Part 81 : The final countdown
Mehdi : Rihanna... ma beauté. Comme ça fait plaisir de te voir ! Ça fait quoi ? 22 ans ?
Maman ne répondit pas.
Elle était tellement choquée qu'elle ne réagissait pas.
Pour ma part je m'étais mise à trembler.
Comment c'est possible ?
Mehdi : Jamilla, ma chérie. On ne dit pas bonsoir à son papa adoré ?
Je restais tétanisée sur place,
Priant intérieurement pour que ce soit un horrible cauchemars,
Même si au fond je savais que c'était bien réel.
Il avait dit qu'il me trouverait et il l'a fait.
Mehdi : Jamilla ! Je te parles !
Je sursautais.
Amani : Vous voyez pas qu'elle n'en a pas envi ? Fichez lui la paix !
Je posais rapidement ma main droite sur la bouche de ma soeur,
Histoire de l'empêcher de parler.
Elle n'a pas la langue dans sa poche et il déteste ça.
Je ne voudrais pas risquer qu'il s'en prenne à elle.
Mehdi : C'est ton autre fille n'est-ce pas ? Amani je crois... Elle est plutôt mignonne. Par contre elle ressemble un peu trop à son père, je dois le dire.
Maman a rapidement tiré Amani vers elle,
Avant de se placer devant nous.
Maman : Pourquoi tu fais ça ?
Il riait.
Au fond de moi je mourrais de peur,
Parce que je savais que s'il avait pu me retrouver,
Ça allait forcément mal se terminer pour l'un d'entre nous.
C'est obligé.
Mehdi : Montez dans ce van !
Il pointait du doigt le minibus face à nous,
Mais maman secouait négativement la tête.
Maman : Je viendrai avec toi si tu veux, mais laisse-les partir.
Mehdi : C'est mignon, mais ça ne marche pas comme ça avec moi. Montez dans la voiture, je ne me répéterai pas.
On ne s'exécuta pas,
Alors il chargea ses agents de nous pousser de force à l'intérieur,
Avant de démarrer en furie.
J'ai tout de suite compris que le changement de voiture c'était pour brouiller les pistes.
Il avait encore une fois tout prévu.
Assis face à nous,
Mehdi s'amusait à sourire en coin,
Sans pour autant nous quitter des yeux.
Il prit également une photo de nous avec un téléphone.
Maman : Tu n'as pas besoin de faire ça...
Mehdi : Ta gueule !
Contre toute attente il a voilement frappé ma mère au visage.
Je n'en croyais pas mes yeux.
Mehdi : Tu m'as caché l'existence de ma fille pendant des années alors tu n'as aucun conseil à me donner, salope !
Amani : Encore heureux qu'elle vous ait caché ça... non mais vous allez pas très bien là dedans hein, autant vous le dire ! Vous faites une fixation sur les séquestrations ou c'est comment ? Osez encore lever la main sur ma mère et vous verrez !
Moi : Tais-toi Mani, implorais-je d'une petite voix.
Mehdi : Tu devrais écouter ta grande soeur, toi. Elle en sait bien des choses. N'est-ce pas ma puce ?
Je détournais le regard,
Tandis qu'une grimace de dégout s'emparait de mon visage.
Il m'infligea également une gifle à moi aussi,
Alors maman s'est interposée entre lui et moi.
Maman : Arrêtes ! Ne la touches pas !
Je me tenais la joue tellement elle me piquait.
Pourquoi faut-il toujours que les pires choses m'arrivent à moi ?
Voilà que maintenant j'ai entrainé ma mère et ma soeur dans mes problèmes.
Amani : Mon père va vous retrouver et il va vous faire votre fête, vous verrez ! Vous allez croupir en prison !
Mehdi : Il est à l'autre bout du monde, et avant même qu'il n'arrive on aura déjà quitté le pays. C'est que je suis chanceux... trois pour le prix d'une ? Que demandez de mieux ? Je vais lui faire regretter à ce Jameel. Il va s'en mordre les doigts. Comme ce fut facile...
Maman : Je suis celle qui t'a menti pendant tout ce temps... elles n'ont rien à voir là dedans. Laisse-les partir je t'en supplie.
Mehdi : Me supplier ne va servir à rien. C'est trop tard, et maintenant tu vas assumer les conséquences de tes actes.
Moi : Alors moi je te supplie à leur place, intervenais-je subitement. Laisse-les partir... c'est moi que tu veux après tout.
