Chapitre 72

Cela fait déjà trois jours que nous sommes ici,
Et jusque là tout se passe bien.

On profite vraiment l'un de l'autre, et c'est génial.
Surtout que j'ai besoin de ce moment, parce que dès que je rentre à Los Angeles j'ai directement mes examens du second semestre.
C'est fou comme le temps passe vite, l'année scolaire est bientôt finie.

Hier on est allé dans un restaurant et Michael a rencontré de vieux amis à lui.
Il était vraiment super content de les voir, et ils lui ont proposé de sortir ce soir.
Je lui ai dit que ça ne me posait pas de problèmes.
Il a tout de même le droit de voir ses amis,
Et puis on est pas obligés d'être collés tout le temps l'un à l'autre.

Donc il est allé passer la soirée avec ses copains,
Et moi je suis sortie diner avec Justine.
Après ça on à retrouver son copain et des amis à eux dans un bar.

Je suis rentrée sous les coups de minuit,
Et comme j'étais K.O j'ai directement pris ma douche,
Puis je me suis mise dans le lit.

J'ai regardé vite fais une série,
Mais je me suis endormie avant la fin.

Ce qui m'a réveillé, c'était le bruit d'une porte qui a claqué.
Je me suis levée en sursaut, je dirais même.

J'ai regardé autour de moi.
La pièce était toujours plongée dans le noir,
Et j'étais seule dans le grand lit.

Les bruits provenaient de l'extérieur,
Donc j'ai enfilé mon peignoir et je suis sortie de la chambre.

C'était Michael qui venait de rentrer.
Il était dans un sale état.
Il a du beaucoup boire.

Moi : mon amour ? Tout va bien ?

Il posait ses yeux sur moi et souriait malicieusement.
Ça se voit qu'il est bourré.

Moi : tu as beaucoup bu ?

Il ne répondait pas, et au contraire, il s'approchait de moi.
Je le laissais faire.

Moi : Micky ? Tu m'écoute ?

Il commençait à embrasser la peau de mon cou,
Tout en passant ses mains sur mes fesses qu'il malaxait.
Je le regardais bizarrement.

Michael : oui bébé, je t'écoutes.

Moi : qu'est-ce que t'as ? T'es bizarre.

Il parlait au ralentis.

Michael : bizarre ? Moi ? Non.

Il commençait à me faire des suçons,
Mais il aspirait tellement fort la peau de mon cou que c'était douloureux.

Moi : mon amour, tu me fais mal...

Il ne s'arrêtait pas pour autant.
Au contraire, il continuait ses gestes.

Je ne comprend pas.
Mais qu'est-ce qu'il a ?

Je posais mes mains sur son torse pour essayer de le repousser.

Moi : Micky, tu es soûle.

Michael: Shhhh...bébé. Viens avec moi.

Moi : où tu veux qu'on aille ?

Michael : dans la chambre. J'ai envi de baiser.

Je le regardais avec des yeux ronds.
Est-ce qu'il vient vraiment de dire ça ?

Michael : allez viens !

Moi : Non ! T'es dégoûtant.

Michael : arrête de faire la pute et viens avec moi.

Moi : je rêve ou tu viens de me traiter de pute ?

Michael : oh. Ce n'est pas ce que tu es ?

Je le giflais.

Moi : mais tu es complètement malade ! Connard, va !

Non mais il m'a énervé.
D'où est-ce qu'il se permet de me traiter de pute ?

Il se tenait la joue en fronçant les sourcils.

Michael : tu viens de faire quoi là ?

Je ne répondis pas.
Il commençait à respirer fortement.

Michael : tu viens de me gifler ?

Je ne répondis pas.
Il hochait la tête.

Michael : tu viens de me gifler.

Il s'approchait dangereusement de moi,
Et attrapait violemment mon poignet.

Bon d'accord je l'ai giflé,
Mais c'est pas une raison pour me faire mal comme ça.

Michael : tu vas regretter d'avoir fais ça, sale pute !

Il m'entraînait de force dans la chambre,
Et me jetais sur le lit.

J'étais choquée.
Je ne comprend pas ce qui lui prend.

Moi : mais qu'est-ce qui te prend, enfin ?

Michael : tu fermes ta putain de gueule !!

Je sursautais.
Il est vraiment en colère.
Et ça me fait peur.
J'ai peur de lui.

En fait, j'ai toujours eu un peu peur de lui depuis...
Enfin nous étions jeunes, mais quand même.
Ça reste gravé dans ma mémoire

Il commençait à déboutonner sa chemise.
Je paniquais.

Moi : écoutes, calmes-toi...

Je lui parlais doucement.
Je ne suis pas du genre à hausser le ton.
Je préfère nettement parler calmement.

Michael : déshabilles-toi !

