Chapitre 3 : Le Cœur Brisé
[[ Point de Vue de Zhan]]
Yibo avait encore une fois disparu, cette fois-ci au beau milieu de la nuit.
Je prenais le dessert comme convenu avec sa famille. Je leur ai dit qu'il était parti faire un tour sans donner plus d'explications, le visage reposé sur ma main et l'air morose. On venait à peine de se retrouver mais il s'était encore évaporé sans explications.
J'observais Yanli perplexe. Je la sentais plus à l'aise sans son frère à table. Son sourire était réapparu sur son petit visage. Le contraste d'ambiance entre nous deux était impressionnant.
- Je vais le chercher s'il ne revient pas avant minuit. Dis-je à Monsieur Wang.
Au même moment, je reçus un SMS sur mon téléphone du principal intéressé. Je le lus à voix haute.
- "Ne t'en fais pas, cette fois j'ai mon téléphone pour vous tenir au courant. Je reviens dans deux heures."
- Bon, il a le mérite de prévenir. Dit Monsieur Wang.
Je ne répondis pas au message et je le remis dans ma poche, souhaitant me concentrer sur autre chose. Monsieur Wang débarrassa la table et il décrocha un appel hâtivement. La conversation semblait très importante car son expression devint très concernée. Il marmonna quelques mots inaudibles, puis il partit précipitamment enfiler son manteau et ses chaussures avant de me lancer essoufflé :
- Zhan, j'ai un ami qui a un problème urgent, je vais aller l'aider. Pendant ce temps je te confie la maison et les enfants. Il se peut que je ne revienne que demain. Préviens moi quand Yibo sera revenu.
- Ça marche.
Puis il sortit. J'entendis sa voiture démarrer et s'éloigner de la maison. Un sentiment d'insécurité m'emplit soudainement sans que je ne compris pourquoi.
Je pris soin de fermer à double tour toutes les portes et toutes les fenêtres, puis j'étais allé coucher les deux petits. J'envoyai un "t'es où" à Yibo vers 23h mais je ne reçus aucune réponse de cet imbécile. Je l'appelais à plusieurs reprises mais il était impossible d'entendre le son de sa voix.
1h du matin, je n'eus toujours aucune réponse.
3h du matin, je commençais à avoir les paupières qui se fermaient. Je tentai de l'appeler encore. Ma main serrait tellement fort mon portable que je pensais le briser à l'entente du énième répondeur. Je scellais mes lèvres puis regardais le plafond pour m'empêcher de hurler.
Je repensais soudainement à ce qu'il m'avait dit plus tôt sur la raison de son absence. Après réflexion, je me mis à ricaner. S'il y avait bien un point sur lequel il n'avait pas changé, c'était son incapacité à mentir. Je ne croyais pas à son histoire bullshit de "service secret gouvernemental".
Mais il subsistait des zones d'ombres sur lesquelles je n'avais pas encore la réponse.
Je profitais alors de son absence pour accéder à mon cloud, sur lequel j'avais eu le temps de sauvegarder la vidéo avant de la supprimer devant lui. La vidéo s'était arrêtée en plein milieu juste après que Yibo eut prononcé sa dernière phrase.
"Tsk. Vous croyez vraiment que j'allais laisser vous en tirer après ce que vous m'aviez fait subir cette nuit ? J'ai juste utilisé le livre à bon escient. Et il s'avère que, malheureusement pour vous, je sois un réceptacle compatible pour lui."
Je la repassais en boucle, espérant trouver quelque chose parmi les expressions de leurs visages. Je zoomais sur le visage de Yibo. Un frisson me parcourut l'échine.
Je ne l'avais jamais vu avec une expression pareille. Ses yeux étaient vides et semblables à ceux d'un cadavre revenant de l'Enfer.
