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Y(N)JAS a atteint les 10K!

voici donc un chapitre surprise
pour vous remercier ♡

「 𝐂 𝐇 𝐀 𝐏 𝐈 𝐓 𝐑 𝐄 𝟑𝟒  」
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"hey... détends toi." taehyung tente de calmer jeongguk, encore occupé à regarder à gauche, à droite, devant, derrière.

aujourd'hui est un grand jour pour lui.

le dernier match de la saison est dans moins de six heures et le coach a prévenu chacun des joueurs, il y a seulement une heure, que des recruteurs ainsi que des personnes hautes classées seraient présentes dans les tribunes.

et jeongguk sait que certaines personnes attendent beaucoup de lui à ce match.

il sait qu'il a besoin de se montrer, de prouver qu'il mérite d'avoir eu et d'avoir gardé sa place de capitaine malgré une année difficile que ce soit au niveau comportemental ou au niveau des notes.

"imagine que je- imagine que je ne marque pas. imagine qu'ils soient déçus et qu'ils— taehyung, je veux pas y aller."

"ggu. mon amour, regarde-moi." le châtain vient poser ses deux mains à plats sur ses épaules. "si t'as été élu capitaine, c'est parce que tu le méritais. si le coach t'a laissé une chance de te rattraper il y a quelques mois, c'est parce qu'il croyait en toi. ce match, c'est rien d'autre qu'un match que tu as déjà fait."

"c'est faux. c'est la dernier de la saison, c'est- c'est le plus important."

"j'ai confiance en toi."

"pas moi, je- je le sais. je ne sais pas gérer mon stress, je- je ne sais pas vivre sous le stress. bébé, je- j'y arriverai pas."

"je serai au premier rang avec nam, jin, seok, yoongi et jimin. on sera tous là pour te soutenir et hurler dès que tu marqueras un but ou que tu auras la balle au pied. et je sais que tu penses que l'école entière te déteste mais c'est faux. ggu, bébé... personne te déteste. t'es juste une cible facile depuis l'an dernier et— enfin, les gens sont cons et le seront probablement toujours. c'est à toi de leur montrer que ça ne t'atteint plus. le match de ce soir est le dernier de la saison... de l'année. toutes les personnes que tu verras dans les gradins du même côté que le mien seront pour ton équipe. ce n'est pas juste moi ou les garçons que tu entendras hurler quand tu marqueras mais la moitié des tribunes. je te le promets."

"jihoon est— il est trop calme. tout est trop calme, tae. je ne le sens pas."

"peut-être qu'il a compris que tu en avais plus rien à faire. ggu... tu m'as embrassé devant plusieurs personnes, hier encore, alors qu'on était à la bibliothèque en train de bosser sur notre oral. les gens ont parlé et on a même fini sur ce foutu compte."

"je m'en fou."

"c'est ce que je dis." reprend taehyung, enroulant ses bras autour du cou du brun afin de le laisser enrouler les siens autour de sa taille. "quelqu'un nous a pris en photo et t'as pas réagit quand le post est sorti."

"parce que je m'en fou. je- je t'ai tout avoué il y a une semaine. continuer à te cacher... à nous cacher, ça aurait été hypocrite."

"sauf que je t'ai dis qu'il y avait aucune pression ; que je t'attendrai toujours, qu'aller à ton rythme, ça me va."

"je suis amoureux de toi." se confie jeongguk, ses yeux encrés dans ceux de taehyung. "et il est hors de questions que je continue de le cacher."

"je suis amoureux de toi aussi. je suis amoureux comme j'ai jamais été amoureux de personne."

"j'espère bien."

"je t'aime..." murmure taehyung, venant effleurer ses lèvres des siennes.

"moi aussi."

"ggu..." il geint dans une grimace. "ça fait une semaine que tu refuses de me le dire. c'est plus drôle."

"j'ai enfin décidé quand et où je te le dirai. promis, c'est bientôt."

"ça se planifie pas de dire je t'aime à quelqu'un. surtout quand je le sais déjà."

"si tu le sais alors pourquoi est-ce que tu veux tant que je le dise?"

"dis-le."

"non."

