NDA: Je ne peux toujours pas régler le problème d'ordre des chapitres et ça commence vraiment à m'embêter 🙃

Harry – Liverpool – Vendredi 25 Septembre

Je me gare et sors de ma voiture de fonction avec ma collègue Théa. Nous avons fini notre vadrouille et nous sommes maintenant de retour au poste alors qu'il va être bientôt 17 heures, c'est-à-dire l'heure de rentrer chez moi pour un week-end de repos.

J'accroche le trousseau à sa place puis je m'étire longuement.

- Dure journée papy ? Me taquine Théa.

- Te moque pas, je rétorque en la bousculant doucement.

Nous dépassons l'accueil pour entrer dans la zone des bureaux qui est bien remplie. C'est là que nous prenons les plaintes mais aussi que nous interrogeons les personnes interpellées pour des délits mineurs. Visiblement la pêche a été bonne aujourd'hui...

- Salut Styles, m'interpelle mon collègue, Olly, avec un sourire malicieux.

- Salut Murs. Que me vaut un tel sourire ?

- J'ai arrêté un type durant ma patrouille tout à l'heure, et il m'a demandé plusieurs fois de ne pas prévenir l'inspecteur Styles qu'il était là. Mais tu me connais...

Son sourire en coin s'élargit et je fronce les sourcils.

- C'est qui ?

Il hausse les épaules.

- Je l'ai jamais vu avant. Je l'ai arrêté parce qu'il prenait une rue à contre sens. Une rue pas très loin de chez toi d'ailleurs.

Intrigué, je le suis jusqu'à son bureau

- D'ailleurs, tu as des potes avec de sacrés bagnoles mon gars !

Au même moment, mon regard se pose sur l'homme en question et mes yeux s'écarquillent.

- Louis ?

- Oh non, geint-il quand il me voit. J'ai tellement honte...

- Vu que tu le connais, je te laisse gérer ? Me demande Olly.

- Je veux bien, oui.

- Cool, je vais pouvoir rentrer alors. À lundi Styles.

- À lundi.

Je m'assois à la place de mon collègue et fixe longuement Louis avant qu'un petit sourire n'étire mes lèvres. Il a l'air tellement embarrassé, sa tête est baissée et il évite clairement mon regard. Moi je le trouve plutôt adorable.

- Alors dîtes-moi monsieur Tomlinson, expliquez-moi ce que vous faisiez dans cette rue à contre sens ?

Je vois un petit sourire en coin apparaître, mais il ne me regarde toujours pas.

- Il y a ce garçon, commence-t-il. Enfin cet homme plutôt...

- Ah oui ? Dîtes moi en plus...

- J'étais en route pour aller chez lui et lui faire une surprise. On devait se voir la semaine prochaine normalement mais je n'ai finalement pas pu attendre. Il se trouve que je connais très mal Liverpool et que mon GPS a commencé à faire n'importe quoi. J'ai tourné dans cette rue un peu au hasard et je suis tombé face à face avec une voiture de police. Il m'a alors informé que c'était une rue à sens unique, que j'étais à contre sens et donc il m'a emmené au poste car c'est un délit important. Il a contrôlé mes papiers et m'a informé que 4 points seraient ajoutés à mon permis.

- Est-ce qu'il a eu le temps de vous les ajouter ?

- Non.

Je hoche lentement la tête puis regarde ce qu'Olly avait commencé à taper sur l'ordi, c'est-à-dire pas grand-chose. Je décide alors de tout effacer puis je me lève.

- Vous allez vous en tirer avec un simple avertissement, monsieur Tomlinson, je lui dis d'un ton légèrement amusé. Vous allez pouvoir partir et rejoindre cet homme vraiment chanceux.

- Vous êtes très gentil Inspecteur Styles, et très charmant aussi.

- La flatterie ne marche pas avec moi, monsieur Tomlinson.

- C'est dommage, j'espérais que vous pourriez me montrer le chemin pour rejoindre cet homme vraiment chanceux comme vous dîtes...

- Ça pourrait s'arranger. J'ai terminé mon service. Je serais dehors dans un petit quart d'heure.

- Merci Inspecteur, dit-il en souriant malicieusement.

Cependant il ne m'a toujours pas regardé et je commence à comprendre pourquoi quand je vois ses joues un peu roses. Je suis actuellement en uniforme et ça doit le déstabiliser.

Je le raccompagne pour qu'il puisse sortir sans problème puis je pars aux vestiaires me doucher et me changer. Une fois propre et en vêtements de civils, je sors et repère Louis près de son AC Bristol. Je m'avance vers lui et quand il me voit, il se retrouve dans mes bras la seconde qui suit.

