Hanji, photographe !

Ça faisait déjà un mois que Levi invitait Victoria chez lui, à raison de 2 à 3 fois par semaine.

« Whouaa tu vas me la présenter alors ? » avait hurlé une femme, plus grande que Levi, aux cheveux et yeux bruns.

- Tch. Ouais. Mais ne te méprends pas, ce n'est pas ma copine.

- OOOOH. avec des yeux malicieux.

- bon, bouge-toi c'est bientôt l'heure d'aller à la gare. Son TER va arriver. »

Ils partirent donc la chercher.

Quand elle sortit de son train, la jeune femme fut surprise de voir quelqu'un avec son ami.

Elle entama timidement à la gigantesque femme d'1m80.

- Bonjour Madame.

- KYYAAAAA ELLE EST TROP MIGNONNE !

- Tch. Ferme-la, la binoclarde.

Elle se retourna vers Victoria, des étoiles dans les yeux.

- Je m'appelle Hanji ! T'es superbe, ma belle ! tu as un très joli visage !

- Lâche-la.

- Oh...

Hanji regarda Victoria de haut en bas :

- c'est quoi ces vêtements ma belle ?

- Quoi ? bah...

- Tu viens voir le plus bel homme du monde, et tu ne trouves pas le moyen de te mettre en pantacourt et un tee shirt de sport ? tu n'as pas d'autres vêtements ?

- C'est déjà bien non ?

Hanji hurla de rire.

- Levi, t'as choisi une comique ! bonne trouvaille ahah ah ! Ma belle, il faut te mettre en valeur ! tu n'as pas une robe ? ça aurait été parfait aujourd'hui.

- Non je ne suis pas adepte des robes...

- Hanji lâche la !

Levi vint se positionner à coté de Victoria et mettre une main sur son épaule :

- allons-y !

- Attend Levi, laisse-moi au moins lui faire essayer quelques vêtements à l'atelier ! je t'en supplie !

Levi examina la jeune femme. c'est vrai qu'il ne l'avait jamais vraiment vue avec des vêtements qui lui allait. Il n'aimait pas que la gamine s'habille toujours de façon sport, ou avec des vêtements beaucoup trop grands pour elle, qu'elle devait avoir de dons d'une tante éloignée ou autre... ce n'était pas son type de femme.

- Ça pourrait être pas mal. Tu es d'accord ?

- Si vous voulez.

- Tch, ne dis pas ça pour...

- AAAAAH Merci ma belle ! je vais faire de toi un canon tu vas voir !

L'intéressée marmonna :

- je n'ai pas besoin de ça...

Ils firent un détour dans un autre quartier de Marseille, très calme.

- Oh fait tu fais quoi comme métier, Hanji ?

- Oh moi ? je suis photographe , et j'ai ma petite marque de vêtements !

- Cool !

- Oui comme tu dis, la belle vie ! Un métier difficile , mais que j'aime , avec l'homme que j'aime !

-

Levi se sentit tout à coup délaissé dans la conversation, et foudroya Hanji du regard.

- Ne me regarde pas comme ça ! je ne vais pas te la voler. Oh on est arrivés !

Elle ouvrit une porte massive en bois, puis ils traversèrent une cour, et ouvrit une autre porte. Là, un superbe appart duplex.

Victoria allait machinalement enlever ses chaussures. Hanji la stoppa.

- On n'est pas chez Levi ici ! tu peux garder tes chaussures pour aller dans l'atelier !

- Mais elles sont sales ça va salir le sol !

- AHAH L'alter ego de Levi ! T'ES INCROYABLE ! MOBLIIIIIIIIIT VIENS VOIR !

Un homme timide s'avança.

- Ma belle, je te présente Moblit ! l'homme de ma vie ! Regard Moblit, c'est la future fiancée de Levi !

L'homme s'avança et dit un timide bonjour.

- TCH. Ferme la Hanji.

- Oui , oui ! allez viens avec moi Victoria, c'est par là que ça va se passer !

Elle attrapa sa nouvelle amie par le bras.

Ils traversèrent l'appartement, pour arriver dans une grande pièce avec un tapis blanc, et beaucoup de matériel de photo. Hanji partit fouiller dans une grande armoire, et mit plein de vêtements sur l'étendoir.

- Tch. Ne te laisse pas embobiner par Hanji, gamine ! je n'ai pas envie que tu deviennes son cobaye pour de nouveaux vêtements !

- J'ai entendu LEVI !

- Va te faire !

Hanji partit dans une autre pièce.

La gamine profita d'avoir un moment seul avec Levi pour dire : « oh tiens Levi, sinon je vais oublier. » elle sortit une enveloppe de son sac à main.

- C'est ma maman qui te donne cette lettre.

- C'est quoi ?

- Je n'en sais rien, elle m'a dit de ne pas l'ouvrir.

- Victoria viens voir !

Hanji apporta un paravent, qui allait servir de cabine d'essayage, et une tonne de vêtements sur le portant qui menaçait de se briser sous le poids du textile. Victoria partit.

- Allez, ne soit pas timide ! les amies de Levi sont mes amies ! Puis on est entre filles !

