Chapitre 32
- Narration : Michael -
Ce matin pour une fois,
J'ai été le premier à être réveiller.
Ça n'arrive jamais,
Mais là je n'avais pas trop le choix.
Je suis revenue dans la chambre,
Et Killa était encore endormie dans notre lit.
Le médecin de famille est passé après les secours hier soir,
Et il lui a donné quelque chose pour qu'elle puisse dormir,
Parce qu'elle était complément chamboulée quand elle a repris connaissance.
Elle est restée près de dix minutes inconsciente,
Alors c'est sûre que ce n'est pas rien.
Le médecin a dit que c'était à cause du choc de la nouvelle,
Et selon lui elle aurait même pu faire une crise cardiaque.
Heureusement rien de cela n'est arrivé,
Et j'espère qu'elle a pu dormir.
Elle m'a un peu expliqué,
Mais les choses n'étaient pas vraiment claires.
Elle a dit que le médecin avait parlé d'un problème cardiaque,
Mais elle n'a pas eu le temps d'écouter plus que cela,
Vu qu'on sait bien comment est-ce que les choses se sont terminées.
Mais on a rendez vous ce matin chez le médecin avec Saint,
Histoire de bien parler avec le médecin,
Et aussi parce que son médecin aimerait lui faire des examens supplémentaires.
Moi : bébé ?
Je passais doucement ma main dans ses cheveux,
Avant de lui embrasser le front.
Elle commençait à gigoter un petit peu,
Puis elle a finit par ouvrir les yeux.
Elle a un hématome sur le front,
Parce qu'elle s'est cogné la tête en tombant.
Mais heureusement ce n'est rien de grave,
Et elle m'a dit qu'elle n'a pas mal.
Il n'est pas très visible non plus,
C'est un petit truc en fait.
Moi : tu as bien dormi ?
Kendall : mmh. Quelle heure est-il ?
Moi : neuf heures et demi.
Elle se redressait brusquement.
Moi : calme toi.
Kendall : non on doit aller chez le médecin, on est attendu pour dix heures trente.
Moi : je sais ma puce...Saint est déjà en train de se préparer.
Kendall : qu'est-ce qu'on va faire Micky, hein ? C'est un enfant, il a seulement douze ans.
Moi : chérie, on n'est encore sure de rien.
Elle secouait la tête.
Kendall : il a parlé de problème cardiaque, alors bien évidemment qu'on est sûre de quelque chose.
Moi : bébé...
Kendall : je vais aller me préparer. Je te rejoins dans la voiture.
Je fronçais les sourcils,
Mais je n'ai pas discuté.
Elle est allé dans la salle de bain,
Et moi j'étais déjà douché et tout ça,
Du coup je suis directement sorti de la chambre.
Saint était dans le couloir,
Et il était encore plus pâle que d'habitude.
Je commence vraiment à me faire du soucis,
Et cette histoire de problème cardiaque me fais chier.
C'est un petit enfant,
Il a tout juste douze ans.
Une chose aussi horrible ne peut pas lui arriver,
Je refuse totalement de croire ça.
Pour moi c'est complètement insensé.
Moi : alors bonhomme, comment tu te sens ?
Saint : fatigué. Mais aujourd'hui je me sens encore plus fatigué que d'habitude.
Je fronçais les sourcils.
Ça m'inquiète vraiment cette histoire putain.
Moi : tu as mangé ?
Saint : oui, Whitney m'a servit le petit déjeuner quand je me suis levé ce matin.
Moi : tant mieux. On va aller dans la voiture, ta mère va nous rejoindre.
Saint : papa ?
Moi : ouais ?
Saint : tu peux m'aider ? Je suis tellement épuisé, je sais pas si je peux descendre toutes les marchés sont tombés.
Moi : à ce point ?
Il hochait la tête.
Saint : j'ai quelque chose de grave, n'est-ce pas ? C'est pour ça que maman est tombée dans les pommes hier. C'est parce que c'est grave.
Moi : Jr...
Saint : C'est moi qui suis malade papa, j'ai le droit de savoir ce que j'ai. Vous m'avez juste dis que le médecin n'avaient pas de bonnes nouvelles.
Je soufflais.
