Harry – Sheffield - Dimanche 26 juillet

Je gare ma voiture après près de 2 heures de route. Ma mère sort côté passage et s'étire longuement.

- Oh mon dieu, j'ai plus l'âge pour des trajets si long, se plaint-elle.

- T'as 58 ans maman, t'es pas vieille.

- J'ai pas dit que j'étais vieille, j'ai dit que j'avais plus l'âge, c'est pas la même chose, me gronde-t-elle.

Je ris en sortant nos deux sacs du coffre.

- Tu es stressée ? Je lui demande, amusé, en sonnant au bon numéro.

- Je vais rencontrer ton jumeau et sa famille, évidemment que je suis stressée.

- Tu vas d'abord le rencontrer lui et son petit-ami, ça va bien se passer.

J'embrasse sa joue et pousse la porte pour rentrer. Nous montons jusqu'à l'appartement et Marcel nous ouvre, un énorme sourire aux lèvres.

- Harry !

Il me saute dans les bras et je le serre contre moi en retour. Il embrasse ma joue puis se tourne vers ma mère.

- Je suis très heureux de vous rencontrer Anne !

Il la prend ensuite également dans ses bras et si au départ elle est surprise, elle finit par se détendre et lui rend son étreinte avec un sourire. Il lui embrasse les deux joues et nous invite à entrer.

- Harry m'a beaucoup parlé de vous.

- Il m'a beaucoup parlé de toi aussi. Tu permets que je te tutoie, d'ailleurs ?

- Oui, évidement.

- Et avant toute chose, je tenais à m'excuser d'avoir envoyé une fausse lettre pour vous empêcher de vous rencontrer. C'était...J'avais peur de perde mon fils...

- Je vous comprends, il est tout ce qu'il vous reste. Mon père aussi a été, disons, perturbé d'apprendre que j'avais un frère et il s'est beaucoup inquiété. Ma mère, elle, était dévastée de savoir que j'ai été séparé de mon jumeau à la naissance et elle m'a dit qu'elle aurait été prête à nous adopter tous les deux, dit-il d'un ton amusé.

- C'est sûr que c'était une erreur malheureuse qui vous a séparé, mais égoïstement elle m'a permis d'avoir Harry dans ma vie et ça je ne peux pas le regretter.

Elle me lance un regard rempli de tendresse que je lui rends. Je me colle ensuite à elle et embrasse sa tempe.

- Moi aussi je ne regrette aucunement ma vie, mes parents ont été géniaux. Ma sœur aussi est géniale. Mais je suis heureux d'avoir Harry également dans ma vie maintenant.

- Il vaut mieux tard que jamais, je lui dis.

- Oui, répond-il avec un grand sourire. Grâce à cette erreur nous avons désormais chacun deux familles merveilleuses, notre famille de sang et notre famille de coeur.

J'acquiesce, j'aime beaucoup cette idée. Ma mère aussi d'ailleurs, vu le sourire sur ses lèvres.

- Il a l'air très gentil et très intelligent, je l'aime beaucoup, me murmure-t-elle quand Marcel s'éclipse pour voir ce que fait Zayn.

- Je t'avais dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter.

En même temps, Marcel est difficilement détestable. Il a juste à vous sourire et le charme opère. Il revient d'ailleurs avec Zayn qui termine d'enfiler rapidement une chemise.

- Bonjour Harry, me dit-il en me tendant sa main que je serre.

- Bonjour Zayn, tu vas bien ?

- Ça va oui, merci. Bonjour Madame.

- Madame, glousse ma mère. Appelle-moi Anne s'il-te-plaît et d'ailleurs tutoyez-moi tous les deux. J'ai peut-être mal au dos après deux heures en voiture mais j'ai pas encore l'âge des « vous » et des « Madame » !

- Vous voulez boire quelque chose avant de partir ? Nous propose Marcel. Et quand je dis vous, je veux bien-sûr dire toi et Harry, Anne, j'ai bien compris la leçon.

Il lui fait un clin d'oeil et elle rit doucement.

- Non merci, pour ma part je n'ai besoin de rien, je lui réponds.

- Moi non plus, ajoute ma mère. D'ailleurs nous devrions peut-être y aller si nous voulons arriver chez tes parents pour 12h30.

- Oui, c'est vrai, je n'avais pas vu l'heure ! S'écrie Marcel.