- J'ai tellement honte. En plus maintenant ma surprise est tombée complètement à l'eau...

- J'ai quand même été surpris en te voyant dans le bureau de mon collègue si ça peut de faire plaisir.

Il se met à rire en se détachant de moi.

- En fait, salut, me lance-t-il avec un grand sourire.

- Salut Louis.

- Un très beau policier m'a proposé de me montrer le chemin jusqu'à chez toi, mais je veux bien que tu le fasses à sa place.

Je fais semblant d'être offusqué puis je ris doucement et rejoins ma voiture.

- Suis moi bien si tu ne veux pas reprendre une rue à contre sens, je lui lance avant d'entrer dans ma Ford.

Je démarre en m'assurant qu'il me suit bien et un quart d'heure plus tard, nous nous garons devant mon immeuble. Je l'aide à porter son sac jusqu'à chez moi et l'invite à entrer.

- Bienvenue dans mon petit chez moi. Ce n'est pas...Je te l'ai dit par message, ça n'a rien à voir avec l'appartement que tu avais à Sheffield ou avec les photos que tu m'as envoyé de ton nouvel appartement à Doncas...

- C'est très bien Harry, me coupe-t-il. N'oublie pas qu'on vient du même milieu toi et moi.

- Oui, c'est vrai.

On a beaucoup parlé à l'hôtel la nuit de l'anniversaire de Liam mais nous avons aussi continué à communiquer par message dès le jour même, quand je l'ai prévenu que j'étais rentré. Pas un jour n'est passé ensuite sans qu'on ne se parle et on a fini par décider de se voir. Lui parler par téléphone et le voir en vrai sont deux choses bien différentes et même si ça ne fait même pas trois semaines que nous nous sommes quittés, je n'ai pas peur de dire qu'il m'a manqué.

Je vais poser son sac dans ma chambre et reviens au salon avec lui.

- En fait ça ne te dérange pas que je sois là j'espère ? Tu m'avais dit que tu ne travaillais pas ce week-end alors peut-être que tu as prévu des choses.

- Non, je n'ai rien de prévu, mais toi, tu ne devais pas aller à l'inauguration du nouveau restaurant de Cal et Oli ?

- Si, rétorque-t-il en se mordant la lèvre inférieure.

- Donc tu as préféré les laisser tomber pour venir me voir ?

Il hausse les épaules, gêné, et je souris niaisement malgré moi.

- D'ailleurs ils vont bien ?

- Oui, et ils sont super excités d'ouvrir leur resto à Donny. Tous nos amis ont promis de venir et de devenir des clients fidèles.

- C'est super, je suis content pour eux.

Il hoche la tête en souriant puis je rejoins mon frigo pour voir ce qu'il y a dedans. Je grimace en le découvrant presque vide.

- Est-ce que ça te dit qu'on sorte ce soir ? À moins que tu veuilles qu'on partage une bière et un reste de paella de ma mère à deux.

- Laisse-moi le temps de me changer et je suis tout à toi.

Il me sourit et s'éclipse dans ma chambre. Il devrait peut-être éviter de me dire des choses comme ça, j'ai de drôle de pensées qui m'ont traversé l'esprit.

Je récupère ma veste et mon porte-monnaie et il me rejoint dans la foulée, portant un pantalon noir près du corps avec un pull bordeaux. Il est vraiment beau...Il remet ensuite ses Vans noir et sa veste puis il me suit. Nous partons avec ma voiture et je décide de l'emmener dans mon pub préféré.

- Ça te plaît ? Je lui demande.

- Oui, énormément !

- Allons-nous asseoir alors.

*

*

- Alors Harry, tu amènes toutes tes conquêtes dans ce pub ? Me demande-t-il malicieusement.

- Ah oui, absolument toutes ! Il y en a d'ailleurs tellement que mon salaire y passe, je réponds en riant. Non, plus sérieusement, j'y viens de temps en temps avec mes collègues et oui, je suis déjà venu pour des rendez-vous, mais c'est rare.

- Rare que tu ais des rendez-vous ici ou rare que tu es des rendez-vous tout court ?

- Me prendrais-tu pour un tombeur ? Je lui lance d'un ton taquin. Tu penses que je profite de toutes les demoiselles et de tous les gars en détresse de cette ville ?

- J'en sais rien. Je cherche juste à en savoir plus.

- Pour être honnête, ma vie amoureuse est un néant ces derniers temps. Ma dernière relation sérieuse date d'il y a plusieurs années.