"jeongguk."

"taehyung."

"je t'aime."

"moi aussi."

"si tu me le dis pas maintenant, alors je jure de faire la grève du sexe pour les prochains mois à venir."

"toi-même t'y crois pas." glousse jeongguk.

"je ne plaisante pas, jeongguk."

"tu m'as encore sauté dessus hier soir alors qu'on l'avait déjà fait le matin."

"on regardait une série et— j'ai même pas besoin de me justifier, en fait! t'es mon copain, si j'ai envie qu'on fasse l'amour alors je te le fais savoir."

"c'est bien ce que je dis. t'as toujours envie de moi. me punir de sexe, ce serait te punir, toi, le premier."

"je te déteste." crache taehyung, le repoussant.

"je te déteste aussi." répond jeongguk dans un sourire narquois.

"arghhhhh!"

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"juste ici." gémit jeongguk lorsque taehyung vient masser un endroit précis de sa jambe. "bordel, oui."

"je réitère mes propos mais... tu gémis pas autant quand on fait l'amour."

"t'arrête pas."

"jeongguk."

"si je gagne ce foutu match, ce sera grâce à toi." continue de gémir le capitaine d'équipe grâce à ses mains.

"des scientifiques ont prouvé que faire l'amour aidait à se relaxer. si jamais tu—"

"c'est celui qui me menaçait avec une grève du sexe il y a encore une heure qui me dit ça?" ose l'interrompre jeongguk, tournant la tête afin de pouvoir croiser le regard de taehyung qui était toujours en train de lui masser les mollets.

"tu te trouves drôle?"

"un peu."

"je dis juste ça pour toi, moi. si je dois me sacrifier pour que tu ailles mieux alors je—"

"te sacrifier? bébé... on sait tout les deux que si on faisait l'amour là, tout de suite, maintenant, ce serait clairement pas un sacrifice pour toi."

"je te rappelle que j'ai encore mes mains tout près de ton corps. si tu ne veux pas que je m'en serve pour te tordre la cheville juste avant le match le plus important de l'année, je baisserais d'un ton si j'étais toi."

"t'oserais pas."

"me tente pas."

"viens plutôt par là." reprend jeongguk, se retournant pour s'allonger sur le lit, écarter ses jambes et tendre l'une de ses mains ouvertes à taehyung pour qu'il l'attrape, se glisse entre ses cuisses et allonge tout le haut de son corps sur le sien. "t'es incroyable."

"ça sert à rien d'essayer de m'amadouer. tu—"

"t'es toujours là et tu as toujours été là pour moi. si il y a bien une chose que je regrette avec toi, c'est de ne pas avoir suivi mon coeur quand celui ci me disait que je venais enfin de trouver mon âme soeur."

"ggu..."

"c'est toi depuis le premier jour et je regrette de nous avoir fait autant souffrir. toi en particulier, mais moi aussi. on a tout les deux soufferts par ma faute et je m'en veux." continue jeongguk, glissant ses doigts dans les cheveux de taehyung pour dégager son front et donc ses yeux. "je t'ai caché tellement longtemps que la seule chose dont j'ai envie aujourd'hui c'est de te montrer. j'ai envie que les gens sachent que t'es à moi mais que je le suis aussi. à toi, je veux dire. je veux que les gens sachent qu'on s'appartient mutuellement ; que la seule personne autorisée à me toucher, m'embrasser, me voir pleurer, c'est toi. je—"

"je ne veux plus te voir pleurer. si quelque chose ne va pas alors je veux que tu m'en parles avant que ça arrive."

"et c'est encore dur pour moi. mais je te jure que j'essaie de faire des efforts."

"je sais. mon amour..." ajoute taehyung, glissant sa main jusqu'à sa joue. "pourquoi tout ces mots d'un coup?"

"parce que je- je ne sais pas. je me rends compte que je suis amoureux de toi et que je te le dis pas assez. je sais que t'as dis que ça fait longtemps que je te le fais comprendre par les gestes mais je- je sais aussi que t'as besoin d'entendre des choses."

"la seule chose que je veux entendre, c'est un je t'aime, idiot."