Je lâchai mon téléphone et me mis à la recherche de ce foutu grimoire. Je renversais son sac à dos. De la bibliothèque jusqu'au dessous du lit, je fouillais les moindres recoins pour découvrir la cause de toute cette histoire. Après n'avoir rien trouvé, j'en étais arrivé à la conclusion qu'il n'était pas ici. Il venait de revenir aujourd'hui après tout. Le livre était sûrement caché dans un autre endroit.
J'entendis soudainement des coups de porte dans l'entrée. Haletant, je me dépêchais de tout ranger. Je pris au cas où mon katana japonais offert par ma tante. Si ce n'était pas Yibo, il fallait que je me prépare à toute éventualité.
Je courus dans les escaliers tout en évitant de faire du bruit et je regardais au travers de l'oeillère. J'ouvris la porte sur un Yibo entièrement trempé.
- Il t'est arrivé quoi ? Chuchotais je en le scrutant de haut en bas, les yeux écarquillés.
- Je... suis tombé dans une rivière. Fit-il tout simplement, l'air exténué.
- Tu m'exaspères des fois. Rentre vite avant que tu ne chopes la crève...
Effectivement il empestait le marécage.
- Range ton katana, tu vas tuer quelqu'un. Me lança-t'il en montant les escaliers.
Il prit sa douche dans la salle de bain de la chambre pendant que je lisais un livre sur le matelas. Il sortit torse nu, le corps fumant et une serviette couvrant le bas.
Mes lunettes en tombèrent presque. On ne s'était jamais vraiment vus dénudés mais je savais que son corps avait radicalement changé. Ses abdos étaient saillants et ses épaules avaient doublé en taille, lui faisant un torse en V. Il n'était plus le frêle geek que j'avais connu. Il avait l'allure d'un acteur de films d'arts martiaux. J'en eus le souffle coupé.
Je mentais si je disais que ma masculinité n'était pas envieuse. Il se séchait les cheveux avec une petite serviette et son dos me fit face. Je contemplais toujours les muscles dessinés d'un air ébahi. Il ne me manquait plus que le filet de salive au coin de la bouche pour compléter ma tête sonnée. Il se retourna, sentant mon regard un peu voyeur sur lui.
- T'aimes bien ce que tu vois ? Dit-il avec un sourire en coin.
- Tu le fais exprès hein ? Soupirais-je en grinçant des dens. Arrête de crâner.
Je me replongeai dans mon livre avant qu'une main me le déroba.
- Hé ! Lançais-je ennuyé.
- Il faut que tu dormes. Demain on a cours.
- La faute à qui si je suis encore levé à 3h du mat'? Levais-je un sourcil.
-... Tu marques un point. Désolé je voulais te prévenir mais j'ai perdu mon portable.
- Qu'est-ce que t'as foutu pour perdre ton portable et tomber dans une rivière ? Demandais-je confus.
- Longue histoire... Bon, bonne nuit.
Il éteignit la lumière de la chambre sur cette phrase. Je soupirais d'exaspération. Je l'entendis s'affaler sur son lit à côté de mon matelas avant de m'endormir instantanément.
Le réveil du lendemain était particulièrement dur. Cinq heures de sommeil annonçaient une journée très difficile à assumer. Mais heureusement quelqu'un me motivait à venir en cours.
On arrivait ensemble avec Yibo au lycée. Tout le monde nous regardait puis une jolie demoiselle courut vers moi pour me tomber dans les bras. Ma petite copine était toujours à l'heure pour me dire bonjour de la plus belle manière.
- Qing ! M'exclamai-je en la serrant dans mes bras. La fatigue s'était envolée instantanément .
Elle me souriait tendrement et je ne pus répondre que par un petit bisou sur son front.
- Hum hum.
J'en avais même oublié l'autre bouffon.
- Qing. Je te présente Yibo, c'est mon meilleur ami. Il est un peu spécial mais il est sympa.
- Enchanté, je suis l'ami spécial. Renchérit-il en faisant une courbette.