- Quel dommage, rétorque-t-il avec un petit sourire en coin. Mais je me demande bien pourquoi. Je veux dire...regarde toi ! Que ça soit physiquement ou bien au niveau de ta personnalité, tu es...bien au-dessus de la moyenne.

Je joue nerveusement avec ma fourchette avant de répondre. Je dois être honnête avec lui, je dois apprendre à m'ouvrir et communiquer. C'est la base d'une relation saine.

- Louis...Je suis loin d'être parfait. Tu dois savoir que mon métier est très important pour moi. Je dirais même que je vis pour mon métier. Mes ex m'ont souvent reproché de ne pas être assez là, de faire passer mon métier avant eux. Je suis une personne assez solitaire en général, j'aime gérer seul mes problèmes et je parle très rarement de mes soucis. Je suis jaloux aussi, je suis assez facilement suspicieux, certainement une déformation professionnelle.

- Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai vu de toi durant notre semaine ensemble.

- J'étais en congé et j'étais loin de chez moi, donc mon travail n'était pas ma priorité. Mais tu as pu voir que les foules et la sociabilité n'étaient mes points forts. Concernant ma jalousie, j'ai vu Eleanor venir tu sais !

Il rit doucement en picorant une des frites qui restait dans son assiette.

- Ce n'est pas faux. Mais ça ne m'a pas dérangé. Je t'ai surtout vu patient, calme, attentif, compréhensif...Et je suis sûr que si tu ne décroches pas du travail, c'est simplement parce que personne ne t'a jamais donné envie de le faire. J'étais comme toi à un moment. Je ne pensais qu'au foot et à ma carrière. J'étais même prêt à cacher ma sexualité et à me créer de fausses relations pour ça. Mais une carrière ne remplace pas l'amour et la tendresse d'une personne. Ce n'est pas une carrière qui vous réchauffe la nuit, qui vous embrasse le matin, qui vous fait l'amour...Surtout qu'une carrière peut s'arrêter du jour au lendemain, sans prévenir, et si on vit pour son travail, alors on n'a plus rien. Les couples aussi peuvent s'arrêter du jour au lendemain, je ne dis pas le contraire, et si on vit pour son ou sa partenaire et qu'une rupture arrive, on n'a aussi plus rien. J'ai vécu les deux en fait et j'en ai tiré des leçons importantes. Il faut trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie sentimentale, mais il ne faut pas dédier sa vie entière à l'un ou à l'autre. Il faut vivre pour soit même avant tout...

Je sais que je l'ai déjà dit avant, mais...Louis est merveilleux. Il a raison et grâce à ce qu'il vient de me dire, je viens de réaliser quelque chose.

- Tu as raison Louis. Mes ex ne m'ont pas donné envie de ralentir mon rythme de travail pour eux, mais je crois que j'ai enfin trouvé quelqu'un pour qui je serais prêt à faire des efforts. Jusqu'à aujourd'hui il n'y avait que ma mère et Marcel qui passaient avant tout, mais maintenant il y a toi. Comment traîner au boulot alors qu'un gars comme toi m'attendrait chez moi ?

- Un gars comme moi ?

Son sourire s'élargit et ses doigts effleurent les miens sur la table.

- Oui un gars comme toi, qui garde le sourire même dans les pires moments, qui est généreux, affectueux, dévoué aux gens qu'il aime, qui me tire vers le haut, qui fait battre mon coeur, qui me fait me sentir bien et à ma place, peu importe où je suis. Un gars qui est capable...de me rendre fou de lui en à peine une semaine.

- Vous me flattez Inspecteur Styles.

Je vois ses joues rougir malgré son petit air malicieux et je décide d'avancer ma main pour lier nos doigts pour de bon. Son regard s'encre au mien et ne le lâche plus, même quand le serveur apporte nos desserts.

- Pour un garçon qui a du mal à communiquer, je trouve que tu ne t'en sors pas mal, murmure-t-il avec un sourire en prenant une cuillère de sa glace.

- Tu me donnes l'impression que je peux tout te dire, parce que je sens que tu ne me jugeras pas ou que tu n'utiliseras pas ce que je te dis contre moi. Et je suis aussi conscient que la communication est un élément clé dans un couple, surtout que le nôtre a commencé par un énorme mensonge.

Je le sens se figer face à moi et je réalise alors ce que je viens de dire.

- Je...Hum...Je ne voulais pas dire ça...comme ça. Pardon. On n'en a pas discuté et on a rien officialisé. Je suis désolé, surtout si je t'ai mis mal à l'aise.

Il secoue sa tête de gauche à droite en retrouvant son sourire.

