chapitre i.

「...edalyne...」
-•enchanted forest•-

Le sorcier Cedric nous avait ramené au château, apparemment parce que le rois Roland craignait le pire pour sa fille. Je ne comprenais cependant pas pourquoi il me faisait revenir moi aussi. Nous aurions une discussion avec lui, une fois qu'on serais arrivé. C'était ce qu'Ambre me chuchotait à l'oreille, me disant que cela ne se faisait pas et que ce n'était pas possible, surtout pas de son présent.

Elle avait pu voir à quel point cela m'avait fait du bien de la revoir, et être arraché à elle était horrible. Oui bien sûr, j'aimais beaucoup Ambre, Beatrice, Sofia et James, mais vivre avec eux ne faisait pas partie de mes plans de vie. Je voulais absolument revoir ma mère.

Sur le chemin, Cedric rouspeta longuement. Je ne sais pas de quoi il se plaignait, il ne venait pas de retrouver quelqu'un qu'il avait perdue de vue et d'être arraché à elle. Il n'avait donc, de ce que je croyais, aucunes raisons de se plaindre. Surtout qu'il ne nous aviez pas très bien traité au départ, pour précipiter notre départ.

Il semblait ne pas être satisfait des tâches auxquelles il avait la responsabilité, tel que veiller sur les enfants, ou faire des sortilèges pour amuser la galerie. Il cherchait certainement quelque chose de plus grand.

J'avais remarqué quelque chose dans ses agissements. Il semblait très souvent agacé lorsqu'il nous parlait. La seule personne qui ne l'insupportait pas autant qu'il voulait le faire paraître, c'était Sofia. Je ne savais pas trop pourquoi mais ils semblaient tout les deux avoir un semblant de relation. Comme si Cedric l'aidait, et Sofia finissait par l'attendrir.

Il y a cependant autres choses que j'avais pu remarquer en vivant un peu avec eux avant notre escapade : Revoir Beatrice lui faisait quelque chose. J'ignore leur relation mais je sens qu'il semblait y avoir quelque chose entre eux. Ou en tout cas que Cedric la respecte profondément, comparé à la manière dont il traite Roland et sa femme Miranda.

-On va m'expliquer pourquoi on m'a emmenée ici, avec vous, maintenant, je dis dès que le Rois se trouve en face de moi, J'aimerais bien savoir parce que je venais tout juste de retrouver ma maman, et on m'arrache d'elle, d'un coup, comme ça. Vous savez pas combien de temps on a été séparé....Et c'était tellement éprouvant, de ne plus la voir. Mais maintenant que je sais qu'elle est en vie, et que je l'ai vue, j'aimerais aller la revoir. Mais j'imagine que ce n'est pas réellement dans vos plans, n'est-ce pas ?

Je suis furieuse, on aurait pu dire. Même si ce n'était pas vraiment le cas. Le rois Roland l'a regarde, étonné.

-Je voulais juste m'assurer que tu ne serais plus seule, au cours de ces jours j'ai pu voir que la solitude ne t'avait pas aidé, j'ai décidé de t'en épargné.

Encore des mots sonnant étrange dans leurs bouches. Je ne sais plus quoi penser. Me menterait-il ? Était-ce même possible ? Feraient-ils tous cela ? Ce ne serait pas si étonnant que ça, à vrai dire, lui aussi devait avoir ses petits secrets...Plus qu'à savoir si les mots qu'il disait cherchaient à me faire voir la vérité d'une autre manière, la cachant.

J'avais peur. J'avais trop souvent fait confiance aveuglement. Je ne voulais pas que cela se répète. Surtout que j'avais une raison de ne pas aimer Roland autant que je l'aurais pu, il avait fait du mal à Beatrice, et bien qu'il s'était soi-disant excusé, j'avais du mal à y croire.

-En êtes-vous vraiment sûr ? Je veux dire c'est la seule raison ?...

Il l'interrompit, je le dévisageais comme une enfant qui n'était pas contente parce qu'on l'empêchait de s'exprimer.

-Je vois que tu ne me fais pas confiance, petite...

-Et vous attendez à ce que je vous fasse confiance ? Oui j'ai des problèmes de confiance en les autres, désolé.

Tout les derniers évènements dans ma vie m'avait quelque peu brisée et détruit une partie de ma confiance. C'était difficile de faire confiance lorsqu'on avait tout donné pour quelqu'un, et que cette personne se révélait être un monstre tel que Barbe Bleue l'était.

-Désolé d'avoir trop cru mon père, de l'avoir trop pris pour ce qu'il n'était pas, et d'être tombé de haut en apprenant la vérité...en découvrant quel monstre il était, dis-je.