Moi : pardon ?

Michael : en plus de ça t'es sourde ? J'ai dis retires tes putains de vêtements !!

Il n'arrêtait pas de crier.

Moi : Micky...

Michael : Putain Kendall déshabilles-toi avant que je ne pète un cable!!

Il me lançait un regard noir.
Je me suis exécutée et j'ai commencéà retirer mon peignoir.
Il me regardait.

Ensuite il a retiré son pantalon et son boxer,
Et il est resté tout nu devant moi.

Michael : dépêches-toi !

Je tremblais.

Moi : écoute Micky je suis désolé...

Michael : j'ai dis ta gueule, putain !

Je sursautais encore.
J'avais retiré mon peignoir, mais il me restait encore mon pyjama.
C'était une nuisette en soie bleu ciel.

Michael : tu ne veux pas te déshabiller ? Très bien. Je vais le faire pour toi !

Il arrivait sur le lit et je reculais.
Il m'a attrapé par le bras avant de me secouer.

Michael : Quand je te dis de retirer tes vêtements...

Il me les arrachais.
Je ne portais pas de sous-vêtements, mis à part un simple string noir.

Michael : tu les retires !!

J'avais difficilement ma salive.

Michael : retires ce putain de string!

Moi : Micky, je t'en supplies...non...

Les larmes me montaient aux yeux,
Et voila que je commençais à pleurer.

Michael : mais tu veux m'énerver ou quoi ?! Enlèves-le !

Il me poussait, et je me suis cognée l'épaule contre le lit.
Je vous jure que ça m'a fait mal.

Il se plaçait sur mes jambes et déchirais mon string en tirant fort dessus.

Michael : voila. Maintenant tu la ferme !

Je sanglotais.

Michael : tu fermes ta gueule, bordel de merde !!

Je sursautais.
Je tremblais beaucoup, mais il s'en fichait.

Il m'a plaqué sur le lit,
Et il me regardait en souriant.

J'avais honte.
Je me sentais conne face à lui.
Parce que c'est ce que je suis.
Je suis conne.

Michael : tu as voulu faire la maligne en me giflant, n'est-ce pas ?! Et bien je vais te montrer c'est qui le boss, ici.

Il se plaçait entre mes jambes, et s'introduisait de force en moi.
Étant donné que j'étais tendue,
Ça m'avait fais très mal.

Moi : Micky...s'il te plaît...

Il s'en fichait,
Et il faisait des vas-et-vient brutaux en moi.
C'était énormément douloureux.
Je crois bien que je me suis mise à saigner.

Mais lui il n'en avait rien à foutre.
Il grognait contre mon cou qu'il mordait à plusieurs reprises.
Et il me marmonnait des choses malsaines dans l'oreille.

Et quand il m'embrassait,
Je ne sentais que l'alcool.
Et si j'essayais de le repousser,
Il s'introduisait en moi encore plus fort.

J'étais donc obligée de le laissé faire,
En pleurant.
Ce Michael là, je le déteste.
Ce n'est pas celui que j'aime.
Je pensais qu'il avait disparu.

Mais non.
Il est toujours là.
C'est le même.

Moi : je t'en supplie...tu me fais mal...Micky...

Michael : j'ai dis fermes ta gueule merde ! T'es tellement serrée, c'est fou. Pourtant tu aime te faire sauter, ça ne devrais plus être le cas.

Je ne répondais pas.
Je me laissais juste faire,
Et je pleurais.

Chacun de ses mots me brisaient de l'intérieur.
Il est clairement en train de me prendre pour une pute.
C'est ce que je suis, à ses yeux.

Une fille qui couche avec tout ce qui bouge.
Je sais qu'il est complètement bourré,
Et surement défoncé,
Mais ce n'est pas une raison.
Il n'a pas à me traiter comme ça.

Le supplice a duré de longues minutes.
Je n'arrêtais pas de saigner.
C'était affreux.
C'était très douloureux surtout.

Lorsqu'il a atteint l'orgasme,
Il a eu un très long râle de plaisir avant de se vider en moi.
Il s'est ensuite retiré comme si de rien n'était,
Pour s'enfermer dans la salle de bain.

Je me sentais salle.
Détruite.
Complètement vidée de mes forces.

Il vient pratiquement de me violer.
Parce que c'est ce qui c'est passé.
Je n'étais pas consentante.
Il m'a forcer à le faire.

Mais ce n'est pas ça qui me fait le plus de mal.
C'est la façon dont il me traite.
La façon dont il m'a insulté.
Je ne lui ai pourtant rien fait.

Je me suis recroquevillée sur moi-même dans le lit,
Et je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps.

Et lorsqu'il est sorti de la salle de bain,
Vêtu à présent d'un boxer,
Je me suis remise à trembler.