- J'aimerais beaucoup ça, qu'on devienne un couple. Je n'avais pas l'intention de fréquenter d'autres hommes que toi de toute façon. Et c'est ce que sont deux personnes qui sont folles l'une de l'autre, non ? Un couple.

- Je crois bien, je réponds en riant.

Nous terminons de manger dans une ambiance douce et légère. Je paye ensuite le repas et nous décidons d'aller faire un tour avant de rentrer. J'emmène alors Louis sur les docks, pas très loin du restaurant. Il fait nuit et donc la ville est illuminée, ce qui rend la vue encore plus belle.

- J'adore ce mélange d'ancien et de moderne, s'émerveille-t-il.

- Oui, c'est ce que j'aime aussi.

Il admire la vue un court instant puis nous nous remettons à marcher. Je sens sa main frôler la mienne dans nos mouvements et finalement, il se montre plus entreprenant et prend ma main dans la sienne.

- Ça ne te dérange pas ? Me demande-t-il.

- Absolument pas.

Nous quittons les docks peu de temps après pour rejoindre ma voiture. Le trajet passe à toute vitesse alors que la radio résonne dans la voiture puis nous rentrons rapidement à mon appartement quand je réalise que Louis est frigorifié. Liverpool étant une ville côtière, le vent est bien plus présent et frais et Louis ne doit pas y être habitué.

- Il fallait me dire que tu avais froid Louis, je lui dis une fois à l'intérieur. On serait directement rentré.

- Ça va, je voulais vraiment me balader avec toi.

Il frotte énergiquement ses mains après avoir frissonné et je me dis que je peux bien faire quelque chose.

- Tu veux que je te réchauffe un peu ?

- Quoi ?

La seconde d'après, je le soulève en l'attrapant sous les cuisses et je le pose sur le petit meuble juste derrière lui. Je me place ensuite entre ses jambes et l'encercle de mes bras pour coller son corps froid au mien. Je caresse son dos en espérant que la friction le réchauffera un peu. Une fois son étonnement passé, il se laisse faire et se blottit contre moi, nichant son visage dans mon cou à la recherche de chaleur.

- Ton bout du nez est tout froid, je lui murmure d'un ton amusé.

Il le frotte alors contre ma peau en esquissant un petit rire puis il pousse un soupire d'aise.

- Tu es le radiateur le plus sexy que je n'ai jamais vu, me taquine-t-il en se détachant de moi après de longues minutes.

- Merci, on ne m'avait jamais fait un tel compliment avant.

- Après, tu m'as déjà donné un peu plus chaud que ça, mais bon...

Il me dit ça en descendant du meuble et en s'éloignant de moi. Il se retourne tout de même pour m'offrir un sourire des plus malicieux.

- Toi aussi tu es pas mal comme radiateur en fait, je lui réponds en pouffant de rire alors qu'il va récupérer des affaires dans son sac.

- A ton service pour te chauffer quand tu veux, rétorque-t-il avec un clin d'œil.

Il s'engouffre ensuite dans la salle de bain et je me retrouve face à une porte alors qu'une certaine partie de mon anatomie commençait à se réveiller.

*

*

Louis

Je m'adosse à la porte, les joues rouges. Je n'en reviens pas d'avoir allumé Harry comme ça. Je n'avais pas prévu de faire ça. C'est seulement la deuxième fois qu'on se revoit mais avec lui je me sens tellement...à l'aise. Je retrouve avec lui ce naturel et cette simplicité qu'on a partagé durant notre semaine ensemble. Et puis évidement que j'ai envie de lui, je pense très souvent à la nuit qu'on a partagé et je veux vraiment revivre ça, surtout que le fait qu'il me soulève et me serre contre lui n'a pas aidé. Mais est-ce que lui se sent prêt à ce qu'on couche à nouveau ensemble ou est-ce qu'il préfère qu'on attende, même si on s'est déjà avoué avoir des sentiments l'un pour l'autre et qu'on veut être en couple ?

Je dépose finalement mes affaires sur le bord de l'évier et sors le petit objet que j'avais dissimulé entre mes vêtements. Après m'être déshabillé, je le fixe en me mordant la lèvre, indécis.

- Roh eh puis ça ne coûte rien !

Je l'attrape et l'emmène avec moi dans la baignoire. Je mouille mon corps tout en remplissant d'eau la poire de lavement. Après m'être shampouiné et savonné, j'apporte la poire à mon intimité et me nettoie bien correctement, à plusieurs reprises, avant de me laver à nouveau au savon.

- Lou ? J'entends derrière la porte.

- Oui ?

- J'ai oublié de te ramener une serviette pour t'essuyer, je peux entrer la déposer ?

