T'es jaloux Levi ?

Après un merveilleux weekend, les 2 motards arrivèrent à Marseille vers 21h.

Pendant le repas, Levi annonça :

- Je ne pourrais pas t'emmener demain matin, j'ai un rendez-vous pour un boulot.

- C'est super ! ne t'en fais pas pour moi, ce n'est pas compliqué pour moi de prendre le train.

- ...

- C'est un boulot dans quoi ?

- Rien d'intéressant, ranger les rayons dans une supérette.

- C'est mieux que rien.

- Oui, ça me laissera la possibilité de trouver autre chose. Tu finis à quelle heure demain ?

- 17h.

- Ce n'est pas 16h normalement ?

- Si, mais la prof de chimie nous a décalé son cours de jeudi.

- Ah oui. Je t'attendrais à la gare pour 17h30 alors.

- Ça ne te gêne pas que je reste là ?

- Tch. Qu'est-ce que je t'ai dit hier ?

- ...

- La conversation à ce sujet est close. Finis ton repas et va faire ton sac de cours.

- Oui mon Caporal.

Il grogna.

Avant de s'endormir, sur le torse de Levi qui lisait un livre, Victoria murmura : « merci pour tout Levi. Merci... »

Il lui embrassa le front.

Le lendemain, comme prévu, Levi vint la chercher à la gare.

- Ça va ? pas trop fatiguée ?

- Ça va, c'était un peu long. On n'a pas fait grand-chose.

Il lui tendit un petit sachet en papier.

- Tiens c'est pour toi. Mange.

- Whouaa, un pain au chocolat !

- On dirait.

Victoria le coupa en deux pour entendre un bout à Levi.

- Mange. Je n'en veux pas.

- Tu n'as pas faim ?

- Non.

Il l'emmena avec lui, au club de Krav Maga et demanda à l'agent d'accueil qu'on lui retire 2 places sur abonnement.

La jeune femme demanda :

- Pourquoi 2 places ? ...

- Parce que tu vas venir avec moi.

- Mais ...

- Mais quoi ? je t'ai amené ta tenue de sport.

- ...

- Quoi ?

- Ça m'embête.

- Quoi que je te paye ta place ?

- Oui.

- T'occupes.

- Mais et en plus...

Il la foudroya du regard.

- Il faut que tu te prennes en mains gamine. Je ne veux plus voir de marques apparaitre sur ton corps, parce que tu ne sais pas te défendre et gérer le stress.

Elle ne dit rien à ça.

- Bouge-toi, le cours commence dans 10 minutes.

Elle partit rapidement se changer.

Tout d'abord, il y eu l'échauffement, puis les exercices guidés par le moniteur.

Elle voyait Levi mettre au tapis, plusieurs hommes ainsi que le moniteur.

La fille en face d'elle était plutôt sympa, et lui donna quelques astuces pour la faire tomber.

- C'est la première fois que tu viens ?

- Oui...

- Tu te débrouilles plutôt bien pour une totale débutante ! Allez, on reprend.

Elle suivit les astuces de sa camarade, et réussit à la mettre à terre.

Levi regarda à ce moment-là. La gamine lui sourit chaleureusement.

Le cœur de l'homme vrilla face à ce sourire.

« tch. Elle est toujours aussi belle avec ce sourire. »

Le moniteur annonça : « pour la dernière partie du cours, je vous laisse en autonomie avec un binôme. »

La jeune femme salua Victoria et partit avec son copain.

Elle regarda vers Levi pour voir si il avait déjà un binôme, mais elle n'eut le temps de rien voir, qu'une grande carcasse d'1m85 vint lui barrer la route.

- Hey, moi c'est Reiner. t'es toute seule poulette ?

« poulette ? »

- Euh...

Une main brutale vint appuyer sur le bas du dos de l'homme.

- Dégage Braun. On est ensemble.

- Ooooh. C'est ta ...

Le visage de Reiner se crispa. Levi lui appuyait encore plus sur les lombaires.

- C'est bon, c'est bon !

Le blond partit.

Levi lança à Victoria d'un ton inquisiteur :

- Viens.

Elle se plaça devant lui , à l'autre bout de leur tapis. Il avait un regard froid.

