Chapitre 02.
Aujourd'hui, cela va être l'ennui à mourir. À quoi ça me sert d'aller dans un établissement où le QI de toutes les personnes réunies n'arrive pas à rivaliser avec les matrices que l'on peut trouver dans les réseaux. Je préfère passer ma vie à naviguer entre tout ce codage binaire qui me passionne tant, mais cela fait partie des conditions de mon émancipation.
J'ai changé tellement d'établissement scolaire à cause de, comme chaque principal a dit, insolence au corps pédagogique. Je ne me rappelle pas d'avoir insulté un prof, j'ai juste humilié tous les profs de maths et d'anglais devant une centaine d'élèves. Je n'ai juste réclamé justice pour leurs actes, nous ne sommes pas du bétail, mais des êtres pensants, ils n'arrêtaient pas de nous rabaisser à chaque remarque juste que l'on pouvait leur indiquer.
Ce n'est pas de ma faute si ces personnes veulent continuer à vivre dans leur ignorance, les intellectuels sont toujours des personnes incomprises et qui sont souvent rejetées par la société qui ne peut pas suivre leurs virtuosités et/ou leurs créativités. Ainsi, ces êtres sont perdus dans la vie de tous les jours à essayer de trouver une place avec la condition d'abandonner leur ingéniosité.
Je faisais un petit détour à l'hôpital avant de partir en cours. Je rentrais dans le bâtiment qui était aussi blanc que le paradis, je n'étais pas dans mon élément, mais je n'avais pas trop le choix. Je devais faire des efforts après tout, le responsable coulait dans mes veines. Je me dirigeais vers mon objectif, puis je regardais par la fenêtre de la porte pour voir le patient. Je fus sortie de ma bulle par un homme qui était vêtu d'une blouse blanche.
- Oh ! Tu es venue ?
- Oui. Comment va-t-il ?
- Son état est encore stable pour le moment. Vous pouvez aller le voir. Me disait le médecin.
- Merci.
Je rentrais dans la pièce, en observant l'état de santé de la personne qui était devant moi. Le médecin se trouvait derrière moi pendant que j'examinais visuellement l'apparence du corps.
- Combien cette fois-ci ?
- Je vous demande pardon ?
- Combien dois-je payer cette fois-ci ?!
- Une sacrée somme... Je n'ai pas les chiffres en tête, mais ça risque d'être une somme beaucoup plus conséquente qu'avant.
- Je me demande de ce que vous faites de mon argent. Vos recherches avancent-elles ?!
- Ils avancent, mais nous n'avons pas assez de têtes pensantes pour nous aider rapidement...
- Alors, recrutez des gens bon sang ! Je veux que cette personne soit de nouveau en forme ! Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?!
- Ne criez pas ainsi...
- ... Faites votre travail alors. Il faut que j'y aille sinon je vais être en retard.
Je sortais de la chambre en trouble, énervée face à ces chercheurs qui se tournaient les pouces. Je me pressais pour aller à mon lycée rempli d'abrutis qui s'excitent sur des choses matérielles. J'arrivais au grand portail de l'établissement cependant il y avait un attroupement devant celui-ci. Je remarquais que la plupart des personnes présentes étaient toutes de sexe féminin, un nouveau dragueur qui aime jouer avec les cœurs des femmes ?
Je me décalais vers la droite pour essayer de rentrer discrètement dans l'école, mais impossible avec ces sangsues. Je soupirais puis je fonçais dans le tas pour rentrer. Je perdais un peu l'équilibre, mais je continuais ma route. Je pensais être tranquille, cependant des voix masculines m'empêchaient de continuer à tracer ma route.
- Hé ! Tu pourrais t'excuser ?! criait une voix grave qui attirait tous les regards sur moi.
- Laissez-moi tomber ! C'est qu'une vierge ! Riait un de ces hommes.
- Tu ne lui as pas fait mouche, elle n'a pas dévié.
