Chapitre 2
Marcel – Samedi 13 juin
Je me lève, autant excité que nerveux, et enfile la tenue que j'ai soigneusement préparé la veille. J'espère impressionné mon frère car ses pièces proviennent de ma propre collection. J'enfile mon pantalon fluide et large, un débardeur blanc et ma chemise bicolore jaune et rose pâle. Je coiffe mes cheveux mi-longs sans laisser une seule boucle dépasser et souris, satisfait par le reflet que renvoi mon miroir.
Je n'ai officiellement plus de travail à faire depuis hier soir, nous sommes à J – 7 avant mon mariage donc j'estime que j'ai bien droit à deux semaines de congés pour préparer et savourer ce moment unique et exceptionnel.
Harry arrive à 11h et je ne veux pas être en retard alors je prends un petit déjeuner rapide mais énergétique et équilibré. Je me brosse les dents, me parfume et vérifie une dernière fois mon téléphone où je découvre deux nouveaux messages. L'un est de Harry, me disant qu'il est bientôt là, et l'autre est de mon fiancé qui est actuellement aux États-Unis pour passer du temps que des proches à lui qui ne peuvent pas se déplacer pour le mariage. Il y est également pour une histoire de recrutement pour les Sheffield United, l'équipe dont il est le co-entraîneur. Je ne comprends pas grand-chose au football et je m'y intéresse peu alors je n'ai pas vraiment fait attention quand il m'en a parlé. Il doit certainement faire pareil avec mes histoires de mode et de stylisme de toute façon.
Lou à moi : J'espère que tu vas bien, passe une bonne journée, je t'aime ❤️
Je fonds devant ses messages quotidiens où il prend de mes nouvelles et me dit qu'il m'aime
Moi à Lou : Je vais bien mon amour, je t'aime aussi ! 💋
J'envoie à peine le message que j'en reçois un. Il ne peut pas me répondre si vite si ? Je clique alors dessus et mon coeur se met à battre fort dans ma poitrine.
Z à moi : Je t'en supplie Marce, accepte mon invitation, viens me voir ! Je veux pouvoir tourner la page...Tu ne sais pas à quel point ça fait mal d'avoir découvert sur les réseaux sociaux que tu allais te marier. Comprends-moi et surtout, réponds-moi...
Je ferme un instant les yeux en serrant mon mobile dans mes mains, tentant de calmer mon corps tremblant. C'est du passé, il m'a fait souffrir et je ne vais pas lui faire le plaisir de voyager jusqu'à Paris pour lui. Je vais rencontrer mon frère jumeau et dans une semaine je serais marié, je ne peux pas être plus heureux et comblé.
Pris d'un élan de détermination, je supprime ses messages et enfouis mon téléphone dans ma poche avant d'attraper mes clés de voiture et de prendre la route. Une demi-heure plus tard, j'arrive à la gare et observe le panneau des arrivées. Le train en provenance de Liverpool sera voie 12 alors je m'y dirige, le ventre tordu par le stress et l'excitation en même temps.
Au bout d'une dizaine de minutes, le train entre en gare et je me mets sur la pointe des pieds en essayant de distinguer une tête bouclée semblable à la mienne.
Mon coeur bat la chamade quand je l'aperçois enfin, je l'ai reconnu même avec ses lunettes de soleil. Il porte un jean slim, une chemise large et il a un sac à dos accroché négligemment à l'une de ses épaules.
Il est là, mon frère, mon jumeau, mon double, mon sang, le seul membre de ma famille biologique que je vais certainement connaître.
Son regard s'encre enfin au mien quand il enlève ses lunettes et il s'arrête à quelques mètres de moi pour me détailler. Je m'avance un peu timidement, regardant son visage identique au mien. J'ai envie de fondre en larmes en pensant à tout ce qu'on a raté ensemble.
- C'est...Je commence.
- ...Dingue, termine-t-il avec un petit rire nerveux.
Il passe une main dans ses cheveux qui sont plus courts que les miens et je comprends que c'est un de ses tiques. Il a à peine le temps de poser son sac au sol que je viens le serrer dans mes bras, les larmes aux yeux, il se crispe légèrement à mon contact puis se détend peu à peu et répond à mon étreinte, ce qui me rassure.
- Tu es un peu plus grand que moi, je remarque quand je me recule, essuyant une larme sur ma joue.
- Ah oui, effectivement, rétorque-t-il en riant. J'avais lu que c'était...
