn était assis au bout du canapé, celui le plus proche de la porte, avec Liam assis par terre entre ses jambes. La main de Zayn passait distraitement dans les cheveux courts et trapus de Liam qui avaient repoussé ces derniers mois, tandis qu'il parlait avec Aiden.

Harry était assis à côté de Zayn et ses yeux étaient déjà fixés sur Louis, cependant personne d'autre ne l'avait encore remarqué. A côté de lui, Greg remplissait la dernière place sur le canapé, apparemment plongé dans une conversation avec Niall et Liam.

Louis avait quelques options, à présent. Il pouvait simplement rejoindre Niall et Liam sur le sol, ce qui serait le plus simple. Il pourrait aussi juste essayer de se faire une place sur le canapé, mais être serré n'importe où près de Harry n'aiderait probablement pas son cas, pas du tout même.

A la place, Louis traversa calmement la pièce, ignorant les yeux de Harry suivant chacun de ses mouvements, et il s'arrêta juste à côté de Greg.

« Ça ne te dérange pas, hein ? » demanda-t-il – tel le gars poli qu'il était – et s'assit sur les genoux de Greg.

Niall se tut et Louis aperçut Liam en train de froncer fortement les sourcils dans sa direction, mais il décida d'ignorer simplement cette réaction. Greg rougit légèrement mais ses bras vinrent automatiquement s'enrouler autour de la taille de Louis pour le maintenir en place.

« J'ai pas vraiment envie de m'asseoir par terre, » expliqua Louis, puis il attrapa son verre sur la table basse pour prendre une gorgée de sa boisson. Harry avait détourné son regard et il semblait profondément concentré, fixant ses ongles.

« Non, c'est bon, » dit timidement Greg en secouant légèrement sa tête. Son regard tomba sur Harry, quelques coups d'œil courts, mais Louis les vit. Et pourquoi tout le monde – même Greg qui n'avait aucune connexion avec lui – était aussi inquiet pour Harry ? Ils devraient vraiment s'inquiéter pour Louis. Après tout, c'était lui qui se ridiculiser à cet instant.

C'était pathétique et même encore plus, parce que Louis le savait.

Harry releva sa tête et les regarda pendant une seconde et, pour la première fois, Louis vit une vraie colère dans les yeux de Harry. L'irritation était toujours dominante et un air que Louis avait vu sur lui plusieurs fois, mais en dessous de ça, il y avait de la colère, quelque chose qui faisait que ses lèvres étaient tendues en une ligne ferme et le vert de ses yeux étaient un petit peu plus sombres que d'habitude.

Sans un mot, Harry glissa du canapé, s'accroupissant à côté de Liam et faisant un geste vers la place vide. « Ça ne me dérange pas de m'asseoir par terre, » dit-il et sa voix ne montra pas une once de la colère que Louis venait de voir dans ses yeux.

Harry était un connard intelligent, pensa Louis, alors qu'il glissait hors des genoux de Greg pour se mettre à la place vide entre lui et Zayn. Il ne prenait jamais la peine de subir les conneries de Louis. Même s'il semblait totalement innocent et ridicule, il ne le faisait jamais. Il savait toujours comment tourner les choses à son avantage.

C'était une des raisons pour laquelle Louis était tombé amoureux de lui, après tout. Il aurait dû savoir qu'il ne ferait pas changer d'avis à Harry avec un truc aussi bas que ça.

Cependant, Harry avait prouvé plusieurs fois qu'il était du genre possessif et, même s'il n'avait pas réagi de la façon dont Louis avait espéré, sa réaction était quand même une confirmation qu'il l'était. Il s'était assuré que Louis descendrait des genoux de Greg et se rapprocherait de lui – et les deux avait fonctionné puisque Harry était à présent assis entre les jambes de Louis, imitant la façon dont Zayn et Liam étaient assis.

Louis avait envie de l'embrasser.

Ça ne s'était vraiment pas passé comme prévu. Enfin, pour autant que Louis avait planifié cette soirée.

Pendant l'heure qui suivit, il essaya de ne pas garder son attention sur Harry et il parla à toutes les autres personnes présentes dans la pièce à part lui. Matt l'impliqua dans une conversation à propos du match à venir de Manchester United en Ligue des Champions et Louis essaya de se focaliser dessus, quand les doigts de Harry caressèrent ses chevilles, son menton pointu se posa sur son genou pendant une seconde et ses boucles frôlèrent les cuisses de Louis.

C'était foutrement distrayant et Louis était presque certain que Harry savait exactement ce qu'il lui faisait.

Un peu plus tard, la tête de Harry se posa de façon permanente contre le genou de Louis et Liam leva son regard vers lui, attirant son attention et faisant un geste vers Harry, son visage doux.

« Il s'est endormi, » fit doucement remarquer Niall.

Greg se pencha en avant pour le regarder, un sourire doux sur son visage. « Il n'a pas arrêté de bailler. »

« Quelle agréable façon de me faire savoir que ma fête est ennuyante, » commenta sèchement Louis.

Zayn rit jaune. « Pas du tout, mec. J'crois que tout le monde l'a adoré. Mais je suppose qu'à quatre heures du matin, c'est le moment d'y mettre fin. »

« J'suis assez fatigué, aussi, » dit Aiden. « J'suppose qu'on va y aller, alors. »

« Je peux vous déposer, » proposa Greg alors qu'il se levait également. « C'est sur mon chemin. »

Zayn et Liam suivirent et même Niall se leva de sa position couchée. Louis attrapa la main de Zayn alors qu'il la tendait vers Harry. Il sentit tous les yeux se tourner vers lui et habituellement, il n'avait pas de problème à être le centre de l'attention mais cette fois, c'était différent.

C'était comme admettre quelque chose, sans l'admettre clairement.

« Laisse-le, » dit doucement Louis. Il leva son regard vers Greg qui souriait toujours tendrement. Matt et Aiden échangèrent un regard et Niall avait ce sourire narquois sur son visage. Zayn libéra lentement sa main de la prise de Louis et Liam semblait juste aussi sérieux que d'habitude. « On ferait mieux de ne pas le réveiller. »

« Il a tenu plus longtemps que je pensais, » dit Liam. « Il a eu un service tôt ce matin et un tard ce soir, alors il s'est réveillé au milieu de la nuit. »

« Tu t'occuperas de lui ? » demanda Zayn alors qu'il se reculait.

« Ouais, » répondit Louis, puis il regarda à nouveau Harry, son air paisible. Foutu Harry et son air angélique, pensa Louis. Il ne pensait pas que quiconque était à l'abris de ça. « Ne t'en fais pas. »

Prudemment, il se leva, posant la tête de Harry contre un cousin du canapé et il suivit ses amis à la porte d'entrée pour leur dire au revoir. Niall l'étreignit un peu plus longtemps que d'habitude et Louis y répondit simplement mais ne fit pas de commentaire à ce sujet. Après que la porte fut fermée derrière eux, il resta dans le couloir pendant un moment, traînant ses pieds et ne sachant pas quoi faire.

Finalement, il décida que les choses ne pouvaient plus être changées et il devrait simplement voir ce qu'il allait se passer. Il retourna dans le salon et trouva Harry toujours dans la même position. Ses lèvres étaient légèrement ouvertes et sa joue appuyée contre le cousin, tandis que le haut de son corps se soulevaient avec des respirations lentes et constantes.

Pendant un moment, Louis se demanda s'il devait réveiller Harry pour simplement en finir. Mais ensuite, il se souvint de ce que Liam avait dit et il décida de laisser simplement Harry tranquille et reporter l'horrible discussion qu'il avait en tête au lendemain matin.

Il observa Harry un peu plus longtemps, ses doigts le démangeant avec l'envie de le toucher, de repousser ces boucles de sur son visage et caresser la longueur de son cou. A la place, Louis resta debout dans l'encadrement de la porte avec ses bras croisés et il laissa juste ses yeux se balader sur le corps de Harry.

Il détourna finalement son regard de Harry et se retourna. Il éteignit les lumières et alla dans sa chambre pour se changer et mettre un pantalon de pyjama, avant de se brosser les dents et laver son visage dans la salle de bain. Retirer la laque de ses cheveux avec son peigne prit plus de temps que Louis n'avait pas de patience à cet instant, alors il cessa de s'en soucier après avoir aplati sa mèche.

Il allait juste se coucher et s'occuper de tout le reste demain. Peut-être que quand il se réveillerait, Harry serait déjà parti. Il était possible que Harry n'ait plus envie de parler le lendemain matin. Louis fixa son lit devant lui et haussa un sourcil à ses propres pensées.

La probabilité était plutôt basse.

Il resta là, immobile dans sa chambre à regarder son lit et il connaissait ce sentiment. Il l'avait déjà ressenti avant ; la nuit avant de déménager de chez Harry. C'était exactement le même sentiment – quelque chose semblait simplement injuste de se coucher seul dans son lit, tandis que Harry était sur le sol de son salon.

Louis soupira et décida de laisser tomber alors qu'il attrapait sa couette et la retirer du lit. Il était trop fatigué pour s'engager dans une dispute mentale avec lui-même. Tournant ses talons, il quitta à nouveau sa chambre et retourna dans le salon.

La position de Harry avait changé. Il était à présent couché sur le sol, le coussin toujours sous sa joue et il s'était recroquevillé. Louis étala la couette sur lui et s'autorisa à passer doucement sa main à travers les boucles de Harry. Il grimpa, ensuite, par-dessus Harry pour monter sur le canapé et il se couvrit avec la couverture en laine se trouvant sur le dossier.

