Chapitre 11

Harry – Jeudi 18 juin

Allongés n'importe comment sur le lit, nous grignotons le petit-déjeuner express que j'ai préparé pour Louis et moi.

- Continue, marmonne-t-il en secouant son pied pour que je continue à caresser sa cheville.

Quand ma main reprend son mouvement, il sourit, heureux, et avale quelques céréales natures.

- Il faut vraiment qu'on bouge, dit-il après un moment. Tes parents vont nous attendre.

- Eh bien bouge alors, qu'est-ce que tu attends ? Je le taquine.

- Je suis trop bien là, boude-t-il.

Je ris et arrête mes caresses sur sa cheville.

- Marcieeeeeee ! Râle-t-il.

- Quoi ?

- Continue !

- Non.

- Si !

- Non.

- Mais si...

Il me fixe avec une mine de chien battu mais je secoue ma tête de gauche à droite pour lui indiquer que je n'ai pas changé d'avis. Il grogne faiblement et se redresse. Il rampe ensuite vers moi et s'installe à cheval sur mes cuisses, avec seulement le drap pour cacher sa nudité.

- Tu es méchant, dit-il en mordillant ma mâchoire.

- Bien sûr que non, je réponds en enroulant mes bras autour de lui.

Il finit par céder et se blottit contre moi, son visage niché dans mon cou, comme hier soir sous la douche.

- Je t'aime trop, lance-t-il soudainement. Bien trop pour te détester...

Je souris en caressant son dos puis nous déplace d'un coup, avançant jusqu'au bord en glissant sur les fesses, lui toujours sur moi. Il s'accroche complètement à moi, comme un koala, et je ne peux m'empêcher de le trouver adorable.

- Je suis bien là, marmonne-t-il.

- Une journée chargée nous attend. Tu veux que ta famille débarque et te découvre accroché à moi, tout nu ?

Il explose de rire.

- Je suis en train d'imaginer la scène ! S'écrie-t-il en se relevant enfin de mes cuisses.

Nous débarrassons rapidement le plateau de notre petit-déjeuner au lit puis nous allons nous préparer. Louis utilise la salle de bain pendant que je choisis mes vêtements et nous inversons ensuite.

À 11 heures tapante, nous arrivons chez les parents de Marcel et je dois dire que sa grouille de monde. De nombreuses camionnettes sont garées et de nombreuses personnes font l'allée retour entre les véhicules et l'arrière de la maison, où se trouve le jardin.

- Je croyais que des personnes étaient sensées nous aider, pas faire le travail à notre place, je remarque.

- Vu tout ce qui a à faire, j'ai préféré engagé un peu plus de monde pour qu'on puisse profiter un peu de notre semaine. C'est juste pour le plus gros du travail, ne t'inquiète pas.

Il attrape ensuite ma main et m'entraîne jusqu'au jardin où des tables et des chaises sont déjà installées sous de grandes tentes blanches. Un peu plus loin trône déjà le grand arche et les rangées de chaises pour la cérémonie. Le père de Marcel étant l'ancien maire, il connaît très bien le nouveau qui est un ami de leur famille et qui a accepté de venir les marier chez eux, évidemment gratuitement, car c'est également un invité. Nous n'avons vraiment pas grandi dans le même monde...

Immédiatement, les parents de Marcel viennent nous saluer, s'en suit des embrassades et une longue discussion sur les préparatifs du mariage. Mon frère m'a donné de nombreux détails par téléphone, ce qui m'est bien utile.

- Vous restez bien déjeuner ? Propose Mathilde.

- Oui, je réponds.

- Ma famille n'arrive qu'à 14 heures de toute façon, précise Louis. Ils devaient arrivés plus tôt mais ils ont décalé leur départ car Ernie a rendez-vous chez le dentiste..

Après être allés voir le traiteur qui a déjà commencé à apporter des éléments du repas et après avoir installés plusieurs décorations, nous nous retrouvons à table avec Charles et Mathilde pour un repas plutôt convivial. Je réalise pour la première fois à quel point Louis n'est pas le même qu'il était mardi avec ses amis ou encore hier soir. Il est souriant et poli, comme d'habitude, mais il n'est pas entièrement lui-même. Il fait attention à sa façon d'être, à ses manières, à ce qu'il dit. Je comprends qu'il se force à ne pas faire ou dire quelque chose qui pourrait déranger les parents de Marcel. Même si le mécheux vit maintenant dans le même monde doré que Marcel, ça n'a pas toujours été le cas, c'est ce qu'il m'a expliqué mardi, quand nous étions au restaurant de Calvin et Oli.

Nous rentrons à l'appartement vers 13h45, un peu à la hâte, et nous avons eu raison car à peine cinq minutes plus tard, la sonnette retentit et quand Louis appuie sur l'interphone, un énorme brouhaha lui répond.

- C'est définitivement eux, glousse-t-il.