- Oui, évidement. Merci.

Je reste derrière le rideau de douche mais je penche la tête pour le voir et lui sourire. Il me sourit en retour en posant la serviette près de mes affaires puis d'un coup son sourire se fane alors que son regard se pose plus bas, au niveau de ma main qui tient le rideau en place.

En baissant moi-même mon regard, je blêmis quand je comprends que ma poire de lavement est dans ma main qui tient le rideau et qu'elle est bien exposée à la vue du bouclé.

- Oh..., murmure-t-il.

- Ce n'est pas ce que tu crois, je lance précipitamment. C'est juste...au cas où.

- Au cas où j'aurais envie de toi ? Pouffe-t-il doucement. Tu as un doute là-dessus ?

Je souris en rougissant. Je lui suis reconnaissant de toujours arriver à dissiper ma gêne à chaque fois que je me sens embarrassé, d'abord au poste, puis maintenant.

Je décide de jouer à nouveau à Louis le radiateur et j'ouvre soudainement le rideau de douche, me dévoilant face à lui.

- J'ai terminé de me laver après tout, je ne vais pas rester dans la baignoire.

J'enjambe le rebord, dépose ma poire dans le lavabo puis je récupère la serviette. Du moins j'essaye, car quand j'essaye de la prendre, Harry pose sa main dessus et la retient.

- C'est très mal ce que vous faites Monsieur Tomlinson. Jouez avec les nerfs d'un policier n'est pas conseillé.

Mon bas ventre s'enflamme d'un coup alors qu'en tremblement traverse mes jambes. J'ai un adversaire à ma taille visiblement et il sait comment m'allumer. Heureusement que je ne l'ai pas observé dans son uniforme tout à l'heure, ça serait bien pire sinon...

- Je suis prêt à prendre le risque, je réponds à bout de souffle avant de déglutir.

Il s'avance pour se retrouver face à moi, à quelques centimètres à peine.

- Tu es sûr ? Souffle-t-il en plongeant ses yeux dans les miens.

Cette action provoque des chatouillements au creux de mon ventre et je n'ai aucun doute sur le fait que mon bas ventre est en train de s'éveiller. Harry est tellement sexy bon sang...

Ses mains fraîches se posent sur mes hanches dont la peau est moite et chaude grâce à la douche et ce geste suffit à me rendre fou pour de bon. Je lie mes mains derrière sa nuque et l'attire d'un coup à moi pour l'embrasser. C'est la première fois que nos lèvres se touchent depuis que nous nous sommes quittés à la sortie de l'hôtel et bordel, c'est toujours aussi bon. Mon coeur est à nouveau à deux doigts de quitter ma cage thoracique et ça me donne envie de l'embrasser plus fort, alors je le fais.

Je mordille sa lèvre inférieure et sa langue vient dans le foulée demander l'accès à ma bouche qu'il dévore, ce qui me laisse pantelant et haletant quand il se recule. Il fixe mon entrejambe avec un sourire fier et quand je baisse mon regard, je découvre que mon sexe est dur et dressé contre mon bas ventre.

- Tu vas me laisser comme ça ? Je lui demande à bout de souffle.

Il secoue la tête de droite à gauche avec un sourire malicieux puis il attrape mes mains et commence à reculer en m'entraînant avec lui. Nous quittons la salle de bain, nos regards plongés l'un dans l'autre, et nous arrivons dans sa chambre. Debout face au lit, il prend mon visage en coupe et se penche pour m'embrasser. C'est moins sauvage, c'est plus doux, tendre et sensuel.

Je me détache à contre coeur de lui pour lui retirer son haut puis je laisse mes mains glisser sur son torse ferme et musclé.

- Tu es tellement beau, je murmure.

Je déboutonne son jean dans la foulée et il l'abaisse lui même avec son boxer avant de les enlever complètement en même temps que ses chaussettes. Je déglutis en fixant son érection, de nombreuses idées obscènes me viennent en tête, j'imagine son membre dans ma main, dans ma bouche, enfouit profondément en moi...

Il me sort de mes pensées en m'embrassant à nouveau, ses mains glissant de mes omoplates à mes fesses qu'il presse longuement. J'halète contre sa bouche avant de descendre mes lèvres dans son cou que je couvre de baisers humides avant d'aspirer sa peau pour y laisser un suçon.

- Lou, gémit-il.

J'aime qu'il m'appelle comme ça avec sa voix rauque. Il recule jusqu'à être assis sur son lit et je suis son mouvement en m'asseyant à califourchon sur ses cuisses. Je le surplombe légèrement et ça me fait bizarre. Je repousse les boucles qui tombent sur son front et caresse lentement sa légère barbe avant de déposer mes lèvres sur les siennes pour un baiser tendre. Le rythme de nos échanges devient alors encore plus lent et doux, ce qui nous permet de respirer un peu et de prendre notre temps.