Il entendit Harry soupirer dans son sommeil, la couette fit un bruissement alors qu'il bougeait en dessous et Louis pensa qu'il était vraiment inconséquent et faible quand il s'agissait de Harry. Apparemment, c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas empêcher ; pas du tout.

Autant Louis ne voulait pas l'être, il était amoureux de Harry.

Ce fut la dernière chose qui traversa son esprit avant qu'il dérive vers le sommeil.

+++

Harry avait extrêmement chaud quand il se réveilla. Ses membres étaient douloureux et son dos était courbaturé alors qu'il glissait lentement dans le conscient, il décida donc de ne pas bouger tout de suite. Cependant, la chaleur était insupportable, alors il n'eut pas trop le choix.

Il repoussa l'énorme couette de sur son corps et se redressa avec un grognement, sa hanche craquant lorsqu'il bougea. Pendant quelques secondes, il n'eut aucune orientation, ne reconnut pas la pièce dans laquelle il se trouvait ; puis, il tourna sa tête et vit Louis sur le canapé, recroquevillé sous une couverture en laine et dormant à poings fermés.

Harry le regarda avec des yeux plein de sommeil et leva à nouveau la couette, la tirant jusqu'à son visage et enfouissant son nez dans le tissu doux. Elle avait l'odeur de Louis et Harry réalisa à nouveau à quel point il lui avait manqué.

Qu'il lui manque ou pas, la question restait pourquoi exactement Harry avait-il dormi sur le sol et Louis avait-il pris le canapé. Ça ne semblait pas juste. Il pourrait simplement prendre la couette et rejoindre Louis, se blottir contre lui et les envelopper tous les deux en dessous de la couette chaude. Ou, il pourrait tirer Louis de sur le canapé pour qu'il se retrouve à côté de lui sur le sol.

Cependant, les deux options réveilleraient Louis et Harry pensait que ce n'était pas juste. Il se leva doucement, à la place, et quitta le salon sur la pointe des pieds, ses membres toujours assez courbaturés. Dès qu'il eut fermé la porte derrière lui, il s'étira et entendit tous les os de son corps craquer.

Mais Louis n'avait pas réveillé Harry pour le foutre dehors, alors la douleur dans ses os en valait déjà la peine.

Il alla dans la cuisine pour inspecter le chaos s'y trouvant et découvrit qu'apparemment, Louis avait au moins pris le temps de ramener les assiettes et les verres sales à l'évier. Allant dans la salle de bain, Harry nettoya son visage et passa ses mains dans ses cheveux pour, au moins, minimiser le désordre.

Il fixa son reflet pendant un moment, ses yeux fatigués, son visage pâle, ses cheveux en désordre et sa chemise froissée.

Que diable, décida-t-il, puis il se déshabilla avant d'entrer dans la douche. L'eau chaude parcourut sa peau et le fit se sentir au moins un peu mieux, plus vivant qu'il n'en avait eu l'impression depuis un moment. Lorsqu'il attrapa le shampoing et en versa dans sa main, il s'immobilisa à l'odeur familière et un sourire s'étendit sur son visage.

Se sentant beaucoup mieux et avec seulement une serviette autour de ses hanches, il sortit de la salle de bain et regarda dans le salon pour jeter un coup d'œil à Louis ; le trouvant encore endormi.

La chambre de Louis était en désordre. Des habits étaient éparpillés partout sur le sol, les draps de son lit étaient défaits et froissés, un oreiller était au milieu du matelas et l'autre se trouvait sur le sol. Des livres étaient empilés sur la table de chevet.

Harry secoua légèrement sa tête, un sourie tendre sur ses lèvres, alors qu'il ouvrait l'armoire et attrapait un tee-shirt et un jogging. Il les enfila et le bas fut trop petit, mais ça ne dérangea pas vraiment Harry. Il ouvrit quelques tiroirs, cherchant des chaussettes, mais il n'en trouva pas.

D'autre part, ouvrir tous les tiroirs de la chambre de Louis serait probablement considéré comme aller trop loin. Harry était sûr que ça ne dérangerait pas Louis qu'il empreinte ses affaires, mais fouiller dans ses tiroirs comme ça ressemblait un peu à de l'espionnage.

En silence et pieds nus, Harry quitta à nouveau la chambre pour aller faire le petit-déjeuner. Cependant, il ne trouva rien à cuisiner dans le frigo de Louis, pas même des œufs ou des toasts, alors il abandonna cette idée. A la place, il alluma la bouilloire et chercha des tasses pour faire du thé.

Puisque Louis dormait toujours et Harry n'avait rien de mieux à faire, il décida d'aider Louis et de nettoyer un peu pour lui. S'il laissait ça à Louis, ça ne serait probablement pas fait avant l'année prochaine, alors ce n'était pas une mauvaise idée.

Toutes les autres choses que Harry pouvait penser à faire impliquer de réveiller Louis d'une façon sensuelle, de toute façon. Et Harry ne devait vraiment même pas penser à ça.

Trente minutes plus tard, il avait lavé la vaisselle et les verres et il avait essuyait toutes les surfaces de la cuisine de Louis, il ne lui restait donc plus rien à faire. Il versa du thé dans les tasses et regarda sa montre, décidant qu'onze heures et demi était une heure convenable pour réveiller Louis.

Louis n'avait pas beaucoup bougé quand Harry entra dans le salon. Il était couché sur un flanc, une main contre sa joue, ses cheveux en désordre mais repoussés de devant son visage et ses longs cils se courbaient contre ses joues. Il ressemblait à un enfant, d'une certaine façon, et Harry sentit son cœur s'accélérer.

Comment n'avait-il jamais remarqué, avant, que Louis était aussi beau ? Bien sûr, qu'il avait toujours su que Louis était attirant et plaisant à regarder. Mais Harry n'avait jamais vraiment vu à quel point il était beau. Les pommettes de Louis étaient parfaitement définies, hautes et aiguisé. Sa peau était dorée, une teinte qui rappelait à Harry un délicieux fondant au caramel et ses cils étaient probablement sa meilleure qualité. Ils étaient épais, foncés et très longs.

Harry posa les tasses sur la table et s'assit au bord du canapé, passant une main dans les cheveux de Louis. Ils étaient doux et légers comme une plume, Harry aimait quand la frange tombait devant les yeux de Louis, ombrageant le bleu vif de ses yeux. Avec des gestes doux, Harry les poussa sur le front de Louis et observa ses sourcils se froncer pendant son sommeil. Louis commençait doucement à se réveiller, grognant légèrement, alors que sa main se levait pour repousser sa frange que Harry avait mis devant ses yeux.

« Putain, » dit Louis d'une voix étranglée, n'ouvrant pas encore ses yeux.

Harry continua de le regarder, attendant qu'il se réveille entièrement. Il prit une gorgée de son propre thé et quand Louis cligna enfin ses yeux, il lui sourit tendrement. Louis ne voudrait probablement pas l'entendre, mais il était juste adorable comme ça. Harry avait envie de le prendre dans ses bras et le tenir contre lui jusqu'à ce que Louis s'endorme à nouveau, se blottissant contre son torse.

« Bonjour, » le salua Harry.

Louis roula sur son dos et fixa Harry pendant un moment, ses yeux encore petits. Il regarda le corps de Harry de haut en bas et fronça légèrement ses sourcils. « Eh bien, » dit-il, sa voix encore rauque de sommeil. « Fais comme chez toi. »

Le sourire de Harry s'élargit et il tendit la deuxième tasse à Louis. « J'ai pensé que ça ne te dérangerait pas. »

Se redressant, Louis passa une main dans ses cheveux avant d'accepter la tasse et de prendre une gorgée avec ses yeux fermés. « J'peux pas vraiment te les retirer maintenant, hein ? »

Un silence gênant s'installa entre eux et Harry vit Louis se tendre. Et depuis quand ils tombaient dans le silence après un commentaire ambigu ?

« Je voulais faire le petit-déjeuner, » dit Harry pour les distraire tous les deux de l'embarras. « Mais tu n'avais rien pour cuisiner. »

Louis haussa ses épaules, toujours focalisé sur son thé. « Je prends des céréales, d'habitude, pour le petit-déjeuner. Sers-toi si tu as faim. »

« Non, c'est bon. » Ne sachant pas comment procéder, Harry fixa également sa tasse. Il s'était senti tellement à l'aise et encouragé, mais maintenant, tout était à nouveau parti. Louis était encore tellement froid avec lui – Harry n'avait aucune idée de comment le supporter.

Il jeta un coup d'œil à la pièce et son regard tomba sur la boîte rose qu'il avait donné à Louis. « T'as pas encore ouvert ton cadeau. »

Louis leva aussi ses yeux et les posa sur Harry avant de se lever pour récupérer le cadeau de la petite table. Paresseusement, il se laissa tomber à nouveau sur le canapé et bougea la boîte dans ses mains. « C'est le même papier que Niall a utilisé, » déclara-t-il.

« Je les ai aidés à emballer le leur, » admit Harry. « Niall utilisait des tonnes de papier cadeau et ça avait toujours l'air assez merdique. »

Louis rigola doucement et Harry observa ses traits s'adoucir, son cœur faisant un petit soubresaut quand les rides aux coins des yeux de Louis apparurent. Son sourire était précieux et Harry l'avait juste découvert trop tard.

Déchirant le papier, le rire doux de Louis se transforma en un véritable éclat de rire, avant même de l'avoir complètement déballé.