Nous rejoignons tous ma voiture car nous revenons chez Marcel après le déjeuner et nous passerons la nuit chez lui.

- Au fait Marce, est-ce le fruit du hasard si tu tiens à présenter Zayn à tes parents au même moment que nous ? Je lui demande d'un ton taquin tout en conduisant.

Zayn explose de rire alors qu'une moue prend place sur le visage de mon frère et je comprends que mon intuition est bonne.

- Mon père...a toujours du mal avec Zayn.

- Et tu penses qu'il n'osera rien dire devant nous ?

- Et devant Niall, en rajoute son petit-ami.

- Ça ne suffit pas à ton père de te savoir heureux ? Demande doucement ma mère.

- Il est parfois...Enfin disons qu'il veut ce qu'il y a de mieux pour moi, et un peintre français qui arrive à peine payer son loyer et qui m'a déjà brisé le coeur n'est pas, selon lui, ce qui a de mieux pour son fils.

- Il changera d'avis, lui assure ma mère.

Quand nous nous garons devant la grande maison des Chamberlain, Niall arrive quelques secondes à peine après nous. Il sort de sa voiture et vient nous saluer. Marcel n'a pas besoin d'aller sonner puisque Gemma vient nous ouvrir. Elle salue chaleureusement son frère ainsi que Niall puis elle tend une main plus froide en direction de Zayn. Il la serre, gêné, et entre à l'intérieur. Face à moi et ma mère, elle devient soudainement plus nerveuse et timide.

- Je suis...contente d'officiellement faire ta connaissance Harry, dit-elle finalement esquissant un sourire.

Après un moment d'hésitation à ne pas avoir si nous devions nous serrer la main ou nous étreindre, nous nous prenons finalement rapidement dans les bras.

- Et voici Anne, ma mère.

- Bonjour Anne, je suis Gemma, la sœur de Marcel.

- Bonjour !

Elles se font la bise puis nous entrons à notre tour et Gemma nous conduit à l'étage au grand salon dans lequel Zayn et moi nous sommes retrouvés durant le mariage. Mathilde et Charles font rapidement leur entrée dans une tenue élégante. Alors que Mathilde câline longuement et tendrement son fils et embrasse joyeusement Zayn, Charles fait une accolade un peu tendue à son fils avant de tendre une main peu accueillante à Zayn.

- Pauvre garçon, soupire tout bas ma mère. Il doit être fou amoureux de ton frère pour être prêt à subir tout ça.

- Je pense aussi.

Après avoir salué Niall, les parents de Marcel se dirigent finalement vers nous.

- Bienvenue chez nous Harry, me dit chaleureusement Mathilde. Et vous aussi Anne, évidemment. Nous attendions de vous rencontrer dès que Marcel a su qu'il avait un frère.

Elle nous prend dans ses bras.

- J'aimerais que nous mettions derrière nous...tout ce qui s'est passé précédemment pour reprendre à zéro, me propose Charles avec un sourire sincère. Qu'en pensez-vous Harry ?

- C'est une très bonne idée, j'affirme en lui rendant son sourire et en lui serrant la main.

- Je sais que j'ai pu avoir des propos déplacés à votre sujet, mais j'étais seulement...inquiet. Il y a tellement de personnes malintentionnées dans ce monde et Marcel est bien trop doux et gentil...

- Il est normal de s'inquiéter pour ses enfants, lui dit ma mère. Même maintenant qu'ils sont grands. Et malheureusement nos paroles, ou nos actes, sont parfois déraisonnables.

- Ah oui, la lettre, se souvient Mathilde. Marcie nous en a parlé.

- J'ai eu tellement peur que mon fils me délaisse pour une personne avec qui il partage de réels liens de sang que je ne pensais plus clairement.

- Ne vous en faites pas Anne, je vous comprends totalement.

- Mais en le voyant heureux, j'ai appris à relativiser et à ne plus penser à moi, car il s'agissait de la vie de mon fils après tout, pas de la mienne.

Ma mère annonce ça en regardant Charles droit dans les yeux avant de jeter un coup d'oeil rapide vers Zayn pour être sûre que son message plus ou moins subtil passe totalement. Il pince les lèvres en détournant le regard alors que Mathilde soupire.

Nous passons ensuite à table et nous remarquons qu'il reste une place inoccupée.

- Nous pensions que le père de Harry serait là, explique Mathilde.

Marcel se lève d'un coup, gêné, et retire lui même l'assiette et les couverts.