Il me regardait sans rien dire.

Michael : arrête de pleurer !

Je ne répondis pas.

Michael : arrête de pleurer, bordel de merde!

Moi : tu m'avais promis....

Cette phrase avait fait l'effet d'un poignard pour lui.
La façon dont il me regardait à présent,
Montrait clairement que mes paroles l'avaient touchés.

Michael : ta gueule !

Moi : t'avais promis que tu ne me ferais plus jamais de mal, tu te souviens ?

Ma respiration était saccadée,
Et ma voix était cassée à cause des larmes.
En gros, j'étais vraiment mal.

Moi : tu me l'avais promis Micky...

J'étais vraiment effondrée.
Il me l'avait promis.
J'avais confiance en lui.

Michael : je...je...

Il ne savait pas quoi dire.
Je crois qu'il était perdu entre la réalité,
Et les effets que l'alcool avait sur lui.
Il était vraiment perdu.

Michael : merde.

Moi : j'avais confiance en toi...

Michael : tu m'as poussé à bout !

Moi : mais...mais je ne t'ai rien fais...

Michael : si, tu m'as giflé !

Je baissais la tête.
Il a raison.
Si je ne l'avais pas gifler il ne m'aurait peut-être pas fais ça.

Mais il m'avait énervé.
Ses propos étaient très insultants.

Michael : c'est de ta faute ! Tu m'as mis sur les nerfs. Tu sais bien qu'il ne faut pas m'énerver et c'est ce que tu as fait ! Tu m'as mis en colère! C'est de ta faute à toi!

Plus il me criait dessus,
Plus je pleurais.
C'était insoutenable.

Michael : arrête de pleurer !

Moi : mais...mais tu m'as fais mal, Micky. J'avais confiance en toi et tu m'avais promis que tu n'allait plus jamais me faire mal ! Tu avais promis.

C'était trop pour moi.
Il fallait que ça sorte.

Moi : t'es qu'un lâche en fait ! T'es comme Jay, vous faites des promesses que vous ne pouvez pas tenir parce que vous êtes des monstres !

Je le regardais dans les yeux.
Il buvait chacune de mes paroles.
Je crois que ça l'a dessoûlé.

Moi : est-ce que t'as une idée de comment j'ai pu souffrir, hein ? Est-ce que tu sais comment est-ce que j'ai souffert à cause de toi ? Non ! Tu n'as pas idée parce que tu t'en fiche ! Tu t'en fiche parce que tu ne pense qu'à toi.

Il passait ses mains sur son visage,
En secouant la tête.

Michael : non, c'est faux.

Moi : si ! J'ai toujours été la pour toi, même quand les autres ne l'étaient pas. J'ai toujours été la. Et au lieu de me dire ce qui n'allait pas ce jour là, tu as préférer te mettre en colère et me faire ce que tu as fais ! Parce que t'es qu'un putain de lache.

Je crois que de toute ma vie, je n'ai jamais été aussi remontée contre lui.
Mais c'est qu'il fallait que ça sorte.
Je ne pouvais plus garder ça pour moi.
Il m'a touché, aujourd'hui.

Moi : et tu t'es enfui! Tu ne m'as même pas aidé. Si Hailey et Lauren n'avaient pas été la, j'aurais pu mourir.

Michael : je...je ne voulais pas te faire mal.

Moi : mais tu l'as fait quand même ! Je te regardais, je te suppliais et tu as tout de même enfoncé ce couteau dans ma peau à deux reprises. Tu t'en rend compte ? Je hurlais et tu t'en fichais. Tu as jeté le couteau, et tu m'as frappé. Tu disais que j'étais ta princesse et que tu me protégerais toujours mais ce soir là, c'est toi qui m'a fais le plus de mal. C'est toi! Personne ne m'a jamais autant fait mal que toi.

Michael : je suis désolé Killa.

Moi : ne me touches pas !

Je reculais rapidement.

Moi : t'es qu'un lâche!

Je me suis laissée écrouler par terre.

Je me rappèlerais toujours de ce soir là, comme si c'était hier.
Michael fêtait ses douze ans, et il avait fait une grande fête chez lui.
J'avais dix ans à l'époque.

Après la fête on est resté un peu chez lui.
On avait décidé de jouer à cache-cache.
Il y avait Hailey, Lauren, Ashlee, Michael et moi.
Tous les autres étaient partis,
Mais nous étions restés encore un peu,
Et on jouait dans sa chambre.

Lorsque c'était à lui de compter,
Il est sorti de la chambre et on s'est tous caché.
Je me suis cachée derrière la porte de la salle de bain,
Ashlee était sous le lit,
Et Hailey et Lauren étaient toutes les deux cachées dans le placard.

