Part 55 : Never gonna be the same
Je me suis réveillée en sursaut après avoir fait le même cauchemars.
En réalisant que j'étais toute seule dans la chambre je me suis mise à paniquer,
Puis à hurler.
Il fallut un instant pour que je vois ma mère arriver.
Elle se précipita vers moi et me prit dans ses bras.
Maman : Tout va bien chérie, je suis là. On n'est dans notre maison de Dubaï trésor, tu es saine et sauve. Avec nous.
Elle me caressa les cheveux pour me détendre,
Alors que je sanglotait.
Moi : Je veux rentrer à la maison maman, implorais-je. S'il te plait.
Ça fait deux jours que j'ai retrouvé mes parents,
Et depuis je suis toujours hospitalisée à Dubaï,
À cause du fait que la police soit impliquée et tout ça.
J'ignorais que cette histoire aurait prit une telle ampleur.
Bravo Jamilla !
Maman : Tu es en sécurité ici Jamilla. Je t'assure.
Je secouais la tête à plusieurs reprises.
J'ai juste envie de quitter ce pays le plus vite possible.
J'y ai maintenant tellement de mauvais souvenirs que c'est devenu insupportable.
Moi : Non, repris-je. Il va me retrouver ! Je t'en prie il faut que tu m'aide... il faut qu'on parte d'ici.
Maman : Calmes-toi chérie.
Moi : Il y'a un truc qu'ils m'ont fait que je ne t'ai pas dis, avouais-je la voix tremblante.
Je pouvais voir sur son visage qu'elle appréhendait ce que j'allais dire.
Elle s'est mise à me tenir les joues pour que je la regarde dans les yeux,
Histoire de m'inciter à parler en toute confiance.
J'ai raconté à mes parents tout ce que j'avais vécu,
Toutefois j'ai gardé certains détails pour moi parce que j'avais honte.
Je suis tellement embarrassée par tout ça, si vous saviez.
Maman : Ne...
Je voyais bien qu'elle essayait de ravaler ses larmes.
Maman : Ne me dis pas qu'en plus de t'avoir fait recoudre, ils ont abusé de toi. Pitié ne me dis pas ça...
Je secouais la tête.
Moi : Il a mes enfants, soufflais-je en sanglotant d'avantage.
Elle écarquillait les yeux.
Maman : Quoi ?
Moi : Ils m'ont administré des tas de trucs et ils ont prélevé certains de mes ovules maman ! Je ne sais pas pourquoi ils m'ont fait ça... il veut absolument mettre au monde des bébés avec mes gênes pour pouvoir abuser d'eux. C'est complètement dingue !
Je me passais les mains sur le visage,
Paniquant de plus en plus.
J'avais tellement de chose en tête que je délirais presque.
Maman était en état de choc.
On aurait dit que de tout ce que je lui avais déjà raconté,
Ce détails particulier lui avait brisé le coeur.
Elle s'est mise à pleurer silencieusement sans me quitter du regard.
... : Pardon ?
Papa était apparemment dans l'encadrement de la porte depuis un moment,
Ce qui fait qu'il a du écouter un bon bout de notre conversation.
Moi : Je suis tellement désolée, murmurais-je d'une voix cassée. Tout est de ma faute ! Je suis tellement débile ! J'aurais du vous écouter depuis le début ! Je vous demande pardon... pardon...pardon...
Papa : Calmes-toi Jamilla. S'il te plait il faut que tu respires, tu vas t'étouffer.
C'était déjà trop tard car je faisais une crise de panique.
J'étais en hyperventilation, je devenais parano...
Le traumatisme était bien présent,
Et à ce moment précis j'ai réalisé que je ne serais plus jamais la même.
La torture psychologique qu'ils ont exercé sur moi est si forte que ça a brisé une partie de moi que je ne pourrais jamais retrouver.
Papa : Je te promet que je vais faire arrêter ce connard et tout ceux qui travaillent avec lui. Je te le jure sur ma vie, ma fille.
Moi : Il a dit qu'il n'avait jamais eu la chance de pratiquer l'inceste et qu'il en mourrait d'envie, dis-je d'un air déconcerté. Comme je suis grande je ne l'intéresse pas, mais maintenant qu'il sait que je suis partie il va vouloir les féconder avec lui-même pour me punir... c'est...je... faut... oh mon Dieu...
Maman : Calmes-toi Jamilla. Respires et arrête.
Je manquais d'air,
Donc ils me disaient de prendre de grandes inspirations et j'avais du mal.
Il a fallut que maman fasse tout son possible pour m'aider à me relaxer.
