Juste un plan cul ?
Elle raccrocha.
- He MAMAN ? putain !
Elle avait vraiment raccroché.
- Un problème ?
- Non.
- Qu'est ce qu'il a fait l'autre con ?
- Rien...
Si elle le savait.
Il regarda son téléphone.
- On dirait que je ne peux même pas te ramener à moto, l'autoroute est en feu...
- Ma maman m'a mis en un d'argent sur mon compte, pour que je trouve un hôtel. J'ai vu qu'il a un Ibis budget devant la gare, ça devrait aller.
Il la fixa : « elle est sérieuse ? Tch. »
- Tu ne vas pas dépenser 50€ pour une nuit, sans pouvoir déjeuner demain matin, alors que tu as une chambre libre chez moi.
Elle rougit en le regardant.
- Tch. Ne t'imagine rien. Ce matin mon coloc' m'a prévenu qu'il ne rentrerait pas cette nuit. Tu peux utiliser sa chambre.
- Ça ne t'embête pas ?
- Tu ne vas pas payer une chambre d'hôtel, c'est insensé, puis on ne sait jamais. Ce n'est pas très bien fréquenté le soir par ici. Au moins tu seras tranquille chez moi.
Elle était rouge comme une pivoine.
- Allez bouge-toi, qu'on fasse tourner une lessive avec tes fringues.
Il lui prit le sac de vêtements des mains.
- Envoie juste un message à ta mère pour lui dire que tu restes à la maison.
Elle s'exécuta.
Une fois de retour à l'appart :
- T'as pas de pyjama je suppose ?
- Non...
Il lui sortit une serviette de bain, un short de sport et un tee shirt.
- A toi de voir, tu peux dormir nue, ou mettre ça.
Elle ne savait plus où se mettre. Quelle situation irréelle...
- Tch. Arrête de rougir comme une gamine, viens mettre ton linge dans la machine et prendre une douche.
- D'accord, merci.
Elle partit intimidée.
En ressortant de la salle de bains, Levi lui indiqua une minuscule pièce qui servait de pièce pour étendre le linge.
- Merci.
- Arrête je t'ai déjà dit.
- ...
- Bon, je vais prendre ma douche.
Elle étendit son linge, quand la porte d'entrée claqua.
Un homme vint voir dans la pièce éclairée :
- oh bonjour M'dame. T'es le plan cul de Levi ?
- Euh...
- T'es plutôt mignonne ! tu ne voudrais pas venir dans mon lit après ? je me sens seul !
Elle se crispa.
- Ecarte toi d'elle si tu ne veux pas mon pied dans ta gueule Barris.
Le maigre homme blond, aux yeux verts, se redressa. Levi était torse nu, en short de bain.
- Elle est pas mal celle que tu ramènes ce soir dis donc ! Ça change de tes cagoles à gros lolos de d'habitude.
- Qu'est-ce que tu fous là ?
- Je me suis fait jeter.
Levi fusilla une deuxième fois Barris du regard.
- Viens par là qu'on discute. Laisse la tranquille, étendre son linge.
- Oui oui ! j'ai ramené de la bière, et des cigarettes.
Ils partirent dans le salon. Victoria ne savait pas vraiment ce qu'elle devait faire. Partir ? rester dans cette petite pièce avec Mowgli et son linge ? Aller les voir ? Elle avait été décontenancée par les propos de Barris.
Son téléphone vibra. un sms de sa mère :
D'accord ma puce. C'est vraiment un gentil gars, n'oublie pas de lui offrir un cadeau la prochaine fois ! et ne fait pas de bêtises ce soir hein ! Maman t'aime fort.
Sa gorge se noua. Quand elle lui disait qu'elle l'aimait, cela signifiait que la haine avait une fois de plus frappée sa mère. Oui, ce n'était pas de l'amour mais de la haine. Elle se voilait la face, encore et encore.
Elle se perdit dans ses réflexions. Les larmes lui montèrent. Pourquoi elle pleurait ? c'était une accumulation de choses peut être...
Aura-t-elle la chance d'avoir un sauveur un jour ? ce prince, ou cet ange qui tombe comme ça du ciel, pour sauver le personnage principal.
Levi ouvrit la porte du salon : « Oye gamine, tu ne vas pas dormir à côté de l'étendoir non ? »
Sa conscience fut ramenée au moment présent, par la voix de Levi.
Il était à présent agenouillé devant elle :
- oye, pourquoi tu pleures ?
- Je ne pleure pas.