- ...souvent le cas chez les jumeaux ? Je termine pour lui.
- Je vois que nous avons fait nos recherches.
Nous nous fixons quelques secondes. Je vois à quel point il est ému lui aussi, ses yeux sont brillants mais je suis le seul à avoir versé une larme. Après avoir échangé un long sourire, nous nous dirigeons vers la sortie de la gare.
- C'est ta première fois à Sheffield ? Je lui demande.
- Oui, j'ai rarement quitté les coins de Manchester et Liverpool.
- C'est super, je vais pouvoir te faire découvrir un peu ma ville ! Je nous ai réservé une table chez Juke and Loe pour ce midi et tu ne le regretteras pas. Le nom du restaurant est un jeu de mot car en faite les cuisiniers s'appellent Luke et Joe et il ont mixé leurs prénoms pour donner un côté un peu fun. J'aurais aimé t'amener au Rafters Restaurant mais il était un peu tard pour pouvoir obtenir une table et...Arghh je parle trop.
Je l'entends rire alors que je me cache le visage avec gêne.
- Ça ne me dérange pas, je ne suis pas des plus bavards alors je trouve ça plutôt rafraîchissant, ça me change.
- Tu ne seras pas déçu alors...Je peux être un vrai moulin à parole, surtout si je suis un peu nerveux.
- Tu n'as pas à l'être, pas avec moi, me rassure-t-il en secouant doucement sa tête de droite à gauche.
Je suis impressionné par le calme et l'assurance qu'il dégage. Sa présence est apaisante et j'aurais aimé avoir une personne comme ça dans ma vie bien avant.
Nous montons dans ma voiture et je roule en direction du restaurant. Je ne peux m'empêcher de parler de ma vie et de ma passion pour la mode. Je lui décris mon métier, ce que j'aime faire, je mentionne évidemment ma famille adoptive constituée de Charles, mon père, Mathilde, ma mère qui est française, et aussi Gemma, ma sœur.
- Ta famille a dû être heureuse de savoir qu'on allait se rencontrer, me dit-il quand nous nous garons.
Je lui intime de sortir de la voiture avant de lui répondre.
- À vrai dire ils ne sont pas au courant. J'ai préféré garder la nouvelle pour moi sinon ils auraient voulu te voir aussi et ils auraient accaparé toute ton attention, je lui rétorque avec une petite moue.
Il hoche la tête avec un petit sourire et m'ouvre la porte du restaurant pour me laisser passer. Je le remercie et annonce ma réservation à un serveur. Le lieu n'est pas très grand mais il est chaleureux et la cuisine est vraiment très bonne, c'est le principal.
Nous nous installons et un serveur vient prendre notre commande. Il choisit sous mon conseil et quand le serveur repart, je peux enfin aborder le sujet qui peut être délicat.
- Au téléphone, je t'avais dit que je préparais mon mariage...je commence avec un peu d'appréhension.
- Oh oui, c'est vrai. Tu ne m'as pas encore parlé de ta fiancée, depuis combien de temps vous êtes ensemble ? Et surtout félicitations !
Ma fiancée...
- Je ne t'en ai pas parlé car il se pourrait que le sujet soit délicat, mais je veux tout de même être honnête avec toi.
- Je t'écoute, me répond-il en m'offrant toute son attention.
- Je n'ai pas une fiancée mais un fiancé. J'aime les hommes Harry.
Ses yeux s'écarquillent légèrement mais il finit par hocher la tête en me souriant.
- Je ne suis pas homophobe si c'est ce qui t'inquiétait. D'ailleurs pour être honnête aussi, je ne suis pas hétéro non plus. J'ai déjà partagé ma vie avec des femmes et des hommes, ça n'a pas d'importance pour moi. Je suis donc très heureux pour toi et ton futur mari.
Une vague de bonheur m'envahit. Harry et moi sommes différents sur de nombreux points mais nous avons de toute évidence des points communs qui font que nous semblons faits pour nous entendre. Il paraît si calme, sûr de lui et indépendant, tout ce que j'ai du mal à être, et je sens qu'il pourrait justement m'aider à me canaliser. Malgré mon excitation, j'ai l'impression d'être déjà plus posé en sa compagnie. Il représente le grand frère que j'ai toujours voulu avoir et que je rencontre malheureusement 30 ans trop tard.