"et tu l'entendras demain."

"...demain?"

"toi et moi, on sort demain soir."

"et tu prévois de me dire je t'aime à l'avance?"

"oui. parce qu'on sera ensemble, juste toi et moi. il n'y aura personne pour nous déranger et je pourrai peut-être, enfin, faire quelque chose comme je l'aurais voulu, avec toi."

"tout est déjà parfait avec toi. j'ai pas besoin d'un bouquet de roses ou d'un feu d'artifice sur la plage ou—"

"qu'on soit clair. si il y en a un de nous deux qui a les moyens de faire tout ça, c'est toi. pas moi."

"je te déteste." ne peut s'empêcher de glousser taehyung.

"mhm... moi aussi."

"si tu ne veux toujours pas me dire je t'aime aujourd'hui, alors peut-être que tu peux me le faire savoir autrement." reprend le châtain, se détachant de son corps pour passer ses jambes sous ses fesses, s'asseoir dessus et poser ses mains sur l'élastique de son short de sport.

"tu viens de passer près d'une demie heure à me masser les mollets pour me détendre et relaxer mes muscles et tu veux que je— tu veux m'épuiser juste avant le match le plus important de l'année?"

"comme si faire l'amour une fois t'épuisait."

"...certes."

"alors... c'est oui ou c'est non?" reprend taehyung, défaisant doucement le noeud qui tenait le short.

"c'est vraiment scientifiquement prouvé?"

"mhm mhm. c'est nam qui me l'a dit."

"heureusement que j'ai toujours fait confiance à la science, alors."

"...heureusement, oui." murmure taehyung, se penchant à nouveau vers lui pour venir l'embrasser à pleine bouche.

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"je vais le chercher." taehyung verrouille son portable après un énième appel sans réponse de la part de jeongguk.

"q-quoi? taehyung, on peut pas!" tente de l'arrêter hoseok.

"le match est dans moins d'une demie heure. il était encore avec moi il y a une heure. tout les joueurs sont là sauf lui et— oh putain."

"jihoon." grogne yoongi, se levant à son tour.

"je ne le sens pas, hyung. il y a quelque chose qui cloche et—"

"on y va."

"non! je- je vais y aller tout seul."

"j'ai dis à jeongguk que si ce connard le touchait encore une fois, je le butterais de mes propres mains."

"yoongi, s'il te plaît."

"tu viens, toi-même, de le dire. le match est dans moins d'une demie heure. si jamais ce connard de park l'a attrapé et lui a fait quoi que ce soit pour l'empêcher de jouer, je m'en voudrais de ne rien avoir fait. je—"

"je vais y aller." l'interrompt à nouveau taehyung. "mais je vous tiens au courant. peut-être qu'il est juste... peut-être qu'il est juste en train de paniquer quelque part."

"taehyung a raison, yoon." intervient à son tour jimin, posant une main sur sa cuisse. "si jeongguk a besoin de quelqu'un aujourd'hui, c'est lui. si jamais c'est autre chose, que jihoon est lié alors taehyung nous le dira. n'est ce pas?"

"c'est promis."

"je veux que tu m'appelles à la seconde où tu l'auras trouvé." yoongi vient le pointer du doigt. "il est hors de questions qu'il laisse encore une chance lui passer sous le nez pour une connerie."

et taehyung hoche simplement une dernière fois la tête avant de quitter les gradins et marcher en direction du terrain.

les vestiaires sont normalement interdit au public alors il doit trouver un moyen pour y accéder.

il a un mauvais pressentiment.

soit jeongguk est quelque part là dedans, occupé à paniquer seul dans son coin ; soit il est avec jihoon.

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"t'es vraiment qu'un sale fils de pute." siffle jeongguk, les poings serrés le long de son corps.

"on étudie pourtant le marketing ensemble, toi et moi." dit jihoon, son portable encore en main. "tu devrais savoir comment fonctionne un marché lorsqu'on a des ennemis."

"j'ai pas d'ennemis. t'es le seul à en avoir."

"tu passes le match sur le banc ou je rends cette foutue vidéo virale."

"je m'en fou que tu la foutes sur les réseaux. je suis avec taehyung et tout le monde le sait aujourd'hui."