- Pourquoi tu as le visage mouillé alors ? Mowgli t'a mis de la bave sur le visage ? »
Ils se regardèrent aussi intensément qu'à la gare.
- Viens ne reste pas toute seule.
Il lui prit la main, pour l'amener dans le salon, et l'inviter à s'asseoir à côté de lui .
- Une timide ? ahah comment tu t'appelles ?
- Elle s'appelle Victoria, Barris.
- Oh ne soit pas si sec !
Ils discutèrent de tout et de rien pendant une dizaine de minutes. Levi répondait avec des phrases courtes. Il avait l'air agacé.
« alors je ne suis qu'un plan cul pour lui ? ... les mecs sont tous les mêmes, quand ils ne sont pas violents, ils... »
- OH OH on te parle !
- Quoi ?
- Je te demandais si tu avais fait des compétitions sportives ou autres ?
- Ah euh, je fais de l'escalade au lycée.
- Oh je vois ça explique tout.
- Hein ?
- Oye, tu étais où pendant qu'on te parlait ?
- Pardon.
- Ahah fatiguée de ta journée de vacances petite ?
- Pas vraiment.
Le téléphone de Barris sonna :
- Bon je vais vous laisser, Nath m'appelle. Je vais peut-être pouvoir m'excuser.
- C'est ça. Dégage.
- Ne fait pas trop de bruits au lit , j'aimerais pouvoir dormir cette nuit !
Il partit de l'appart.
- Viens te coucher, tu as l'air épuisée.
Il lui prêta une brosse à dents.
Ils s'allongèrent dans le grand lit double de Levi. Victoria était complétement intimidée. Elle ne savait pas quoi penser.
- Oye, pète un coup, je ne vais pas te sauter.
- ...
- Ne prête pas attention à ce que Barris à dit.
- Tu fais ce que tu veux de ta vie ! je n'ai rien à dire.
- Effectivement.
Il la regarda intensément.
- Merci pour ce soir Levi !
- Pas de quoi. Repose-toi maintenant.
- Bonne nuit.
Il se retourna :
- Bonne nuit Gamine.
Le lendemain, elle se réveilla doucement. Levi n'était plus là. Elle se redressa. Un message était écrit sur un bout de papier :
Tu as 2 viennoiseries pour ton petit déj'. Fais comme chez toi. Finalement, je bosse ce midi. Je reviens rapidement. Attends-moi pour te raccompagner à la gare.
Ps : veille à ne rien salir chez moi, sinon tu passeras ta prochaine nuit à nettoyer avec une brosse à dents.
Il était déjà presque 11h. elle ne l'avait même pas entendu se lever et partir. Il lui avait aussi laissé un croissant et un pain au chocolat sur son bureau. Elle sortit de la chambre, Barris était en train de boire son café.
- Yo la petite ! Bien dormi ?
- Euh oui merci...
Elle s'assit à côté de lui .
- Tu veux du café ?
- Non merci.
- Tu veux du jus d'orange ?
- Euh...
- Ah ne sois pas timide.
Il se leva et lui donna la bouteille et un verre.
- Sers toi !
- Merci Monsieur.
- Ah ahah , Hanji m'avait prévenu , mais c'est vrai que t'es une comique !
- ...
- Ah je voulais te remercier !
- Pourquoi ?
- Je ne vous ai pas entendu hurler en baisant cette nuit ! t'es pas comme ces pouffes qu'il ramène !
Elle ne dit rien. C'est normal qu'il n'ait rien entendu puisqu'il ne s'est rien passé.
- Oh quelle pluie dit donc ! Ça va bien rafraichir au moins.
Elle regarda par la fenêtre, un vrai déluge. Le thermomètre était descendu à 20 degrés.
- Bon je te laisse tranquille, je vais travailler.
- Tu travailles dans quoi ?
- Oh euh... rien d'intéressant. Allez salut.
L'homme mit sa capuche sur la tête et partit.
Elle se retrouva seule avec Mowgli. Il semblait vraiment heureux ici. Victoria se prépara en veillant à ne rien salir. Il était 13h. Quelqu'un sonna. Elle ouvrit la porte. Hanji.
- AAAAAAAAAAAAAAAAH MA BELLE ! tu es superbe comme ça !
Elle portait le pantalon noir et un haut blanc qu'Hanji lui avait donné.
- Tiens Levi n'est pas là ?
- Non, il m'a laissé un mot. Il bosse ce midi.
- Oh je vois. Il aurait pu me prévenir, on avait prévu de manger ensemble.
- Tu n'as pas mangé ?
- Non et toi non plus ?