Je récite mentalement les noms que Marcel m'a envoyé par messages : Charlotte, dit Lottie, 22 ans, Daisy et Phoebe, des vraies jumelles, 16 ans, et Ernest et Doris, des faux jumeaux, 6 ans. Il m'a également parlé de Félicité, leur sœur décédée l'année dernière à l'âge de 19 ans.

Je vois la joyeuse troupe débarquée avec Johannah, leur maman. J'ai cru comprendre que Mark, le beau-père de Louis, avait du travail et ne viendrait que samedi alors que Daniel, le père des faux jumeaux, ne serait pas présent du tout. Apparemment, les relations entre lui et Louis ne seraient pas très bonnes.

- Marcie ! S'écrit...Ernest, je suppose, en me sautant dans les bras.

Je le récupère tout naturellement et le porte pour qu'il soit à mon niveau.

- Salut bonhomme.

- T'as vu la maison que Lou a acheté pour nous ! Elle est immennnssseee !

- Il ne l'a pas acheté pour nous Ernie, il l'a loué, lui explique la blonde, Charlotte. Et il y aura d'autres personnes avec nous après.

- Elle te l'a expliqué il y a genre deux secondes dans le van, s'agace une des jumelles.

- Mais ça veut dire quoi « lalouer » ? s'interroge-t-il.

Là c'est toute la famille qui semble à bout. Louis récupère le garçon en lui expliquant brièvement puis il le place sur le canapé et allume la télé en choisissant une chaîne de dessins animés.

- Tu viens princesse ? Appelle-t-il Doris.

- Bisou à Marcie d'abord.

Elle se plante alors devant moi et pousse ses lèvres en avant, attendant que je me penche. Je ris doucement et m'exécute. Elle entoure mon cou et dépose un baiser mouillé sur ma joue. J'embrasse tendrement son front et elle rejoint le canapé en courant. Daisy et Phoebe me font une bise puis s'éloignent, leurs téléphones en main. Charlotte, elle, m'offre un sourire puis me prend dans ses bras. Elle embrasse ma joue et va s'asseoir avec Ernest et Doris.

- Ernest est dans sa phase « pourquoi », il pose des questions à tout va et même Doris n'en peut plus, dit Johannah en riant.

C'est dingue à quel point c'est encore une belle femme. Je lui donne à peine la cinquantaine et je dois dire que sa ressemblance avec Charlotte est frappante.

- On y est tous passé je suppose, je réponds avec un sourire.

Elle hoche faiblement la tête puis vient me faire une accolade chaleureuse.

- Comment vas-tu Marcel ? Les préparatifs avancent ?

- Oui, ça va.

Elle s'éloigne un peu de moi et me regarde en fronçant les sourcils.

- Je suis peut-être folle mais tu as l'air...différent.

- C'est les cheveux certainement, je réponds le plus naturellement possible.

- Peut-être mais...Non rien, oublie.

Louis nous rejoint, son téléphone et ses clés en main.

- La boutique où j'ai acheté mon costume vient d'appeler, il est prêt et ils aimeraient que je passe l'essayer assez rapidement au cas où il y aurait des retouches à faire car demain ils sont exceptionnellement fermés.

- Quoi ? Mais on devait y aller ensemble demain justement ! Dit sa mère.

- Pourquoi vous ne pouvez y aller ? Je demande.

- Je ne vais pas te laisser les enfants, les jumeaux sont surexcités en plus, je ne peux pas t'imposer...

Je tourne mon regard vers les enfants assis sur le canapé avec Charlotte et les jumelles assises sur les chaises du bar un peu plus loin, ils m'ont l'air assez calmes de mon point de vue.

- Je suis sûr que ça va bien se passer. Allez-y, ça vous tient visiblement à coeur, je vais me débrouiller.

- Tu ne te rappelles pas ce qui s'est passé la dernière fois ? Glousse Louis.

Je fronce les sourcils et Johannah rit à son tour.

- Quand Doris a joué avec tes vernis, qu'elle en a mis partout et que tu as glissé dessus. Tu étais à deux doigts de perdre connaissance en te cognant contre le mur dans ta chute, m'explique-t-elle.

Ma bouche forme un « o » parfait alors que mes yeux s'écarquillent. Je vois maintenant pourquoi elle ne veut pas m'imposer ses enfants !

- Je suis sûr qu'aujourd'hui tout va bien se passer, je rétorque tout de même. Je m'en voudrais si vous ratiez ce moment ensemble.

Elle accepte sans trop de difficultés et Louis semble heureux, alors je suis heureux aussi.

- Merci, mon coeur, tu es un ange, me souffle-t-il en se dirigeant vers la porte après m'avoir volé un baiser.

Johannah explique rapidement à ses enfants qu'elle s'en va avec Louis puis après un dernier signe de main du mécheux, je me retrouve seul avec deux enfants, deux ados et une jeune femme.

- Alors qu'est-ce que...

Je m'arrête immédiatement en découvrant Doris, debout sur le canapé, qui tient d'une main la télécommande de la télé et de l'autre les cheveux de son frère, qui s'accroche également à la télécommande en criant de douleurs. Charlotte tente de les séparer, sans succès, et les jumelles sont imperturbables, les yeux vissés sur leurs écrans.