"c'est vrai."

"alors, vas-y. fais toi plaisir. poste cette putain de vidéo vieille d'un an et dégage d'ici. on a un match dans moins de trente minutes et—"

"les gens savent que t'es gay." l'interrompt jihoon, tenant son menton entre ses doigts, un sourcil arqué. "les gens savent même que t'es avec cette salope de kim aujourd'hui mais—"

"retire ça tout de suite."

"sinon quoi?"

"je te donnerai pas ce plaisir, park." jeongguk recule à nouveau d'un pas. "je sais ce que tu veux. tu veux me faire péter un plomb, tu veux que je te frappe, que quelqu'un alerte le coach et que tout le monde apprenne que j'ai encore été violent."

"t'as tout faux, jeon."

"ta gueule."

"moi, ce que je veux, c'est être un élève modèle."

"q-quoi?"

"les vestiaires sont interdit à tout public. qu'est ce que tu penses que le coach dira si quelqu'un lui montre, malencontreusement, une vidéo de son capitaine sur le point de baiser avec son copain dans ces dit vestiaires?"

"jihoon."

"qu'est ce que tu penses que tout ces gens importants penseront lorsqu'ils apprendront que c'est ce que tu fais dans ces vestiaires quand t'es pas occupé à être violent avec tes coéquipiers?"

"jihoon, je te préviens que si—"

"moi ce que je pense, c'est qu'ils te vireront. il me semble que t'étais sur la sellette et que tu l'es toujours, non?"

"ne t'avise même pas de—"

"mais ce que je pense aussi, c'est que si je montre ça au coach alors il sera déçu. il sera déçu de toi, de ton comportement. mais il prendra peur aussi. parce que ces vestiaires c'est son lieu de travail, son outil de travail. si les recruteurs, les examinateurs, apprenaient que le coach laisse ses joueurs forniquer dans les vestiaires, qu'est ce que tu penses qu'ils penseront de lui?"

"il n'a rien à voir avec tout ça. putain mais tu- t'es abominable en fait."

"non, je suis juste." ose lui répondre jihoon dans un haussement d'épaules. "il n'a toujours eu d'yeux que pour toi alors que t'es personne, jeon. tu avais jamais mis un seul pied sur un terrain avant d'arriver ici ; tu- t'es même pas bon sur le terrain. il t'a seulement élu capitaine parce que je me suis blessé et qu'il a fallu me remplacer. et quand je suis revenu, tu aurais dû dégager mais parce que t'es qu'une petite salope, t'as su le garder dans ta poche. oh... le pauvre petit orphelin. il n'a ni parent, ni argent... et il a besoin de cette place dans l'équipe pour espérer garder sa bourse... quel pauvre petit, le destin ne l'a tellement pas gâté."

"je t'interdis de parler de mes parents." jeongguk refait un pas vers lui, sentant du sang couler à l'intérieur de ses mains, tellement ils plantent ses ongles dans sa peau pour s'empêcher de faire quoi que ce soit.

"tout le monde a pitié de toi, jeon. et tout le monde aura toujours pitié de toi. même ton mec, il a pitié de toi. vous avez rien en commun. il est intelligent, il a une famille, de l'argent. t'as rien de tout ça. t'as jamais rien eu de tout ça. même quand t'étais gamin, ton père t'aimait pas."

"ta gueule, park. putain, ferme ta gueule."

"tu savais, toi, que ton père avait bossé avec le mien quelques temps?"

"q-quoi?"

c'est impossible. jeongguk a toujours vécu à busan avec ses parents.

"quand vous êtes venus vivre à séoul, tu sais... après quand ton très cher ami a décidé de faire ton coming out en plus de faire le sien."

"qu'est ce que—"

"c'est dans l'entreprise de mon père que le tien est venu chialer. il lui fallait absolument un travail. le pauvre homme... il lui fallait un nouveau travail, une nouvelle maison ; il fallait qu'il fuit la ville dans laquelle il avait toujours vécu parce que son fils lui faisait honte."

