27.

Tout va très vite quand Harry tire Louis à sa suite. Il ne réfléchit pas. Il sait juste qu'il est hors de question qu'il le laisse une fois de plus s'en aller. Il a pleinement conscience de ses actes, de ce qu'ils pourraient engendrer, mais il ne peux pas le laisser partir. Pas sans lui avoir montré à quel point tout peut être beau entre eux. Pas sans lui avoir prouvé qu'il n'est pas qu'un amant dont il se débarrassera à la première occasion jugée la bonne. Non. Louis est tellement plus que cela. Tellement plus qu'il ne veut bien le croire. Il a peur, il ne veut pas faire souffrir qui que se soit, et quand bien même Harry devrait se ranger à ses côtés et accepter de le voir partir, il s'y refuse. Parce que c'est plus fort que lui depuis le début, et qu'il ne veut pas laisser tomber. Parce qu'il est certain qu'un jour, il trouvera la force de demander le divorce et d'aimer pleinement et dignement cet homme.

« Harry mais bordel lâche moi, qu'est-ce que tu fais ? »

Il ne répond pas, et pénètre dans le premier hôtel qu'il croise sur leur chemin. Qu'importe le prix. Il se dirige vers la réception et demande une chambre pour deux, lit double. Ce soir il n'est que Harry. Ils ne sont que Louis et Harry. Et rien d'autre. Quand il récupère les clés après avoir sorti sa carte de crédit, il adresse un sourire poli à la réceptionniste qui leur souhaite un bon séjour parmi leurs murs. Il tient toujours la main de Louis dans la sienne, pendant qu'on les conduit vers l'ascenseur.

« Je peux savoir ce qu'on fait là ? »

« Cette nuit c'est toi et moi, Lou. Je ne peux pas me résoudre à te laisser filer en pensant que tu n'es pas important à mes yeux. Je veux que tu sache à quel point tu compte. A quel point je peux t'aimer aussi fou cela puisse paraître. Parce que t'aime, Louis. »

« Harry... »

Une bouffée de chaleur s'empare du bouclé quand le mécheux se colle à lui, sans rien rajouter. La satisfaction d'avoir obtenu gain de cause le rassure. Louis ressent aussi toute ses choses, sinon il aurait déjà fui. Une lumière s'allume en lui. Bien plus présente que les autres. L'espoir. L'espoir d'une vie en compagnie d'une personne qu'il aimera réellement. Il serre les doigts du châtain un peu plus fort. Louis. Louis. Louis.

Ils rentrent dans la chambre qui leur a été attribuée. Harry ne s'attarde pas sur la décoration, il s'empare de son téléphone et compose le numéro de sa femme. Louis l'observe il le sent. Alors il lui sourit doucement en s'avançant vers lui, le téléphone collé à l'oreille. Si le mécheux sait ce qu'il s'apprête à faire, il ne fait rien pour l'en empêcher et fuir de nouveau.

« Harry ? »

« Oui, c'est moi. Je suis désolé ma chérie, je ne serai pas là se soir. Un contre temps. »

« Que ce passe-t-il Harry ? »

« Rien de grave, Charlie. Le travail. »

« Oh.. d'accord. Prend le temps de te reposer s'il te plait. »

« Promis. »

« À demain alors. Je t'aime. »

« Oui. Moi aussi. »

La culpabilité l'habite quelques secondes de trop quand il remarque dans le regard de son petit mécheux que ce qu'il fait est mal. Mais il ne peux pas reculer. Il ne peut plus. Alors il laisse son téléphone de côté et s'empare des lèvres de son petit secret. De sa plus grande faiblesse. Il embrasse Louis comme si cette fois était la dernière. Il bouge ses lèvres tendrement contre celles du mécheux qui s'abandonne dans ses bras, en empoignant ses cheveux pour approcher un peu plus leurs lippes désireuses.

« Harry... »

Son corps tremble quand le souffle haletant de son amant murmure contre ses lèvres. Il le pousse doucement, marchant vers le lit, ses mains fermement ancrées sur ses hanches. Il sent le désir monter, prendre possession de son être. Louis est avec lui. Il ne cesse de se répéter que cet homme aussi beau et merveilleux soit-il est avec lui, alors qu'il pourrait être avec une personne qui ne serait pas obligée de cacher leur relation. Et cela le rend heureux. Toujours plus heureux.

Ils basculent sur le lit. Louis couché sur le matelas. Harry se maintenant de ses avant-bras au dessus de son visage qu'il parsème de baiser mouillés. Sa joue droite. Sa paupière droite. Son nez. Sa paupière gauche. Sa joue gauche. Son menton. Ses lèvres. Puis il descend. Son menton de nouveau. Son cou, qu'il mordille. Cette peau qu'il aspire doucement. La marquant, sous le souffle saccadé de l'homme offert sous lui, qui fourrage dans ses cheveux, les tirant parfois en gémissant.