Je ne voulais plus croire et faire confiance à quelqu'un d'une manière aussi aveugle, pour moi, c'était comme tendre l'autre joue pour encore une fois me faire briser, à tout les coups. Les gens se nourrissaient certainement de cela, faisaient en sorte de me détruire parce que je leur avais fais confiance.

-Vous pouvez comprendre, j'imagine, que vu le passé parentale que j'ai, je puisse avoir du mal à vous croire quand vous dites certaines choses, quand vous faites certaines choses, quand vous les pensez aussi, je reprends.

Oui, c'était insurmontable, ce sentiment de s'être fait bercée, trompée. Je ne pouvais rien faire contre, à part resserrer la confiance que j'offrais aux autres. Peut-être que je n'aurais pas réagi comme cela, il y a quelque temps. Ou peut-être que si. Il venait littéralement de m'arracher de ma mère que je venais de revoir et il faisait semblant que c'était simplement pour ma sécurité, le fait de ne plus être toute seule.

-Il faut dire que les gens trompent et mentent plus qu'on ne le pense, et une fois qu'on nous a menti, il est très dur de réparer les pots cassé de la confiance. Il est très dur de ne plus penser que les gens profitent que tu tendes l'autre joue, que tu sois crédule, et que tu les aimes, je continue, les yeux perlant de larmes.

Tout cela me faisait si mal. Mon père, l'homme qu'avant j'appréciais tant et que j'essayais toujours de réconforter s'était révélé être un monstre qui tuait ses femmes. Je croyais qu'il regrettait de les perdre à chaque fois, mais non, c'était lui qui provoquait ses pertes.

-Comment croire quelqu'un après avoir eu vent de ce que votre propre père a pu faire ? Comment croire une personne alors qu'il va certainement me mentir encore, et encore, pour son propre confort ?

J'attendais une réponse précise à toutes mes questions, à ce que je lui demandais, puisque je trouvais cela important. C'était important pour moi de voir qu'est-ce qu'il répondait à une fille qui ne faisais plus confiance à cause du passé.

Je savais bien sûr qu je pourrais peut-être retrouver la confiance que j'avais des gens. Mais pour le moment, ce n'était pas gagné. Il y avait peu de gens auxquels je me confiait et auxquels je n'avais pas peur de le faire, il faut dire, après tout ces événements, comment pourrais-je encore leur faire confiance, à toutes ces personnes ? La confiance c'était quelque chose de dur à accorder.

-Eh bien...Oui, la confiance est une chose difficile à accorder. Je le sais. J'ai moi-même pu mettre du temps à faire confiance aux gens, et je peux comprendre l'état de lequel tu es, cela doit être si compliqué pour toi. Mais je veux te dire une chose, je t'ai dis la vérité. En effet, j'ai demandé à Cedric de vous retrouver et de vous ramener ici, je ne voulais pas qu'une seule rentre puisque je sais que la forêt peut être dangereuse, et te laisser seule là-bas ce n'était pas mon but.

Je me demandais si tout ce qu'il venait de dire était vraie. Et en le faisant je me mettais de plus en plus en colère.

-Je n'étais pas seule ! JE N'ÉTAIS PAS SEULE ! Il y avait ma mère et ses trois amies, je n'aurais pas été seule. J'aurais pu les accompagner où elles allaient et retrouver ma mère, vivre avec elle. Mais non, parce que vous aviez décidé que j'étais toute seule, c'est ça ?

Il me regardait, étonné encore. Comme si je disais n'importe quoi, certainement.

-Mais...Les amies de votre mère, ne sont elles pas les monstrueuses reines des ténèbres ? Ces femmes sont dangereuses. Ce sont des tueuses, prêtes à tout pour vaincre leurs ennemis.

Ambre, dans la pièce, qui depuis le début cherchait à ne pas se faire remarquer, certainement parce qu'elle avait peur de la colère de son père ensuite leva la voix, certainement parce qu'elle voulait m'aider, me soutenir.

-Père, je les ai vues, ces femmes. Et elles n'avaient pas vraiment l'air méchantes. En tout cas, aucunes d'elles ne nous as fait aspiré pour nous ramener à lui et pour nous ramener à quelqu'un qui lui en avait donné l'ordre. Elles cherchent juste à se venger de certaines personnes, des personnes qui les ont plongés dans cette position.

-Cedric, questionna Roland, en entendant sa fille parler d'une personne qui les aurait aspiré, C'est de toi dont parle ma fille quand elle dit que quelqu'un les as ramené à lui par une tornade ?