Son visage glisse ensuite dans mon cou. Il semble respirer mon odeur avant que ses lèvres ne commencent à déposer des baisers sur ma peau. Lentement, elles descendent sur ma mâchoire, mon cou, mon épaule droite et ma clavicule.

Je soupire en glissant une main dans ses cheveux quand ses lèvres se referment sur l'un de mes tétons. Il le suce en donnant de petits coups de langue alors que mon autre téton est doucement massé par son pouce.

- Oh oui Harry, je murmure en me mordant la lèvre inférieure.

Je frissonne de la tête au pied quand il se recule et souffle doucement dessus. Une de ses mains poursuit ensuite le chemin à la place de ses lèvres. Ses doigts caressent mon ventre puis ils arrivent à mon bas ventre pour s'enrouler autour de ma longueur et commencer de lents vas-et-viens.

Le plaisir est si intense que je sens mon orgasme arriver, mais ce n'est pas ce que je veux. Je repousse alors sa main, incapable de parler pour lui demander d'arrêter, et je pousse ses épaules pour l'allonger sur le lit. Je reprends mon souffle en laissant mes mains se promener sur ses abdominaux.

- Il y a un problème ? Me demande-t-il doucement.

- Non...Je veux juste...Ne pas jouir tout de suite.

- En quoi ça serait un problème ? On a tout notre temps Lou.

Il me sourit et reprend mon membre dressé en main, mais cette fois avec le sien. Je gémis rien qu'à la vue de nos deux membres pressés et masturbés ensemble et il semble ressentir tout autant de plaisir.

Je me penche pour l'embrasser et il arrête ses mouvements.

- Remonte ton bassin vers mon visage, susurre-t-il contre mes lèvres.

- Quoi ?

- Tu es propre, alors j'ai envie de te dévorer, dit-il avec les yeux noirs désir.

Bon sang, il veut ma mort ? Le corps tremblant d'anticipation, je me déplace et je ne suis plus assis sur ses cuisses, mais sur son visage. Je fais attention à ne pas l'écraser et il vient écarter mes deux fesses à l'aide de ses mains. Je sens son souffle sur mon trou et j'halète en voyant du liquide pré-éjaculatoire sortir de mon gland.

Il commence par donner des coups de langue avant de lécher la bande de peau de mon trou à mes testicules. Son pouce masse doucement mon entrée pour la détendre puis il me pénètre d'une première phalange. Je sursaute de surprise en lâchant un gémissement incontrôlé mais je reprends bien vite ma place pour sentir maintenant le bout de sa langue se frayer un chemin en moi.

- Haz...Bon sang...

Sa langue commence à tournoyer en moi et mes yeux s'écarquillent alors qu'une série de gémissements quitte ma bouche. La sensation est étrange mais bordel c'est tellement, tellement bon ! J'ai expérimenté l'anulingus avec un homme au Portugal mais il était plus brouillon et pressé. Là je sens chaque mouvement de sa langue et mon ventre fait des loopings.

Mes mains accrochent ses cheveux et mon bassin commence à se balancer dans de petits mouvements, c'est encore meilleur comme ça. La chaleur dans le creux de mon ventre devient intense alors que ma vision se brouille. Je suis proche, je le sens, mais je ne veux pas repousser mon orgasme cette fois, je veux qu'il me consume.

Je suis confus quand le bouclé me repousse en arrière avec ses mains, mais dans la foulée sa langue lèche mes testicules et il fait glisser mon membre rouge et humide dans sa bouche. Quand il suce mon gland, le plaisir est si intense que j'ai du mal à respirer et que ma vision ne revient pas à la normale.

Je tremble et l'orgasme m'emporte complètement au moment où la majorité de mon membre se retrouve enfoncé jusqu'à sa gorge et qu'il déglutit autour.

- Haz, je...

Je n'ai pas le temps de dire plus que je me déverse dans sa bouche. Il récupère tout sans broncher alors que mon corps tremblant savoure le plaisir intense qu'il vient juste de ressentir. Je retire lentement mon membre de sa bouche et m'écroule en haut du lit sur un oreiller, la peau moite et déjà couverte de sueur.

Je le vois se redresser et recracher ma semence dans un mouchoir qu'il repose sur sa table de chevet. Il reporte ensuite son attention sur moi, alors que j'ai toujours l'impression de planer, mon anus spasmant parfois légèrement.