« pourquoi il parle comme ça depuis tout à l'heure ? Pourquoi il me regarde comme ça ? ça c'est si mal passé que ça son entretien ? »

- Oye.

Rapide comme l'éclair, Levi lui fit un croche-patte, pour la faire tomber, et la maintenir à terre.

- Tu réfléchis trop.

- ...

Elle plongea son regard dans le sien.

« Arrête de te faire hypnotiser. Reprends-toi ! » pensa Levi.

Il la redressa sèchement, pour la mettre debout.

- On recommence.

La séance prit fin 20 minutes après.

Le moniteur demanda à Levi :

- je peux te parler ?

- Oui, j'arrive. Victoria, attends-moi à l'entrée.

- Ok.

Elle partit se changer, et l'attendre à l'entrée du gymnase.

Reiner vint essayer de draguer:

- Hey, poulette , je t'ai vu t'entrainer, c'est pas mal !

- A qui tu parles ?

- Bah à toi !

- Je ne m'appelle pas poulette, c'est Victoria. Tu pourras aussi enregistrer dans ton cerveau, de ne pas venir m'emmerder une troisième fois.

Depuis quand elle avait autant de répartie ?

- Whouuuuoooo ! Doucement ma jolie ! je voulais juste t'inviter à boire un verre ce soir.

- Va voir ailleurs.

Levi arriva, et lança à Reiner :

-t'es sourd ou quoi ? elle t'a dit de dégager.

Reiner se décida à les laisser.

-il te voulait quoi le gros lourdo' ?

- boire un verre.

- je vois. On rentre.

Ils retournèrent à pieds à l'appart. Après une bonne douche, victoria décida de préparer le repas.

Levi sortit de la salle de bain, vêtu d'un simple caleçon noir, et peignoir en coton blanc.

- Ça sent bon, tu as fait quoi ?

- Ribs à la sauce aigre douce et aux noix de cajou, avec des patates.

- Mmmh.

Il vint se positionner derrière elle, pour lui embrasser le cou, et sentir l'odeur de son shampoing.

Elle lança :

- Ça m'a fait plaisir que tu m'emmènes avec toi aujourd'hui.

- Moi aussi.

- Au fait, vous avez parlé de quoi avec ton moniteur ?

- Rien de spécial.

- D'accord.

Ils dégustèrent le repas. Le lendemain fut similaire : une heure de train, une journée de cours, une heure de train, deux heures d'entrainements, et un bon repas le soir.

Le soir, après avoir fait l'amour tendrement, les 2 amants étaient l'un contre l'autre.

Elle se sentait terriblement bien ici.

- Pourquoi tu souris bêtement comme ça ?

Elle se ressaisit.

- Rien. Je me disais juste que j'avais l'impression de rêver.

- Rêver ? de quoi tu parles ?

- Je me sens bien ici. J'ai l'impression que Rodrigo n'a jamais existé.

- Ne pense pas à ça. Je te l'ai dit tu peux rester ici. Tu n'es plus obligée de rentrer.

Sur ces mots, elle s'endormit.

Le lendemain, durant l'UNSS escalade, l'enseignant et un élève proposèrent d'aller grimper le soir à Toulon, pour l'inauguration d'une nouvelle salle, de 19h30 à 22h.

Tout le monde acquiesça.

Victoria regarda rapidement les horaires des TER. En aucun cas elle ne voulait rentrer chez Rodrigo. Elle se sentait tellement bien à Marseille finalement. Elle appelle Levi pour le prévenir, pour le repas.

- Allo ? Gamine ? ça va ?

- Oui, oui !

- Pourquoi tu m'appelles ?

- Je voulais juste te prévenir que je prendrais le dernier train de 22h45, ce soir.

D'un ton glacial, il répond :

- Pourquoi ? qu'est-ce que tu vas foutre à cette heure-là ?

« pourquoi il réagit comme ça ? » pense-t-elle.

- Il y a l'inauguration d'une nouvelle salle d'escalade ce soir à Toulon, jusqu'à 22h. Du coup, on va manger quelque chose avec le groupe de l'UNSS et on va tester la salle, car on a des entrées avec un tarif réduit.

- L'adresse.