- Hé ! Oh ! Je hurle avant de siffler un grand coup.

Les jumeaux se figent alors soudainement et tournent leur tête vers moi. Charlotte me fixe, étonnée, alors que les jumelles lèvent même les yeux de leur téléphone. Visiblement c'est efficace !

Je m'avance vers les deux petites furies et tends ma main.

- La télécommande s'il-te-plaît Doris. Et lâche les cheveux de ton frère.

Elle fronce les sourcils et fait la moue, pas vraiment décidée à m'écouter.

- Si tu ne me la donnes pas, je débranche la télé et personne ne pourra la regarder. On est chez moi ici, c'est moi qui décide.

Elle soupire et lâche les cheveux et la télécommande en même temps. Elle tombe sur la tête de Ernest qui crie exagérément de douleur.

- Tu es un sacré comédien toi, dis moi, je pouffe de rire en ébouriffant ses cheveux.

Il se met alors à bouder, comme sa sœur, et je les laisse faire le temps de récupérer la télécommande. Je leur demande ce qu'ils veulent voir mais aucun des deux ne répond, trop occupé à me faire la tête.

- Bon d'accord, j'éteins la télé alors.

J'appuie sur le bouton puis repose la télécommande sur la table basse.

- Tu es méchant, Marcie, gronde Ernest.

- Ouais, super méchant ! Renchérit sa sœur.

- Ah ouai ? Moi je suis méchant ?

Je fonds sur eux et commence à leur chatouiller le ventre. Ils crient et rient en même temps en se débattant. Je porte ensuite Doris et la fais virevolter avant de l'allonger par terre en reprenant mes attaques de chatouilles. Je fais ensuite pareil avec Ernest et les jumeaux se retrouvent allongés par terre, les larmes aux yeux et complètement essoufflés.

Je m'assois ensuite sur le canapé, près de Charlotte, et les laisse se remettre de leurs émotions.

- Je disais donc, les petits monstres, qu'est-ce que vous aimeriez bien faire ?

- Vernis ! S'écrie d'un coup la petite rousse en se redressant.

- Moi je veux encore Piderman, râle Ernest.

- Bon c'est d'accord. Ernest, tu peux rallumer la télé, mais pas trop fort. Doris, je vais te chercher des vernis, mais ce ne sont pas des jouets. Je peux t'en mettre si tu veux, mais je ne veux pas que tu fasses de bêtises avec.

- Attends, c'est sérieux là ? Me lance une des jumelles. Doris peut mettre de ton vernis ?

- Nous aussi on pourrait ? Renchérit l'autre.

- Ça m'arrange en fait, je réponds en riant. Vous pouvez vous en mettre mais pensez d'abord à votre sœur.

- Oui pas de soucis ! Répondent-elles en même temps.

Je vais alors chercher les vernis en question dans la salle de bain et leur ramène. J'espère que Marcel ne m'en voudra pas quand il le saura...

Elles s'installent autour de la table basse et je me rends en cuisine pour préparer une petite collation pour eux pour le goûter.

- Wow, je te félicite, je ne t'ai jamais vu si autoritaire avec eux, me lance Charlotte en me rejoignant en cuisine. En même temps il faut bien qu'un de nous deux le soit.

Elle rit doucement et je lui souris.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je nous prépare un gâteau pour tout à l'heure, je lui explique en sortant des ingrédients du frigo et du placard.

- Oh ! C'est super gentil. Tu as besoin d'aide ?

- Non, c'est bon. C'est une recette toute simple et hyper rapide. Ça sera déjà prêt dans quelques minutes.

Je commence alors à cuisiner et du coin de l'oeil, je la vois poser ses coudes sur le bar et fixer longuement ses frères et sœurs. Une fois mon gâteau express au yaourt terminé, je l'enfourne en bidouillant le four ultra moderne que je ne sais aucunement utilisé et m'approche de Charlotte qui n'a pas bougé de place.

- Charlotte ?

Elle tourne d'un coup son visage moi avant de se redresser et de le baisser honteusement, mais c'est trop tard, j'ai vu ses yeux bleus humides de larmes.

- Est-ce que ça va ?

- Oui, oui, ne t'inquiète pas, murmure-t-elle en reniflant doucement.

- Je suis pratiquement sûr que quand une personne pleure, elle ne va pas bien, je réponds d'un ton doux, pour ne pas la brusquer.

Elle repose son regard sur moi, cherchant certainement une excuse, mais à la place elle fond en larmes pour de bon, cachant son visage entre ses mains. Elle essaye d'être le plus discrète possible, profitant d'être dos à ses frères et sœurs et du bruit de la télé pour couvrir ses sanglots.

Je dois dire que je ne sais pas vraiment comment réagir, je ne la connais pas et c'est assez dur de réconforter une inconnue. Mais voyant son état, il est évident que je dois faire quelque chose. Je fais donc la chose qui semble la plus naturelle et la plus réconfortante, je l'attire doucement contre moi et l'entoure de mes bras en caressant son dos.