Moi : pour le moment on n'en sait pas plus que toi. Mais on va le savoir dans pas longtemps. En attendant essaye de ne pas trop te dépenser en parler d'accord ?
Saint : c'est ta façon gentille de me demander de me taire, hein ?
Je pouffais de rire,
Avant de secouer la tête.
En vrai je suis stressé de fou,
Mais si je ris avec lui c'est parce que je ne veux pas l'inquiéter.
Moi : Bref on va dans la voiture, ta mère ne vas pas tarder à nous rejoindre.
Saint : elle va mieux ?
Moi : oui oui t'en fais pas.
Je l'ai aidé à descendre,
Et on a marché jusqu'à la voiture.
Il est monté à l'arrière et moi à l'avant.
Saint : tu sais papa, North ne voulait pas tellement allée à l'école aujourd'hui.
Moi: je sais, mais on préfère qu'elle y aille.
Saint : oui je sais. Mais j'aimerais bien retourner à l'école, ça me manque. Mes amis aussi me manquent. En plus j'ai rien pu faire pendant les vacances, c'est vraiment trop nul.
Je le regardais tristement.
Le pauvre...
C'est vrai qu'il n'a pas pu fêter Halloween,
Et qu'il n'a pas pu aller en vacances.
En plus ça fait plusieurs jours de cours qu'il rate.
Mais j'ai pas le choix,
C'est pour son bien qu'on fait ça.
Mon petit sosie c'est un battant comme son père,
Il va s'en sortir j'en suis sûre.
Moi : tu seras rétabli fiston, je te promet.
Je le regardais.
Et il me regardait dans les yeux aussi.
Il a sourit légèrement,
Puis il a allumé l'écran pour regarder des trucs.
Killa nous a rejoins quelques minutes plus tard,
Et entre temps j'avais eu l'occasion de fumer une cigarette vite fais dans l'allée.
Elle avait encore les cheveux mouillés,
Je crois qu'elle a du prendre une douche rapide.
Elle est monté à l'avant,
Puis elle a mît sa ceinture.
Saint : bonjour maman.
Kendall : bonjour mon bébé.
Saint : tu vas mieux ?
Elle hochait tristement la tête.
Kendall : je suis désolée pour hier. Je ne voulais pas vous faire peur.
Saint : je sais. Ils ont dit que c'est parce que tu étais sous le choc.
Elle ne répondait pas,
Et j'ai décidé de changer de sujet.
On est arrivé à la clinique,
Et on est descendu tous les trois.
Un garde du corps me suis en permanence en voiture maintenant,
On ne sait jamais ce qui peut arriver,
Surtout que je suis avec ma femme et mon fils.
Il a d'abord fait des examens supplémentaires au petit,
Ça à durer plus d'une demi-heure,
Et Kendall était complètement stressée.
- Narration : Kendall -
Docteur : Veuillez me suivre, je vous pris.
Nous sommes tous les trois entrés dans le bureau,
Et on s'est assis sur les chaises face à la table.
Comme il n'y en avait que deux,
Saint était assis sur les jambes de son père.
Docteur : alors ce que j'ai à vous dire est un peu délicat...
Il me regardait particulièrement,
Et je sais que c'est parce qu'il a peur que je m'évanouisse à nouveau.
Michael : allez y docteur, on vous écoute.
Docteur : comme je le disais à votre femme au téléphone hier, en vérifiant systématiquement les résultats des examens on a réalisé qu'il y avait un problème au niveau du coeur de votre fils.
Ça il me l'a déjà dis,
Mais il ne m'a rien dit de plus.
Moi : quel genre de problèmes ?
Michael : est-ce que vous pouvez être plus claire ? Parce que vous tournez trop autour du pot et ça me stresse.
Saint ne parlait pas.
Il nous regardait juste.
Docteur : ce n'est pas facile à dire...et d'ailleurs c'est la première fois que je diagnostique une maladie de ce genre chez un enfant aussi jeune.
Moi : quelle maladie ?
Il réajustais ses lunettes,
Avant de regarder mon fils,
Puis moi.
Docteur : il souffre de ce que l'on appelle une insuffisance cardiaque. C'est une maladie qui se manifeste par une incapacité du coeur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l'organisme.
Je passais mes mains sur mes lèvres.
Moi : Oh mon Dieu...