« T'es pas sérieux, Harry, » s'exclama-t-il, puis il se tourna vers Harry avec un air amusé. « Tu m'as acheté un modèle miniature de Hetty The Hoover ? »

Un sourire s'étira sur le visage de Harry et il hocha de la tête. « C'est l'édition pour enfants. Tu ne peux pas réellement nettoyer ton appartement avec, mais il peut servir pour aspirer les miettes de gâteau sur ton canapé. »

« J'ai l'impression que vous pensez tous que je ne suis pas capable de garder mon appart' propre. »

« On rend juste les choses plus faciles pour toi, » expliqua Harry et il omit le fait que Liam, Zayn et Niall n'avaient eu aucune idée de quoi acheter à Louis. Ils avaient en quelque sorte repris l'idée de Harry quand il leur avait montré l'aspirateur en jouet qu'il avait acheté.

Louis sortit l'appareil rose de la boîte et son visage était concentré alors qu'il mettait les piles. Il le mit en marche et rigola à nouveau quand il aspira l'espace vide à côté de lui.

« Je suis content qu'il te plaise, » dit tendrement Harry.

« Tu sais que Hetty est mon grand amour secret, » répondit Louis en l'éteignant. Il posa l'aspirateur sur la table et son visage en peinture et heureux leur souriait. « Merci. »

A ce moment-là, Harry eut envie de dire tellement chose. Il eut envie de dire à Louis que son rire le rendait heureux et qu'il aimait la façon dont il le tenait, que ses cheveux sentaient toujours tellement bons et que ses yeux étaient les plus bleus qu'il n'avait jamais vu. Il eut envie de dire à Louis qu'il était amoureux de sa façon de penser, de son humeur sarcastique et son gentil cœur. Il eut envie de dire à Louis qu'il trouvait ça adorable qu'il était complètement perdu dans une cuisine, qu'il aimait poser sa main sur son petit ventre doux, qu'il avait l'air tellement chaleureux et délicat le matin et qu'il était tellement, tellement magnifique quand il jouait au football.

Harry eut envie de lui dire tout ça, à cet instant, mais il choisit plutôt quelque chose de plus urgent.

« Tu me manques, Lou. »

Louis se figea et fixa ses genoux avant de relever sa tête et regarder Harry, un petit sourire traçant ses lèvres. Pourquoi avait-il l'air aussi brisé alors qu'il souriait ? Harry n'arrivait pas à le comprendre.

Sans un mot, Louis tendit une main et tira Harry dans ses bras. Ce dernier soupira dans l'étreinte, se blottissant contre lui. « Tu me manques, aussi, espèce d'idiot. »

Ça le calma, juste un petit peu. Au moins, Louis ne le détestait pas et à partir de là, ça serait plus simple pour arranger les choses entre eux. Et même si Louis voulait qu'ils soient seulement amis, Harry l'accepterait.

Il préférait être juste amis avec lui que passer plus de temps sans Louis dans sa vie.

« Je suis désolé, » dit Harry en accrochant ses doigts au haut de Louis.

Louis fut silencieux pendant un moment, un bras autour des épaules de Harry, l'autre lâchement autour de sa taille. Il avait son visage tourné vers les cheveux de Harry et sa voix fut étouffée quand il demanda, « Désolé pour quoi ? »

« Le baiser, » répondit immédiatement Harry. « Je n'aurais jamais dû. » Il déglutit fortement et appuya son front contre l'épaule de Louis. « Ça t'a éloigné de moi. Je sais que je n'ai pas très souvent agi comme un ami. Je ne sais absolument pas ce que j'ai eu à ce moment-là. » C'était un mensonge, bien évidemment. Mais Harry savait qu'il faisait mieux de sortir un mensonge à cet instant. C'était juste un tout petit mensonge, en plus, et ça les sauvait tous les deux d'avoir encore plus mal.

Encore une fois, Louis ne répondit pas. Il se tendit soudainement puis il repoussa doucement Harry. Il se leva et fit les cent pas dans la pièce, de toute évidence troublé et ayant du mal à trouver ses mots. Ayant peur de dire quelque chose de mauvais, Harry le regarda simplement et mordit sa lèvre, jusqu'à en avoir mal.

Louis allait lui dire de partir, après tout.

« Ecoute, Harry, » dit finalement Louis, alors qu'il arrêtait de marcher. « Ce n'était pas que je n'avais pas envie de ce baiser. Pour être honnête, » il fit une pause et frotta le bout de ses doigts sur les rides de son front, « j'en avais vraiment très envie. »

Harry le fixa en essayant de comprendre ce que Louis venait de dire.

« J'en avais envie depuis je t'ai rencontré au club. Et j'ai seulement dit que je n'étais pas intéressé par toi, parce que Zayn était tellement insistent sur le fait que je sois un harceleur. » Louis ne regardait toujours pas Harry. Ses cheveux étaient en désordre, sa peau avait toujours l'air tellement douce et ses yeux étaient gris nuageux à présent.

Harry essaya de dire quelque chose, n'importe quoi pour faire comprendre à Louis ce qu'il se passait dans sa tête à cet instant, mais tout ce qu'il put sortir fut, « Oh, putain. » Parce que, oui, oh putain, Harry avait encore plus tout foutu en l'air qu'il ne le croyait au départ.

« Je sais, » dit Louis d'une voix étranglée. « Et tu ferais vraiment mieux d'être désolé, parce que t'as rendu ça vraiment difficile pour moi. J'ai essayé, Harry, j'ai vraiment essayé de l'ignorer, mais je ne pouvais pas. Pas quand tu agissais que cette façon. Tu ne m'as même jamais laissé une chance de dire 'non'. »

C'était vrai – Harry ne lui en avait jamais laissé la chance. Quoi qu'il se fût passé entre eux, Harry avait tout initié et Louis n'avait jamais eu la chance de donner réellement son avis ou de décider de ne pas le faire. Ça devait cesser. Louis pensait qu'il avait tort et Harry devait lui dire que ce n'était pas le cas, qu'il avait également voulu tout ça, qu'il était amoureux de lui.

Il se leva et sentit ses genoux devenir mous. Harry n'avait jamais eu les genoux mous avant – rien dans sa vie n'avait déjà été aussi important.

Calmement, il s'éclaircit la gorge, essayant de rendre sa voix aussi stable que possible. « Louis, je t'ai dit que tu n'étais pas mon genre – »

« Vas te faire foutre, Harry, » l'interrompit Louis puis il releva enfin sa tête pour regarder Harry. Le gris nuageux était devenu un bleu tempétueux. « Si je t'entends dire ça encore une fois, je vais péter les plombs. J'ai compris, d'accord ? Ce n'est pas comme si je vivais avec l'illusion que soudainement, je serais assez bien pour toi et tu aies changé d'avis à ce sujet. »

A court de mots, Harry le fixa et il se rendit compte qu'il n'aurait pas pu commencer d'une pire façon. Il mordit sa lèvre et décida que les mots ne fonctionneraient probablement pas. Il lui fallut en tout deux pas et il fut juste à côté de Louis. Il le tira en avant pour sceller leurs lèvres dans un baiser grossier. Il avait un goût amer, comme celui du thé et de la mauvaise haleine du matin, et c'était exactement comme Harry s'en souvenait. Ses lèvres étaient sèches mais douces, et il répondit immédiatement au baiser, un bruit de surprise lui échappant.

« Non, » dit Louis d'un ton appuyé, puis il poussa l'épaule de Harry, un peu faiblement au début mais très rapidement avec force. « Dégage. »

Harry recula, légèrement à bout de souffle, puis il lécha ses lèvres, le goût de Louis toujours dessus.

« Vas te faire foutre, » grogna Louis alors qu'il se retournait et passait une main sur son visage. « Je ne vais pas te laisser encore faire ça. »

« Louis, » commença Harry, mais il fut à nouveau coupé.

« Je ne vais pas faire ça, Harry. Je ne vais pas te laisser refaire ça ; je vais encore être plein d'espoir, seulement pour que tu me dises ensuite que je ne suis pas ce que tu veux. Je suis désolé de ne pas être ce que tu cherches. » Il se retourna et ce fut la première fois que Harry le vit comme ça, vraiment enragé. Ses joues étaient rouges, ses yeux tellement foncés et ses lèvres encore rouges et brillantes à cause du baiser. Même comme ça, il était beau. « Je suis désolé qu'on ne puisse pas tous avoir un esprit des plus excentriques, des fossettes adorables et des foutues boucles angéliques pour charmer tout le foutu monde. »

Harry avait envie de le toucher. C'était tellement faux, Louis avait tellement tort et Harry se sentit misérable que Louis ait eu cette impression en premier lieu. Tout était de la faute de Harry, d'avoir été si foutrement aveugle pendant si longtemps.

« Je ne sais pas à propos du monde, » répondit Harry et il n'était pas vraiment sûr de ce qu'il allait exactement répondre. « Mais tu m'as foutrement charmé, moi, au moins. »

Le visage de Louis se décomposa et il devint même un peu pâle. « Oh, vas te faire foutre, » marmonna-t-il.

Harry réussit à faire un petit sourire et il estima que ce n'était, à présent, plus dangereux d'approcher Louis. Il passa doucement le bout de ses doigts sur les bras nus de Louis et descendit jusqu'à ses mains. « Tu continues de me dire ça, » murmura-t-il alors qu'il se penchait en avant pour poser son front contre celui de Louis et le regarda dans les yeux. « Je préférerais te faire l'amour, cependant. »

Louis le fixa, sa respiration légèrement irrégulière et il déglutit avant de répondre. « Je vais te tuer si tu changes encore d'avis. »

« Ça m'a déjà pris assez longtemps pour me décider, » répondit Harry, entremêlant ses doigts avec ceux de Louis. « Je ne pense pas que je vais changer d'avis de sitôt. »

Comme hypnotisé, Louis continua de fixer Harry dans les yeux et le voir comme ça fit que Harry se sentit beaucoup plus léger. Il n'avait pas perdu Louis. Mais il devrait faire des efforts pour le garder. Et pour faire en sorte que Louis le croit.