- Pardon ?

- Donne-moi l'adresse.

- Euh...

- Bouge.

- Attends. Eh ! Monsieur Fragnoli, Paul , vous savez où se trouve la salle exactement ?

- Oui, c'est à Mayol, ils ont aménagé l'ancien club de sport en fitness en salle de grimpe !

- Ah ok !

Elle reprend à Levi :

- T'es là ?

- Ouais. Alors ?

- C'est au centre commercial Mayol, au 2eme étage, juste en face de la FNAC.

- Ok.

- Levi ?

- Quoi encore ?

- Tu vas venir me voir ?

- Je ne vois pas l'intérêt, je ne sais pas grimper. C'est juste pour savoir où tu vas trainer.

- D'accord. Du coup, je serais chez toi vers 00h.

- Je sais compter merci.

- Bon A +

- Ouais.

Ils raccrochent. Le soir arriva vite, après un repas que Levi aurait qualifié d'infame, à Macdo, le groupe de 10 élèves et l'enseignant, arrivèrent à la salle toute neuve. Les prises ne demandaient qu'à être tâtées.

Victoria adorait sentir des prises neuves sous ses mains. Elles accrochaient bien, ne glissaient pas. Parfait. De beaux blocs à grimper. Le groupe se mit au défi, comme toujours avec des niveaux de plus en plus difficiles. Il faisait assez chaud dans la salle, et comme dans toutes les salles d'escalade, été comme hiver, les mecs se mettaient torse nu. Il y avait un bar, donc les grimpeurs essayaient, comme dans toutes les salles, de draguer autour d'une bière. De simples visiteurs curieux étaient aussi entrés dans la salle, pour découvrir la salle et ses grimpeurs.

Victoria était tellement habituée qu'elle ne le remarquait même plus.

- Oh allez , tu ne vas pas t'arrêter là ! Va essayer la violette !

- C'est trop dur pour moi, je n'ai votre niveau !

Paul la poussa gentiment.

- Allez, t'es devant ! alors go !

Le groupe la taquina. Elle se mit en position de départ.

Finalement, les prises au début étaient bonnes, et mises à part les grands mouvements à effectuer, ce n'est pas infaisable.

Elle gravit doucement la voie, encouragée par ses camarades derrière elle, pour arriver jusqu'à un toit.

- Allez , gaine !

- Ne met pas tout dans tes bras !

- Respire !

- Cale ton pied, et bouge ta main droite !

Ses camarades l'encourageaient encore et encore. Elle gaina son corps, pour donner peu à peu des impulsions.

Elle sortit du toit, pour arriver presque à la fin de la voie. Son pied glissa, mais elle se rattrapa sur une bonne poignée. Puis, la grimpeuse remit son pied correctement, pour ensuite se jeter , dans un dernier effort sur la prise final. Elle hurla de joie d'avoir fini une voie si difficile. Ses camarades aussi. Elle resta un instant suspendu dans le vide, à presque 4 mètres de haut, à la force des bras, pour savourer sa victoire. Ses camarades l'applaudirent. Mais elle découvrit également, le visage de Levi. Il était assis sur une chaise, à la fixer, l'air de lui dire : « bouge-toi on rentre. »

Paul lança à sa camarde :

- oheee , descends de là ! j'ai envie de faire mieux que toi !

Elle lâcha Levi du regard, pour se concentrer sur sa chute : elle lâcha la prise violette, pour bien fléchir les jambes une fois atterrit sur le tapis.

Elle laissa ses camarades pour aller voir Levi. Il semblait blasé.

- Tu es venu finalement ?

- On dirait bien.

- Tu n'étais pas obligé.

- Pour te laisser dans cette orgie ?

- Hein ?

Elle réalisa. C'est vrai, tous les mecs étaient torse nu.

- Ce n'est pas parce qu'ils...

- Oooh ?

- C'est comme ça en escalade.

- Mmm ?

- Arrête.

- Et toi arrête de te mettre en dangers. T'as pas vu comment ils dévorent tous , ton petit cul du regard ? ils voient déjà leur bite dans ta chatte.

- Tu vois le mal partout depuis qu'on est rentrés.