Docteur : c'est pour cela qu'il est aussi fatigué. C'est un problème de sante très gravement et il se traduit généralement par un essoufflement et une fatigue disproportionnée par rapport à l'effort produit. Ce qui est le cas de votre fils.
Michael : mais comment c'est possible ? Il a juste douze ans, c'est encore qu'un petit bébé.
Docteur : cette maladie survient généralement chez des individus dont la santé est fragilisée depuis plusieurs années. Quand vous vous êtes retrouvé enceinte je vous ai dis qu'il pourrait des risques et...c'est un de ses risques.
C'est de ma faute...
Michael : qu'est-ce qu'il faut faire ? Comment on peut le soigner ?
Docteur : étant donné que le temps met plus de temps à stagner dans les veines, le coeur quand à lui n'a plus autant de force pour expulser le sang dans les artères car celui-ci se dilate et se rigidifie. Pour le moment on va commencer le traitement par des transfusions sanguines deux fois par semaines. Il va vraiment falloir faire beaucoup d'efforts et de changements. Il va devoir changer d'alimentation, changer de façon de vivre. C'est vraiment très délicat.
Moi : quel genre de traitement vous allez lui faire ? En dehors des transfusion s'anime plus précisément.
Docteur : c'est une insuffisance cardiaque gauche, et celle-ci s'avère être la plus fréquente. On va devoir commencer des traitements pour ralentir l'évolution de la maladie et pour cela on aura recours à une resynchronisation cardiaque. Si son état s'améliore, on pourra ensuite avoir recours à une intervention chirurgicale.
Je voyais bien que Michael était un peu largué,
Mais il faisait de son mieux pour comprendre.
Le langage des médecins n'a jamais été son truc,
D'ailleurs il a toujours détesté les hôpitaux.
Michael : une opération du coeur ?
Docteur : oui ! Ça aidera à éviter les risques d'aggravation de la maladie.
Moi : vous parlez de diminuer les risques, mais pas de guérir. Combien de temps ça va durer ? Dans combien de temps il sera remis sur pied.
Docteur : je ne sais pas. Généralement ce genre de traitement est très délicat comme je vous l'ai dit tantôt, alors au bout d'un moment je vous recommanderais une infirmière à domicile.
Michael : putain...
Docteur : mais...il y a autre chose qu'il faut que je vous dise. L'état d'esprit du patient pendant le traitement doit vraiment être pris en compte. Il faut que le patient soit bien intérieurement et qu'il ne se laisse pas abattre. Je sais que c'est difficile parce que tu n'as que douze ans, mais tu dois rester fort d'accord ?
Saint : est-ce que je vais mourir ?
Il avait demandé ça d'une petite voix,
Et j'étais vraiment à deux doigts de fondre en larme,
Parce que je sais que c'est de ma faute.
C'est à cause de moi qu'il est malade,
C'est de ma faute s'il a tout ces problèmes de santé.
Tout est de ma faute à moi.
Moi : non mon chéri, tu ne va pas mourir d'accord ? On va te soigner. Tu vas être soigné tu verra. Je te le promet mon coeur, on va te sortir de la tu verras.
Michael a posé sa main sur la mienne,
Comme pour essayer de me calmer.
Saint : pourquoi il ne répond pas à ma question ?
Moi : dites le lui.
Le médecin fronçait les sourcils.
Docteur : je vous demande pardon ?
Moi: dites lui qu'il va s'en sortir.
Docteur : Madame Young...je ne veux pas prendre de risque avant d'avoir commencé le traitement.
Moi : quels sont les risques alors ? Vous êtes obligés de me les dire.
Docteur : le taux de survie 5 ans après le diagnostic est d'environs 49%.
Saint : ça veut dire que je vais mourir dans cinq ans ?
Moi : arrête de dire ça ! Tu ne vas pas mourir !
Il sursautait,
Et c'est là que j'ai réalisé que je lui hurlais dessus.
Saint : pardon.
Moi: non, toi excuse moi. Je voulais pas te hurler dessus, je suis vraiment désolée mon coeur.
Saint : je sais maman, c'est pas grave.
Michael ne parlait pas,
Il était comme absent.
On aurait dit qu'il était avec nous juste phtisiquement.
Moi : quand est-ce que vous commencez les traitements ?