Il lécha doucement ses lèvres et tira Louis un peu plus vers lui, jusqu'à ce que leurs hanches soient collées ensemble. « Est-ce que je peux t'embrasser ? » demanda Harry, sa voix presque aussi basse qu'un chuchotement.

« Oui, » répondit Louis et il inclina légèrement sa tête. « Oui, tu peux. »

Harry sourit, heureux et soulagé, avant de réduire le petit espace entre leurs lèvres et attraper celles de Louis entre les siennes. Il mordilla et tira doucement dessus, avant de sortir sa langue et de chercher à ce que Louis ouvre sa bouche. Ce dernier ne se retint pas, cependant, répondant en léchant l'intérieur de la bouche de Harry avec enthousiasme. Le baiser devint passionné, désordonné et humide et Harry baissa sa tête pour mordre le menton de Louis, laissant une trace mouillée sur sa mâchoire.

Les mains de Louis agrippaient, à présent, fermement celles de Harry, comme s'il se tenait pour sauver sa vie et Harry les serra en retour avant de libérer ses doigts et les poser sur les hanches de Louis. Il s'éloigna de la bouche de Louis, respirant fortement et Louis le regarda à nouveau avec ses yeux à moitié fermés et ses lèvres roses et gonflées. Il était sacrément beau comme ça.

« T'as le plus beau des visages, » lui dit promptement Harry, décidant de ne plus garder quoi que ce soit pour lui. Louis secoua simplement sa tête, ses yeux rivés sur les lèvres de Harry et ce dernier fit exprès de prononcer ses prochains mots aussi lentement que possible lorsqu'il ajouta, « tellement, tellement beau. »

Louis leva ses bras et les passa autour du cou de Harry. « T'as utilisé ma brosse à dents, hein, espèce de branleur ? »

Harry savait qu'il essayait de changer de sujet et, pour le moment, il laisserait Louis gagner. « Eh bien, je pense qu'on va échanger des fluides corporels plus souvent à partir de maintenant. Donc ça ne devrait pas poser de problèmes. »

« On ferait mieux de s'y mettre tout de suite, » marmonna Louis puis il se pencha à nouveau en avant pour embrasser Harry. Il était toujours doux dans son baiser, docile dans les bras de Harry, mais en même temps, exigeant.

Les mains de Harry planèrent au-dessus des hanches de Louis et il se recula assez longtemps pour demander, « Est-ce que je peux te toucher ? Ta peau ? »

Louis rit légèrement dans la bouche de Harry avant de hocher de la tête et Harry glissa ses mains sous le tee-shirt de Louis, caressant ses flancs. Louis frissonna et ce fut directement transféré à Harry. Il continua de fixer le visage de Louis, pendant que le bout de ses doigts explorait sa peau, touchait chaque centimètre carré qu'il pouvait atteindre et les yeux de Louis se voilèrent.

« Est-ce que je peux retirer ton haut ? »

Louis grogna et se recula pour le passer par-dessus sa tête, avant de tirer à nouveau Harry vers lui et laisser tomber son haut sur le sol. « Je pense qu'on peut se mettre d'accord sur le fait que je ne refuserai rien de tout ça. »

Harry sourit et baissa son menton pour déposer un bisou sur l'épaule nue de Louis. Ses mains vinrent se poser sur la taille de Louis et il fut un peu stupéfait par à quel point Louis était fin. Il eut besoin d'un moment pour se souvenir de la conversation en cours. « Cette fois, tu peux me dire d'arrêter à tout moment. »

Encadrant le visage de Harry avec ses mains, Louis releva sa tête et sourit. Et ce fut un sourire sincère, doux et plein d'affection. Harry eut envie de se noyer dedans. « Je pense que l'homme qui te jetterait de son lit n'est pas encore né. »

« Tant que tu ne me jette pas du tien, » dit Harry puis il mordilla la lèvre inférieure de Louis.

« Je ne le ferai définitivement pas. » Louis approfondit le baiser et tira sur le tee-shirt de Harry pour les faire bouger en direction du canapé. Harry sourit contre ses lèvres et laissa le baiser durer, puis il raffermit sa prise sur la taille de Louis et le souleva du sol.

Louis couina doucement, un bruit de protestation, ses mains tombant de sur les épaules de Harry.

« Laisse-moi t'emmener jusqu'à ton lit, Lou. » Harry leva ses yeux vers Louis, son visage se trouvant à présent au-dessus de celui de Harry et ce fut un changement d'angle assez agréable. Il aimait bien l'air tendre sur le visage de Louis.

« Est-ce qu'on ne vient pas d'établir que tu n'es pas obligé de demander avant de faire quelque chose ? »

« Louis, » répéta Harry et il garda son ton sérieux. Il avait envie de faire ça bien. « Laisse-moi t'emmener jusqu'à ton lit. »

Louis leva légèrement une main et joua avec le bout des cheveux de Harry. Au contraire de ce à quoi Harry s'attendait, il garda un visage sérieux, également, et ne se moqua pas de lui. « Ouais, d'accord. Emmène-moi jusqu'à mon lit, Harry. »

Harry sourit et garda Louis dans ses bras, le portant hors du salon. Il n'avait pas soulevé Louis très haut et pourtant, le faire était vraiment agréable. Louis avait juste la bonne taille pour que Harry puisse le porter.

« Ta chambre est un vrai bordel, » fit remarquer Harry lorsqu'il déposa Louis sur le lit et se pencha au-dessus de lui, un genou entre ses cuisses.

Louis attrapa sa nuque et rapprocha son visage vers le sien pour l'embrasser. « Tu parles trop, » se plaignit-il en tirant Harry contre son torse.

C'était un pur bonheur. Harry pouvait enfin faire toutes les choses dont il avait fantasmé ; poser ses lèvres en dessous du menton de Louis, dessiner des cercles avec ses doigts sur son torse, caresser son téton avec son pouce, le faire doucement gémir.

Ça colmatait l'esprit de Harry, lui faisait perdre tout sa concentration pour autre chose que Louis.

« Haz, » soupira Louis avec ses yeux fermés et ses mains enfouies dans les cheveux de Harry.

Le ventre de Harry se retourna légèrement et il bougea ses lèvres dans le cou de Louis, embrassa la peau par-dessus sa veine. « Ça me fait de drôle de choses, » murmura-t-il.

Sans donner une réponse, Louis passa une main dans le bas du dos de Harry et la glissa en dessous de son tee-shirt, collant l'entrejambe de Harry à la sienne. Il n'avait probablement aucune idée de ce dont Harry parlait et apparemment, il ne s'en préoccupait pas, non plus.

Harry pouvait tout lui dire plus tard, tout ce que Louis devrait vraiment savoir. Mais, pour le moment, il avait envie de savourer le fait d'avoir Louis peu concentré, un vrai bordel de désir pur sous lui. Il passa ses dents sur la douce peau juste au-dessus de la clavicule de Louis puis souffla dessus, avant de relever sa tête pour le regarder. « Est-ce que je peux te marquer ? »

Les yeux de Louis papillonnèrent avant de s'ouvrir, ses cils foncés étant un contraste saisissant par rapport au ciel bleu qu'étaient ses yeux. Ses lèvres étaient entrouvertes et il hocha de la tête, les léchant, alors qu'il maintenait le regard de Harry.

Passant son pouce sur la veine en dessous de l'oreille de Louis, Harry se déplaça pour aligner leurs entrejambes avant de sucer la peau de son cou. Louis laissa échapper un doux gémissement, son dos se cambrant alors que Harry laissait traîner ses dents sur sa peau et l'aspirait encore plus fort. Ses mains caressaient les hanches de Louis et il les agrippa doucement, les tirant en plus près des siennes et commençant lentement à les bouger en de petits cercles. Louis accrocha une jambe à celles de Harry pour essayer d'être encore plus proche en soulevant son bassin, mettant en place un rythme, des gémissements sortant de sa bouche. Harry appuya sa langue à plat sur l'endroit qui était devenu plus foncé et respira chaudement contre, pendant qu'il se perdait dans ses coups de reins contre Louis, appréciant le frottement engendré par leurs mouvements et la réponse du corps de Louis. Il envisagea de les faire jouir comme ça, mais ça ne rendrait en aucun cas justice à Louis. Harry se recula après un moment, observant la peau devenue rouge et violette puis il souffla doucement dessus, avant de déposer un dernier bisou sur le suçon.

Il découvrit Louis en train de le regarder et sourit. A cet instant, il put sentir le sexe dur de Louis contre sa cuisse et Harry bougea légèrement pour lui donner la plus minuscule des frictions, observant les yeux de Louis se voiler d'envie et de désir.

« Qu'est-ce que tu veux que je fasse, bébé ? » demanda Harry, puis il passa ses doigts dans les cheveux de Louis. « Qu'est-ce que tu aimerais bien ? »

« Toi, » répondit Louis et Harry fut plus que satisfait de voir Louis tellement peu comme il était d'habitude, sa tête de toute évidence trop étourdie pour être cohérent.

Souriant, Harry se pencha en avant et embrassa à nouveau Louis, juste pour faire bonne mesure. Il plana ensuite au-dessus de ses lèvres, ses mains tenant sa taille, son pouce caressant doucement sa peau. « Je suppose que je t'aime bien, aussi, » répondit-il puis il sourit alors que Louis hocha simplement de la tête.