Après de longues secondes, elle se recule et essuie ses joues. Par je ne sais quel miracle, son maquillage n'a même pas coulé et ses yeux rouges sont la seule trace de ses pleurs.

- Tu veux en parler ? Je lui demande en lui tendant un mouchoir.

Elle essuie une dernière fois ses yeux et se mouche discrètement en hochant mollement la tête.

- C'est juste que...Elle me manque tellement. Surtout dans des moments pareil. On est tous réunis et tout le monde est content, profitant du moment avec sa moitié. Doris et Ernest, Daisy et Phoebe, maman et Daniel ou Mark, Louis et toi...Mais moi Marcel, ma moitié c'était elle...Et c'est surtout dans ces moments où on est tous réunis et où on est tous sensés profiter du moment que j'ai le plus mal, car ce sont ces moments qui me rappellent le plus qu'elle n'est pas là et que j'aimerais plus que tout qu'elle le soit.

Je comprends sans trop de mal qui est le « elle ». Ses yeux sont humides mais elle tient le coup.

- Pour ce que ça vaut, je sais ce que c'est d'être séparé de sa moitié, je lui dis en faisant référence à mon jumeau.

- Oui, c'est vrai, concède-t-elle en esquissant un petit sourire. Je suis consciente de ne pas être la seule personne sur cette terre à souffrir de la perte ou de l'absence d'un proche, mais ce qui est encore plus dur c'est que je ne sais pas comment gérer la douleur et le manque, même un an après. Je ne connais pas le foutu remède et je donnerais tout pour qu'on me le donne...Quand est-ce que je suis sensée arrêter d'avoir mal ?

Sa voix est faible et tremblante et ses grands yeux me fixent avec détresse. Je ressemblais certainement à ça moi aussi, quand j'avais 7 ans et que mon père est décédé. Ça fait 23 ans que j'expérimente la perte d'un proche, alors je pense pouvoir lui faire part de mon ressenti.

- Tu veux mon avis ?

Elle hoche faiblement la tête.

- La douleur ne disparaîtra jamais. On ne guérit jamais entièrement de la perte d'une personne qu'on aime. La plaie se referme avec le temps, ça oui, mais elle laisse une cicatrice. La douleur n'est pas aussi vive mais elle est toujours là et le seul remède est d'apprendre à vivre avec, l'accepter et surtout ne jamais oublier. Une personne ne meurt jamais tant qu'on ne l'oublie pas, une part d'elle continue à vivre, là et là.

Je désigne tour à tour sa tête et son coeur.

- Ce que je viens te dire peut te sembler bateau et stupide, mais pourtant c'est vrai. Que ça soit dans 5 ou 30 ans, penser à elle te fera certainement un pincement au coeur, tu ressentiras ce petit vide qu'elle a laissé et que personne d'autre ne pourra remplir, mais au moins tu penseras à elle et ça sera le plus bel hommage que tu pourras lui rendre, ne pas l'oublier et continuer à l'aimer malgré son absence. Ça et aussi essayer de tout faire pour la rendre fière, peu importe tes croyances, peu importe que tu penses qu'elle te regarde ou non, le simple fait de te dire qu'elle serait fière de qui tu es est la plus réconfortante des sensations.

Les larmes roulent cette fois silencieusement sur ses joues et d'un coup, elle se réfugie dans mes bras, me serrant contre elle. Je ne pense pas qu'elle cherche mon réconfort comme avant, je pense qu'elle cherche simplement à me dire « merci ».

- Je pense qu'elle l'est, murmure-t-elle. Fière de moi.

Je souris. Je pense aussi que mon père est fier de moi, et savoir ça m'aide chaque jour.

- Je pense aussi qu'elle l'est, je lui réponds.

Elle se recule, un sourire faible mais sincère aux lèvres, et au même moment le four sonne.

- On dirait que le gâteau est prêt ! Je m'exclame.

- Quel gâteau ? Rétorque d'un coup Ernest en regardant vers la cuisine.

- Il ne perd pas le nord, glousse Charlotte.

Elle se dirige vers le four pour l'ouvrir puis récupère un couteau qu'elle enfonce dans le gâteau.

- Il faudra un peu attendre, il n'est pas encore cuit. Je me disais bien que ça n'a pas cuit longtemps, pouffe-t-elle.

Elle remet alors le gâteau à cuire, semblant maîtriser l'appareil sans problème. J'aurais peut-être dû lui demander directement, ça nous aurait éviter ce petit contre-temps !

*

*

- Ch'est le meilleur gâkeau de la perre ! Lance Ernest, la bouche pleine.

- Eurk, ferme ta bouche quand tu manges, le réprimande une des jumelles. C'est vraiment dégueu !

- En tout cas, pour un gâteau fait en deux secondes, c'est vraiment bon, me complimente Charlotte.