- D'ailleurs j'aimerais vraiment que tu sois là le jour de mon mariage, je lui avoue timidement quand on nous dépose notre premier plat. Je n'ai pas arrêté de bassiner mes proches avec toi depuis que j'ai reçu la lettre de l'orphelinat, ma sœur en était presque jalouse sans même te connaître, alors j'aimerais que tu les rencontres et que tu sois à mes côtés l'un des jours les plus importants de ma vie...
- Ce serait avec joie Marcel, j'en serais honoré.
Un sourire un peu triste reste collé à son visage alors qu'il prend une bouchée de son plat.
- Quelque chose ne va pas ? D'ailleurs tu ne m'as pas beaucoup parlé de toi...
- Justement il n'y as pas grand-chose à dire. Ta vie semble si riche et remplit avec ta famille, ton fiancé et ton métier de styliste qui t'amène à vivre des choses dingues partout dans le monde. La mienne est vraiment fade à côté de ça.
Il ne me regarde même pas en disant tout ça, fixant un point invisible dans son assiette qu'il triture distraitement de sa fourchette. Il lâche ensuite un petit rire qui me sert le coeur.
- Ma seule famille, c'est ma mère, mon père étant décédé il y a 23 ans. Ma vie amoureuse est un néant total car je dédie mon temps à mon travail de policier et à ma mère. Je m'accorde tout de même quelques soirées avec certains de mes collègues qui sont devenus de bons amis et je ramène quelque fois des inconnu(e)s pour passer la nuit avec moi mais ce n'est jamais sérieux. Ma dernière relation stable était avec une femme il y a 2 ans mais elle a finit par me quitter pour un autre homme. Voilà ce qu'il y a à dire ...
Il remonte son regard vers moi et contre toute attente, je n'y lis pas de la tristesse ou des regrets, il semble tout simplement sincère, trouvant sa vie peu palpitante mais pourtant totalement satisfaisante.
- Mais cette vie te plaît n'est-ce pas ?
- Je ne l'as verrais pas autrement, affirme-t-il. Nous avons grandis dans deux mondes différents mais nous y sommes à notre place. J'aime ma vie, ma mère a tout donné pour moi et j'aime être là pour elle comme elle l'a toujours été pour moi. J'adore également mon job, enquêter, résoudre des affaires, faire respecter la loi, ça me plaît vraiment. Concernant mon célibat...ça ne me dérange pas. Mon histoire avec mon ex m'a bien refroidi et j'ai du mal à accorder ma confiance aux gens donc ça me correspond mieux à moi et à mon mode de vie.
- Je vois...
Je comprends alors que mon jumeau et moi n'avons pas eu la même vie et n'avons pas grandi dans le même monde. J'ai été élevé au sein d'une grande famille, aisée et aimante, où je n'ai manqué de rien et où avoir mon père comme maire m'a beaucoup aidé. Je ne remets pas en cause mes compétences en tant que styliste, mais il est vrai que mon père a joué de ses relations de maire à l'époque pour m'obtenir des stages prestigieux et organiser des rencontres avec des stylistes de grandes renommées, ce qui m'a grandement aidé à arriver où j'en suis aujourd'hui.
Lui a dû essuyer le décès de son père et a vécu dans la précarité avec uniquement sa mère à ses côtés. Il s'est débrouillé seul et s'est démené pour faire le métier de ses rêves. Je me sens presque honteux de lui avoir exposé mon bonheur et ma richesse en plein visage.
- Hey Marcel, tu n'as pas à t'en vouloir, me rassure-t-il. Je vois tes grands yeux coupables et tu n'as vraiment pas à l'être. Je suis sincèrement content que tu aies une vie heureuse, ça me rassure même.
- S'il n'y avait pas eu cette erreur, nous aurions pu vivre cette vie ensemble...
- C'est vrai, me dit-il avec un sourire.
Nous continuons à manger tranquillement quand mon téléphone se met à sonner. Je le sors pour décrocher mais soupire en voyant que c'est Zayn. Je le repose un peu sèchement et continue mon repas.
- C'était qui ? Tu n'as pas l'air ravis.
- C'était...c'était mon ex.
- Il t'embête ? Demande-t-il en fronçant les sourcils.
- Non...Enfin, c'est compliqué.
- J'ai tout mon temps, m'informe-t-il en repoussant son assiette vide.
Je prends une grande inspiration en repensant à mes quelques mois à Paris.