C'était ridicule et Harry sentit son sexe tressauter rapidement et avec enthousiasme alors qu'il imaginait jusqu'où il pourrait pousser Louis dans cet état. Ils n'avaient même pas encore réellement commencé et Louis était déjà fou.

Harry se redressa et se déplaça sur les genoux de Louis, jusqu'à ce qu'il soit à califourchon sur lui et retire son propre haut, le jetant par terre sans hésitation. Louis le fixa du regard et ses mains bougèrent immédiatement pour toucher ses abdominaux et caresser son torse, retraçant les lignes de ses tatouages.

« Might as well, » (ndlt : tant qu'à faire) lit-il à haute voix et il lança un regard interrogateur à Harry. Ce dernier haussa simplement ses épaules, pas prêt d'expliquer les histoires derrière ses tatouages, pour le moment. Louis comprit apparemment, il prit la nuque de Harry en coupe et le tira à nouveau vers lui. Harry était juste trop heureux de lui faire plaisir et sombra dans le baiser.

Il dura, leur faisant perdre leur souffle et Harry rencontra les mouvements subtils de ses hanches quand Louis se frottait inconsciemment contre lui. Avec une main sur le bas des hanches de Louis, Harry bougea sa bouche le long du torse de Louis, laissant une traînée humide. Ses doigts s'accrochèrent à la ceinture du pantalon de pyjama de Louis et il leva ses yeux vers son visage.

« Je peux ? »

Louis déglutit fortement et retira sa main des cheveux de Harry, démêlant ses doigts de ses boucles pour caresser sa joue. Son pouce passa sur la lèvre inférieure de Harry et il tapa doucement dessus pour qu'il ouvre sa bouche. Harry céda et prit le doigt dans sa bouche, passant lentement sa langue dessus tandis que Louis le regardait, ses doigts fermes sur la mâchoire de Harry et son pouce bougeant de façon obscène entre ses lèvres.

« Je veux ta bouche, » répondit Louis, comme s'il souvint seulement maintenant de la question de Harry. « Je veux que tu me suces. »

« Ouais, Lou, » murmura Harry autour de son pouce, le pinça gentiment entre ses dents. « Tout ce que tu veux. »

Louis glissa son pouce hors de la bouche de Harry avec un bruit humide et Harry déposa un autre baiser juste en dessous de son nombril, avant de baisser son pantalon jusqu'à ses genoux, libérant son sexe. Il était dur et épais, s'allongeant contre le ventre de Louis, alors Harry ne perdit pas plus de temps avant de pencher sa tête en avant et passer sa langue le long de la hampe.

Louis se cambra sur le lit, ses doigts tirant les cheveux de Harry et du liquide pré-séminal se déposa au bout de son sexe. Harry continua de le regarder alors qu'il glissait ses lèvres sur son érection puis la prit en bouche. Ses yeux écarquillés, ses lèvres indécemment humides et gonflées, Louis le fixa en retour. Sa respiration devint irrégulière quand Harry commença à bouger sa tête de haute en bas, prenant tout son sexe dans sa bouche.

Louis marmonna des mots, le prénom de Harry, de faibles gémissements entre ses dents, mais ses yeux ne quittèrent jamais ceux de Harry et il se trouva être extrêmement excité par ce fait. Louis retira une main des cheveux de Harry et la passa sur le creux dans sa joue, mordant sa lèvre inférieure en regardant son propre sexe disparaître encore et encore entre les lèvres de Harry, avant que son regard se pose à nouveau dans le sien.

Harry sentit des larmes piquer derrière ses yeux lorsque le sexe de Louis frappa à plusieurs reprises le fond de sa gorge et il dut se retirer pendant une seconde, pour reprendre son souffle et réprimer un haut-le-cœur. Louis gratta de façon réconfortante son crâne, passant de façon apaisante ses doigts tremblants dans ses cheveux.

Ils continuèrent de se regarder lorsque Harry baissa à nouveau sa tête et prit le bout du sexe de Louis dans sa bouche, vivement, appuyant sans ménagement sa langue contre un endroit juste en dessous du gland. Il dut maintenir les hanches de Louis contre le matelas pour l'empêcher de s'enfoncer dans sa bouche.

« Harry, » gémit Louis, encore et encore, sa voix déjà ruinée et Harry la laissa directement affecter sa propre érection.

Inclinant sa tête, il changea l'angle et soupira doucement, gémissant de façon encourageante, alors que la respiration de Louis était saccadée et, apparemment, ça fit l'affaire pour lui. Il jouit puissamment dans la bouche de Harry, ses yeux fixant intensément les siens. Ses hanches tressautèrent très légèrement mais, de toute évidence, Louis se retint de les pousser vers le haut. A la place, il tira sur les cheveux de Harry, ses doigts serrant les boucles.

Harry se recula un petit peu, ainsi il ne s'étoufferait pas, puis il avala tout ce qu'il put rattraper. Il y en eut un peu qui réussit à couler au coin de sa bouche, tombant sur la cuisse de Louis. Prenant son temps, Harry suça Louis le temps que son orgasme dura et même après, jusqu'à ce que Louis fasse un petit bruit de protestation et Harry laissa son sexe glisser hors de sa bouche. Il respira fortement et posa sa tête contre la cuisse de Louis. Ce dernier détendit la main se trouvant dans ses cheveux, relâchant les boucles, puis il recommença à les caresser, jouant avec.

« Harry, » répéta-t-il et sa voix était encore rauque et ruinée. Harry avait envie de l'entendre, encore et encore. « Harry, viens là. »

Lentement, Harry souleva son propre poids et se laissa tomber à côté de Louis, le tirant instinctivement vers lui. Louis déposa un baiser sur ses lèvres, faisant un petit son, probablement lorsqu'il sentit son propre goût sur la langue de Harry. Une de ses mains descendit le long du corps de Harry et s'installa sur son ventre.

« Laisse-moi t'aider avec ça, » chuchota Louis et la respiration de Harry s'accéléra ; il put sentir ses joues rougir encore plus. Il avait envie que Louis le touche, il avait envie de jouir dans les bras de Louis. Mais ce n'était pas lui qui comptait. C'était pour Louis, et rien que pour lui.

« T'es pas obligé, » dit-il doucement.

« J'ai envie de toucher, chéri. » Louis tira sur son bas de jogging, regardant Harry dans les yeux et ce dernier sentit son cœur louper un autre battement. « T'as été tellement bon. »

Harry savait qu'il ne l'avait pas été et pourtant, il sentit une vague d'adrénaline déferler dans ses veines, un sentiment de satisfaction s'installant dans son ventre à ces mots. Louis méritait mieux que bon – il méritait tellement plus après que Harry ait merdé depuis le début.

Louis baissa le pantalon de Harry et il resta au-dessus de lui pendant un moment, le fixant, avant de se pencher en avant et de tracer avec sa bouche et sa langue les oiseaux en dessous des clavicules de Harry.

« J'avais envie de faire ça depuis une éternité, » admit Louis, son souffle chaud contre la peau de Harry. Celui-ci ferma ses yeux et soupira, poussant légèrement ses hanches vers le haut et retirant le jogging pour rappeler à Louis, la tâche qu'il devait vraiment prendre en main.

Il ne put pas retenir le sourire se formant sur ses lèvres à cette pensée. Prendre en main. C'était littéralement ça. La main de Louis serait suffisante, juste quelques va-et-vient. Il avait juste besoin de quelques caresses pour l'amener à l'orgasme.

Le souffle de Louis était chaud contre la mâchoire de Harry et sa main malaxa doucement sa hanche, bougeant ensuite vers sa cuisse. Harry mordit sa lèvre, essayant de s'ajuster au rythme de Louis, le laissant donner le ton. C'était juste tellement incroyablement dur – incroyablement dur, en effet, pensa Harry puis il laissa échapper un faible gémissement, son sourire s'étirant encore plus lorsqu'il ouvrit ses yeux.

« T'es tellement facile à lire, » dit Louis en souriant puis il bougea sa tête pour attraper le lobe de Harry entre ses dents. « T'es encore en train de penser à quelque chose de cochon, » chuchota-t-il et enfin, finalement, sa main s'enroula autour du sexe de Harry.

« C'est à toi que je pense, » rétorqua Harry, sa respiration saccadée et sa voix grêle. Cependant, il ne louperait jamais une occasion de répliquer. La main de Louis n'étant pas humide, c'était presque douloureux mais Harry ne voulait pas, non plus, qu'il arrête. Avec son pouce, Louis fit glisser un peu de liquide pré-séminal le long du sexe de Harry et ses va-et-vient devinrent plus facile, plus doux.

« Je suis proche, Lou, » avertit-il, ses hanches prenant le même rythme que la main de Louis et ce dernier tordit son poignet et tira juste au bon moment. Harry se figea et sentit son orgasme se propager dans son corps. Louis continua de le caresser pendant et il attrapa les lèvres de Harry avec les siennes, étouffant ses gémissements. Il ne cessa pas d'embrasser Harry après, il ne lui lassa pas une seule seconde pour reprendre son souffle et Harry crut qu'il pourrait finir par suffoquer sur place.

Finalement, Louis recula et Harry prit une grosse bouffée d'air, respirant fortement avec ses yeux toujours fixés sur Louis. Il semblait tout doux et parfaitement fier de lui-même, ses lèvres incroyablement rouges. Lorsqu'il leva une de ses mains, Harry suivit le mouvement des yeux et il regarda Louis lécher ses doigts, ses yeux plongés dans ceux de Harry.

Harry se pencha en avant et attrapa un des doigts de Louis entre ses lèvres, le léchant doucement. Louis sourit et entremêla leurs jambes, tandis que Harry nettoyait sa main avec sa langue.