Roland semblait en colère de cela. Les enfants furent libérés de l'entretien. Et je me retrouva à me promener dans le château, sans réel but, lorsque je croisa Beatrice.

Elle avait ses cheveux blonds platines en nattes, et portait une très belle robe, certaines princesses pourraient d'ailleurs en être jalouses.

-Tu vas bien, Eda'...Ambre m'a rapporter ce qu'il s'est passé. Si tu veux je peux t'aider à partir, je sais combien tu en as envie. Et j'imagine que c'est certainement le mieux que je peux faire pour toi.

•▪︎•

Alors, elle m'avait donné des instructions, que je fis d'ailleurs, toutes, pour s'enfuir. Il fallait passer sous le tableau qui représentait la mère de Cedric, le sorcier l'utilisait apparemment pour rejoindre La Méchante Reine et discuter de vengeance ensembles. Pourtant lorsque Beatrice me parlait de Cedric et de ce tableau je voyais bien qu'il y avait quelque chose d'autre.

-Au revoir.. Je sais qu'on se reverra un jour, je murmurais au petit groupe qui m'aidait à m'échapper.

Et puis, je m'enfuis. Je ne voulais plus le voir. Ce château, Roland, le majordome, Cedric. Personne. Personne à part peut-être Beatrice ou Ambre, les seules qui pourraient m'aider, en ces moments. L'une parce qu'elle m'était une sorte de figure maternelle, et l'autre parce qu'elle était après tout devenue mon amie, et qu'elle me comprenait et me réconfortait quand je ne me sentais pas au mieux.

Mais je ne voulais plus voir personne. Et à vrai dire je fuyais je ne sais où. Oui je ne savais pas où j'allais. La seule chose qui comptait c'était que je me sauve. Je ne voulais pas être obligé de continuer cette discussion atroce. Je ne voulais pas m'infliger cela. Cela me ferait trop de mal. Beaucoup trop de mal.

Alors je courrais, courrais. Loin, loin d'ici. Parce que je me sentirais certainement mieux autre part, ailleurs. Je me sentirais peut-être mieux seule. Et peut-être que seule j'aurais un semblant de chance de revoir ma mère plus tard ?

Dans les bois, loin de tout, j'avançais. J'avais peur, bien sûr, de pas trouver un endroit où pouvoir m'installer, m'abriter, mais en réalité, c'était pas très important. J'avais décidé de ne plus réfléchir un temps aux conséquences de mes actions, parce que j'avais peur de me dire que ma décision de les fuir, de partir, en était une mauvaise.

Je savais que Beatrice, Ambre, Sofia et James ne m'en voudraient pas, puisqu'ils comprendraient certainement que j'aurais bien des choses à faire, et que rester avec eux ne m'aiderait pas à retrouver ma mère. Ma mère, la femme que je voulais revoir. La femme qui m'a manqué toute ma vie, et que mon père n'avait, d'après lui, jamais cessé d'aimer. J'en doutais cependant, vu tout le mal qu'il avait pu causer.

J'étais heureuse cependant d'avoir vue ma mère en compagnie d'amie, cela signifiait quelque chose pour moi. Surtout que je pouvais voir que sa vie compliquée semblaient l'être moins avec leurs aides. Oui, elles avaient l'air d'être pas aussi gentilles que cela. Certainement des compagnes de crimes, toutes voulant se venger de quelque chose.

Mais elles me paraissaient être de vraies amies pour ma mère. Pas comme certaines personnes qui l'avaient blaissée et humiliée. Non, cela semblait être des véritables amies.

Mieux encore, l'une sortait avec ma mère. Et leur relation de ce que j'avais vu semblait bien plus saine que celle qu'elle avait avec Barbe Bleue, mon père.

Alors que je réfléchissais à la vie, deux femmes s'approchèrent. Je me décida à me cacher derrière un arbre, puisqu'on disait que dans cette forêt tout pouvait se passer, et pleines de personnes horribles s'y trouvaient. En tout cas, j'avais appris qu'il fallait se méfier des gens, ici.

Et c'était assez logique, puisqu'à peine quelques heures avant, avec Ambre, nous étions tombé sur une troupe de pirate, dont le capitaine, un homme qui avait pour guise de deuxième main un crochet, semblait joyeux de la nuit qu'il avait passé dans l'auberge. Les pirates étaient réputés pour être des vrais monstres. Ils aimaient l'or, la bataille, la vengeance et des rumeurs que j'avais entendu, ils aimaient beaucoup les femmes, aussi.

