J'observais les déplacements des Don Juan en soupirant. Toutes les filles étaient soit en extase devant eux soit elles me jetaient un regard noir. Je détournais mon regard sur mon téléphone en regardant sur les messages que j'aurais pu avoir de mon petit club.

Le cours commençait et les quatre débiles se foutaient de la gueule des gens de la classe sauf un qui n'y participaient pas vraiment. Qu'est-ce que ça pouvait me faire de savoir ce qu'ils faisaient ?! Quelle réaction puérile, il suffit qu'ils attirent l'attention de tout le monde pour que je commence à suivre le mouvement comme les moutons.

Je sortais alors mes écouteurs pour les mettre dans mes oreilles pour ne plus entendre la voix de ce professeur aussi mou que de la gelée. Je regardais dans mon téléphone quelle musique pourrait me tenir éveiller pour un cours que je maîtrise déjà.

You're going down des Sick Puppies me paraissait pas mal pour un moment chiant comme maintenant. J'ai connu cette musique avec un film de combat qui est également un jeu vidéo que j'aimais jouer à une époque.

Le passé a toujours été meilleur que mon présent ou même mon avenir, alors qu'en général, le passé est juste un simple trou noir de bons ou mauvais moments. Seuls les meilleurs moments en ressortent vivants, mais ce sont les mauvais moments qui forgent la personnalité d'une personne à cause des traumatismes qui peut bouleverser les habitudes.

Mon informateur m'annonça qu'il y avait une nouvelle tâche à faire, ce qui commençait à m'intéresser. Je lui répondais d'aller me chercher les détails, ensuite, j'annoncerais le prix. Après tout, mes services n'étaient jamais gratuits.

J'attendais que le cours se terminait pour me dépêcher de m'occuper de cette affaire qui me semblait plutôt intéressante, surtout avec la somme que la personne pouvait mettre. Lorsque la sonnerie retentissait dans l'établissement, les élèves bougeaient rapidement de leur place. J'en profitais pour sortir de cette salle.

Cependant un des quatre nouveaux avait décidé de m'embêter. Qu'est-ce qu'il me veut encore celui-là ? Est-ce qu'il tient à sa vie ou même, à sa fortune ? Ce fumier m'avait pris mon téléphone pour pouvoir attirer l'attention de tout le monde.

- Hé ! J'ai le téléphone d'une conne ! Qui veut pour lire ses messages ?! Plaisantait le gars.

Toutes les filles se retournaient vers eux en s'excitant sur place, tandis que les mecs étaient concentrés sur mon téléphone et ils commençaient tous à discuter entre eux.

- Aaron, tu cherches toujours à te faire remarquer. Redonne-lui.

- Te mêle pas de ça Warren. C'est moi qui décide ce que je fais non ? Déclarait-il sarcastiquement. Je ne reçois d'ordre de personne.

- Ah ouais...?! Disais-je en commençant à m'énerver.

- Qu'est-ce que t'as l'abrutie ?! Va retourner te coiffer !

Ces remarques faisaient rire tous les gens de la classe, ce qui ne me faisait pas rechigner. Bande d'abruti, vous savez que je peux voler vos caisses comme je le voudrais ?! Bien sûr que non, vous êtes tous trop cons. Aaron, le gars qui avait pris mon téléphone, décida de se lever et il levait son bras pour espérer me voir sautiller, pour pouvoir récupérer mon téléphone.

- Quoi ? Tu le veux ? Viens le chercher !

- T'es vraiment con comme mec.

Je lui claquais un coup de poing dans les parties intimes d'un homme, ce dernier avait la réaction que j'avais prévu, je récupérais alors mon téléphone puis je m'en allais de la salle de classe. Je savais que les gens allaient parler sur moi et de mon affront devant ce gars. Je fermais les yeux puis je songeais à l'avenir.

- Boss ? Disait une voix qui me faisait sortir de ma rêverie. L'affaire semble intéressante.

- De quoi ça parle ? Tu as été clairement vague dans ton SMS, Shinigami.

- Arrête de m'appeler ainsi Shiro. On est dans la vraie vie, tu devrais m'appeler par mon vrai nom sinon on peut facilement remonter à nous.

- Arrête de dire n'importe quoi Mey. Tu sais très bien que je fais attention à ne pas attirer l'attention sur moi. Personne de ma classe ne connaît mon nom.

- Ce n'est pas ce que j'ai entendu dire dans les couloirs en venant ici. Tout le monde n'arrête pas de parler de ton affront avec Han Aaron. T'as tapé fort cette fois-ci.