« Harry Styles, » dit-il doucement et ses yeux brillèrent de tendresse. « T'es un petit cochon, je dois dire. »

Harry gloussa alors que son rythme cardiaque revenait à la normale. « Tout à l'heure, tu m'as appelé angélique. »

« Je suis presque sûr d'avoir dit excentrique juste avant ça, » répondit Louis puis il enroula une des boucles de Harry autour de son doigt, jouant doucement avec.

Harry le regarda simplement puis passa un bras autour de la taille de Louis. « T'es parfait, Lou. »

« Un cochon sentimental, » commenta Louis.

« Je suis sérieux, tu sais. » Harry fronça ses sourcils et passa son pouce sur les fossettes dans le bas du dos de Louis. « J'ai été un vrai connard de ne pas m'en être rendu compte plus tôt. »

« Tu ne t'attends pas à des phrases clichées maintenant, hein ? »

Harry se rapprocha de lui et son froncement ne disparut pas. Il ne s'était pas attendu à ce que Louis le prenne au sérieux. Ce n'était pas le genre de conversation que Louis admettrait avoir un jour. Mais Harry saurait l'amadouer pour que ce soit le cas.

« Je ne m'attends pas à ce que tu me rassures en me disant que je ne suis pas en faute, » répondit-il calmement, « si c'est ce que tu veux dire. »

Louis détourna son regard et Harry sut qu'il avait touché une corde sensible. Mais à part ça, Louis ne s'éloigna pas de lui ; son corps était toujours blotti contre lui, ses mains posées contre le torse de Harry et son visage proche du sien.

« Louis, » dit Harry puis il attendit qu'il relève sa tête. Ça prit un moment mais Louis finit par lever son regard vers lui. Ses yeux avaient à nouveau la couleur d'une mer bleue et Harry y trouva quelques pointes de vert, enrichies par la lumière du soleil. « Je le pensais, toute à l'heure, quand j'ai dit que tu m'avais charmé. Je suis complètement charmé par toi, par tout en toi. »

Louis le fixa en retour, ayant l'air incrédule et émerveillé. Harry décida qu'il aimait cet air sur Louis. Il avait le sentiment qu'il ne le reverrait pas de sitôt. « C'est tellement gnangnan, » murmura-t-il, et ça ne sonna pas aussi moqueur que Louis en avait probablement eu l'intention.

« Ouais, je suis un sentimental, » répondit Harry, un sourire étirant les coins de sa bouche. « Et j'aurais dû te le dire depuis très longtemps. »

Une étincelle s'alluma dans les yeux de Louis et un sourire en coin apparu sur son visage. « Ne t'inquiète pas, bébé. J'ai su que t'étais un sentimental juste après notre rencontre. »

Se penchant en avant, Harry fit un bisou au bout du nez de Louis, sa main caressant distraitement son dos. « T'es parfait, » répéta-t-il, ses lèvres cherchant celles de Louis.

Louis répondit à son baiser avant de poser son front contre l'épaule de Harry. « Je ne suis pas en colère ou quoi, Harry. Je ne t'en veux pas, si c'est ce qui te préoccupe. »

Et comment Louis faisait pour ne pas savoir exactement à quel point il était parfait ? Harry raffermit sa prise autour de lui, le serrant doucement et déposant ses lèvres dans les cheveux doux de Louis. Il leva ensuite son bras pour le mettre entre eux et posa sa main par-dessus celle de Louis. Ce dernier la bougea immédiatement, tournant sa paume contre celle de Harry et celui-ci glissa ses doigts entre ceux de Louis. Il ne s'en était jamais vraiment rendu compte, mais leurs mains allaient parfaitement bien ensemble.

« Je crois que, » dit-il doucement, « c'est assez avisé de dire que je suis amoureux de toi. »

Il fut surpris de sentir le cœur de Louis battre plus rapidement contre le dos de sa main. Il ne se tendit pas, ne bougea pas non plus, et s'il n'y avait pas pu sentir l'accélération de son rythme cardiaque en étant aussi proche de lui, Harry se serait fait avoir. Comme ça, il sut que Louis était au moins touché par sa confession.

Louis inspira profondément puis il se déplaça, sa main lâchant celle de Harry et venant prendre en coupe sa joue. Harry le regarda calmement et essaya de trouver une réaction, une réponse, n'importe quoi sur le visage de Louis.

« Je vais te faire chier jusqu'à la fin de ta vie de t'en être rendu compte si foutrement tard, » dit Louis mais son ton était tendre et son regard doux.

Harry fronça encore ses sourcils et pinça ses lèvres. « T'as dit que tu ne m'en voulais pas. »

« Ça ne veut pas dire que je vais volontairement louper l'occasion de te le faire payer. » Louis pinça sa joue et sourit coquinement. Puis, son air enjoué retomba un peu et son visage devint plus sérieux. « Pour toutes les fois où je me suis senti si désespérément amoureux de toi mais que je ne pouvais pas t'avoir, » ajouta-t-il calmement.

Harry sentit sa respiration devenir saccadée et il frissonna, ayant soudainement froid. Le brouillard de chaleur causé par le sexe s'était évaporé depuis longtemps, laissant leurs corps se refroidir sur les draps froissés. « Lou, » dit-il, sa voix rauque, avant qu'il ne plonge dans un autre baiser, essayant de voler de la chaleur à Louis.

« D'accord, d'accord, » dit Louis pour le calmer, puis il caressa la pommette de Harry avec son pouce. « Je faisais que te taquiner, » expliqua-t-il entre deux courts baisers. « Que te taquiner. Tu rendras ça beaucoup moins marrant pour moi, si tu me regardes comme ça à chaque fois. »

Harry savait que Louis le taquinait, évidemment qu'il le savait. Ça ne changeait rien à propos de ce qu'il ressentait. Il était frustré par lui-même et l'idée de blesser Louis, de l'avoir blessé pendant si longtemps, était vraiment en train de le ronger.

« T'es là maintenant, bébé, » murmura Louis contre ses lèvres. « Tout va bien. Tu es à moi. »

Harry ouvrit ses yeux et il frissonna à nouveau, sa main s'enroulant autour de la taille de Louis. « Ouais, » souffla-t-il. « T'es aussi à moi. »

Louis sourit de façon rassurant. « Je suis tout à toi. »

C'était facile de prendre le réconfort que Louis lui offrait et Harry le laissa apaiser ses inquiétudes et ses doutes. C'était une force, se rendit compte Harry, une des plus grandes forces de Louis. Il était si foutrement extraordinaire et Harry l'avait su dès le début, mais il ne pouvait pas comprendre comment il ne l'avait pas également aimé depuis le début.

Prudemment, il se redressa et Louis roula sur son dos, regardant Harry avec des yeux curieux. La douce chaleur des rayons du soleil inonda la chambre et la peau de Louis brilla comme du bronze.

Harry n'avait aucune idée de comment il pouvait le mériter et de pourquoi Louis voulait toujours de lui, mais il ne remettrait pas en question sa chance. A la place, il s'assurerait de la chérir correctement.

« Hé, t'as froid ? » demanda Louis puis il passa une main sur la cuisse de Harry. Il se rendit compte qu'il tremblait toujours et hocha légèrement de la tête. Louis se redressa aussi et déposa un petit bisou sur les lèvres de Harry, puis il roula hors du lit, attrapant son pantalon sur le sol. Il le remit et quitta la chambre.

Harry le regarda et resta assis sur le lit. Il attrapa les coussins sur le sol et les positionna de façon ordonnée devant la tête de lit. Louis revint quelques minutes plus tard, la couette dans ses bras et il l'étendit sur Harry avant de remonter dans le lit. Il poussa le dos de Harry contre le matelas et roula au-dessus de lui, soudant leurs lèvres ensemble.

« Je vais te réchauffer, chéri, » dit-il en encadrant le visage de Harry.

Harry sourit et enroula ses bras autour de la taille de Louis. Il avait déjà plus chaud grâce à la façon dont Louis le regarder. « J'espérais que tu comprennes le sous-entendu. »

Rigolant, Louis enfouit son visage dans le cou de Harry et déposa un baiser sur la peau à cet endroit. Harry le serra légèrement dans ses bras et, lorsque le rire de Louis s'arrêta et qu'il commença à lécher, mordre et sucer sa peau, la chaleur se transforma en feu. Ça devint rapidement une brûlure ensuite et Harry crut que tout son corps s'était consumé – chaque centimètre carré de peau que Louis avait touché ou embrassé. Il avait l'impression de brûler sous les mains de Louis ; de brûler et s'enflammer.

Louis irradiait de chaleur, pensa Harry plus tard – beaucoup plus tard – quand Louis le prit dans ses bras, ses cheveux collaient à son front et il se sentit sale et en sueur, mais trop rassasié pour même penser à bouger.

Et Louis la partageait. Toute sa chaleur – son sourire contagieux, ses yeux bleus et brillants, ses attentions délicates, son cœur aimant – il partageait tout ça. D'une certaine façon, alors qu'il était en train de s'endormir, ça traversa l'esprit de Harry que ça faisait que Louis était sa chaleur.

Il n'avait probablement pas été le genre de Harry au premier abord, mais ça n'avait pas vraiment d'importance ; peut-être que ce n'était même pas vrai. Parce que, avec chaque bout de lui que Louis partageait avec Harry, il se rendait compte que même si Louis n'était pas son genre, il l'était, tout de même, réellement.

Louis était le genre à aimer pour Harry. Définitivement.

+++

La sonnette retentit fortement et de façon agaçante.