Alors que la fratrie prend tranquillement le goûter et que je bois un café, Louis et Johannah rentrent. La mère de famille a les yeux rouges et j'interroge discrètement le mécheux du regard quand il s'avance vers moi.

- Oh c'est rien, elle a juste été émotive en me voyant dans mon costume, murmure-t-il avant d'embrasser ma joue.

- Vous avez été sage avec Marcel les enfants ? Demande Johannah.

- Très sage maman, répond Doris d'un air angélique que je sais maintenant trompeur. Pheobe m'a mis du vernis, regarde !

- Oh c'est jolie mon coeur !

- Et moi j'ai regardé Pisderman, explique Ernest.

- Spiderman, Ernie.

- Psiderman, répète-t-il avec son petit cheveux sur la langue. C'est ce que je dis, non ?

- On va dire ça, glousse sa mère. Et c'est Spiderman qui a fait ce super gâteau ?

- Mais nannn, c'est Marcel ! Et c'est trop bon, goûte.

Il n'est pas loin de 18 heures quand la famille repart, retournant dans la maison que Louis a loué pour ses proches le temps du mariage. En quittant l'appartement, Charlotte me sert un peu plus longuement que la normale dans ses bras et je sens le regard de Louis sur nous.

- Je les raccompagne, j'en ai pas pour longtemps, m'informe-t-il avant de partir avec eux.

Je débarrasse ce qui reste de leur passage puis décide de me faire couler un bon bain. Je regarde mon téléphone avant et découvre un texto de Marcel.

De Marcel à moi : J'arrive à 11h47 demain à l'aéroport de Manchester, je prendrais ensuite un taxi et un train et je serais là vers 13h.

De Marcel à moi : J'aurais déjà déjeuné mais j'aimerais ensuite que tu m'accompagnes chercher mon costume et me faire couper les cheveux, j'ai déjà pris rendez-vous.

De moi à Marcel : Oui ok pas de soucis. Je serais là et je t'accompagnerais.

De Marcel à moi : Merci beaucoup Harry, j'ai hâte de passer un peu de temps avec toi ! À demain.

De moi à Marcel : Moi aussi Marcel, on se voit demain !

Je repose mon portable en soupirant et réalise peu à peu qu'il s'agit de ma dernière nuit ici. Mon coeur se compresse sans que je puisse le contrôler. Pourtant je sais que ce n'est pas un adieu, je reviendrais, mais en tant que Harry, le jumeau que personne ne connaît.

Je passe mes mains sur mon visage puis ferme le robinet, le niveau de l'eau étant suffisant. Je retire mes vêtements, enfin les vêtements de Marcel, et les mets dans la panière à linge sale. Je m'installe ensuite lentement dans la baignoire, m'habituant peu à peu à la chaleur de l'eau.

Je laisse mes muscles se détendre et ma tête se vider, les yeux fermés.

- Tu aurais pu m'attendre, résonne soudainement une voix.

J'ouvre les yeux dans un sursaut et découvre Louis dans l'embrasure de porte qui me fixe avec un sourire aux lèvres.

- Tu n'avais pas l'air pressé de rentrer alors je me suis fait plaisir tout seul, je lui rétorque d'un ton amusé.

Il rit légèrement et retire d'un coup son tee-shirt en s'avançant vers la baignoire.

- C'est vrai que j'ai traîné un peu, m'avoue-t-il en retirant cette fois son pantalon.

Mon regard se pose sur son corps et je n'arrive tout bonnement pas détourner les yeux, surtout quand il retire finalement son boxer et se présente à moi complètement nu. Il est superbe, absolument magnifique, les courbes de son corps sont parfaites, il a un torse plat finement dessiné, des cuisses larges et fermes, des fesses charnues...Oui, parfait.

Il rentre dans l'eau et s'assoit face à moi. Son regard sur moi est tellement sincère et doux, ses yeux caressent chastement mon corps et je lui souris, étonnement peu gêné. Il remonte ses genoux puis j'étends mes jambes de chaque côté de son corps, trouvant ainsi chacun notre position.

Il repousse doucement une mèche de mes cheveux et j'attrape le savon pour commencer à laver son corps. Je passe le petit rectangle sur ses épaules, puis ses bras, je passe ensuite à son torse et ses jambes à moitié sous l'eau. Il étale les résidus avec ses mains puis pose ses mains savonneuses sur moi pour me laver doucement la peau.

Alors que je remonte le savon sur sa cuisse, je passe sur son genou et m'arrête malgré moi sur la cicatrice qui barre son genou droit. Je repose la savonnette et passe doucement mon index dessus, réalisant ce que cette petite marque blanche doit signifier pour lui.

- Tu ne veux même pas savoir pourquoi je suis resté un peu ? Me dit-il doucement.

- Pour aller voir ton amant ?

Il rit en secouant sa tête de droite à gauche.

- T'es bête ! Enfin, non, tu ne l'es pas. Vu ce que Charlotte m'a dit.

- Elle t'a dit quoi ? Je réponds, étonné.

- Elle m'a expliqué votre conversation, sur Fizzy.