"comment est-ce que—"

"quand ton père est mort, le mien ne faisait que parler de lui... de toi." crache jihoon, le pointant du doigt. "il n'y avait plus que toi et ta putain de vie qui comptait. oh le pauvre petit... il n'a plus personne. son père était un très bon élément dans l'entreprise. c'est horrible ce qu'ils leur arrivent à tous." il récite les mots qu'il a entendu un nombre incalculable de fois. "tout le monde a toujours eu pitié de toi. même mes parents, putain!"

"attend, tu— ne me dis pas que tu—"

"si t'as eu cette foutue bourse, c'est pas parce que t'étais plus intelligent qu'un autre ; c'est parce que mon père avait décidé de verser ce qu'il devait à ton père à cette putain d'école pour que tu ne te retrouves pas sans rien. il a payé pour que tu puisses entrer ici alors qu'il te connaissait même pas, putain! t'es ici grâce à moi ; à ma famille! et la première chose que t'as fait, c'est tout me prendre. t'as pas juste pris la pitié de mon père ; non, t'as aussi pris ma place de capitaine, t'as réussi à avoir la pitié du rectorat tout entier, du coach putain! t'avais jamais mis un pied sur un putain de terrain de foot de ta vie et t'as quand même réussi à me voler ma putain de place."

"jihoon, je- je ne savais pas. je te jure que je- j'ai jamais voulu te voler quoi que ce soit."

"arrête, putain! arrête de toujours vouloir te faire passer en victime!" l'étudiant hausse le ton, continuant à le pointer du doigt. "t'es absolument pas une victime! t'es même le plus grand gagnant de toute cette école! t'as toujours eu tout ce que tu voulais! les gens te bouffent dans la main, te prennent en pitié pour tout et rien! t'as toujours tout ce que tu veux! même cette salope de kim, tu l'as eu."

"taehyung n'a rien à voir avec tout ça. je comprends que tu sois énervé mais on- on n'a pas le temps, jihoon. le match ne va pas tarder à commencer et le coach doit probablement nous chercher. on—"

"t'en as rien à foutre de ce match. t'en as autant rien à foutre que moi et de ces putains de cours de marketing. t'aime même pas le football alors que je- je me suis battu pour avoir cette foutu place de capitaine. ces recruteurs qui sont là ce soir, c'est moi qu'ils devaient regarder. c'est à moi qu'ils devraient offrir une bourse pour une entrée dans une école de sport prestigieuse. j'ai jamais voulu faire marketing, j'ai jamais- j'ai jamais voulu étudier une telle merde pour espérer reprendre l'entreprise de mon père. je m'en fou de tout ça, je- j'en veux pas! ce que je veux, c'est faire du sport, jouer au foot. mais je ne peux pas. je ne peux plus parce que t'as décidé de te pointer dans cette putain de ville, de t'immiscer dans nos vies à tous et de venir faire ta putain de victime pour que tout te tombe gratuitement dans les mains!"

"je ne t'ai jamais voulu de mal, jihoon. si on est en guerre toi et moi, c'est parce que tu as commencé à me menacer. à nous menacer, taehyung et moi. j'avais jamais rien eu contre toi avant ça."

"c'est faux. putain, mais arrête de toujours mentir!"

"jihoon, je te jure que— s'il te plaît, arrêtons cette stupide guerre. c'est notre dernier match et—"

"et je m'en fou, putain! parce que la seule personne que les gens regarderont ce soir, c'est toi. pas moi."

"tu—"

"j'en étais sûr." une troisième voix intervient, faisant sursauter les deux étudiants et coéquipiers.

"taehyung, qu'est ce que tu fais là?"

"fous lui la paix, park." grogne taehyung, ignorant jeongguk. "je ne sais pas ce que tu cherches à faire mais c'est clairement pas le moment."

"taehyung, sors d'ici."

"le coach vous cherche. vos équipiers aussi. le match va commencer et nos amis là haut sont prêts à intervenir à la moindre seconde. si tu ne veux pas que le coach soit mis au courant de toutes les merdes que t'as pu nous faire subir à jeongguk et moi ces derniers mois, alors je fouterais le camp d'ici si j'étais toi."