- Je t'avais dit que Harry serait là avec sa maman, je n'ai jamais dit « ses parents » ou parler de son père. C'est...C'est tellement impoli !

Je me lève et attrape ses poignets pour calmer ses gestes. Il pourrait faire tomber l'assiette ou se blesser avec les couverts.

- Pardon Harry, murmure-t-il. Je te promets que...

- Ce n'est pas grave, ils ne pouvaient pas savoir.

- Mon mari est décédé, leur explique calmement ma mère.

Cela jette un énorme silence sur toute la tablée, en même temps personne à part Marcel n'était au courant.

- Mais...hum...Ça fait plus de 20 ans maintenant, Harry était encore jeune, tente de poursuivre ma mère.

La mine de Mathilde se décompose alors qu'elle pose sa main sur son coeur.

- Quelle horreur, murmure-t-elle. Vous ne vous êtes jamais remariée ?

- Nous n'avons qu'une seule âme-sœur, rétorque ma mère avec un sourire nostalgique.

Mathilde esquisse une caresse rapide mais tendre sur sa main puis Charles se lève et part chercher un plateau avec des alcools et des petits bols. Zayn s'empresse de se lever et de récupérer les bols contenant des cacahuètes et des olives pour les répartir sur la table. Le patriarche marmonne un rapide « merci » et Marcel prend ça comme une première victoire.

- Je vous serre quoi ? Nous propose-t-il.

- Je conduis, alors je prendrais quelque chose sans alcool, si vous avez Charles, je lui réponds.

- Même pas une petite goutte ?

- Non, rien du tout.

- J'ai du thé glacé fait maison, explique Mathilde. Est-ce que ça vous convient Harry ?

- C'est parfait.

Marcel se lève pour aller le chercher au réfrigérateur. En revenant, il me serre et se serre lui-même. Ma mère accepte volontiers une coupe de champagne, tout comme Mathilde, Gemma, Zayn, Niall et Charles lui-même.

- Aux nouvelles rencontres ! Lance Mathilde en levant son verre.

- Aux nouvelles rencontres, nous répondons.

Nous prenons alors l'apéritif dans une ambiance plutôt agréable. En discutant avec Mathilde, je comprends d'où Marcel tient son caractère doux et sa sensibilité. Charles travaillait énormément et elle passait donc beaucoup de temps avec ses enfants. Gemma a un caractère plus prononcé qu'elle semble tenir de son père, mais comme Charles, derrière un air parfois froid et un peu sévère se cache une personne bienveillante et aimante qui veut juste le bonheur de ses proches.

La sœur de Marcel a d'ailleurs fait un pas vers Zayn qui lui montre quelques unes de ses toiles sur son téléphone et la brune semble plutôt impressionnée. Le regard fier que mon frère porte à son amoureux me fait sourire. Cela n'échappe pas non plus à Charles et Mathilde.

En entrée, nous mangeons une soupe froide très bonne et rafraîchissante, puis vient ensuite le plat de résistance. Zayn et moi nous proposons d'aider Mathilde et nous revenons au salon avec deux plats contenants des dindes rôties avec des pommes de terre et des légumes.

Ma mère se propose de faire le service avec Niall et nous commençons à manger. Mathilde reçoit une pluie de compliments. Mon regard passe souvent de Marcel à ma mère pour m'assurer qu'ils semblent bien et à l'aise. Ma mère est détendue à mes côtés alors que Marcel est souriant et rayonne auprès de Zayn.

Ce repas se déroule mieux que je l'aurais pensé. Je me voyais déjà être sur la défensive et devoir peut-être esquisser quelques remarques, mais tout se passe bien, surtout que le centre de l'attention est avant tout Zayn. C'est lui que tout le monde a à l'oeil. Ma mère et moi semblons déjà acceptés par les Chamberlain, mais ce n'est pas le cas du basané.

Heureusement, Marcel n'est pas là pour avoir l'approbation de sa famille. Il ne va pas quitter Zayn si ce déjeuner se passe mal. Il veut simplement leur présenter son petit-ami, leur montrer qu'il est heureux et faire en sorte que Zayn ait une chance de remontrer dans leur estime. Je le sais car on a eu une discussion ensemble à ce sujet et c'est pour ça que je me doutais que le fait qu'il nous ait invité en même temps ma mère et moi avait un lien. Je pense que ça le rassure que je sois là, il sait qu'il peut compter sur moi.