Maman Je ne le laisserais pas faire ça, tu entends ? Détends-toi s'il te plait. Si les médecins te voient comme ça il ne nous laisseront pas prendre l'avion tout à l'heure.
Dès qu'elle a dit ça,
Je me suis calmée d'un coup.
Je veux tellement partir que je n'oserais plus tout gâcher.
J'ai donc commencé à respirer plus lentement,
Essayant d'arrêter de pleurer.
Papa : Je vais aller passer un coup de fil, je reviens.
Il quitta la pièce.
Moi : Qu'est-ce qu'on va faire si ils ne le retrouvent pas ? Et s'il essaye de venir me chercher là bas ?
Maman : Ça n'arrivera pas. La première fois tu ne m'as pas écouté, mais je veux que tu promette que cette fois tu ne feras plus jamais ça dans mon dos. Ne fais plus jamais ça tout court.
Moi : Je te promets maman. Je suis désolée, ajoutais-je en me réfugiant de nouveau dans ses bras. Je ne te mentirais plus jamais et je ne vous cacherais plus jamais rien non plus. Je sais que je vous ai déçu, et je sais que j'ai mérité ce qui m'arrive.
Maman : Tu nous as beaucoup déçu, et encore c'est peu de le dire. Tu es encore mal en point alors on parlera de tout ça plus tard. Pour l'instant tout ce qui m'importe c'est de pouvoir te ramener à la maison et de faire arrêter ces fils de putes. Mais ne dis plus jamais que tu as mérité ça, d'accord ? Ce n'est pas vrai.
Quoi qu'ils fassent pour me punir,
Ce ne sera jamais pire que ce que Mehdi m'a fait enduré alors je suis même ravie.
Maman : Est-ce qu'il y'a autre chose que tu ne nous as pas dit ?
Elle me prit la main.
Maman : Il n'y a que toi et moi Jamilla. Tu peux tout me dire.
Je me mis à tousser,
Et encore une fois ça saignait.
Maman s'empressa de prendre un mouchoir pour m'aider à essuyer.
Les médecins ont dit qu'ils m'avaient frappé tellement fort dans le ventre que j'avais fais une hémorragie interne, raison pour laquelle j'ai parfois des remontées sanguines.
Maman a même du me faire don d'un peu de sang tellement j'en avais perdu.
Honnêtement je l'admire.
Je lui ai fais de la peine, j'ai brisé sa confiance,
Et elle ne m'a pas fait un seule reproche une seule fois.
Au contraire elle m'a prise dans ses bras, elle m'a fait soigné, et elle fait tout pour que je me sente bien. Même chose pour papa.
Lui je l'ai profondément blessé aussi et j'en suis consciente.
Quand je pense que j'ai faillit troquer ce père en or pour un bâtard.
Pour l'instant mon état est stable,
Mais je vais devoir être alité un moment en rentrant histoire de m'en remettre.
En ce qui concerne la fameuse opération,
Le fait que je cours a ôté quelques points et ça c'est infecté, d'où les saignements que j'avais.Cela dit ici ils ont fait le nécessaire pour atténuer mes souffrances.
Malheureusement pour moi, les médecins ont dit que c'était trop risqué de les retirer maintenant. Donc je vais devoir accepter le fait qu'on m'ait recousue l'hymen à mon insu. Je me retrouve vierge à nouveau alors que techniquement je ne le suis pas.
Ça aussi ça me perturbe parce que ça me traumatise.
Comment peut-on faire ça à quelqu'un ?
Moi : Elle a eu un enfant de lui.
Maman : Qui ?
Moi : Nour, répondis -je. Elle a fait un déni de grossesse il y'a quatre ans et on l'a aidé à cacher l'enfant mais elle n'a jamais eu de nouvelle. Il faut vraiment que papa et toi vous m'aidiez à l'aider maman. Elle m'a sauvé la vie.
Maman : Hassan a fait contacté l'ambassade mexicaine et ils sont en train de rechercher sa mère là bas si jamais elle est encore en vie. En attendant quand on sera parti, elle restera en sécurité ici chez nous jusqu'à ce que quelqu'un puisse l'accueillir.
Moi : Et son enfant alors ? Il faut qu'elle le retrouve !
Maman : Je comprend que tu veuilles aider cette fille et je t'assure qu'on va le faire, mais ma priorité ici c'est toi. Celle que je dois réparer et dont je dois m'occuper c'est toi.