- C'est toi qui deviens de plus en plus aveugle. N'ai pas trop confiance encore en tes capacités d'auto-défense, elles sont encore médiocres.

Cette phrase blessa Victoria, simplement parce qu'elle lui rappela sa faiblesse face à Rodrigo. Les larmes lui montèrent soudainement aux yeux.

- Va te laver tes mains dégueulasses. On rentre.

- Pourquoi t'es méchant comme ça ?

- Hein ?

Il sursauta en voyant les larmes au bord des yeux de la jeune femme.

« non ... qu'est-ce que j'ai dit ? »

Elle partit dans les vestiaires. Il soupira. Elle calma ses sanglots, et se mit de l'eau sur le visage.

Quand elle sortit enfin de sa cachette, elle salua d'abord ses camarades, avant d'aller vers le motard, qui lui tendit sans rien dire son équipement. Ils rentrèrent et se couchèrent en silence.

Levi avait fait une fausse note. Il ne supportait pas ça.

- Oye.

- Quoi ?

- Tch. Baisse d'un ton et tourne-toi.

- Je n'ai pas envie ce soir.

- Tch. Ce n'est pas pour ça que je te dis ça.

Il lui prit le bras pour tenter de la faire se retourner délicatement.

Ce qu'elle fit, les yeux pleins de tristesse.

- Tu m'as pourri ma journée avec ta réplique.

Il était surpris par le franc parler de la jeune lycéenne. Elle continua.

- Et toi c'est quoi ton problème ? tu as été désagréable depuis ce matin. T'es mal baisé ou tu as mal baisé ? oh, ou tu n'as pas assez baisé parce que je suis là ?

La colère pointa dans la voix de Victoria.

Il se mit au-dessus d'elle, pour mieux lui faire, et lui empoigna la mâchoire.

- D'une , tu vas baisser d'un ton avec moi. De deux, tu vas me parler correctement.

Il serra encore plus la mâchoire de la lycéenne. Il reprit.

- Que les choses soient bien claires, je n'ai pas d'autres conquêtes que toi en ce moment. Tu devrais en être honorée même.

« Mais qu'est-ce que je dis putain ? pourquoi je lui parle comme ça ? ta gueule Levi. »

- Je t'aime.

La jeune fille fut quelque instant, stupéfaite, mais cela se transforma vite en colère.

- Tu parles...

- Quoi ? je te dis que je t'aime, alors écoute moi un peu !

Elle détourna le regard.

- T'es comme les autres.

Elle le poussa, pour se retourner, mettre un deuxième coussin sur sa tête, et s'endormir entre quelques larmes discrètes.

« putain, je suis trop con... »

Il lui secoua un peu l'épaule :

- eh... eh ! Gamine !

Aucunes réponses.

Le lendemain arriva vite, et en début d'après-midi, mal à l'aise par la veille, il décida d'aller se confier à Hanji qui venaient de finir ses commandes de photos. Il lui expliqua tout et elle soupira.

- T'es toujours aussi maladroit Levi ! t'es affreux en amour !

- J'ai essayé de me rattraper pourtant...

- Mmmmmh... moi je pense que c'est ton geste qui lui a fait terriblement mal au cœur.

- Comment ça ?

- Avant qu'elle ne te dise que tu étais comme tous les mecs, tu lui tenais fermement la mâchoire non ? elle a dû le voir comme une atteinte physique que tu lui portais, une sorte de violence conjugale. Son cerveau à fait le lien entre tout ce qu'elle a vécu, et le fait que tu lui serres la mâchoire.

L'homme autrefois impassible, se prit le visage dans les mains.

- Je ne voulais pas ça... si seulement je pouvais remonter le temps...

Elle lui tapota l'épaule.

- Au lieu de penser à changer le passé, pourquoi ne pas lui dire la vérité ?

- Quelle vérité ?

Un sourire malicieux se dessina sur le visage de la photographe.

Le soir, quand Victoria rentra, Levi nota qu'elle était scotchée à son téléphone.

Elle posa son téléphone sur la table basse, pour aller prendre une douche.

Il n'arrêtait pas de vibrer. Des sms.

« qui ça peut être ? »

Il regardait le téléphone. « Thomas ».