On avait aussi croisé Rumplestilskin, le ténébreux. Cet homme, qui d'après ce que j'avais pu comprendre, était lié à mon père par un pacte. Cet homme qui d'ailleurs n'en était plus vraiment un. Beaucoup le nommait le crocodile ou la bête.

Avec lui, une femme, elle se nommait Belle de ce que j'avais entendue, et elle connaissait ma mère je ne sais comment. Elle semblait bien plus gentille que l'homme, et là, elle luttait avec lui pour qu'il n'aille pas tuer un certain voleur.

-Tu vas dire quoi à ta famille, une voix de femme retentit, puisque tu m'as dit que ta mère veut à nouveau chercher à te marier. Est-ce que tu vas enfin le lui dire, à elle, que tu n'aimes pas les hommes ? Tu sais je suis sûre qu'elle ne réagirait pas comme tu l'attends.

Sa compagne la regarde, légèrement étonnée de la tournure de la conversation avec sa petite amie.

Elle semble attendre une réponse sérieuse et rapide. Quelque chose, quoi. Une vraie réponse. Elle veut savoir à quoi s'attendre avec la fille régnant sur un château à des kilomètres d'ici.

Cette forêt était une sorte de place secrète pour leurs rendez-vous. Aucune des personnes qu'elles ne connaissaient s'y rendait.

-Je ne sais pas trop, Zel, tu sais bien que c'est assez compliqué, non, en ce moment dans mon pays...Et tu sais bien que j'ai peur de leurs réactions à tous, puisque comme je suis la seule princesse maintenant que ma sœur est décédée, ils attendent tous de moi une décision, commence-t-elle. Un choix.

Elle prends sa respiration, triste, certainement. Je ne vois rien de précis, caché derrière l'arbre.

-Et j'aimerais te choisir toi, mais j'ai peur...J'ai peur que ça entraîne une nouvelle guerre, que cette fois-ci ce soit mon frère aîné ou mon cadet qui meurt, ou même que ce soit ma mère. La mort de mon père m'a fait beaucoup de mal, tu sais. Tout ça à cause de Gaston, Gaston qui ne pouvait pas supporter de se prendre deux refus.

Elle continue. Cela me rappelle étrangement quelqu'un. Quelqu'un que je connais. Il y a plusieurs éléments qui concordent : Elle aime les filles, elle a une sœur, et son père est mort. Cependant je ne vais pas influer dans leur discussion. Et je ne sais pas si c'est si prudent que cela de se montrer un petit peu, devant les deux.

Après tout, je pourrais me tromper. Ce pourrait être une illusion magique d'une personne qui chercherait à me rencontrer, et qui voudrait d'une manière me garder pour lui. Il ne faut jamais se fier, à ses bois.

-Mais je te promets, chérie, je trouverais une solution. J'essaierais en tout cas. Et peut-être qu'un jour, on pourrait complètement s'afficher ensemble, sans que je fasse croire à tous le monde que tu n'es qu'une amie.

Sa compagne semblait se renfrogner, n'étant pas vraiment satisfaite de la réponse qu'elle avait obtenue. Mais elle lui fit un sourire, avant de lui dire à bientôt, apparemment, celle-ci devait partir.

Et elle disparut sous un nuage de fumée verte. Je n'avais pas cherché à regarder à quoi elles ressemblaient, cette fois-ci. Je me sentais que comme repéré à des kilomètres à la ronde si je le faisais. Je ne savais pas vraiment pourquoi cependant, puisque cela ne changeait pas vraiment grand chose des fois précédentes.

Je sortis ma tête de l'endroit pour observer la jeune femme. C'était Anne. Cela m'étonnait peu d'elle qu'elle sorte avec des femmes. Après tout, au bal, elle n'avait dansé qu'avec des demoiselles. Je pensais que cela se savait. Mais apparemment sa mère et ses deux frères étaient d'une manière un peu aveugles pour ne pas le voir. J'espérais qu'elle trouverait un moyen de continuer sa romance avec cette femme tout en réussissant à cacher ce qu'elle voulait cacher d'elle.

Elle devait avoir peur d'une mauvaise réaction de leur part, ce que je comprenais grandement. Ce n'était pas toujours facile, j'imagine. Cela faisait bien longtemps qu'elle le leur cachait, alors j'imagine qu'elle ne voulait pas que cela s'arrête.

Anne s'était assise sur un tronc d'arbres et semblait ressasser sa conversation avec sa petite amie. Mais alors que j'allais m'approcher d'elle, un piège se déclencha, et je me retrouvais prisonnière.

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