- LEVI !

- Arrête d'hurler , qu'est-ce que tu as ?

- Retourne-toi !

- Quoi ? ça va j'ai déjà vu des corps nus...

- Retourne toi vieux pervers !

Il soupira, et le fit néanmoins par respect pour la lycéenne. Il ouvrit l'enveloppe et lut la lettre :

Bonjour Levi, je suis la maman de Victoria.

Je vous remercie pour tout ce que vous faites pour ma fille.

C'est une jeune fille timide, et je suis heureuse de voir qu'elle ose de plus en plus sortir pour venir vous voir, et prendre le train seule.

Je vous remercie pour votre invitation à la faire diner ce soir.

Je vous souhaite une bonne journée, je vous transmets un peu d'argent, pour vous aider un peu si le chat a besoin de quoi que ce soit.

A bientôt !

Une autre chose était dans l'enveloppe, elle avait laissé 70€.

Il grommela. Il n'avait pas besoin de ça, certes la vie était dure, mais il avait accepté cette vie-là .

Il rangea tout de même l'argent dans sa veste.

- LEVIIII ! REGARDE !

- Quoi ? je t'ai déjà dit de....

Il resta scotché devant ce qu'il voyait :

Victoria portait une robe noire à fleurs exotiques blanches et rouges, arrivant aux genoux, cintrée par une ceinture. Et des souliers noirs.

- Par chance, elle fait la même taille que moi en chaussures ! d'ailleurs si elles te plaisent je te les donne, le noir ne me va vraiment pas ! le marron et le beige me vont mieux !

- Oh euh merci beaucoup !

- Tu en penses quoi Levi ?

L'homme se reprit et lança :

- ça va. Ça change au moins.

- Soit un peu plus enthousiaste Levi ! toujours aussi rude cet homme ! Viens ma belle, je vais te prendre en photo...

- Arrête ça Hanji !

- Quoiiiiii ?

- Elle est mineure.

- HEINNNNNNN ? VICTORIA POURQUOI TU NE ME L'AS PAS DIT ?

Elle s'assit, effondrée :

- J'avais tellement de projets pour toi !

- C'est pour ça que je te dis d'arrêter. Va trouver quelqu'un d'autre !

- Tu as 18 ans quand ?

- Le 11 novembre.

- AHHHHHH mais c'est bientôt ! parfait ! Bon, en attendant retournons aux essayages.

Finalement, elle eut un sac de vêtements plein de robes, tee shirt, et un jean, et un pantalon noir, ainsi qu'une jupe longue. Et les souliers noirs.

Ils retournèrent ensuite chez Levi, pour boire du thé, et manger des biscuits que Moblit avait préparés durant la séance d'essayage.

- Ha ma belle ! il te faudra un trench aussi ! tu as la carrure pour !

- C'est quoi ?

- Tch. Tu ne sais pas ce que c'est ?

- Non...

- Ce n'est pas grave, Levi se fera une joie de faire les boutiques avec toi tout à l'heure pour te montrer !

- Cause toujours.

- Ooooh allez !

- Tch.

A 17h, Hanji repartit.

- Bon. Gamine, tu veux aller te promener avant de manger ?

- Euh... comme tu veux.

- Ce n'est pas comme je veux. Tu te sens comment ? fatiguée ?

- Non ça va.

Il la fixa.

- Quoi ?

- Dis-moi ce que tu as vraiment envie de faire, je t'emmènerais le faire.

Elle rougit.

- Ne te sens pas obligé surtout ! c'est déjà bien tout ce que tu fais !

- Je ne me sens obligé à rien. Depuis quand tu te permets de t'inquiéter pour moi ?

Elle ne dit rien.

- Il fait beau encore, tu veux faire prendre le soleil à ta peau, dans les calanques ?

- Il y a combien de temps en bus ?

- Tch. T'es bête ou quoi ? on ne va pas y aller en bus ! Si tu veux je peux sortir la moto. Alors décide toi vite avant que je change d'avis.

Elle ne répondit rien, mais son sourire donna une réponse claire à Levi.

Ils se préparèrent, puis au dernier moment elle dit :

- oh mais attends, je n'ai pas mon équipement...

- Ce n'est pas un problème, Mike va m'en prêter. Et pour les bottes, moi aussi je fais du 42, donc tu pourras prendre mes anciennes bottes dégueulasses.

- Je vois merci !

Ils allèrent donc voir Mike, toujours dans sa boutique, pour le matériel. Il prêta cela gratuitement à Levi.

C'est ainsi qu'ils filèrent, au gré du vent , de la route, et de la vitesse, jusqu'aux calanques. Ils se promenèrent un peu, puis s'arrêtèrent dans une crique pour regarder le soleil commencer à descendre doucement sur la mer méditerranée.

Victoria respira un grand coup, avant de s'allonger sur les galets. Elle souriait. Elle était bien ici. Sincèrement bien.

Levi s'allongea à côté d'elle.

- C'est reposant hein ?

- Oui !

- On pourra revenir si tu veux.

- Avec plaisir !

Elle observait à présent le ciel.

- Ce ciel est si beau, tu ne trouves pas Levi ?