« Tu es si beau, Louis. Si beau... »

Il redresse le plus petit pour le débarrasser de sa veste et de son tee-shirt. Il découvre ce corps qu'il a tant de fois imaginé toucher. Il le caresse, l'effleure. Il conduit d'un baiser, le châtain à se rallonger. Il quitte de nouveau ses lèvres pour venir goûter son corps de ses lèvres. De sa langue. Il migre au sud, à la rencontre de ses petits bouts de chairs tendus d'excitation. En agrippe un de ses dents, prenant l'autre entre son pouce et son index. La réaction de Louis ne se fait pas attendre, il se cambre légèrement en poussant la tête d'Harry vers son téton durci. Le manège se répète avec le second. Douce torture. Sa langue dessine un chemin vers le bas ventre du plus petit qui ronronne parfois de plaisir, son ventre se contractant sous la délicieuse sensation.

« Harry, enlève-les. Tes vêtements. S'il te plaît. »

Le bouclé se redresse et se débarrasse de ses vêtements. Se retrouvant dans son plus simple appareil il regarde Louis le regarder inlassablement, les yeux voilés de désir. Il se penche pour faire sauter la pression du bouton du jean du châtain, fait descendre la fermeture du vêtement, avant de le tirer vers le bas, le sous-vêtements suivant le même chemin, laissant ainsi respirer cette érection qui s'expose à ses yeux émeraudes.

Sa main s'empare du membre de Louis, qui sous la sensation se cambre de nouveau en lâchant un juron, ses mains se resserrant sur les draps du lit. Il entame alors une série de vas et viens dans un rythme soutenu, faisant parfois quelques pressions sur le sexe érigé. Il ne se lasse pas de regarder le spectacle qui s'offre ainsi à lui. Louis est la plus belle des créatures qu'il n'a jamais vu. Le voir ainsi exposé et désireux attise son propre désir.

Pendant qu'il pompe toujours l'érection du mécheux, il se penche, l'embrasse brièvement avant de lui présenter deux de ses doigts. La vue des ses doigts entre les lèvres rosées et gonflées de Louis, le rend pantelant. Il n'a qu'une seule envie, les voir s'enfoncer au plus profond de l'entre du mécheux. Cela sera sa première fois en compagnie d'un homme, et pourtant il a la sensation que cela sera meilleur que les fois précédentes en compagnie de femmes, de Charlie.

Ses doigts mouillés par le plus petit, il s'en va à la découverte de cette partie très intime du corps du châtain. Il découvre encore une fois une nouvelle partie de son corps, la touche, la caresse. Puis il finit par y pousser son index, lentement, sous le râle de plaisir de Louis. Calant son doigt sur le même rythme que sa main autour du pénis du garçon, il va et vient en lui pendant quelques minutes, avant de pousser son majeur au côté du premier doigt, sous le gémissement incontrôlé de Louis. Il continu ses mouvements, son regard fermement ancré sur le visage ravagé par le désir de son amant, qui lui à les yeux fermés, ses poings toujours fermentent serrés autour des draps désormais froissés du lit.

Alors qu'un tremblement, le tremblement significatif de la jouissif, monte en Louis, Harry stoppe tout mouvement et se retire de son antre. Il se redresse, dépose un baiser sur les lèvres de son petit châtain, qui gémit désormais du manque. Un problème se pose. Il caresse la joue de Louis, le faisant revenir vers lui. Il lui sourit quand il rencontre ses yeux bleus, noirci par le désir qui n'est pas redescendu et qui ne fait que croitre.

« Lou, bébé. Je n'ai pas de préservatif sur moi.. »

« Mon sac. Mon sac.. »

Quittant le lit et la chaleur corporelle de Louis, le bouclé se redresse rapidement pour trouver le sac du garçon, farfouiller dedans à la recherche du sachet tant convoité, qu'il trouve après quelques secondes, surement trop longues pour Louis qui glapit d'impatience. Il retourne auprès de lui, déchire l'emballage, déroule le latex autour de son membre dressé, rougi. Il se positionne, créé un contact visuel avec Louis, attend son accord silencieux et s'enfonce en lui. Il cale sa tête dans le creux du cou du mécheux qui s'agrippe à son dos, avant de ressortir son sexe, n'y laissant que le bout à l'intérieur pour se renfoncer, et continu dans le même mouvement, dans un rythme un peu plus rapide à chaque fois.

« Louis. Louis. »

Le concerné gémit contre son oreille, ses ongles plantés dans le dos de son amant. Il ne sait plus où donner de la tête. Pendant qu'il le possède, le brun embrasse et marque de nouvelles fois son cou. Puis il descend sa main gauche à la rencontre de la cuisse de Louis, qu'il saisi et remonte en la pliant, obtenant un meilleur angle de pénétration, touchant cette boule de nerf qui fait gémir Louis un peu plus fort chaque fois qu'il la rencontre.

« Harry, je vais.. je vais.. »

« Moi aussi, Lou. »

Les secondes s'éternisent quand enfin la libération sonne. Louis se répand sur son ventre, jouissant aussi sur le ventre du bouclé au dessus de lui, alors que ce dernier se fige éjaculant dans la protection. Harry se laisse tomber sur le corps souillé du mécheux, qui caresse distraitement ses boucles brunes, en déposant de petits baiser sur son épaule. La pleinitude prend possession du corps de chacun d'eux. Harry se sent à sa place au creux des bras de Louis, qui le maintient contre son torse. 

#1711 mots.

- All my love.

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