- Non.
- Viens, on fait une sortie entre potes !
- Potes ?
- Ohhhh allez ne sois pas si rude !
- Tu veux que je fasse quelque chose à manger plutôt que de dépenser de l'argent quelque part ?
- Tu sais faire quoi ?
- Je peux te proposer des ramens sautées.
- AHHHH super ! il y a une supérette en bas tu as besoin de quoi ?
- Mmmmh.... Nouilles, sauce soja, un oignon, une carotte ou une courgette, des champignons.
- Et en viande ?
- Tu peux prendre des filets de poulet si tu trouves.
- J'Y VAIIIIIIIS !
Elle partit comme une furie en bas de l'immeuble. 10 minutes plus tard elle était de retour.
- Pfiouuuu , quelle tempête ! A mon avis Levi va bientôt rentrer !
- Pourquoi ?
- Tu sais sur le port, quand il pleut , surtout comme ça, tout ferme. Oh , tu n'es jamais allée avec lui boire un coup là-bas ?
- Euh... non .
- On lui fera la surprise un jour !
Une voix d'outre-tombe résonna derrière elles : « une surprise à qui ? »
- OH mon petit Lili !
- Qu'est-ce que tu fous là ?
- Tu as oublié, on devait se voir pour manger !
- Tch. Depuis quand ?
- Depuis que je l'ai décidé.
Il était trempé et dégoulinait l'eau. Mais il plongea son regard encore une fois dans celui de Victoria.
- EH OOOOOOH VOUS DEUX !
- Quoi ?
- Non rien ! je voulais juste vous tirer de vos rêveries ! Lili t'es en train de salir ton appart comme ça.
- Va te changer, sinon tu vas tomber malade ! Je... euh...
- Elle allait te préparer un bon petit plat !
Il ne dit rien et partit vers la salle de bains.
Levi laissa couler l'eau brûlante, sur son corps merveilleusement bien sculpté.
« Va te changer, sinon tu vas tomber malade ! ». cette parole résonna en boucle dans l'esprit de Levi.
« putain, qu'est ce qu'il m'arrive avec cette gamine ? ... fais chier... »
Il reprit ses esprits, se changea, et vint s'installer à table , où les deux femmes l'attendaient.
Victoria rougit. Hanji se moqua d'elle. Levi était en short, avec un gilet. Il était torse nu sous sa veste polaire noire.
Il commença à manger. Mais à la grande surprise d'Hanji qui avait déjà fini son assiette, il ne dit rien pendant quelques instants.
- C'est toi qui as fait ça la binoclarde ?
- Noooooon. J'ai juste coupé les légumes.
- Victoria c'est toi qui a fait tout ça ?
- Euhh... oui ...
- C'est très bon.
- OUAAAAAAH, ma belle t'es extraordinaire tu as arraché un compliment à notre homme sans cœur !
- Ta gueule. D'ailleurs va voir ailleurs si j'y suis. Je n'ai pas envie de te voir aujourd'hui.
- Oooh dommage ! Bon, n'oublie pas pour le shooting la semaine prochaine !
Elle se leva et partit.
- Toujours aussi chiante celle-là. Oye....
- Oui ?
- J'ai bien mangé.
Elle sourit.
- Mais... tu m'as dégueulassé ma cuisine ! tu vas venir la récurer avec moi, ça te fera les mains !
Sèchement il lui donna une éponge et du produit.
Pendant une heure sous les commandements de Levi, elle fut contrainte de nettoyer jusqu'à faire briller.
- Soit plus vigilante la prochaine fois.
- D'accord.
Une fois fait il annonça :
- tu dois rentrer à quelle heure ?
- Je n'ai pas d'heure.
- Bon, maintenant qu'il fait beau, on va aller se promener en ville, et après je te raccompagnerais à la gare.
Elle acquiesça.
Il l'emmena dans un quartier avec plein de boutiques, et des rues pavées.
L'air était frais. Levi avait prêté un gilet à la jeune fille.
En passant devant les boutiques, il s'arrêta net devant une boutique C et A. Un superbe trench rouge était présenté sur un mannequin.
- Ça va ?
Levi se mit à regarder tour à tour Victoria puis le manteau.
- Viens.
Il lui prit la main, et ils entrèrent dans la boutique. Il partit directement en direction des manteaux. Et prit deux exemplaires, avant de la tirer vers la cabine d'essayage.
- Essaye ça, gamine.
- Euh...
- Fais ce que je te dis.
Elle referma le rideau, puis essaya d'abord la plus grande taille. Elle rouvrit, rouge comme une pivoine.