Louis cligna des yeux, les ouvrit et les referma brusquement à cause du soleil aveuglant. Harry était couché à moitié sur lui, sa tête posée entre les omoplates de Louis, sa main placée sur ses fesses. Apparemment, Harry était tactile même dans son sommeil. Pas que ça dérangeait Louis.

On sonna à nouveau à la porte, à plusieurs reprises et Louis grogna. Harry se réveilla en sursaut, à ce moment-là, et soupira légèrement avant de déposer un baiser contre la nuque de Louis.

« Quelqu'un demande ton attention, » dit Harry, sa voix pleine de sommeil et rauque.

« Ouais, je peux le sentir. » Louis bougea pour être plus proche de Harry. « T'es insatiable. »

Harry pinça la hanche de Louis en réponse, déposant une traînée de baisers sur son épaule. « Quel genre de personnes viennent sonner chez quelqu'un à neuf heures et demi un dimanche matin ? » voulut savoir Harry, bougeant sa main sur la hanche de Louis et le tirant un peu plus contre lui.

Se retournant, Louis se redressa sur ses coudes, baissant son regard vers Harry. « On pourrait l'ignorer et prendre une douche, à la place. »

« J'ai désespérément besoin d'une douche, » acquiesça Harry. « Et de manger. De la vraie nourriture, » ajouta-t-il avant que Louis puisse lui rappeler les céréales qu'ils avaient mangé la veille au soir.

La sonnette retentit à nouveau et Louis jeta sa tête en arrière avec un soupir d'agacement. « Retiens cette idée, » dit-il en roulant hors du lit. Harry tendit une main pour donner une petite claque sur ses fesses et Louis lui fit un clin d'œil par-dessus son épaule. Il mit un tee-shirt pour cacher son torse nu, ajustant le jogging sur ses hanches. « Je vais juste tuer rapidement peu importe qui c'est à la porte. »

Pieds nus, il se précipita dans le couloir menant à la porte et il ne fut pas très surpris de trouver Liam et Zayn devant lui. Ils avaient même amené Woodstock qui salua Louis avec enthousiasme en tirant sur sa laisse.

« Au moins, toi, » les salua Louis en pointant Zayn du doigt, « tu ne devrais pas avoir une raison d'être debout à neuf heures et demi un dimanche matin. »

Zayn fit un haussement d'épaules impuissant alors qu'il entrait à l'intérieur, Liam sur ses talons. « J'ai pas vraiment eu le choix. »

« Harry n'est pas rentré chez lui de toute la journée, hier, » ajouta Liam et il lança un regard plein d'attente à Louis.

« Vous avez déjà entendu parler des téléphones portables ? » demanda simplement Louis.

« C'est ce que je voulais te demander puisque tu ne réponds pas au tien. »

Louis fronça ses sourcils, il se souvenait qu'il était simplement posé sur sa table de nuit. Il ne devait probablement plus avoir de batterie, sans qu'il le remarque.

Zayn jeta un regard vers le couloir et la porte de la chambre de Louis. « Est-ce qu'il est ici ? »

« Vous êtes les pires. J'espère que vous n'aurez jamais d'enfants. » Louis se retourna et entra dans la cuisine, les laissant le suivre.

« On est juste inquiet, » dit Liam. « Au cas où t'aies encore merdé, il se serait probablement enfui pour faire quelque chose de stupide. »

Louis mit en marche la bouilloire et ouvrit un placard pour sortir des tasses. Puis, il se retourna et s'appuya contre l'évier en croisant ses bras. « Je suppose qu'on sait tous que si ça avait été le cas – et j'aimerais ajouter que j'ai aucune idée de pourquoi tu penses que j'ai merdé en premier lieu – il serait venu à votre porte avant toute chose. »

« Alors, vous avez parlé ? » Zayn rayonnait presque à cette simple idée et Louis grogna en le voyant.

« Et vous vous moquez toujours de lui parce qu'il aime les comédies romantiques. » Louis garda son ton sec. « Apparemment, vous avez un gros faible pour les comédies romantiques dans la vraie vie. »

Liam sourit et, soudainement, il fut devant Louis pour le prendre dans ses bras. « Je suis content que vous ayez pu régler cette histoire. Vous aviez tous les deux l'air tellement pitoyables, » dit-il, frottant le dos de Louis avec une main.

La sonnette retentit à nouveau et Louis roula ses yeux.

« J'y vais, » proposa Zayn puis il quitta la cuisine, Woodstock le suivant avec un balancement enthousiaste de sa petite queue.

Liam se retourna vers Louis lorsqu'il fut parti. « Ça le rongeait vraiment, Louis, » dit-il calmement, « j'espère que tu sais à quel point il t'aime vraiment. »

Louis le fixa pendant un moment et il pensa à se moquer de lui. C'était sa réaction naturelle, mais Liam avait l'air si sérieux et inquiet et Louis ne savait vraiment pas à quel point Harry avait mal prit tout ça.

« Je suppose que oui, » répondit-il puis il serra légèrement le bras de Liam. « Je ne lui en veux pas. On avait juste besoin d'un peu de temps pour comprendre comme faire fonctionner tout ça. Mais tout va bien maintenant. Je ne vais pas le laisser partir de sitôt. »

Liam sembla soulagé et tira Louis dans une étreinte avant de reculer et plisser son nez, faisant une grimace. « T'as vraiment besoin de prendre une douche, mec. »

Louis rigola, pinçant son ventre. « J'avais justement envie de faire ça quand vous vous êtes invités dans mon appart'. »

Zayn revint dans la cuisine, Niall derrière lui, le chien dans ses bras.

Louis haussa un sourcil. « Est-ce que vous vous êtes arrangés pour vous retrouver ici ? »

Niall secoua sa tête. « J'ai essayé de t'appeler plusieurs fois et tu ne répondais pas, alors j'ai pensé que je ferais mieux de venir te voir. Au cas où ça ne s'était pas bien passé avec Harry, » ajouta-t-il puis il sourit en coin. « Mais à en juger par à quel point t'as l'air d'avoir bien baisé, je suppose qu'il n'y a pas besoin de s'inquiéter à ce sujet. »

Liam s'étouffa avec sa propre salive, apparemment et Zayn éclata de rire. Louis sourit simplement en coin, défroissant son haut.

« Vous êtes sacrément bruyants, » dit Harry depuis la porte puis il frotta un œil avec un de ses doigts. Il bailla et n'avait pas pris la peine de mettre d'autres habits que son boxer. Les yeux de Louis se posèrent immédiatement sur son ventre, mais il n'y avait plus aucune évidence de leurs activités nocturnes. Harry avait réussi à se nettoyer avant de venir dans la cuisine, parce que Louis pouvait se souvenir qu'il était collant et sale quand ils s'étaient endormis. Cependant, plusieurs suçons violet foncé et dispersés un peu partout sur son corps révélaient que Louis était descendu le long de son corps.

Ce fut une vision magnifique et elle envoya une vague de satisfaction à travers les veines de Louis.

Harry entra dans la cuisine et alla directement vers Louis, se blottissant contre lui et posant sa tête contre son épaule. Louis ne put pas retenir son sourire et il enroula un bras autour de la taille de Harry, le tirant contre lui. Il croisa le regard de Zayn et sentit un léger rougissement remonter le long de son cou, alors qu'il déposait un rapide baiser dans les cheveux de Harry.

« Désolé d'avoir dérangé ton sommeil réparateur, » dit sèchement Niall, mais il y avait un certain degré de tendresse en dessous que Louis ne put pas louper.

« T'es pardonné si tu me dis que t'as apporté de quoi manger, » répondit Harry. « Je meurs de faim. »

« On a apporté à manger, » déclara Zayn et Harry s'agita dans les bras de Louis. Il était persuadé que Harry s'était seulement pleinement réveillé à cet instant et il fixa Zayn avec des yeux ronds, avant de parcourir la cuisine du regard.

« Où ? » demanda-t-il. « Je ne vois rien. »

« T'as juste demandé qu'on te dise qu'on avait apporté de quoi manger, » souligna Zayn et un sourire diabolique s'étira sur son visage.

Harry se décolla de Louis pour bondir sur Zayn, l'attaquant et Louis le regarda serpenter ses membres incroyablement longs autour de Zayn, essayant de le faire tomber. Zayn le repoussa, cependant, rigolant et lui donnant des coups de pieds jusqu'à ce que Harry le lâche.

« C'est dégoûtant, » dit Zayn d'une voix étouffée entre deux rires. « Tu pues le sexe, dégage de là ! »

Harry recula et fronça ses sourcils alors qu'il leva son bras pour renifler son aisselle. Il se tourna vers Louis et haussa ses épaules. « Je suppose que oui. »

Louis haussa un sourcil. « Ça te surprend ? »

Souriant, Harry se rapprocha de Louis et ce dernier sentit sa main venir se poser automatiquement sur la hanche de Harry. C'était agréable de pouvoir tendre sa main et toucher Harry sans y réfléchir, sans ressentir des remords ou des restrictions. Il n'était pas obligé de se retenir ou de réfléchir à comment regarder Harry et pendant combien de temps il pouvait le faire et à s'il verrait les sentiments de Louis dans ses yeux. Harry était supposé les voir à présent et Louis avait envie qu'il en voie chaque morceau.

Harry posa sa main sur celle de Louis se trouvant sur sa hanche et bougea ses doigts, jusqu'à ce qu'il puisse les glisser entre ceux de Louis, les entrelaçant. Il continua de regarder Louis avec ce petit sourire, ses pensées de toute évidence occupées par des souvenirs de la veille.