Et puis depuis qu'il est avec Zayn, je sens que Marcel s'épanouit bien plus et est bien plus indépendant. Il a moins peur de prendre son envole. Il est prêt à aller à Paris pour une longue durée, il a plein de nouveaux projets professionnels et je sens qu'il est seulement en train de vivre pleinement sa vie. Je ne dis pas que Louis le retenait, loin de là, Louis n'est pas comme ça, mais il offrait inconsciemment à Marcel un confort et un cocon qu'il avait dû mal à quitter. Son ex-fiancé et sa famille ont pris tellement soin de lui que je pense que mon frère a oublié comment prendre soin de lui-même.

Je pense qu'à première vue Louis et Marcel formaient le couple idéal. Mon frère avait le coeur brisé, il avait besoin de réconfort et d'un homme pour le réparer. Louis lui avait tant d'amour à donner, il aime par nature prendre soin des gens qui l'entourent. Cependant ils ont fini par s'étouffer chacun dans une vie et une routine qui les empêchaient de s'épanouir et d'être pleinement eux-mêmes. Du moins c'est ce que je pense qui est arrivé pour Marcel, il s'est comme révélé. J'aime penser qu'il est arrivé la même chose pour Louis, qu'il est heureux malgré sa séparation avec Marcel.

Je me force à ne pas demander de ses nouvelles à mon jumeau car je sais qu'ils sont toujours en contact. J'ai cru vaguement comprendre que Louis est resté loin de l'Angleterre pendant un long moment et qu'il avait bien profité durant cette période. Des photos de lui avec beaucoup d'hommes ont circulé sur les réseaux sociaux et j'ai préféré arrêter de me faire mal en évitant désormais tout ce qui circule à son sujet. Je me dis aussi que ça me permettra de l'oublier mais j'ai l'impression que quoi que je fasse, mes pensées reviennent toujours vers lui...

- Harry ? Tu viens ? Me dit ma mère.

- Mh ? Je rétorque en sortant de mes pensées.

- Nous allons prendre le thé et le dessert dehors, m'explique mon frère.

- Oui, j'arrive. Ta mère a peut-être besoin d'un peu d'aide non ?

- Zayn est parti avec elle mais on peut toujours aller lui demander.

- Quel fils bien élevé, glousse ma mère en tapotant ma joue.

- Oui, il paraît que c'est grâce à mon père !

Elle s'offusque alors que Marcel se retient de rire. De mon côté je ris ouvertement et embrasse rapidement sa joue.

Marcel et moi rejoignons la cuisine avec les assiettes sales qui étaient réunies au bout de la table. En m'approchant j'entends cependant Mathilde et Zayn discuter ensemble et leur ton semble sérieux alors je me stoppe pour éviter d'interrompre quelque chose. Je retiens Marcel et il tend immédiatement l'oreille. Ils parlent français, je ne comprends donc pas vraiment ce qu'ils se disent, mais Marcie, oui. C'est peut-être pour le mieux car je ne veux pas entendre des paroles qui ne me sont pas destinées.

- Je voulais m'excuser Zayn, si vous vous êtes senti mal à l'aise aujourd'hui. Mon mari et ma fille peuvent se montrer un peu intimidant parfois mais ils ne sont pas méchants, je vous assure.

- Ça va, je m'y attendais un peu pour être honnête. Après ce que j'ai fait à Marcel...

- Ce qui compte à mes yeux c'est le bonheur de mon fils à ce jour. Vous aimez Marcel, n'est-ce pas ?

- Plus que tout.

- Vous êtes heureux avec lui ?

- Oui, énormément.

- Et lui aussi est heureux avec vous, c'est évident. Je dirais même que...mon fils rayonne depuis que vous êtes ensemble. Il est tellement souriant et ouvert, il a plein de nouvelles idées, plein de projets...Je ne sais pas si tout cela est grâce à toi car Harry semble avoir une très bonne influence sur lui également, mais j'aime voir mon fils si bien, si épanouit et si rayonnant, alors, peu importe votre passé avec mon fils, je suis heureuse qu'il soit avec vous. Je sais que vous n'avez pas de bénédiction à recevoir de ma part mais...sachez que vous serez le bienvenu chez nous avec Marcel quand vous le souhaitez.