- Oui c'est pas mal.

- Tu n'aimerais pas voler dans ce ciel d'azur ?

Il la laissa continuer.

- Oui voler grâce aux ailes de la liberté .

- Ça semble pas mal en effet.

« les ailes de la liberté hein ? tu n'as pas besoin de vouloir aller dans le ciel pour être libre. Tu peux choisir de ... Tch. Qu'est-ce que j'étais en train de penser. Ce n'est qu'une gamine. Reprends-toi abruti ! » pensa-t-il.

Elle fermait les yeux. Elle était si belle comme ça.

Il se redressa doucement, sans même s'en rendre compte, le beau ténébreux approcha son visage de celui de la jeune femme, puis ses lèvres. Victoria ouvrit les yeux à ce moment-là.

L'homme eut un mouvement de recul.

« putain qu'est-ce que je fou ? » pensa-t-il.

- Tu es si beau Levi !

- Tch. Arrête de dire des conneries gamine.

- Tu allais m'embrasser ?

- Non. Je regardais juste si tu dormais.

- Ah je vois !

« Évidement que j'allais t'embrasser. Une belle connerie ouais ! Qu'est ce qu'il me prend ? »

songea-t-il.

- Tu es vraiment quelqu'un de gentil Levi.

- Je t'ai dit d'arrêter de dire des conneries. Sinon je te ramène direct' à la gare.

- Tu sais depuis qu'on s'est rencontré, je me suis souvent demandé si tu étais réel.

- De quoi tu parles gamine ?

- Oh rien, ne t'inquiète pas.

- Le manque de sucre te fait divaguer ! Allez bouge-toi, c'est l'heure de rentrer, pour préparer le repas, il est déjà 19h20.

Ils reprirent la route. Victoria se sentait bien sur une moto.

Ils rendirent le matériel à Mike, puis rentrèrent manger. Levi annonça :

- bon, je vais te faire du riz avec du poulet à la crème fraiche et aux champignons. J'ai que ça. De toute façon tu n'as pas le choix.

- C'est déjà bien.

Il se mit à faire à manger.

- Levi...

- Quoi encore ? si t'as envie de chier c'est la 1ere porte à gauche dans le couloir.

- Je sais merci !

Elle marqua une pause.

- Tu conduis vraiment bien à moto ! j'ai adoré cette sortie.

Il fut surpris. Personne ne lui avait jamais dit cela.

Il apporta les assiettes, et ils s'installèrent pour commencer à manger.

- Tu te sentais en sécurité avec moi ?

- Oui , totalement. Enc...

Elle se stoppa mais réussit à finir sa phrase :

- Encore plus qu'avec mon père, quand je montais avec lui. Tu manies super bien le guidon, et les vitesses sans être trop brutal en accélérant. C'est agréable.

- Je vois.

Pour ne pas laisser un blanc s'installer, il proposa :

- Si tu veux, la prochaine fois tu pourras amener ton équipement, et on ira faire un tour.

- OUAAAAH super merci beaucoup !

« Qu'est-ce que je ne ferais pas pour te voir afficher ce sourire ... » divagua Levi.

Finalement le temps passa si vite, qu'ils n'eurent pas le temps de se poser. Il était déjà 21h10. Le train était dans 20 minutes.

Comme d'habitude, il la raccompagna jusqu'à la porte du train.

Levi souffla :

- bon...

- J'ai passé une super journée.

- Tant mieux.

Ils se regardèrent intensément.

21h30, l'heure du départ.

Ils ne savaient pas quoi se dire.

- Tiens, toujours aucuns coups de sifflet pour annoncer le départ.

- Tch. Qu'est ce qu'il fout ?

- Bizarre... il est 21h35.

« j'ai envie de la retenir... allez, démarre ton train de merde, sinon je vais vraiment la retenir et la sauter... merde, mais qu'est-ce que je dis, elle est mineure ! »

Une annonce résonna dans la gare après 15 minutes d'attente : « Mesdames, Messieurs. En raison d'un incendie aux abords des voies à la Ciotat, et d'un accident de personne en gare de Toulon, le train numéro 8370 est... supprimé. »

- Ils sont sérieux ? Tch.

- Oh mince...

Elle ressortit du train. Son téléphone sonna, c'était sa mère :

- Oui maman !

- tu es toujours à Marseille ?

- Oui, le train est supprimé.

- Pas étonnant, il y a un incendie qui ravage les forêts aux alentours de la Ciotat, les flammes sont même sur l'autoroute, les gens sont bloqués dans leurs voitures, et des hélicoptères les évacuent.

- Ah bon ? c'est ce qu'ils disaient, mais il y a aussi un suicide à Toulon.

- Bon, écoute, tu as ta CB sur toi ?

- Oui.

- Je te mets des sous sur ton compte, trouve-toi un hôtel pas trop cher. De toute façon, pour tout te dire c'est aussi bien que tu ne rentres pas ce soir.

- Pourquoi ? qu'est ce qu'il y a ?

- NE POSE PAS DE QUESTIONS, trouve-toi un truc, et reviens quand tu veux demain.

- C'est Rodrigo ?

Elle raccrocha.


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