Lorsqu'il est entré pour commencer à nous chercher,
Il avait vu Ashlee parce que le lit était le premier endroit qu'il a regardé.
Il lui a discrètement dit de sortir, et de faire comme si elle était cachée dehors.
Elle est alors sortie.

Il ne savait pas qu'on pouvait le voir.
Il commençait à nous chercher en nous appelant par nos surnoms.
On évitait de rire pour ne pas qu'il nous trouve.

Et là la porte s'est soudainement ouverte sur son père.
Il avait l'air affecté par quelque chose.
Il a alors regarde Michael et il lui a prononcé ses mots :
" Ta mère vient de mourir. Grand-mère m'a appelé "

Michael est resté sans mots.
Ses parents étaient divorcés, et il vivait avec son père et sa belle-mère, c'est-à-dire la mère de Ashlee. Mais je sais qu'il adorait sa mère.
Hailey Lauren et moi étions d'ailleurs les seules à la connaitre.

Michael a dit à son père qu'il voulait rester seul,
Alors celui-ci l'a laissé dans la chambre et est sorti.

Sa mère était morte le jour de son anniversaire.
Ça la mît fou de rage.
Il a commencé à tout saccager dans la pièce, et on avait très peur.
Personne n'osait sortir de sa cachette.
Personne sauf moi.

Je suis sortie et je l'ai regardé.
Je l'ai appelé mais il ne me répondait pas.
Il était comme absent.

Lorsque je l'ai touché,
C'est là qu'il a réagit.
Il m'a poussé et je suis tombée sur le ventre.
Il s'est jeté sur moi avec son couteau,
Et il m'a poignardé deux fois dans le bas du dos.

Mais croyez-moi, c'était douloureux.
Très douloureux même.
C'est atroce comme sensation.

Ensuite il s'est mis à me rouer de coup.
C'est là que Hailey et Lauren ont eu le courage de sortir.
Lauren à pousser Michael,
Mais Hailey pleurait.

Elle est venue vers moi, et elle me secouait.
Je pouvais la voir, mais je ne l'entendais pas.
Je me sentais vide.
J'avais la tête qui tournait beaucoup.

Michael nous à regardé puis il s'est enfuit.
Dans son regard, j'ai senti de la détresse.
C'est pour cela qu'à l'âge de dix ans, j'ai décidé de mentir.

Quand son père est entré et qu'il a demandé ce qui se passait,
À cause des cris,
Je lui ai répondu que j'étais tombée et que le couteau était entré dans ma peau.

Je n'ai jamais dis que c'était Michael.
Et j'ai fais promettre à Lauren et Hailey de garder le secret.
Ça va bientôt faire dix ans.

On m'a amené à l'hôpital, et j'ai menti à ma mère,
À mon père,
Et à tout le monde.
Je ne leur ai jamais dis que c'était Michael.

D'ailleurs j'ai appris qu'il s'était enfui.
J'avais vraiment peur pour lui.
Il n'avait que douze ans quand même.

Bref pendant trois semaines je n'ai pas eu de nouvelles.
Je ne voulais pas le voir.

Mais un jour il est venue chez moi.
Je me rappelle que j'ai pleuré en le voyant,
J'avais peur de lui.

Il m'a dit de ne pas avoir peur,
Il s'est approché de moi et il m'a demandé pourquoi je n'avais rien dis.
Je ne lui ai jamais répondu, parce que je ne sais pas pourquoi je n'ai jamais dis que c'était lui. La peur peut être.
Je ne sais pas.

Et puis ce jour là,
Pour la première fois je l'ai vu pleurer.
Il s'est excusé, et il a dit que plus jamais il ne me ferait de mal.

C'est ce jour là que je lui ai promis de toujours être là pour lui.
C'est ce jour là que notre amitié a changé.
Elle est devenue spéciale.

Alors ce qu'il m'a fait aujourd'hui, c'était trop pour moi.
Je n'ai pas pu supporter.

Lorsque j'ai relevé la tête,
Il était à genou devant moi.

Michael : merde. Tu as raison. Je suis tout ce que tu dis. Je...je ne te mérite pas. Merde! Je t'ai fais mal. Putain. Je t'avais promis Killa.

Il commençait à s'agiter dans tous les sens.
Ça se voit qu'il est touché.
Il se passait sans arrêt les mains sur la tête.

Michael : merde, j'ai touché Killa. Putain !

Il se laissait tomber au sol.
Il était en train de pleurer, lui aussi.
C'est la deuxième fois que je le vois pleurer.
Merde.

Je déteste l'amour.
Je suis censée lui en vouloir,
Mais là c'est moi qui m'en veut.
Je déteste quand il pleure.
Et s'il le fait, c'est qu'il s'en veut vraiment.

Merde.

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