- Il y a à peu près trois ans, je me suis rendu à Paris pour un stage de quelques mois auprès d'un grand couturier français. Durant une sortie dans un bar, je me suis fait accosté par un français d'origine pakistanaise. Il était beau, charmeur, sûr de lui. Il m'a dit qu'il était peintre et qu'il préparait une exposition mais qu'il lui manquait quelques toiles à présenter. Il m'a aussi dit qu'il aimait se promener dans Paris à la recherche de sa prochaine muse, car il ne peignait que des portraits.
- Et je suppose qu'il t'a dit avoir trouvé sa nouvelle muse en posant son regard sur toi ?
Je hoche la tête en rougissant, en même temps j'ai été si bête et naïf...
- Il m'a proposé qu'on se voit et que je pose pour lui. J'étais flatté et je ne vais pas mentir, j'étais déjà sous le charme. Il me complimentait tout le temps, me disant que j'étais splendide, que j'avais quelque chose de spécial que personne n'avait...Et un jour, durant l'un de nos rendez-vous chez lui pour qu'il me peigne, il s'est montré si doux et m'a fait posé dans des positions si sensuelles que j'ai finit par craquer. Nous avons couché ensemble et ça a été l'une de plus belles nuits de ma vie.
Il hoche la tête et m'incite à continuer avec un sourire rassurant.
- Après cette nuit-là, nous avons continué. Nous nous voyions plus souvent et aussi pour d'autres choses que la peinture. J'étais heureux et amoureux, complètement amoureux, j'étais même prêt à rester à Paris avec lui. Alors je suis tombé de haut quand j'ai découvert la vérité...
Ma voix tremble et de nombreux souvenirs me remontent douloureusement.
- Nous étions au restaurant un soir, un joli restaurant français très romantique et soudainement une femme est venue nous accoster, enfin accoster Zayn qui était devenu très embarrassé. Elle était grande, blonde et absolument magnifique. Elle a dit à Zayn qu'elle avait hâte qu'ils se revoient et de voir la toile finie, elle lui a ensuite murmuré quelque chose avec un petit sourire charmeur et j'ai de suite compris que je n'étais pas sa seule muse du moment. Nous étions trois, moi et deux femmes, il nous peignait et couchait avec nous trois...
Je renifle et essuie une larme sur ma joue alors qu'il pose une main réconfortante sur la mienne.
- J'étais tellement blessé et en colère, j'attendais qu'il me rassure mais tout ce qu'il m'a dit, c'est qu'il ne m'avait rien promis et qu'il ne m'avait jamais dit que j'étais le seul. J'étais mal, si mal ! J'ai écourté mon stage et je suis rentré à Sheffield. Mais cet..abruti a osé m'attendre devant mon hôtel avec un bouquet de fleurs le jour de mon départ. Il m'a dit qu'il avait beaucoup réfléchi, qu'avec moi c'était réellement spécial et qu'il avait fait une grosse erreur en me laissant partir. Il m'a dit que je lui avais manqué et qu'il voulait que je reste parce qu'il..parce qu'il m'aimait...
- Mais tu es quand même parti ?
- C'était trop facile, il m'avait brisé le coeur. Je n'ai pas cru en ses mots, alors je lui ai balancé son bouquet à la tête et j'ai pris mon train. Il a continué à m'envoyer des sms pendent des mois et j'ai réalisé que peut-être il était sincère après tout, mais ça ne changeait rien, il m'avait fait trop de mal. Surtout que j'ai rencontré Louis au même moment et il m'a donné tout ce que j'ai toujours voulu. Il était doux, drôle, patient, compréhensif, attentionné et avec lui je me sentais beau et aimé. C'est toujours le cas d'ailleurs. C'est pour ça que j'ai accepté de l'épouser, même après seulement deux ans de relation.
Je souris malgré mes larmes en pensant à mon fiancé.
- Louis semble être une perle rare, remarque Harry.
- Il l'est, je lui assure.
- Mais donc ton ex te contacte toujours ?
- Depuis qu'il a appris que j'allais me marier il insiste pour qu'on se voit une dernière fois et qu'on discute mais il ne peut pas faire le déplacement car il est en pleine exposition.
- Il veut te récupérer ?
- Non, il dit qu'il a besoin de me voir pour passer à autre chose car il n'arrive pas m'oublier depuis mon départ. Mais j'ai un peu de mal à y croire, ça fait plus de deux ans tout de même...