« c'est qui lui ? c'est le connard qui la draguait en boite l'autre soir à Paris ? je vais le buter ! »

Il avait envie d'ouvrir le message.

En un écho, ce que lui avait dit Hanji lui revint en mémoire : « eh bien, que tu es jaloux, tout simplement Levi ! »

Le téléphone vibrait encore. Il ne put résister à ouvrir le sms.

« oui , et alors ? je suis jaloux ! je n'ai pas envie qu'une gamine aussi bien qu'elle ne parte. »

Il scruta les sms, même les autres conversations qu'elle avait avec son répertoire.

En entendant la porte se déverrouiller, il reposa en hâte le téléphone, en veillant à le refermer.

Elle s'avança dans le salon, la serviette enroulée sur les cheveux.

- Tu peux y aller.

- Ok.

Elle se rassit sur le canapé, mais le fusilla rapidement du regard.

- Eh ! t'as touché à mon téléphone.

- Hein ? non.

Il essayait de se cacher derrière son air éternellement calme.

- Si, je ne l'avais pas posé comme ça.

- Tu as fumé.

Elle ouvrit son téléphone et se mit en colère.

- Putain, en plus t'as lu mes messages ?

Il lâcha :

- Et alors ? tu as quelque chose à cacher ?

- Non mais c'est pour le principe ! je fouille moi dans ton portable ?

- Non, mais j'ai le droit de savoir si c'est à l'autre connard de la boite de nuit à qui tu as donné ton numéro.

Elle soupira.

- Levi ...

- ...

- T'es jaloux ?

- Ouais. Terriblement je dirais.

- Thomas est un camarade de classe avec qui je dois travailler pour l'histoire géo'.

Il se sentait con.

- d'accord...

Elle marqua un silence.

- Tu auras moins l'occasion d'être jaloux, à partir de demain.

- Quoi ?

Elle ouvrit des images, et lui montra des photos d'un appart.

- Ma mère a trouvé un appart, je vais l'aider à emménager. Ce sera mieux comme ça je pense.

- Tu me sors ça comme ça ?

Elle fronça les sourcils et sans s'en rendre compte, lui lança un regard noir.

- Oui , comme ça.

- Tch. Ça va la rancune ?

- Tu devrais être content non ? tu vas pouvoir avoir l'esprit tranquille, être de nouveau tranquille sans moi qui squatte ici. Et ma maman va pouvoir entamer une nouvelle vie.

- Je n'en ai rien à foutre.

- Bon bah t'en mieux alors. Ce ne sera que plus facile pour moi si tu t'en fiches de moi.

La colère est néfaste quand elle ouvre la bouche. Il lui empoigna les épaules.

- CE N'EST PAS CELA ! je n'en ai rien à foutre de ta mère. Je souhaite que tu restes ici ! on est bien tous les deux non ?

Elle ne dit rien.

- S'il te plait dis quelque chose...

Silence.

C'était dur aussi pour elle de faire et de dire ça. Mais elle se sentait coincée depuis la veille. Depuis qu'elle avait cru voir le regard d'un homme violent dans les yeux de Levi.

Elle voulait juste être libre, quitte à être seule à nouveau. Il la serra fermement contre lui. Elle lui rendit son étreinte. Le lendemain, à 8h30, devant la porte du train, il demanda :

- Dis, tu vas revenir ?

- Oui.

- Promis ?

- Promis.

- Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu te dire.

- Fais plus attention les prochaines fois, tu peux faire vraiment mal.

- Je ferais attention...

« ne la laisse pas partir... je ne vais plus la revoir... j'ai un mauvais pressentiment... »

- Oh, pourquoi tu pleures ?

Levi sentit ses larmes lui brûler les joues.

- Promis, je reviens rapidement. C'est juste que je ne peux pas laisser ma mère déménager nos quelques affaires toute seule. Il faut que ce soit fait rapidement, avant qu'il ne soit libéré. Pour qu'on puisse se barrer discrètement.

- Oui je comprends.

- A +

- Oui, tiens-moi au courant.

- Oui !

Elle lui sourit, comme elle savait si bien le faire.

La gorge de Levi se noua.

Il regarda le train partir.

« elle a le don de me retourner le cœur cette gamine... »

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