- Je ne disais pas ça pour la provoquer, je disais ça parce que j'en avais envie !
- Pourquoi on s'arrête sur cette pauvre fille alors qu'il y en a plein ici, on va toutes les rendre jalouses sur une fille dont on n'ignore le nom ! Riait une personne qui faisait rire nerveusement les filles.
J'en avais marre de les entendre, de toute manière, je ne serais pas en cours avec ces quatre Don Juan, je les briserai la prochaine fois que je les croiserai. Lorsque je rentrais dans ma salle de cours, ils se réunissaient en petit groupe pour discuter de mon affront à l'entrée. Il me manquait une pièce du puzzle pour comprendre la raison de toute cette agitation. Je reprenais ma place au fond de la salle à côté de la fenêtre.
Les cours ici étaient d'un niveau aussi stupide qu'un gamin de primaire qui pense avoir réussi un exercice difficile alors que c'était juste relier deux choses ensemble. Je pouvais très bien dormir en cours tout en réussissant d'avoir la note maximale dans n'importe quelle matière, car le monde entier n'est que logique. Seuls l'amour et la folie sont les déviants de cette logique.
- Bonjour à tous, avant de commencer le cours, nous avons des nouveaux dans la classe.
Les filles de la classe commençaient à s'exciter sur place, en parlant des quatre personnes qui étaient au portail de l'établissement. J'entendais alors les mecs de la classe s'enrager intérieurement face aux nouveaux, puis il y avait moi qui m'en fichais complètement. Je concentrais mon attention vers les branches de l'arbre.
Soudain, des hurlements de jeunes filles se mettaient à monter dans les décibels, m'indiquant la présence des nouveaux élèves. Quelle plaie, faites qu'ils soient devant et qu'ils ne viennent pas m'embêter. Je n'ai pas envie d'avoir les foudres de filles qui ne savent même pas ce qu'elle souhaite faire de leur future ou qui ne pensent qu'à s'amuser.
Tout ce dont j'avais besoin se trouvait dans un appareil électronique, je savais ce que je comptais faire de ma vie, le monde n'est aussi qu'un jeu sans but précis, juste des millions de PNJ qui sont là à suivre les pas des autres, sans chercher à comprendre pourquoi ils sont là. Ils ont juste conscience qu'ils naissent et qu'ils devront mourir.
Si c'est ça la vie humaine, autant s'éclater à bousculer les quotidiens, c'est ce que j'ai fait depuis mon jeune âge. Qui aurait cru que celui qui m'apprendrait à détruire la vie des autres serait la personne qui me déteste le plus, c'est-à-dire mon paternel. Je n'ai pourtant suivi ce qu'il faisait, les hommes, que des hypocrites, comme ces quatre nouveaux élèves.
- Bonjour à tous, je me présente, je suis le fils du célèbre Song Haoren, Song Warren. Enchanté. Annonçait celui qui avait voulu raisonner la tête brûlée.
- Je suis le fils de la multinationale Han Entertainment, Han Aaron. Disait celui qui avait voulu me chercher.
- Je suis le fils du célèbre chef de la chaîne de restaurant français Yu Bryson, Yu Connor. Lâchait un des dragueurs qui faisait du charme aux filles.
- Enchanté de vous connaître, je suis l'héritier de la firme Feng, Feng Keith. Disait le dernier en faisant un clin d'œil à toutes les filles qui repartaient dans des décibels horribles à entendre.
J'ignorais leur présentation en m'affalant complètement sur ma table jusqu'à que j'entende que le prof veut les mettre à côté de moi. Je suis sûre que c'est pour m'empêcher de m'endormir en cours, pourtant, ces cours à lui sont complètement inutiles. Ils faisaient alors leurs élèves modèles en écoutant les paroles du prof, ce qui m'agaçait fortement. Vous êtes tous des hypocrites quand je vous regarde, vous ne valez pas mieux que les autres de la classe.
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