Mehdi : Tu sais Jamilla, tu m'as beaucoup contrarié... Et j'ai appris que ta petite camarade d'escapade n'était plus de ce monde. Tu vois ? Ça aussi c'est de ta faute. Si tu l'avais tranquillement laissé là où tu l'avais trouvé elle serait toujours en vie. Et puis tu m'as humilié petite imbécile !
Je me suis pris un autre coup que je n'ai pas vu venir non plus.
Cette fois-ci il m'avait frappé au niveau de la tempe.
Maman : Laisse la tranquille !
Mehdi : Tu devais te marier ! Et toi tu m'as désobéi ! Espèce de petite effrontée ! Je vais t'apprendre moi, à me manquer de respect ! Je t'avais prévenu ! Rifat était censé venir te chercher mais t'as fais capoter mon plan et il a disparu ! Tu vas me le payer.
Les larmes aux yeux,
Je le regardais faire sans réagir,
Pendant qu'Amani et maman tentait de me consoler en vain.
On a du rouler pendant une bonne heure,
Avant d'arriver dans une maison un peu isolée.
Je n'avais aucune idée d'où nous étions et je crois que c'est le but.
Il ne voulait pas qu'on puisse se repérer.
On s'est rapidement retrouvé dans un genre de salon.
Trois hommes à lui étaient également présents dans la pièce,
Chargés de nous surveiller.
Mehdi : Dis-moi Rihanna, quel âge a la petite Amani ?
Maman : Tu ne toucheras pas à un seul cheveux de ma fille. Tu entends ? Aucune d'entre elles.
Il soufflait,
L'air un brin ennuyé.
Mehdi : Jamilla est mon enfant. Mon sang. Quoi que Hassan et toi vous lui ayez fais croire, elle restera toujours une Sultana avant tout.
Maman : Vas te faire foutre ! C'est une Jameel et elle le restera jusqu'à la fin de ses jours.
Il allait frapper ma mère,
Mais je m'interposais rapidement,
Ce qui fait que je me suis pris le coup à sa place.
On parle d'un coup de poing à l'oeil les gars...
Je vais avoir un putain de coquard,
Et ça fait un mal de chien !
Amani se précipita vers moi.
Amani : Jam ! Oh mon Dieu ! Mais vous êtes malade ?!
Mehdi : Si j'étais toi, je baisserais d'un ton !
Maman : Qu'est-ce que tu gagnes en faisant ça à ton propre sang, comme tu le dis si bien ? Hein? Pourquoi tu lui fais subir tout ça ? Et après tu te demande pourquoi est-ce que je l'ai éloigné de toi ? Tu es malade, Mehdi ! Tu as besoin d'être interné parce que tu es fou !
Mehdi a attrapé ma mère par les cheveux,
Puis il lui a cogné la tête contre le pilastre.
Elle s'est mise à saigner après ça,
Et on pouvait déjà voir une bosse faire son apparition sur son front.
Maman : Tu peux me faire tout ce que tu veux... je ne te laisserai pas faire du mal à mes enfants.
Mehdi : Ah oui ? Tu crois ?
Il la frappa de nouveau,
Avant de violemment la pousser au sol.
Elle tombait tout près de nous alors j'accourais vers elle,
Histoire de l'aider à se redresser.
Amani ne disait plus un mot.
Je pense qu'elle a réalisé la gravité de la situation,
Donc elle était soudainement en état de choc total.
Mehdi : Tu m'as volé un enfant, alors tu vas m'en donner un autre !
Maman : Pardon ?
Mehdi : On va faire un autre bébé. Et si jamais tu refuses... je me ferais un plaisir d'en faire un à la petite Amani. Elle est plus grande que je les préfère habituellement, mais elle reste mineure alors ça fera l'affaire !
Moi : Laisse ma petite soeur en dehors de ça, m'écriais-je en le regardant droit dans les yeux.
Mehdi : Toi tu ne comprendras jamais la leçon, c'est fou. Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour faire entrer dans ta petite tête qu'il ne faut pas hausser le ton avec moi ?
Il m'attrapa par la gorge puis me plaqua contre le mur.
Malgré le fait que j'avais mes mains sur les siennes pour le repousser,
Il m'étranglait si fort que je commençais à manquer d'air.
Mais heureusement pour moi il me relâcha quelques instants plus tard,
Et je comprenais que c'était parce que ma mère était intervenue.
Maman : D'accord ! C'est bon je ferai tout ce que tu voudras, mais laisses mes enfants en dehors de ça !
Il souriait,
Visiblement satisfait.
Mehdi : Tu vois ? Quand tu veux...
Maman m'ordonna d'aller rejoindre Amani,
Et c'est ce que je fis.