"taehyung, ça suffit." tente à nouveau jeongguk.

"même le dernier jour, tu peux pas t'en empêcher en fait." continue de l'ignorer le châtain, s'approchant de jihoon. "faut toujours que tu foutes la merde, que t'emmerde les gens. c'est une vidéo de nous, ça encore?" il ajoute, pointant le portable que l'étudiant tenait encore entre ses doigts. "toujours la même à ce que je vois. tu veux peut-être qu'on t'en donne une nouvelle... que je t'en donne une plus hot ; une sur laquelle je lui suce la bite. c'est ce que tu veux, hein?"

"taehyung, putain! arrête!"

"tu nous casses les couilles, park. tu nous casses les couilles depuis toujours. je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta vie pour qu'elle soit si merdique que t'aies besoin de venir faire chier d'autres personnes mais j'en ai assez. poste cette putain de vidéo, on s'en bat les couilles. mais souviens toi que si tu le fais, alors moi aussi je pourrai te faire couler."

"qu'est ce que— putain, taehyung, arrête!" jeongguk vient attraper le bras de son petit ami.

"j'ai encore les photos." poursuit taehyung, repoussant la main de jeongguk. "j'ai encore tout les messages que tu m'envoyais au lycée. je les ai toujours tous gardés. si l'école entière sait que jeongguk et moi, on est ensemble aujourd'hui. personne ne sait, en revanche, que tu m'as couru après pendant des mois au lycée."

"attend, quoi!" sursaute jeongguk.

"c'est ça qui t'emmerde, en fait. qu'il ait ce que t'as pas et que t'as jamais pu avoir. t'es pourri jihoon. t'es pourri depuis toujours. personne veut de toi. pas même ta copine. et je sais que ça t'emmerde aussi. je sais que tu l'aimes. je sais que tu l'aimes autant que tu as pu m'aimer à l'époque. mais je sais aussi que tu sais que t'es autant cocu qu'elle l'est. et c'est ça ton problème. t'adore tout détruire. tout ceux qui t'entourent, tu les détruis. même toi, tu te détruis. sauf que si tu me connaissais aussi bien que tu le penses, tu sais que j'ai jamais aimé les personnes de ton genre. t'es toxique, jihoon. et tu l'as toujours été. on a été amis de nombreuses années... pourtant, à la seconde où je t'ai repoussé, t'as changé. t'es devenu odieux, pourri... méchant et vicieux. et tu me l'as prouvé encore l'année dernière en te cachant pour nous filmer jeongguk et moi et en le faisant ensuite chanter jusqu'à maintenant. mais vas-y. poste la, ta putain de vidéo. on n'a plus rien à cacher, lui et moi. et c'est pour ça que tu l'emmerdes encore aujourd'hui, n'est-ce pas? parce que t'as plus rien pour le tenir et le faire chanter. parce qu'il accepte enfin la personne qu'il est et que les gens s'en contre fou. t'as jamais eu personne de ton côté, jihoon. t'as juste toujours été faussement respecté parce que ton père est quelqu'un d'important ici. et je tiens à appuyer sur le faussement respecté parce que je sais que toi aussi, tu sais tout ce qui se dit et se fait derrière ton dos. t'es pas juste cocu. ta copine couche avec ton meilleur ami. et je sais que tu le sais. l'école entière le sait. c'est juste que personne n'en parle parce que park jihoon est quelqu'un que personne n'a le droit de toucher. t'es pourri, park. et j'en suis désolé pour toi."



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Y(N)JAS a atteint les 10K! merci, merci, merci infiniment! je sais que pour certains, ce n'est rien à côté d'autres histoires très connues mais ça me touche énormément!

atteindre le palier à cinq chiffres est toujours très fort. alors merci beaucoup, vraiment.

j'espère que ce chapitre surprise vous a plu. on en apprend un peu plus sur jihoon et sur la raison pour laquelle taehyung avait toujours pu garder cette vidéo secrète. personne n'y avait encore pensé — ou alors vous ne me l'aviez pas dit en commentaire — alors je suis fière, haha!!

on se retrouve dimanche pour la suite!! 🫶🏼

@ vivi

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