Il me fixe d'une drôle de façon et je ne sais pas vraiment comment l'interpréter. Peut-être est-il contrarié car ça a fait remonter de mauvais souvenirs à sa sœur ?

- Écoute Louis, je suis désolé si ça l'a bouleversé mais...

- Non, mon dieu non, Marcie. Ne sois pas désolé. C'est...C'est super ce que tu lui as dit. C'est très beau, et ça semble l'avoir vraiment aider. Alors merci...

Ses yeux s'humidifient discrètement et il tente de détourner le regard pour que je ne le vois pas. Je soupire tristement et m'approche de lui pour prendre son visage en coupe et le forcer à me regarder.

- Ne te cache jamais pour pleurer, pas devant moi, je lui dis en encrant mes yeux dans les siens.

Il cligne des paupières et plusieurs larmes s'écoulent lentement sur ses joues. Je les essuie délicatement avec mes pouces et ça lui arrache un petit sourire pourtant triste.

- Moi aussi elle me manque, murmure-t-il.

- Et c'est tout à fait normal.

J'embrasse tendrement son front et l'attire contre moi. Il se blottit dans mes bras en poussant un petit soupire d'aise alors qu'un doux silence s'installe.

- Je crois...Je crois que c'est une accumulation en fait, me confie-t-il en reniflant doucement, sa tête posée sur mon épaule. En l'espace de 3 ans, ma vie a changé radicalement. J'étais un footballeur doué et aimé qui faisait semblant d'être hétéro, ensuite j'ai fait mon coming-out, je me suis blessé puis blessé une nouvelle fois avant que ma carrière ne s'arrête pour de bon. Entre temps je t'ai rencontré, je suis devenu co-entraîneur et on a emménagé ensemble. Je commençais à être heureux à nouveau...

Je caresse son dos pour le rassurer.

- Pourquoi elle ? Finit-il par dire.

- Tu ne devrais pas te poser ce genre de questions.

- Je sais. Sache juste que tu es certainement ce qui me rend le plus heureux. Toi et le fait de t'épouser.

Nous nous détachons de l'un de l'autre et je caresse sa joue. Son sourire triste se transforme en sourire sincère et il penche sa tête pour que sa joue repose sur ma main.

Je me penche et embrasse délicatement la petite cicatrice sur son genou.

- Il faut vivre avec et l'accepter, cite-t-il ce que j'ai dit précédemment à sa sœur. L'acceptation est dure, mais on vit bien mieux après. Surtout quand on est entouré par les bonnes personnes.

Je ne sais pas s'il parle de sa retraite forcée à cause de sa blessure ou du décès de sa sœur, mais ça n'a aucune importance, le principal est qu'il semble aller bien. Il accepte et essaye d'aller de l'avant, malgré quelques baisses de moral, comme maintenant. Mais Louis est fort, tellement fort, je n'ai pas mis beaucoup de temps à le comprendre.

Il me sort de mes pensées en venant embrasser mes deux paumes tendrement et je suis attentivement son geste du regard alors que mon coeur bat anormalement plus fort.

- Je t'aime tellement Marcie, murmure-t-il en rapprochant son visage du mien.

Mes yeux plongent dans les siens et je me sens soudainement comme hypnotisé. Il est si beau, si doux, si...parfait.

- Je...Je t'aime aussi Louis, je murmure dans un souffle au moment où nos lèvres se touchent.

Le baiser est chaste et tendre, ses lèvres se pressent simplement et tout doucement sur les miennes, mais pourtant mon ventre se tord comme si j'étais dans un grand huit. Il se recule et nous nous observons quelques secondes, yeux dans les yeux. Il sourit et nos bouches se retrouvent à nouveaux.

J'aime ses sourires, j'aime ses lèvres, j'aime ses baisers, j'aime ses yeux, je crois que...j'aime vraiment tout de lui.

Nous échangeons encore et encore de doux baisers jusqu'à ce que nous nous montrions un peu plus passionnés. Ma main glisse sur sa nuque alors que sa langue vient caresser la mienne. S'en suit un ballet sensuel mais toujours aussi tendre. Quand nous sommes à bout de souffle, nous nous séparons et ses lèvres viennent dans la foulée glisser dans mon cou qu'il embrasse de longues secondes.

Son visage remonte ensuite et il vient coller son front contre le mien, légèrement essoufflé. Je caresse sa joue, bouleversé par notre échange, et il vient doucement se blottir contre moi, son visage niché dans mon cou. Je le serre contre moi, le coeur battant tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.

Ses doigts glissent de bas en haut sur mon dos et ma peau frissonne.

- L'eau commence à refroidir, dit-il en se détachant de moi. Tu frissonnes.

Il enclenche alors le dispositif pour vider la baignoire et se lève pour sortir. Une fois en dehors, il attrape une serviette qu'il enroule autour de ses hanches puis il en enroule une autre autour de moi quand je me lève enfin. Il m'aide à sortir et je récupère la serviette sur mes épaules pour m'essuyer entièrement. Il fait de même et repart vers notre chambre. Juste avant de franchir la porte, il jette sa serviette dans la panière à linge sale et j'ai vu sur son derrière qui se balance jusqu'à ce qu'il ne soit plus dans mon champ de vision.

