EPILOGUE



Les deux amants avaient posé leurs bagages et la moto en Autriche, à Hallstatt. C'était Victoria qui avait absolument eut envie de partager ce moment avec son sauveur.

Un village, au calme, posé sur un lac, et bordé par les montagnes. Un cocon de bonheur. L'air y était aussi différent. Pur.

Levi se sentait léger, tout comme Victoria. Ils ne pensaient pas, à cette année qui venait de passer.

Les oiseaux chantaient, les arbres et le lac donnaient une certaine odeur à l'air.

Chaque jour, Victoria avait le sourire jusqu'aux oreilles. Comme si tout cela n'était qu'un rêve, tant les journées étaient sublimes.

Ils partirent les premiers jours s'enivrer dans la montagne, en marchant sur les sentiers fleuris. Tout était parfait, les paysages, l'eau de la montagne, les couleurs vives de la nature, le chant des animaux.

Le troisième jour, Levi, avachit sur une bouée dans la zone de nage aménagée du lac dû bien s'avouer à lui-même que cet endroit était apaisant. Le soleil tapait sur le torse musclé du marseillais. Il avait les yeux fermés, pour profiter pleinement de cet instant de calme... avant la tempête : Victoria nagea discrètement vers sa bouée, pour passer en dessous et la renverser. Levi se retrouva à l'eau, grognon comme à son habitude. La belle jeune femme éclata de rire, mais le marseillais, quand elle eut rejoint le ponton en bois qui servait de plateforme pour sauter, la prit comme un sac à patates, pour se jeter à l'eau avec elle. En remontant, elle râla, lui aussi envers elle. C'était devenu une habitude.

Ils étaient heureux ensemble. Et ils profitaient totalement. Ils s'étaient trouvés, sauvés mutuellement, et ils ne se quitteraient pas.

Après un pique-nique au bord du lac, les deux amoureux émerveillés par le coucher de soleil sur les montagnes, rentrèrent dans leur petit studio en location.

Victoria partit prendre sa douche, pendant que Levi passait un petit coup de balais dans le salon.

Le téléphone de Victoria vibra. La curiosité le dévora, et il finit par déverrouiller le téléphone de sa copine : 2107. La date de leur rencontre sur l'autoroute.

Un mail de l'université Paris II.

« Après nouvelle étude de votre dossier, nous vous informons que le jury a rendu sa décision.

Statut : admise pour l'année à venir. Veuillez confirmer votre vœu dans un délai de 15 jours. »

La colère le rongea soudainement. Elle allait partir, le laisser derrière. L'abandonner. Elle l'avait sauvé aussi de la drogue.

« tch. Elle n'a pas besoin de ça. » pensa t-il avant de cliquer sur le lien, et approcher son doigt du bouton : « refuser l'admission ».

Il se stoppa avant l'irréparable. Qui était-il pour décider de son avenir ? Qui était-il pour l'empêcher d'aller faire des études ? Il n'avait pourtant pas l'habitude d'être sentimental.



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top