« elle est aussi rouge que la veste. »
- C'est bien ce que je pensais. C'est la plus grande taille celle-là ?
- Oui.
- Essaye l'autre.
Elle referma le rideau. Pour l'ouvrir quelques instants après. Là, Levi se redressa.
- Quoi ?
Il s'approcha très près d'elle.
- Ça te va très bien.
- Mais c'est rouge...
- Tu n'aimes pas le rouge ?
- Si, si ! mais ça ne fait pas un trop voyant ?
- Et alors ?
- Euh...
Il lui réajusta la ceinture du trench,
- Tu t'es regardé au moins dans le miroir ?
- Euh...
- Tch.
Il lui prit les épaules, et la fit pivoter, pour qu'elle soit face à face avec le miroir.
- Regarde, comme disait Hanji, le rouge te sublime. En plus, en trench comme ça, tout ton être est mis en valeur. Même avec tes baskets noirs, tu peux le mettre.
Sans pouvoir se contrôler, elle rougit encore plus.
Un silence c'était installé. Ils se regardaient à travers le miroir.
« putain qu'est-ce que je fais... mais j'aimerais que ça dure une éternité. »
Une vendeuse demanda :
- Besoin d'aide pour choisir ?
- Non merci, nous avons trouvé.
La vendeuse partit.
- Allez enlève ça. Je vais reposer ça.
Il prit le trench trop grand et partit.
Elle se rhabilla, puis remis délicatement et du mieux possible le trench sur son cintre.
- Ça allait madame ?
- Euh... euh... ouais...
- Ne soyez pas timide. Il a l'air de bien prendre soin de vous votre petit ami.
Victoria avait littéralement chaud. Elle sentait ses joues brûler.
- Vous prenez le trench ?
- Oui, je lui prends.
Levi était déjà revenu, pour arracher le vêtement des bras de la lycéenne.
- Au revoir madame, monsieur.
- Au revoir.
Un peu plus loin dans le magasin, en se dirigeant vers les caisses :
- Qu'est-ce que tu fais Levi ?
- Rien de particulier. On va à la caisse pour que je paye ton trench.
- Quoi ? non mais ...
- Un problème ?
- Tu as dit que tu allais ...
- Oui je te le paye et alors ?
- Non mais il ne faut pas ! je n'en ai pas besoin, je ...
- Tu vas surtout me faire le plaisir de changer ta garde-robe, et te mettre plus en valeur.
Il chuchota, comme pour lui-même : « tu ne rends pas compte de ta beauté. »
- Hein ? qu'est-ce que tu as dit ?
- Rien du tout.
« oui absolument rien. »
La vendeuse souriante, enleva les étiquettes. Le trench coûta tout de même 49€. En sortant il dit :
- Tiens mets le ! tu pourras me rendre ma veste comme ça.
Elle s'exécuta et baissa la tête.
- Merci ... il ne fallait pas...
Je fais ce que je veux gamine. Elle marchait à présent tête baissée.
- Oye. Relève la tête. Relève aussi les épaules. Tu es avec moi !
Il passa derrière elle, pour soudainement poser ses mains sur les épaules de la jeune fille, et exercer une pression, pour l'obliger à bomber le torse, et remettre ses épaules droites.
- Voilà c'est mieux comme ça. Allons y.
Ils marchèrent tranquillement vers la gare. Tout en passant, entre deux averses, dire bonjour à Mike qui réparait ses commandes.
Il était 16h, et encore une fois, les 2 protagonistes de cette histoire, étaient face à face. L'un dans le train, l'autre resté sur le quai. Comme d'habitude, ils ne se dirent rien pendant quelques instants. Parfois les regards suffisaient.
Un coup de sifflet. Un maudit coup de sifflet qui annonçait la fin de la journée. Cependant, aucun de deux ne dit quoi que ce soit.
Finalement, ils commençaient à comprendre qu'ils n'avaient surtout pas envie que la journée se finisse. La porte commençait lentement à se fermer.
- Oh au fait. Donne ce message à ta mère. Ne le lis surtout pas.
- D'accord. Promis.
Levi lança : « prends soin de toi, je t'en supplie. »
Elle n'eut pas le temps de répondre, la porte était déjà fermée. Le train partait.
Victoria défie son trench, et la serra fermement tout le long du trajet contre elle.
Comme prévu, elle donna le papier à sa mère dans la voiture, et envoya un sms à Levi :
Bien arrivée. Merci encore pour tout ce que tu as fait pour moi.
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