Partition n°5

On a bu un peu ensemble hier, pas trop, juste assez. Je m'amuse bien avec Al.

On est sortis dans la ville, on a acheté des malabars et de sucettes, puis comme des gosses on toque aux portes pour courir tel de fou loin des foudres des habitants. On a pris des bombes de peinture et on a dessiné sur un mur.

"La résignation est un suicide quotidien"

On est grimpés dans des arbres, on a fini par en fin de compte il a déchiré le genoux de son jeans. C'était drôle quand même. On a pris un skate et on a essayé d'en faire, ça n'a pas été sans au moin une dizaine de chutes. On a fait une bataille d'eau avec des gamins du collège. On a appelé des numéros aux hasard. Puis on est allé en boîte, pour ressortir en courant car on avait mis du Mentos dans une bouteille de coca au milieu de la piste de danse.

On a trouvé un chat dans un carton sous un pont alors on est resté avec lui et on lui a donné une veste et des carresses, aucun de nous ne pouvait l'adopter. Il était je pense croisement entre Angora et un européen, il avait le ventre et les pattes blanches et un museau noir.

Puis on a escaladé un bâtiment désaffectée pour nous percher en haut, le chat à moin galéré que nous. On a tout les trois regardé le ciel.

Soudain je les regarde tout les deux, je me sens mal. Je vais les laisser. Je me hais car je pourrais encore partager tellement de moment avec eux. Ils vont tous être mal car à un moment j'ai été là, si je n'étais pas né ils n'auront pas mal. Quand je sauterais dans les bras de la morts ils seront encore dans l'entrainte de la vie, je voudrais qu'elle les tiennes très fort.

Je m'en veux à l'avance car je sais ce qu'il vas ce passer. Je ne supporte pas que l'on fasse du mal à mes proches, mais c'est ce que moi je vais faire. Si j'étais en vie je serai allé me casser la gueule, c'est drôle non?! Je suis le seul à voir l'ironie ?

Demain c'est Le Jour. Je commence à réaliser ce qu'il vas se passer. Et je me sens appaisé, je n'ai pas peur. Je me dit simplement que demain à la même heure je ne vivrait plus. Tout paraît plus simple d'un coup.

Je ne demande si je devrais laisser une lettre. En voudront t'il ? Est-ce vraiment ce dont ils ont besoin? Je pense que je vais le faire. Je pense que j'enverrai une lettre, même plusieurs. Ça leurs fera plaisir. Je pense.

Al est sortis, pour je ne sais quoi. Je fait mes lettres. Je suis heureux, triste mais heureux. En plein milieu de ma lettre soudain on m'appelle. C'est mon père.

"Allo?

Allo Louis, ou est tu?

Je suis chez un amis, pourquoi?

Tu m'explique,  pourquoi on n'arrive pas a te joindre depuis quelques jours? Tu devais venir à la maison! Aucun message! Rien! Comment on fait nous? On est que des pompes à fric? À partir d'aujourd'hui tu peux dire au revoir à ton forfait de toute façon tu ne nous appel pas!

Très bien

Tu te rend compte! En plus tu ne fout rien en cour! Ressaisi toi un peu! Pense à ton avenir!

Oui papa.

Bien passe une bonne rentrée"

Je trouve la situation ironique. Mon forfait j'en aurais plus besoin a partir de demain. Mais je suis triste car c'est mon père et j'ai peur que a cause de ça il s'en veuille. Mais bon c'est son problème. Il ne le sais pas mais il me gueuler dessus alors que je fait ma lettre de suicide. 

Quand j'ai fini mes lettres je prend des timbres et une a une je les prépare prêtent à être postées. Tout est prêt, je pourrais presque partir maintenant, mais je le fait pas. Il y a Al.

Je me pose sur le bord de la fenêtre, je regarde le paysage qui cache peu à peu le soleil. Je vois Al rentrer je le remercie d'un sourire. Il est allé faire des courses en fait. Il a ramené des glaces. on les manges sur le rebord de la fenêtre. Je suis apaisé, mais la trace des larmes que j'ai versé a cause de l'appel sont visibles.

-Il c'est passé quelque chose?

-Mes parents ont appelés. 

Je n'ai rien ajoutée et il a compris. On est juste restés la, a déguster ce qu'il nous avait amené. Il est bientôt minuit, ce sera mes derniers douze coups. je suis détendu. avec une petite boule de stress, mais je pense que c'est normal. Je regarde la lune. Elle est si belle dans le ciel.

C'est difficile de lâcher prise sur la vie, pourtant je ne suis pas encore devant le vide du pont. Je pense que je chanterais une dernière fois la haut. On vas se coucher ensemble. Je reste dans ses bras rassurants, son odeur m'apaise. 

Je m'endort pour mon dernier rêve. Je volais dans les pleines fleuries du vercors, au milieu des papillons, j'entendais les marmottes chanter. C'était si beau que j'aurais voulu mourir la bas, pour que mon âme hère a jamais dans ces plaines montagneuses. 

Le matin, quand je me suis réveillé il était hors du rêve. On se regarde un moment puis une dernière fois je le serre bien fort dans mes bras. 

-Merci... Je t'aime 

Je lui glisse a l'oreille, avant de l'embrasser et me lever. Quad je quitte la pièce je croise ses yeux une dernière fois, je me retiens de pleurer. Mais quand je sort de chez lui les larmes roulent toutes seules de mes joues.

Je prend le bus. Mon dernier Bus. J'écoute de la musique, dans mon dernier bus, puis aussi dans mon dernier train. 

Puis j'arrive devant le pont. Je le vois. J'ai aussi peur que hâte. Car oui j'ai moin peur du vide que de l'avenir mais j'ai quand même peur du vide. Alors je respire cet air frais du matin, alors je regarde l'eau par dessus la barrière rouillé. Je me soulève a la force de mes bras, et je suis maintenant en équilibre au dessus du courant verdâtre. Je regarde le ciel car il est plus beau que cette masse visqueuse. Il est puissant et parsemé de nuages blanc. J'aperçoit la Lune encore dans le bleu qui joue a cache cache. Une mélodie sort de mes lèvres pour mes donner du courage.

J'inspire, 

j'expire, 

Je vole envellopé dans le ciel bleu. J'espère rejoindre les plateaux fleuris du ciel.

Si Louis survie il y aura un nouveau chapitre. 

Je ne suis pas Louis, je n'ai pas la même vie ni les même problèmes, mais a sa manière il me représente.

N'oubliez pas que je vous aimes.

Claire

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