Qing le salua les joues légèrement roses. Une peur m'envahit soudainement à l'idée que les charmes de Yibo lui faisaient de l'effet. D'ailleurs cet imbécile lui lançait un regard un peu trop suspect à mon goût. Il me voyait le fusiller du regard et il me fit un sourire en coin. A quoi cet imbécile pouvait-il bien penser ? J'avais un mauvais pressentiment.
- C'est ton meilleur ami ? Me demanda-t'elle.
- Mouais.
Le Mouais que j'avais lancé était tellement sec qu'il sonnait comme un début de guerre mondiale. Yibo fit un sourire innocent, semblant prendre plaisir à me provoquer. Quel genre de meilleur ami était-ce.
- Tiens, je t'ai préparé un petit quelque chose.
Elle me tendit un petit paquet avec un gâteau sur lequel était écrit...
- Joyeux anniversaire Zhan-gege ! Dit-elle tout joyeuse.
- Oh c'est gentil, merci ! Il a l'air incroyable.
Ma journée était refaite. J'étais aux anges. J'avais complètement oublié mon propre anniversaire. Je n'étais visiblement pas le seul à l'avoir oublié en remarquant le visage décomposé de Yibo.
-... Merde. Dit-il en se massant la tempe. On est le 5 Octobre, c'est vrai.
- Yah... C'est bon, t'inquiètes. Répondis-je en soupirant.
La sonnerie annonça le début des cours. Moi et Yibo nous dirigeâmes vers notre classe tandis que Qing allait à la sienne.
- Je suis désolé. Répétait-il toutes les trente secondes.
- Arrête de t'excuser, moi aussi j'ai oublié...
Je riais face à son sérieux. C'était la première fois que je le voyais aussi préoccupé pour si peu.
Nous arrivâmes dans notre classe et des cris féminins nous accueillirent abruptement. Les filles s'agglutinaient autour de Yibo sans qu'on n'aie eu le temps de réagir. J'observais la scène en pouffant puis partit m'asseoir à ma place. Mon voisin de derrière me fit une tape légère sur l'épaule.
- Hey Zhan, tu es au courant à propos de Yibo ?
- Non ? De quoi ? Lui questionnais-je curieux.
- Il a signé avec une grande maison de disques. Il y a une vidéo qui circule de lui en train de passer une audition et ça a fait le buzz sur Internet.
- Tu déconnes ? Le regardai-je estomaqué.
Il me montra la vidéo en question. Je restais muet devant l'écran. Abasourdi, mon regard dériva sur Yibo en train de flirter avec les filles.
- Ce n'est pas son genre... Murmurais-je.
J'ignorais qu'il avait un don pour le chant. Il ne me l'avait jamais dit. Pire encore, il m'avait bien menti sur son absence. Depuis le début, il s'agissait de ça. Je n'en revenais pas qu'il avait élaboré une histoire farfelue juste pour ça. Je ne comprenais pas son comportement avec moi.
Le prof était en retard. J'en profitais pour le prendre à part, sur le point de sortir de mes gonds.
Je me dirigeais vers lui et les filles s'écartèrent à ma venue, sentant une tension venir à des kilomètres.
- T'as une minute ?
J'étais en colère et ça se voyait. La classe s'était tue. C'était rare de me voir dans cet état. Quoique c'était la deuxième fois en moins d'une semaine que je pétais un câble en sa présence. Ce n'était que le deuxième jour depuis qu'il était arrivé.
Yibo ne dit rien au départ. Il semblait étonné de ma réaction.
Il reprit soudainement son pseudo-caractère superficiel, le sourire narquois. Je détestais déjà ce qui allait venir.
- Je suis occupé là, comme tu peux le constater. Je t'envoie mon planning pour prendre un rendez-vous.
C'était la goutte de trop.
- Ton rendez-vous de merde tu peux te le foutre au cul enfoiré !!
Je le pris par le col, faisant agiter mes camarades qui tentaient de m'arrêter. Je ne le comprenais plus. Il était normal quand on n'était que tous les deux mais quand on était en public il jouait les fuckboys prétentieux.