« D'accord, les amoureux, » dit Liam pour briser le silence. Il fit sortir Louis de sa bulle où il avait réussi à occulter toutes les personnes présentes dans la pièce à part Harry. « Que diriez-vous de vous occuper de ça et de prendre une douche pendant qu'on se charge du petit-déjeuner ? »

Louis sourit, serrant la main de Harry. « Ça semble être un bon accord. »

« N'y pensez même pas, » intervint Niall. « Vous y allez séparément. »

Harry détourna son regard du visage de Louis et il fronça ses sourcils. « Excuse-moi ? Pourquoi on devrait faire ça ? »

Et comment Louis l'avait-il même trouvé ? La façon dont il semblait honnêtement offensé que Niall implique de les séparer pendant les dix minutes que ça prendrait pour se doucher, était réellement adorable.

Niall leva ses yeux au ciel et se tourna vers Liam. « Je suis volontaire pour aller à Tesco et prendre ce dont on a besoin. »

« Je suppose qu'on va y aller ensemble, » ajouta Zayn puis il rattacha la laisse au collier de Woodstock.

« Vous avez vingt minutes, » les informa Liam alors qu'il quittait la cuisine. Il attrapa les clés de Louis de sur le petit meuble à chaussures et il leur fit un clin d'œil par-dessus son épaule.

Louis haussa un sourcil alors qu'il quittait l'appartement, puis il se tourna vers Harry qui se tenait derrière lui et arborait toujours ce ridicule sourire fougueux. C'était encore un peu irréel de penser que Harry était ici, dans l'appartement de Louis, ayant l'air encore endormi et un peu à l'ouest, ayant une odeur de sexe, portant seulement son foutu sous-vêtement et étant sur le point de prendre une douche avec Louis.

S'approchant de lui, Louis tendit ses mains et laissa Harry le tirer contre lui. Sa peau était un peu collante sous la joue de Louis mais elle était toujours chaude et douce.

« J'ai eu l'approbation de la maman, » marmonna Louis dans le creux du cou de Harry.

Harry se recula avec un air surpris et confus avant que la compréhension s'installe sur ses traits. « T'arrêteras quand de faire de Liam la maman ? »

« Dès qu'il arrêtera d'agir comme tel, » répondit Louis, souriant en coin.

Secouant sa tête, Harry tira Louis dans la salle de bain. « Alors, qu'est-ce qu'il a dit ? »

« Que t'avais juré d'être mon esclave, si jamais je te pardonnais. »

Harry tourna sa tête et haussa un sourcil, lâchant la main de Louis pour retirer son haut et le passer par-dessus la tête de Louis. « Eh bien, j'ai eu peur qu'il te parle du shampoing. »

Louis fronça ses sourcils alors que Harry accrochait ses doigts à la ceinture de son pantalon de pyjama. « Qu'est-ce que c'est cette histoire ? »

Harry sourit et déposa un petit bisou sur la joue de Louis avant de baisser le pantalon de sur ses hanches. « Je ne te le dirai jamais. Tu te foutrais de ma gueule jusqu'à la fin de ma vie. »

« Alors, » demanda Louis, entrant dans la cabine de douche derrière Harry. Il finirait par savoir. Probablement pas par Liam, mais il pourrait parvenir à soustraire les informations de la part Zayn. Et peu importe ce que c'était, il embêterait sans cesse Harry avec. « Tu n'es pas opposé à être mon esclave. »

« Je suppose qu'il n'y a rien que je puisse vraiment faire, si tu décides de faire de moi ton esclave. » Il tendit un bras en arrière pour mettre en route l'eau puis il se pencha sur Louis, le protégeant des premières gouttes qui étaient toujours froides. Ça mouilla le bout de ses cheveux et les colla à la peau de sa nuque, le faisant frissonner pendant une fraction de seconde.

Putain, Harry était vraiment un bon petit-ami. Louis se pencha en avant et tira Harry dans un baiser. Il ne se soucia pas vraiment de l'haleine du matin et tout ; il avait besoin des lèvres de Harry sur les siennes.

Harry gloussa quand l'eau devint plus chaude sur leurs peaux et tira Louis plus près de lui. L'eau tomba de ses boucles au visage de Louis, les gouttes se coincèrent dans ses cils et sur sa lèvre supérieure quand il se recula et sourit.

« Je t'aime, Lou, » dit-il doucement et Louis n'arrivait pas à imaginer qu'il cesserait un jour de se sentir flatté par ça. Il l'avait entendu tellement souvent la veille et cette nuit, tellement de fois, et ça le bouleversait toujours.

« Je t'aime aussi, » répondit Louis, tout aussi doucement. La façon dont le visage de Harry s'illumina lui dit qu'il ressentait probablement la même chose que lui. Il n'arrivait pas vraiment à croire qu'il avait cet effet sur quelqu'un, encore moins Harry Styles. C'était une énigme pour lui et il n'avait vraiment aucune idée de comment il l'avait résolu.

Mais, ce casse-tête avait été résolu – et Harry avait été toutes les pièces manquantes.

Louis ne savait pas comment il le pouvait le mériter et pourquoi Harry voulait même de lui, en premier lieu, mais il ne remettrait pas en question sa chance. A la place, il s'assurerait de la chérir correctement.

Il scella à nouveau leurs lèvres et embrassa le sourire sur les lèvres de Harry, jusqu'à ce que l'eau ne semble, plus du tout, chaude sur leur peau réchauffée. Harry était docile dans ses bras et il laissa Louis faire ce qu'il voulait. Et ce que Louis voulait faire était que rien ne puisse l'empêcher de mettre en place son plan initial, qui était de se faire plaisir dans la douche. Pas le bruit venant de la porte d'entrée, quand Niall, Liam et Zayn revinrent, ni l'eau devenant froide, ni Harry appuyé contre le carrelage, laissant échapper des gémissements fatigués, chuchotant, « J'peux pas. »

Louis prouva à Harry qu'il pouvait ; très bien, même.

Plus tard, alors qu'il frottait une serviette sur la peau de Harry puis la jeta sur sa tête pour sécher ses boucles, Harry lui lança un regard suppliant, s'affaissant contre Louis.

« J'ai vraiment besoin de manger, » geignit-il. « Je suis même trop épuisé pour tenir debout. »

Louis hocha de la tête et lui tendit la serviette pour qu'il se couvre, avant qu'ils quittent la salle de bain, laissant échapper un nuage de vapeur lorsque Louis ouvrit la porte.

Zayn jeta un regard vers eux depuis le salon, haussant un sourcil. « C'étaient vingt longues minutes. »

Louis sourit et se précipita dans sa chambre, Harry sur ses talons. Il lui tendit un pantalon de jogging propre puis un haut et Harry lui lança un regard indigné.

« Tu ne t'assoiras pas nu dans ma cuisine, » protesta Louis. L'image était vraiment tentante mais c'était probablement quelque chose qu'ils essayeraient quand ils seraient seuls.

« Pas nu, » dit Harry en toisant les vêtements. « En sous-vêtement. »

Louis lui lança les vêtements et Harry soupira, mais obéit et les enfila tandis que Louis mettait les siens.

Dans la cuisine, Liam et Niall préparaient des haricots rouges, du bacon et des œufs grésillaient dans une poêle. Harry vola un bout de pain grillé sur la table et le mit goulûment dans sa bouche.

« Hé ! » Niall le remarqua et pointa un doigt vers lui. « Repose ça ! J'ai pas eu le droit d'y toucher quand vous avez mis des heures dans la salle de bain ! »

Harry sourit et mâcha le pain blanc. « Tu n'as pas fait l'amour pendant toute une journée en mourant de faim, hein. »

Niall grogna mais ne protesta pas plus. A la place, il plaça du bacon, des haricots et des œufs brouillés dans les assiettes et leur dit d'au moins prendre le thé. Ils apportèrent tout ça dans le salon et s'installèrent sur le canapé, le fauteuil et le sol.

Ce fut une journée de paresse. Ils la passèrent en jouant à FIFA et regardant des émissions télévisions stupides. Louis trouva que c'était terriblement domestique, un dimanche passé à l'intérieur, sur le canapé, avec ses quatre meilleurs amis. Zayn s'endormit vers midi et Niall dessina un smiley sur son visage avec un marqueur indélébile. Zayn allait le tuer quand il se réveillerait, Louis n'en doutait absolument pas. C'était quelque chose qu'il attendait impatiemment. Liam était couché avec sa tête sur le torse de Zayn et il regardait la télévision, sa main posée sur le dos de Woodstock.

Et Harry ; Harry resta collé à Louis toute la journée, comme si ça n'avait pas déjà été le cas la veille. Il jouait avec les doigts de Louis quand il s'ennuyait de ce qu'il y avait à la télévision et chuchotait dans son oreille quand il perdait un match contre Zayn.

Il rentrerait probablement chez lui ce soir, pensa Louis, alors que Harry était blotti contre lui, un bras autour de la taille de Louis et ses lèvres déposant des baisers dans son cou. Il rentrerait chez lui pour se changer et être à l'heure pour ses cours.

Mais Louis irait le retrouver à la fac pour aller déjeuner avec lui, ou passerait à la boulangerie et le ramènerait chez lui. Louis n'avait plus la clé de l'appartement de Harry, mais il finirait certainement là-bas demain soir.

Harry devint plus lourd sur le torse de Louis, sa respiration régulière et Louis sourit pour lui-même, ses lèvres se posant doucement sur la tempe de Harry.

Il ne renterait probablement pas chez lui, en fin de compte. Pas que ça dérangeait Louis. Pas du tout, même.

Si Harry voulait, il était plus que le bienvenu à rester pour toujours.

Fin.