Docteur : le plus tôt possible. J'ai fais des examens supplémentaires qui lorsque j'aurais les résultats définitifs, me permettront de savoir lequel des traitements est le plus adapté. Je pourrais commencer demain.
Moi : je suis du même groupe sanguin, je veux l'aider.
Docteur : Madame Young...je suis désolé de devoir vous le dire mais vous ne pouvez en aucun cas aider votre fils.
Moi : pourquoi ?
Docteur : vous avec subit une opération du coeur vous aussi, et votre état de santé ne vous permet pas de le faire.
Non mais dites moi que cet un cauchemar.
Par pitié dite moi que je vais me réveiller,
Et découvrir que c'est juste une mauvaise blague.
Saint : alors comment je vais faire ?
Docteur : c'est bien que tu pose des questions, parce qu'en étant conscient de l'ampleur de la maladie tu pourras faire attention plus souvent. Je vais ouvrir un dossier pour toi, et toutes les personnes ayant le même groupe sanguin que toi pourtant la signer et faire don de leur sang, pour que je puisse le transfuser chez toi. Est-ce que tu comprend?
Saint : un petit peu.
Docteur : par contre, le traitement est plutôt coûteux.
Michael : ça c'est pas un problème. Tout ce que je vous demande c'est de le soigner d'accord ? Peu importe ce que ça coûte, soignez-le et c'est tout.
Il avait dis ça froidement,
Et le médecin hochait la tête.
On a encore discute un petit moment,
Saint avait plein de questions à poser,
Et il y avait plusieurs choses que je voulais savoir aussi.
Il a dit que Saint ne pouvait pas repartir à l'école pour le moment,
Et j'ai tout de suite remarquer que ça l'avait rendu triste.
Il lui a fait une ordonnance,
Et il a donné des tas de documents.
Il y avait des informations sur l'alimentation à avoir,
Sur les soins à faire à la maison.
Il y avait vraiment beaucoup de choses.
J'avais juste énormément mal à la tête,
Je ne me sentais vraiment pas bien.
Physiquement certes,
Mais mentalement surtout.
Vous n'imaginez pas à quel point c'est difficile.
Savoir que son fils est gravement malade,
C'est juste la pire des sensations au monde.
Et savoir que c'est de votre faute,
Ça ça vous tue à petit feux.
Je n'arrête pas de me poser des questions.
Et s'il ne s'en sortait pas ?
Et s'il faisait parti des 51 % des personnes qui meurent au bout de cinq ans ?
Le médecin a dit que c'était long.
Ce genre de traitement prend des mois,
Des années.
C'est vraiment très long,
Et ça me fiche la trouille.
Je suis juste complètement dégoûtée.
La conversation avec le médecin a mis long,
Et Michael ne parlait pas.
Il avait l'air complètement ailleurs,
Et j'ai commencé à m'inquiéter pour ça aussi.
Moi : Micky ?
Michael : on a fini ? Je veux me barrer d'ici.
Saint s'est levé,
Et Michael aussi.
Il n'a même pas dis au revoir au médecin,
Il est juste sorti du bureau en claquant la porte.
Je l'ai suivit en courant dans le couloir après avoir demandé à Saint de m'attendre,
Et j'ai suivi Michael avant de le tenir par le bras.
Moi: Micky...
Michael : POURQUOI ? HEIN ? Pourquoi il fallait que ça tombe sur lui ? Qu'est-ce qu'il a fait de mal ? Ça aurait dû être moi.
Je secouais la tête.
Moi : ne dis pas ça, je t'en prie. C'est de ma faute à moi, et tu le sais. Si j'avais pas fais toutes ces conneries il y'a des années, il n'aurait jamais eu ce risque de tomber malade. Tout est de ma faute à moi. Alors si tu dois être en colère contre quelqu'un, c'est uniquement contre moi d'accord ? C'est moi qui ai fait ça...moi et moi seule.
Il a froncé les sourcils,
Avant de me regarder dans les yeux,
Puis de souffler.
Michael : dis pas ça...
Pour ma part j'étais en larmes,
Je ne m'attendais vraiment pas à une chose de ce genre.
Et savoir que je ne peux pas l'aider,
Ça aussi ça me tue.
Merde.
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