- Ça va ? Demande-t-il en repoussant tendrement les cheveux collant à mon front.

- C'était...J'ai même pas de mots. D'ailleurs pardon d'avoir...dans ta bouche.

- C'est pas grave. Je n'avale pas mais ça ne me gêne pas qu'on vienne dans ma bouche.

Il s'allonge près de moi et je vois son sexe toujours dur entre ses cuisses. Je l'entoure immédiatement de ma main et sa respiration se bloque plusieurs secondes.

- Lou, tu n'es pas....

- Je veux te donner du plaisir moi aussi, je lui murmure avant d'embrasser ses lèvres.

Je dépose une pluie de baisers sur ses lèvres tout en le masturbant. Sa semence atterrit sur ma main et mon torse peu de temps après, quand mon pouce a massé la fente de son gland.

- Louis, soupire-t-il en nichant son visage dans mon cou.

Il embrasse chastement ma joue et se recule pour récupérer un autre mouchoir et essuyer son sperme sur ma main et mon torse.

- Je m'en veux, la branlette éclaire que je viens de te faire ne vaut rien comparé à ce que toi tu m'as fait. C'était tellement bon...

Je sens ses lèvres s'étirer contre mon épaule, signe qu'il sourit.

- J'ai adoré cette branlette éclaire moi, elle était parfaite.

Sa main caresse ma hanche avec douceur et j'ai soudainement envie qu'elle se faufile ailleurs.

- Tant mieux alors, même si ce n'était que les préliminaires, je lui souffle à l'oreille d'un ton malicieux.

- Les préliminaires ?

- Oui, car maintenant tu vas me faire l'amour.

- Ah oui ?

Son ton devient taquin et il rentre dans mon jeu. Nos lèvres ne tardent pas à se retrouver et ne se lâchent pas alors nos mains partent à la découverte du corps de l'autre. Je touche chaque centimètre de son corps ferme et musclé et il fait de même.

Je découvre une zone érogène au niveau de sa hanche gauche et près de son oreille alors j'en profite. Je surplombe son corps et l'embrasse juste sous son oreille alors qu'il commence à haleter. Je descends mes baisers. J'embrasse ses tétons mais il semble bien moins réceptif que moi alors je descends toujours plus bas et arrive à sa hanche que je mordille et lèche avant de souffler dessus. Il se cambre en gémissant et je vois son sexe commencer à durcir à nouveau. Je me lèche alors les lèvres et le prends en bouche pour qu'il soit pleinement en érection.

- Non Lou, reviens...

Je le délaisse alors pour revenir à sa hauteur. Il me retourne sur le matelas pour être au-dessus de moi et il m'embrasse avec envie tout en fouillant dans sa table de chevet. Je suppose qu'il récupère du lubrifiant et un préservatif.

Son corps pressé contre le mien entre mes cuisses, il se frotte pour créer une friction entre nos sexes. Il se redresse ensuite pour lubrifier ses doigts alors que j'écarte instinctivement mes cuisses pour lui. Il penche son visage pour embrasser tendrement l'intérieur de mes cuisses puis il présente ses doigts à mon entrée tout en caressant ma jambe de sa main libre. Je suis déjà légèrement ouverte grâce à sa langue alors son index passe sans problème. Il m'ouvre avec douceur, faisant attention à ce que je n'ai pas mal tout embrassant la cicatrice sur mon genou, mes cuisses, mon aine.

Je suis comme dans une bulle de coton et de plaisir, et la sensation ne change pas quand il entre en moi, couvert par un préservatif. Je ne sens pas de douleur, juste de la douceur.

Il me pénètre par petites poussées jusqu'à être entièrement en moi. Je lâche un soupire de plaisir en le sentant pleinement en moi. Sentir son corps au-dessus du mien, son souffle erratique contre ma peau, son sexe en moi, son odeur, sa chaleur...Je rêvais de ressentir ça à nouveau. C'est si enivrant que j'ai l'impression de presque planer.

- Ça va Lou ? Murmure Harry avant d'embrasser mon cou.

- Ça va parfaitement bien, tu peux bouger.

Son visage reste dans mon cou alors qu'il commence à onduler son bassin entre mes cuisses. C'est lent et profond mais il accélère pour mon plus grand plaisir après avoir trouvé une position qu'il lui convient. Une de mes mains accrochent fortement ses cheveux alors que l'autre accroche l'une de ses omoplates.

- Merde, je lâche en manquant de m'étrangler avec ma salive quand je le sens frôler ma prostate.