Je vois les yeux de mon frère briller de bonheur et je l'interroge du regard. Il me sourit puis s'avance et dépose les assiettes qu'il tient sur un meuble. Il se blottit dans le dos de sa mère qui sursaute légèrement avant de reconnaître son fils.

- Merci maman, ça me fait tellement plaisir.

- C'est à moi que ça fait plaisir de te voir comme ça, mon chéri.

Je fais à mon tour mon apparition en déposant mes assiettes.

- Oh merci Harry, c'est très gentil.

Ma mère et Niall nous rejoignent, s'inquiétant de notre absence et ramenant avec eux les verres.

- On fait une réunion sans nous inviter ? Lance d'un coup Gemma en arrivant avec Charles par les baies vitrés qui donnent sur l'extérieur.

Mathilde et Marcel se mettent à rire.

- On discutait juste, finit par dire mon jumeau.

- J'expliquais à Zayn qu'il pourra revenir à la maison quand il le souhaite et qu'il sera toujours le bienvenu. Harry et Anne aussi d'ailleurs.

- C'est vrai que Marcel n'a jamais paru aussi heureux. Depuis que Harry et Zayn sont dans sa vie, il n'est plus le même mais en même temps j'ai l'impression qu'il est enfin lui-même, c'est bizarre, avoue Gemma en riant doucement. N'est-ce pas papa ?

- Hum, oui, marmonne-t-il.

- J'ai pas très bien entendu ta réponse papa, lui dit Marcel d'un ton malicieux.

- J'ai dit oui. Je ne t'ai jamais vu aussi heureux et si c'est grâce à ton frère et à ton...petit-ami et bien soit !

- Zayn et moi sommes donc les bienvenus à la maison ? Insiste-t-il.

- Ta mère a déjà dit oui de toute façon, grommelle-t-il.

- Oui, mais toi tu en penses quoi ?

- Je suis d'accord aussi.

Marcel serre sa mère encore plus fort contre lui et embrasse à répétition sa joue. Il se jette ensuite sur Gemma et Charles et fait de même avec eux. Ce à quoi je ne m'attends pas c'est que lorsque nous sortons enfin pour boire le thé et manger le dessert, mon frère me retient et me serre également contre lui.

- Je suis heureux Haz, comme jamais, et tout ça c'est grâce toi, me murmure-t-il à l'oreille.

Je l'étreins tendrement en retour, me fichant pas mal de ses boucles qui me chatouillent le nez.

- C'est gentil Marcie, mais je n'ai rien fait...

- Tu es entré dans ma vie et tu m'as convaincu d'aller voir Zayn, voilà ce que tu as fait. Je me sens plus confiant depuis que je te connais, tu m'aides beaucoup à assumer mes choix et qui je suis, même si tu ne t'en rends pas compte. Et puis j'ai enfin la sensation que...ma vie est complète. J'ai souvent ressenti un manque par le passé mais maintenant je ne le ressens plus.

- C'est peut-être grâce à Zayn ?

- Non, c'est grâce à toi, je le sais. Accepte donc le fait que tu me rendes heureux, me gronde-t-il gentiment.

Quand il me relâche, je me sens affreusement ému et il le remarque.

- J'ai dit quelque chose de mal ? S'inquiète-t-il.

- Non, c'est tout le contraire. Je viens seulement de réaliser que ma mère n'est plus ma seule famille maintenant et qu'une autre personne commence à prendre beaucoup d'importance dans ma vie.

- C'est moi qui vais pleurer maintenant, dit-il en faisant la moue et en me donnant un petit coup dans l'épaule.

Je ris face à sa moue et il se met à rire avec moi. La vie est parfois pleine de surprises, j'ai eu droit à beaucoup de mauvaises par le passé, mais je viens de me rappeler qu'il y en a aussi de très belles. 

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C'était un petit chapitre plutôt calme mais que je jugeais important d'écrire. Les tensions entre Harry et les Chamberlain ont désormais complètement disparues et ils repartent ensemble sur de bonnes bases.

J'aime l'idée que Harry et Marcel ont désormais deux familles ☺️

Zayn vient également d'être accepté par la famille de son amoureux et Marcel ne pouvait pas rêver mieux.

Tout se passe pour le mieux pour lui mais ce n'est pas le cas de Harry qui pense toujours beaucoup à Louis...

Dites moi toutes vos impressions sur ce chapitre !

Le prochain sera celui que vous attendez tous... La fête de Liam !

Alors bonne après midi et à dimanche pour la suite 😉💚💙