Celle-ci s'agrippa à moi en me tenant la main si fort que s'en était douloureux.
Mehdi : Demain matin on quitte les Etats-Unis tous ensemble, et plus personne n'entendra parlé de vous. Vous êtes mes propriétés à présent. J'ai trouvé un autre mari à notre fille cela dit. Donc comme je ne suis pas aussi cruel que vous le pensez, je vais vous laisser l'occasion d'assister à son mariage à notre arrivée.
Maman : Tu ne peux pas faire ça ! Tu délires complètement !
Mehdi : J'ai tous les droits sur elle, Rihanna. Que tu le veuilles ou non, elle vivra à présent comme je l'aurais décidé.
Maman : Pour ça tu vas devoir me passer sur le corps ! Tu entends ?
Mehdi : Je l'ai déjà fais une fois... et j'ai hâte de le refaire. Tu sais ma belle... avant d'apprendre que Jamilla était ma fille, je n'avais jamais été intéressé par le fait d'être père. Mais toi tu as changé la donne. Je veux des tas d'enfants maintenant. Il me faut également un fils pour perpétuer la lignée et c'est toi qui va me le donner. Après tout... tu m'as offert mon premier enfant. Autant continuer dans la même lancée.
Moi : Tu m'as déjà volé des ovules, m'écriais-je furieuse. Qu'est-ce que tu veux de plus ? Mon âme?!
Mehdi : Oh, puisque tu en parles. Félicitations ma chérie. Je comptais te le dire plus tard mais à quoi bon ? Tu vas être maman. Tu entends Rihanna ? On va être grand-parents dans quelques mois !
Je manquais de m'évanouir,
Totalement bouleversée par ses propos.
Mehdi : Tu vas avoir deux enfants ma fille... Un avec Rifat, et un avec moi. N'est-ce pas si génial ? Comment j'ai hâte. Hum...
Oh mon Dieu.
Moi : Comment t'as pu ?! Hurlais-je en pleurant. Pourquoi ?!
Mehdi : Parce que j'adore les enfants, mon bébé. Ne t'ai-je pas déjà dis cela ?
Maman : Espèce de salopard ! T'es qu'un putain de malade mental !
Elle allait se jeter sur lui,
Toutefois les gardes l'ont en empêché en la retenant.
Sur le coup je me sentais grave mal.
Non seulement j'avais la nausée,
Mais j'avais également la tête qui tourne.
J'ai alors fait une chose qu'il déteste.
Je me suis mise à vomir de dégoût à même le sol,
Ce qui l'a mit en rogne.
Mehdi : Quelle petite conne !
Moi : Je suis désolée, murmurais-je complètement paniquée.
Il m'agrippa fermement par les cheveux,
Tandis que deux gardes immobilisaient Amani et maman pour les empêcher d'intervenir, tandis qu'il me rouait de coups aussi brutaux les uns que les autres.
J'avais tellement mal que je suis tombée à ses pieds,
Pourtant il ne cessait pas de me frapper pour autant.
J'entendais Amani crier,
Ma mère pleurer,
Et Mehdi m'insulter.
Lorsqu'il eut enfin décidé que j'avais compris la leçon,
Il me relâcha et je me tordais de douleur par terre.
Ça fait si mal...
Mon ventre !
Mehdi : Relèves-toi !
J'essayais de le faire,
Mais ce n'était pas facile du tout.
J'avais mal partout.
Mehdi : J'ai dis relève toi !
Voyant que je ne faisais pas ce qu'il voulait,
Il m'assena un énorme coup de pied dans le ventre.
Je me mis à tousser et comme la dernière fois,
Des gouttes de sang étaient sorties de ma bouche.
Maman : Je t'en supplie, arrête ! C'est une enfant ! T'as qu'à me frapper moi ! Tu vas la tuer !
Mehdi : Si tu l'avais mieux élevé que ça, je n'aurais pas besoin d'agir de cette façon.
Amani : Maman ? Je... je crois que je vais vomir aussi.
Mehdi : On ne vomit pas dans ma maison ! C'est une malédiction et je ne tolère en aucun cas ce genre de comportement !
Maman : Amani retiens toi... je t'en prie.
Ma soeur prenait sur elle pour se retenir,
Pendant que je me relevais difficilement.
Je savais que je saignais car il y avait du sang par terre.
Maman posait tristement son regard sur moi.
Elle avait les yeux rougis par les larmes,
Et certains endroits de son visage avaient enflé.
Mehdi : Nettoyez-moi ça, et amenez ces deux là dans une autre pièce. J'ai besoin de m'entretenir avec ma fille.