Ses lèvres embrassent mon cou et remontent vers mes lèvres avant qu'il ne se redresse sur ses deux mains, son regard plongé dans le mien. Il stoppe ses mouvements pour bouger et s'asseoir sur ses mollets avant d'écarter ses cuisses. Il tire ensuite mon bassin sur lui qui est alors surélevé et mes cuisses se retrouvent alors sur les siennes. Il peut alors donner des coups de bassins profonds mais rapides qui me font rapidement perdre mon souffle.

Je tire mes cheveux en savourant le plaisir qui afflue en moi pendant que Harry me fait l'amour d'une manière plus sauvage que j'adore tout autant que sa tendresse du début. La prise de ses mains sur mes hanches est aussi ferme que ses coups de reins.

Le seul inconvénient est que je ne peux pas le toucher ou l'embrasser alors que j'en meurs d'envie.

- Harry, je geins.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Il ralentit le rythme et j'en profite pour sortir de lui. Je me redresse, malgré mes jambes tremblantes, et m'empresse de l'embrasser. Il m'entoure de ses bras pour me coller à lui, je profite alors d'être en contact avec lui.

- Je voulais juste t'embrasser, je lui réponds finalement avec un petit rire.

Je profite de lui voler d'autres baisers puis je me tourne dos à lui en posant mes mains contre le mur. Je mets mon derrière en évidence et peu de temps après, je sens ses mains sur mes hanches, son torse contre mon dos et son souffle contre mon épaule.

- Tu es sublime, me chuchote-t-il en me pénétrant à nouveau.

Il reprend un rythme rapide et mon bas ventre se réchauffe à nouveau à la vitesse de l'éclair. S'il continue comme ça, je ne tiendrais plus très longtemps.

Un de ses bras s'enroule autour de moi alors que son bassin claque sur le mien avec force. Je gémis en laissant ma tête tomber en arrière sur son épaule, exposant mon cou qu'il s'empresse d'embrasser, lécher et mordre.

Sa main libre vient caresser mes testicules avant de s'enrouler autour de mon membre. Ses coups de reins deviennent très rapides et je décide de balancer mon bassin en réponse au sien. C'est l'extase, ma prostate est frottée sans cesse avec force.

L'un de mes bras me soutient contre le mur alors que ma main libre s'accroche à l'avant bras de Harry autour de moi avec force. Je suis au bord de gouffre alors ma prise sur lui est la seule chose qui m'empêche de sombrer.

Je perds pied quelques instants plus tard, alors qu'il accélère ses coups de poignet.

- Haz ! Je glapis en jouissant contre le mur.

Il vient dans la foulée dans un râle rauque contre la peau de mon cou. Je suis à bout de souffle, ma cage thoracique se soulève rapidement, mais bordel, c'était tellement bon.

Harry se retire doucement de moi et il m'attire avec lui alors qu'il s'assoit en s'adossant contre le mur. Je me retrouve assis entre ses jambes, complètement affalé contre son torse. Je soupire d'aise alors que sa main passe tendrement dans mes cheveux.

- C'était incroyable, je lance dans un soupire.

- C'est vrai, acquiesce-t-il avant d'embrasser ma tempe.

Ses doigts caressent tendrement ma cuisse dans de lents vas-et-viens puis je penche ma tête en arrière pour le regarder et quémander un baiser qu'il m'offre chastement.

Sa main me délaisse finalement et j'explose de rire quand je le vois récupérer un mouchoir et essuyer ma semence sur le mur.

- Ça peut laisser des tâches, marmonne-t-il.

- Désolé, je réponds tout en continuant de rire.

Une fois finit, il se lève pour jeter les mouchoirs souillés et j'en profite pour m'allonger sous les draps. Il me rejoint peu de temps après et m'embrasse une dernière fois avant de fermer sa lampe de chevet.

Une fois dans le noir complet, je m'approche timidement de lui et il écarte son bras pour me laisser me blottir contre lui. J'embrasse son torse moite et passe ma main sur son ventre.

- Bonne nuit Haz, je murmure.

- Bonne nuit Lou.

Et mon dieu oui, la nuit sera bonne...

🥵💚💙🥵💙💚🥵

Bonsoir à tous ! Merci à HarryFuckingStyles_ de m'avoir rappelé qu'il fallait que je poste 😅🤭

Je ne vais pas m'attarder, ce chapitre parle par lui-même ! 😌 Louis fait une surprise ratée à Harry, ils ont leur premier rendez vous et leur vraie première fois. Je me suis d'ailleurs un peu trop lâchée sur le lemon je crois, il est très long 😅

Dites moi ce que vous avez pensé de ce chapitre que j'aime beaucoup !

Bonne soirée et à dimanche 🥰💚💙