Je déglutis et l'imite, sans même réfléchir. Je mets ma serviette avec la sienne et quitte la salle de bain après avoir fermé la lumière. Je me rends jusqu'à la chambre dans la quasi-obscurité et quand j'entre, Louis allume sa lampe de chevet, créant ainsi une ambiance tamisée dans la chambre.

Je découvre son corps nu allongé sur les draps et je prends une grande inspiration pour me calmer. Je m'avance de mon côté et m'allonge sur le flanc, face à lui.

- Tu es beau, dit-il tout bas.

Sa main se pose sur ma joue puis glisse sur mon épaule et il la descend, encore et encore, frôlant ma taille, ma hanche. Il s'arrête finalement au niveau de ma fesse, comme une invitation silencieuse qui n'est pas dure à deviner vu la manière dont il me regarde.

Il me laisse cependant le choix, me regardant simplement, attendant une réaction de ma part. Même si ma raison me crie que Louis n'est pas mon fiancé et qu'il me prend pour un autre homme, mon coeur et mon corps sont du même avis : moi aussi j'ai envie de lui, follement.

Le souffle court, le coeur battant, je m'avance pour coller mon corps au sien et j'entoure sa taille de mon bras libre. Nos nez se frôlent, je sens son souffle sur mes lèvres. Nous sommes tous les deux haletant alors que nous n'avons encore rien fait. Je fais le premier pas et embrasse fébrilement sa lèvre supérieure. Il capture ensuite lentement mais longuement mes lèvres pour un baiser sensuel qui me provoque une décharge dans tout le corps.

Je remonte ma main dans son dos et attrape sa nuque pour incliner sa tête et l'embrasser avec tout l'envie que je ressens pour lui. Je dévore ses lèvres et joue avec sa langue alors qu'il gémit faiblement en serrant ma fesse dans sa main.

Nos jambes s'entremêlent alors que nos bouches ne se quittent plus, nous sommes tellement pressés l'un contre l'autre que rien ne pourrait s'immiscer entre nos corps nus.

Je le renverse d'un coup, mon corps surplombant le sien, causant à nos lèvres de se séparer. Il encre ses yeux interrogateurs aux miens et je souris doucement en comprenant que Louis ne doit pas se trouver en-dessous souvent avec Marcel. J'embrasse chastement ses lèvres puis je descends au niveau de son cou. Je ne dépose que des baisers doux et humides, goûtant et caressant sa peau.

Arrivé à son torse, je souffle sur ses petits bouts de chairs qui se hérissent immédiatement. Je passe ma langue sur le droit et souffle à nouveau dessus. Le mécheux gémit et se cambre légèrement, il le m'en faut pas plus pour refermer mes lèvres autour et le sucer doucement.

- Oh mon dieu, couine-t-il en enfonçant ses doigts dans mes cheveux.

J'ajoute à sa douce torture en venant prendre son autre téton entre mon pouce et mon index pour le masser et jouer avec. Certaines femmes adorent ça mais il se trouve que beaucoup d'hommes aussi. Son corps se tortille de plaisir sous moi alors que l'entends haleter.

Je poursuis mon chemin en embrassant ses côtes, son ventre, son nombril, son bas ventre, laissant des traînées humides alors qu'il continue à fourrager mes cheveux. Je me redresse pour être au-dessus de son membre lourd et dur puis je jette un œil à Louis pour voir comment il va. Il me fixe, les yeux brillants de désir, et repousse mes cheveux en arrière pour me donner le feu vert.

Je lèche sa hampe sur toute la longueur avant de refermer mes lèvres sur son gland humide.

- Oh oui, souffle-t-il en écartant outrageusement les jambes.

Je m'applique à sucer l'extrémité et à masturber le reste, lentement mais fermement. Je descends de plus en plus mes lèvres pour le plaisir de lui arracher un gémissement. Sa cage thoracique se lève à un rythme hallucinant et j'essaye de le prendre en bouche au plus loin pour le satisfaire. J'arrête de le masturber pour venir masser ses testicules à la place.

- Ohhhh !

Je m'écarte dans un bruit de succion et me redresse complètement pour accéder à sa table de chevet. Sachant que c'est lui qui mène les échanges, je me doutais bien que c'est lui qui aurait de quoi faire. J'attrape le lubrifiant et le place à côté de lui. Je me replace au-dessus de lui et observe son visage rouge de plaisir. Il glisse ses mains sur ma nuque et reprend son souffle.

- Fais moi l'amour...Murmure-t-il en nichant son visage dans mon cou.