- T'es qui putain ?! Rends-moi mon meilleur ami ! Arrivais-je à articuler alors que des bras essayaient de me bloquer.
Je n'aimais pas me rendre en spectacle mais la colère était plus forte que moi. J'étais une personne calme jusqu'à qu'il revienne.
- Tu te comportes comme le pire enculé alors que je voulais me SUICIDER il y a quelques semaines à cause de gens comme toi !
Cette phrase rendit la classe aussitôt livide. Les mecs qui me tenaient étaient tellement choqués qu'ils me lâchèrent. Même Yibo resta sans voix.
Je continuais dans ma lancée.
- C'est toi qui m'avait donné la force de continuer à vivre. Et te voilà en train de m'humilier avec tes airs de popstar devant tout le monde, MERDE !
Eh bien, un démon me possédait à cet instant car je disais absolument tout ce qui me venait du coeur. Moi qui était le plus discret de la classe, je m'épatais. Cela me faisait beaucoup de bien. Personne n'osait briser le silence de mort qui régnait dans la salle. Je continuais mon monologue encore car c'était loin d'être fini.
- Tu peux draguer, baiser avec toutes les filles que tu veux mais si je te vois t'approcher de ma copine, je te jure que tu peux dire adieu à notre amitié.
C'était la cerise sur le gâteau.
- J-je... Bredouillait-il.
Pour la première fois depuis qu'il était arrivé, je ne l'avais jamais vu aussi désemparé.
Pour la première fois depuis qu'il était arrivé, je ne l'avais jamais vu se sentir aussi con.
Il ne faisait plus le malin.
- Je voulais juste te taquiner un peu... Finit-il par dire en se raclant la gorge.
Je me mis à rire pendant un petit moment tel un fou dans un asile. L'explosion mentale avait commencé. J'étais en roue libre.
- Et joyeux anniversaire Zhan ! Ricanais-je les bras levés au ciel. Bonjour professeur.
Je fis une courbette et partis me rasseoir comme si de rien n'était. Le professeur était arrivé depuis longtemps et assistait à la scène aussi estomaqué que les autres. La classe partit se rasseoir sans dire mot. On pouvait dire que j'avais mis l'ambiance.
Je réajustais mes lunettes et toussa un coup avant de me concentrer sur le cours.
- Zhan... Pardon...
On était sur le toit du lycée.
- Peux-tu me rendre service ? Arrête de t'excuser. Répondis-je d'une traite sans lui lancer un regard, les bras croisés. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir pour te parler.
Il était rempli de remords.
- Je ne voulais pas... Je ne voulais vraiment pas...
Il se mit à genoux et prit son visage entre les mains. Il ne le montrait pas mais il était en train de pleurer.
- Haiya... C'est moi qui devrait être en larmes... Soupirais-je.
Je ne lui accordai pas le temps de parler plus et je partis, le laissant seul sur le toit. J'avais mis en pause notre amitié.
Pourtant, le soir venu après les cours, ma colère s'était doucement estompée. Je décidais d'aller chercher un jeu dans le magasin d'à côté, histoire qu'on puisse oublier cette dispute insensée. Yibo avait un entraînement de basket ce soir car il avait récemment rejoint le club. Club qui regroupait toutes les coqueluches masculines du lycée. Tandis que je m'approchais du terrain, des filles de leur bande les complimentaient niaisement sur les bancs. Je soupirais, il semblait s'être bien intégré.
- Yibo !
Il se retourna, surpris d'entendre ma voix après cette journée tendue. Tout le monde me dévisageait. L'interpellé s'approcha sans dire mot et nous nous fusillâmes du regard à travers la grille du terrain.
- Je peux te parler ? Lançais-je un peu sec.
Il acquiesça et je l'amenais loin des regards qui nous dévisageaient, en direction des vestiaires du gymnase. Yibo me fit face et attendit patiemment mes paroles.