- Ce n'est pas parce que sa famille est très influente dans le monde qu'il faut que je dois me retenir. Donne-moi les infos.

- Ce que tu peux être brute, tu sais que si les forces de l'ordre doivent remonter à ton profil Shiro, tu serais la première suspectée.

- Parce que je suis une génie de l'informatique émancipée qui essaie de sauver son frère? Mey, je ne serais jamais suspectée.

- C'est ce que les grands criminels disent toujours, avant de se retrouver derrière les barreaux.

- Je ne manquerais à personne de cette façon ! Plaisantais-je.

- C'est ce que tout le monde dit, mais en vrai, c'est pire, puis, il y a la santé de ton... Attends, ne me dis pas que les chercheurs n'ont pas encore trouvé de remède pour le soigner ?!

- Exactement, j'ai besoin de beaucoup plus d'argent que la dernière fois. C'est intéressant de voir que des médecins-chercheurs dépensent une tonne d'argent pour je ne sais quel recherche.

- Mais s'il se réveille... qu'est-ce qu'il adviendra de toi...?

- J'ignore si je serais encore en vie ou bien, que je serais aux Enfers pour payer tous mes crimes.

- Ce n'est pas un crime, disons juste que tu n'as pas le choix de vivre dans les ténèbres pour aider tes proches.

- Hahaha ! C'est la meilleure celle-là ! Ne me fais pas rire Mey, je suis un horrible monstre qui a détruit la vie de milliers de personnes et qui n'est pas prêt de s'arrêter, et pour toi, être ça, ce n'est pas un crime ?! Nous n'avons pas le même sens de justice ! Donne-moi cette affaire que je la règle rapidement, qu'est-ce que je dois faire ?

- Pirater l'ordinateur d'un principal d'une école secondaire et de publier tous les photos qu'il a enregistrés, ainsi qu'il aurait pu effacer.

- C'est quoi la couille dans cette histoire ?

- Une élève modèle s'est fait abusée par ses professeurs et son principal et ils lui ont détruit sa vie et elle n'est pas loin de se trouver dans le statut d'esclave sexuel. Ils font pression sur elle sinon ils répandront des rumeurs sur le fait que ce n'est qu'une traînée, qu'une prostituée.

- Et je dois faire quoi avec les photos ? Parce que les publier n'arrangera pas son cas.

- Essaie de voir s'il y a d'autres filles et si c'est le cas, elle est prête à payer dix fois plus la somme qui était prévue.

- C'est qui cette fille ? C'est une bourge ?

- Plus ou moins. Tu le fais ou pas ?

- Ce n'est pas grave pour elle si elle devient la honte de sa famille ?

- Ne t'inquiète pas pour ça, je sais ce qu'on va faire.

- Je t'écoute.

- Tu récupères les photos et tu me les enverras sur le Dark Web, je m'occuperais d'écrire un article pour descendre ces gens de l'éducation nationale et sauver l'honneur de cette pauvre héritière d'une multinationale. Évidemment, je demanderais aux autres de traquer l'adresse des coupables et de les balancer aux coupables pour faire une humiliation publique. On piratera toutes les chaînes pour diffuser tout ceci.

- Je me demande qui de nous deux est la plus machiavélique. Avant d'exécuter ce plan, elle est d'accord avec ça ?

- Enfin Shiro, tu sais très bien que si les gens viennent nous voir, c'est pour utiliser les pires méthodes pour réclamer leur dû, ou même d'exaucer leur vœu. Elle m'a juste dit carte blanche sur son affaire, tant qu'elle pourra le prouver à ses parents, cela lui suffira.

- Je vois. Bon, il faut que je me trouve un nouvel endroit pour faire tout ça.

- Tu ne peux plus aller à ton ancien cyber-café, où tu avais l'habitude d'aller ?

- Le proprio m'a informé que si j'allais surfer de nouveau sur le Dark Web sur un de ses pc, les forces de l'ordre vont débarquer pour m'arrêter, bien sûr, dans un message codé.

- Mais ils ne peuvent pas t'interdire de surfer sur le Dark Web ! C'est complètement idiot !

- Shhtt ! Ne crie pas, on ne sait jamais ce que l'on peut trouver ici.

- Qu'est-ce que tu vas faire ?

- Je vais devoir le faire dans une boutique de multimédia.

- Euh... mauvaise idée, la dernière fois, on a failli laisser notre peau.

- Ne t'inquiète pas, j'aurais les photos. Je compte sur toi pour faire travailler ton muscle pour les pires punitions du monde. Va en cours toi, c'est bientôt l'heure.

- Fait gaffe à toi ok ?

- Ne t'inquiète pas.