J'embrasse sa tempe et me redresse pour m'asseoir sur mes mollets, entre ses jambes. Ses yeux louchent sur mon sexe en érection mais il ne dit rien et reporte son attention sur mes doigts que je couvre de lubrifiant. Une fois fait, il m'attire immédiatement à lui pour m'embrasser alors que j'apporte mes doigts à son entrée. Je le pénètre d'un premier doigt avec précaution. Il semble réceptif, très réceptif même, pour un homme qui domine habituellement.

Je le prépare doucement alors que j'embrasse chaque bout de peau qui se trouve à porter de mes lèvres. Il fait de même, et je crois qu'il m'a laissé un joli suçon sur la jonction entre mon cou et mon épaule. Après un accord silencieux de sa part, j'écarte ses cuisses et me place entre, prenant appuie sur mon coude, juste à côté de son visage. Je guide mon sexe de ma main libre et presse mon gland contre son entrée. Je remonte ensuite ma main que je cale sous son genou et pousse sa cuisse contre son torse alors que j'entre peu à peu en lui.

Sa respiration se bloque et il serre les dents. Je m'apprête à me stopper et sortir de lui mais il accroche mes épaules et m'incite à continuer. Je m'enfonce alors jusqu'à la garde en guettant la moindre réaction puis embrasse son front, comme pour le réconforter.

Je ferme les yeux pour attendre qu'il s'habitue et contrôler le plaisir que je ressens d'être ainsi niché en lui. Après de longues secondes, il pose ses mains sur mes hanches et je comprends que je peux y aller.

Mon front collé en sien, mes yeux encrés dans les siens, j'esquisse un premier mouvement. Il grimace légèrement et j'embrasse sa joue à répétition pour le détendre.

- Ça va, me rassure-t-il. C'est parfait, tu es parfait.

J'esquisse alors un autre mouvement, puis un autre, et ainsi de suite, y donnant un peu plus de force et d'amplitude, jusqu'à ce qu'il semble y prendre seulement du plaisir.

Ma main serre sa cuisse et la pousse contre son torse à chaque fois que je le pénètre. Nous haletons sous le plaisir qui grimpe en flèche mais je me stoppe quelques secondes pour changer de position. Je relâche sa jambe, glisse un oreiller sous son bassin et il vient accrocher ses jambes dans mon dos. Je le pénètre à nouveau d'une forte poussée qui fait rouler sa tête en arrière.

Je sors presque entièrement de lui pour m'enfoncer profondément par la suite, encore et encore.

- Bon sang, grogne-t-il.

Dans les secondes qui suivent, il me surprend complètement en me faisant basculer et en inversant les rôles. Il est au-dessus et commence à onduler des hanches sans attendre. Mes mains se posent sur ses hanches pour accompagner ses mouvements alors que je le fixe avec admiration, ne ratant aucune seconde du spectacle qu'il m'offre. Il monte et descend pour atteindre son plaisir et le mien également. Il lie une de ses mains à la mienne en augmentant encore ses vas et viens.

En nous sentant proches, je me redresse en position assise et enroule mes bras autour de sa taille pour accompagner ses mouvements.

- Je vais bientôt..., dit-il en gémissant.

- Moi aussi !

J'arrive glisser une main entre nous et l'enrouler autour de son membre. Il gémit bruyamment en utilisant ses dernières forces pour accélérer ses mouvements et il explose finalement entre nos torses. Je le suis quelques secondes plus tard mais me retire de lui au dernier moment pour ne pas jouir en lui alors que nous sortons à peine de la douche.

J'attrape rapidement des mouchoirs de mon côté et nettoie nos torses. Une fois propres, il se laisse tomber contre moi et me câline tendrement.

- C'était tellement bon, murmure-t-il tout prêt de mon oreille.

Je me laisse tomber en arrière et, après avoir éteint la lampe, il se retrouve allongé sur moi, ses jambes au milieu des miennes. Il baille et je caresse tendrement ses cheveux.

- J't'aime, marmonne-t-il.

J'embrasse ses cheveux à plusieurs reprises et je crois qu'il finit par s'endormir. Moi j'ai un peu plus de mal, je fixe le plafond dans l'obscurité, le corps nu de Louis entre mes bras, et je me rappelle d'un coup qu'il s'agit du fiancé de mon frère, qu'il va épouser dans deux jours.

Désolé Marcel, mais je crois que je suis en train de tomber amoureux...

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Il s'agit d'un de mes chapitres préférés et j'espère qu'il vous aura plu à vous aussi !

J'aime le moment doux du début, le moment rempli d'émotions avec Lottie puis le moment d'amour à la fin...

Mais honnêtement, vous ne pensez pas que Harry a fait une erreur en acceptant de coucher avec Louis ? Après tout Louis le prend pour un autre homme 😬

Cependant ils ont l'air de tenir tellement l'un à l'autre et je les adore ! C'est frustrant 😅

J'adore aussi la famille de Louis d'ailleurs, surtout les jumeaux complètement foufous 😂

Et vous, qu'avez vous pensé du chapitre ? Dites moi tout !

Bonne après midi et à dimanche pour la suite où vous saurez enfin comment Marcel et Zayn vont réagir après leur nuit torride 😘💚💙

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