- Écoute, tu restes mon ami... J'aimerais juste que tu me dises les choses et que tu ne me caches rien. On s'est toujours tout racontés, dans les meilleurs comme dans les pires moments.
- Zhan, je...
Les mots n'arrivaient pas à sortir de ses lèvres pour une raison inconnue. J'observais sa réaction et préférais laisser tomber pour le moment.
- Bref, ça te dit de jouer à Fallen Nights ce soir ? Comme au bon vieux temps ?
Yibo s'étonna de ma requête. Il se mordit les lèvres face à un affreux dilemme.
- Je... Pardon, je ne pourrai pas ce soir, je suis à une fête du club. Répondit le garçon aux cheveux teintés châtain clair.
La déception me parcourut telle une douche froide. Je ne pus m'empêcher d'éprouver de la rancœur malgré ma volonté d'apaiser les choses. Je soufflais entre les dents, le sang remonté jusqu'aux tempes. Je lui répondis froidement, peinant à cacher mes émotions.
- Je vois.
La pochette du jeu que je tenais glissait lentement de mes doigts tremblants. Je fixais ses baskets, essayant de réprimer les larmes imminentes. La première finit par dévaler ma joue droite. Je ne comprenais pas pourquoi il m'affectait autant. Je n'eus pas la force de répliquer d'autres mots. Mon esprit se brouilla, voulant fuir à tout prix.
Yibo se racla la gorge et tendit sa main vers mon visage. Je le repoussai brutalement, désormais dégoûté par son contact.
- Va rejoindre tes amis. Je ne te connais pas.
Je partis du vestiaire, jetant au passage le jeu sur le sol.
.
Je réfléchissais, allongé sur le matelas et le regard égaré sur le lit de Yibo. Mes yeux dérivèrent ensuite sur une photo encadrée du mur. C'était nous deux petits, riant aux éclats dans un parc. Je me rappelais à quel point nous étions fusionnels et inséparables. Cette pensée provoqua un faible sourire que je ne pus réprimer.
Un appel de Qing troubla ma quiétude nostalgique. Elle m'invitait à la fête foraine de la ville, histoire que je puisse me détendre. Son sourire faisait oublier mes peines, j'étais aux anges.
- Vous allez vous réconcilier, j'en suis sûre. Murmurait-elle en me caressant les cheveux.
-... On verra.
Nous nous sommes assis sur un banc, les mains prises par des beignets et snacks achetés aux stands. Nous rigolâmes à gorge déployée sous les sons des manèges puis nous rentrions paisiblement chez nous main dans la main.
Le lendemain, je pensais à ses mots quant à la réconciliation. Mais plus je voyais Yibo, plus je m'étais fait à l'idée que la possibilité d'une réconciliation était vaine.
Il avait de nouvelles fréquentations. Il était entré dans le cercle des gens populaires et fêtards. Je le voyais complètement défoncé, s'éclater à des soirées sur ses stories. Il consommait de la drogue, beaucoup d'alcool, en bref toutes les substances possibles et imaginables...
Cependant, le moment où il avait vraiment atteint le sommet de la déchéance, était quand je l'avais surpris à baiser avec la copine de Marius dans la salle d'arts plastiques. On parlait de la même fille qui participait à nos harcèlements organisés et qui piétinait nos crânes, face contre terre. Il se retourna, ayant remarqué ma présence. Je restai de marbre et partit sans y prêter plus attention.
Nous deux, nous réconcilier ?
- Pff...
Laissez-moi rire.
- Y-Yibo ?
Lors d'une nuit froide et venteuse, il se présenta sur la terrasse, comme sorti tout droit d'un film d'horreur.
Ses yeux rouges luisaient dans l'obscurité et sa bouche dégoulinait de sang jusqu'à sa chemise blanche.
- Z-Zhan... Aide-moi...
// Note d'autrice //
Heyhey, plein de choses se passent, OMG ;)
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Et n'oubliez pas :
Merci infiniment !!!!
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