Malgré les refus de ma mère,
Ils les ont fait sortir de force.
Mehdi s'approchait de moi et me caressait le visage.
Mehdi : Tu es tellement belle Jamilla... je ne peux qu'imaginer ce que tes gênes vont donner. Tu crois qu'on aura une petite fille ? C'est ce que je préfèrerai en tout cas.
Je ne répondis pas.
Il attrapa ma mâchoire puis approcha ses lèvres de mon oreille.
Mehdi : J'espère pour toi que tu n'as pas osé te dévergonder à nouveau, parce que si j'apprend qu'on ta recousue pour rien... je te le ferais payer ! Je te recoudrais moi-même sans anesthésie, avec un marteau et des clous ! Tu entends ?
Il souriait,
Puis se mit à me sentir.
Mehdi : Comme j'aurais adoré te voir enfant... toucher tes beaux cheveux, te serrer dans mes bras si fort, te donner ton bain...
Moi : Pourquoi tu ne me tues pas directement ?
Mehdi : Parce que je t'aime, trésor. Tu m'as énervé, c'est vrai, mais je tiens à toi d'une certaine manière alors je te préfère en vie.
Moi : Moi je te déteste, ajoutais-je.
Mehdi : Ça m'importe peu. Cela dit... j'ai cru entendre que tu avais des informations pour moi, alors tu as intérêt à parler.
Je fronçais les sourcils.
Quoi encore ?
Mehdi : Il parait que Nour a eu un enfant de moi et que tu sais où il est.
Je secouais immédiatement la tête.
Mehdi : Ne me mens pas !
Moi : Je ne mens pas.
Il était hors de question que je lui dise.
J'ignore comment il l'a appris,
Mais je ne dirais jamais rien.
Mehdi : Où est cet enfant ?
Moi : Je ne sais pas de quoi tu parle, affirmais-je fermement.
Il m'attrapa par l'oreille.
Mehdi : Je suis sûre qu'elle te l'a dit ! Tu sais où est l'enfant ! Dis-le moi !
Je ne répondis pas.
Mehdi : Parles ou je te battrais à mort ! C'est une fille n'est-ce pas ?
Pour toute réponse je roulais des yeux.
Il m'a alors assené un coup de tête en plein visage.
Mon nez s'est mis à saigner alors j'ai placé mes mains dessus.
Ça me faisait atrocement mal.
Mehdi : Tu vois trésor... je pense qu'au fond tu es beaucoup plus comme moi que je ne l'imaginais. Regardes... tu cherches toujours les ennuis parce que tu adores ça. Tu dois être masochiste. Je pense que tu adore recevoir des coups. Ça t'existe hein ?
Je le toisais du regard.
Mehdi : Ali est un ancien commandant d'armée, il a le coup facile. Tu seras servit avec lui.
Seigneur aidez-moi.
Mehdi : Allez dégages ! Va rejoindre les deux autres. Qu'on vous nettoie.
Ils m'ont amené où se trouvait ma mère et ma soeur.
Maman accourra vers moi en voyant les saignements de mon nez.
Maman : Je suis tellement désolée Jamilla... j'aurais dû être moins naïve il y'a des années. Je t'ai trouvé le pire père au monde et malheureusement je ne peux pas dire que je regrette, sinon ce serait dire que je te regrette toi. J'aurais juste aimé faire les choses autrement mon bébé...
Moi : C'est moi qui suis désolée de vous avoir entrainé là dedans, chuchotais-je entre deux sanglots. Pardon.
Amani : Qu'est-ce qui va nous arriver ? Est-ce qu'il va nous tuer ?
Maman : Avec un peu de chance ton père va réussir à nous retrouver. J'ai eu le temps de prévenir Rakim aussi.
Amani : Et si c'est pas le cas ?
Moi : Je préfère mourir que le laisser faire ! C'est de la folie maman ! Il n'a pas le droit !
Maman : Calmes-toi chérie... je suis là. Je ne le laisserai pas faire !
Moi : Mais c'est déjà trop tard ! il l'a déjà fait ! C'est déguelasse ! Pitié tuez-moi !
Amani : Je...je suis d'accord avec Jamilla maman. Je préfère mourir aussi. On a qu'à faire un suicide collectif.
Maman : Arrêtez ! Personne ne va mourir d'accord ? Ça va aller ! On va s'en sortir... Je vous le promet. Maman est là...
Elle nous serra toutes les deux contre elle,
Et ce soir là on a tellement pleuré qu'on aurait pu inonder la pièce.
Vous voyez comment la vie des gens peut basculer en un rien de temps ?
En voilà la preuve formelle...
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