Un léger silence s'installe avant que nous ne changions totalement de sujet de conversation. Après le dessert et après avoir bataillé pour régler l'addition, j'amène mon jumeau chez moi. Il est hors de question qu'il dorme à l'hôtel alors que j'ai une chambre d'ami ! Il va poser son sac dans la chambre et revient dans la cuisine où je nous prépare un thé.
- Louis ne rentre que demain soir, on pourra passer la soirée tranquillement tous les deux ! Je lui dis, heureux.
Il me sourit avant de boire une gorgée et nous sommes à nouveau dérangés par la sonnerie de mon téléphone. C'est à nouveau Zayn et cette fois je rejette l'appel. Il m'appelle à nouveau dans la foulée et je rejette une nouvelle fois l'appel avant de recevoir cette fois-ci un message.
Z à moi : Tu ne me laisses plus le choix, j'ai acheté tes billets d'avion il y a quelques jours, tu vas recevoir un mail. Ils ne sont pas remboursables et m'ont coûté chères.
J'enfonce mon visage dans mes bras en soufflant fortement.
- C'est encore lui ?
- Il m'a acheté des billets d'avion, je geins. L'aller est ce soir et le retour à 10h00 demain. Juste une soirée, comme il me l'a demandé.
- Tu sais Marcel, peut-être que tu devrais y aller après tout...
Je relève mon visage ahuri vers lui. Pourquoi me dit-il ça ? Et pourquoi j'ai l'impression que c'est finalement ce que j'ai toujours voulu entendre ? Niall m'a tellement rabâché que je ne devrais même pas penser à l'idée d'y aller après ce qu'il a fait que je m'en suis convaincu, alors qu'au fond, ce n'est pas ce que je veux.
- Pourquoi tu penses ça ? Je lui demande tout de même.
- Vu l'émotion avec laquelle tu m'as raconté votre histoire, je crois que toi aussi tu n'as pas tourné la page et que lui parler te ferait du bien. Tu l'as quitté en colère et toujours amoureux, ce n'est pas une fin idéale. Tu devrais le revoir et avoir une ultime discussion avec lui pour que votre histoire soit définitivement derrière vous et que vous puissiez continuer à vivre sereinement. Tu vas te marier Marcel, tu ne peux pas laisser le fantôme d'une de tes relations passées tout gâcher.
Mon coeur se met à battre très vite et je ne peux m'empêcher de bondir de ma chaise pour serrer Harry dans mes bras.
- Merci Harry, je m'écrie. Je pense exactement la même chose, moi aussi je veux lui dire au revoir pour pouvoir vivre pleinement mon mariage avec Louis !
Mon cerveau commence à partir dans tous les sens. Quel temps fait-il à Paris ? Quels vêtements devrais-je prendre ? Mais...Et Harry ?
- Je peux pas te laisser tout seul ! Tu viens me voir et je t'invite chez moi, je vais pas partir en France et t'abandonner !
- Ce n'est qu'une soirée, ni vu ni connue. Je saurais me débrouiller Marcel.
- Je pourrais être de retour pour le déjeuner chez mes parents demain, où bien-sûr tu m'accompagneras pour leur faire la surprise, et comme Louis ne rentre que demain soir, il n'en saura rien ! C'est parfait, personne ne sera au courant !
J'embrasse bruyamment ses joues en le remerciant et trottine jusqu'à me chambre pour faire ma valise et imprimer mes billets. Mon coeur bat si fort dans ma poitrine. Je vais revoir Zayn après plus de deux ans d'éloignement, j'en ai besoin je le sais, mais j'ai aussi peur et je ne sais pas vraiment pourquoi....
🚆🚆🚆🚆🚆🚆🚆🚆🚆
C'était le chapitre 2 de You and I, j'espère qu'il vous a plu !
On en apprend plus sur Marcel... Mais aussi sur Zayn qui a un peu fait n'importe quoi avec lui ! Et à peine son jumeau retrouvé, Marcel décide de quand même aller le voir à Paris... 😐
A votre avis, est-ce une bonne idée ? Après tout, ce n'est qu'une seule petite soirée, non ? 😌
Vous auriez fait à quoi à la place de Marcel vous ? 😅
Vous pensez quoi de Marcel pour l'instant ? Et de Zayn ?
De la relation Harry / Marcel ?
Dites moi tout !
Bon dimanche à tous et à mercredi pour la suite 😊💚💙
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