Moi : Maman... insistais-je. La meilleure chose que tu ai fait pour moi a été de m'éloigner de lui. Grâce à ça j'ai eu la chance d'avoir une famille heureuse et les deux parents les plus aimants du monde. Cet enfant est née d'une gamine à qui on a volé l'enfance, et d'un pervers criminel psychopathe. Dieu seul sait ce qu'elle est devenu aujourd'hui. Je ne considère pas Mehdi comme mon père mais cette petite fille et moi avons un peu d'ADN en commun et après tout ça, je ne peux pas me permettre de ne pas essayer de la retrouver. Nour n'a plus personne. Cette enfant mérite au moins d'avoir un de ses parents.
Pour moi tout ça n'est pas un hasard.
Si j'ai du subir ça, rencontrer Nour et entendre parler de son enfant,
C'est forcément parce que c'est un signe du destin.
Il faut que je l'aide à retrouver son enfant.
Maman : Pour l'instant on va se contenter de l'aider à retrouver la famille qu'il lui reste au Mexique et lui donner de quoi être à l'aise un bon moment. Ensuite on verra pour le reste. Maintenant je souhaiterais que tu dorme un peu mon coeur. On part tout à l'heure et je veux que tu te sois un minimum bien reposée.
Moi : Tu veux bien rester avec moi s'il te plait ? J'ai peur de refaire cet horrible cauchemars si je suis toute seule.
Maman : C'est d'accord. Je ne bougerais pas d'une semelle mon bébé.
Je l'adore,
Et je suis vraiment ravie de les avoir retrouvé.
Je m'en suis sortie les gars.
Tout ça c'est terminé maintenant,
Du moins c'est ce que j'espère.
_______
20 : 00
_______
C'est le moment de partir pour l'aéroport.
Je crois que je ne mettrais plus jamais les pieds dans ce pays,
Du moins pas avant que je ne sois sûre qu'il soit mort ou en prison.
Imaginez il féconde mes ovules avec son sperme à lui ?
Rien que d'y penser ça me dégoûte.
Papa : Allez ma chérie, on y va.
Il m'enlaça puis m'embrassa le front.
Je souriais faiblement.
Moi : Je t'aime papa, murmurais-je. Pour rien au monde je ne voudrais avoir un autre papa que toi. Merci de m'avoir choisi, moi. Je te le revaudrait pour le restant de mes jours.
Papa : Je t'aime aussi mon ange. Beaucoup plus que tu ne pourras jamais l'imaginer. Et je suis fière de toi. Ce que tu as fais en réussissant à partir dans ton état et en e rendant à l'ambassade est surprenant. Tu es la petite fille la plus forte que je connaisse.
Moi : Merci, mais je ne suis plus une petite fille papa...
Papa : Tu resteras toujours ma petite fille quoi qu'il arrive. Maintenant vas dire au revoir à ton amie, ensuite on s'en va. Je te ramène à la maison.
Je lui fis un long câlin,
Avant qu'il ne m'aide à m'asseoir sur la chaise roulante.
Je peux marcher mais mes parents préfèrent éviter,
De peur qu'un mouvement brusque ne desserre encore des points.
Il m' a amené jusqu'à Nour qui était assise dans le salon,
Puis il me laissa seule avec elle un instant.
Moi : Hey.
Elle me regardait,
Puis souriait.
Nour : Je suis ravie de vous voir en meilleure forme, mademoiselle.
Moi : Oh arrête, râlais-je. Tu peux me tutoyer, je n'arrête pas de te le dire. Et appelle-moi Jamilla.
Nour : Oh oui c'est vrai. Pardon.
Moi : Je viens te dire au revoir. Tu seras en sécurité ici et il font tout pour retrouver ta mère et le reste de ta famille.
Nour : Merci beaucoup pour tout ce que vous... que tu as fais pour moi. Je n'aurais jamais cru être libre et jour et toi... tu m'as offert ça.
Moi : Tu as fais la même chose pour moi. C'est normal. Tu as ma parole que je ne t'abandonnerais pas. Je prendrais de tes nouvelles très bientôt c'est promis, mais pour l'instant j'ai besoin de me concentrer sur moi.
Nour : Je comprend.
Moi : Et je te promet aussi qu'on va retrouver ton enfant.
Nour : Non... s'il te plait. Je ne veux plus rien avoir à faire avec cet homme et tout ce qui c'est passé. Laissons cet enfant où il est et passons à autre chose. Par pitié.
J'étais grave surprise.
J'aurais pensé qu'elle s'en serait réjouis.
Moi : Mais... c'est ton enfant.
Nour : C'est le sien aussi. Et tu sais maintenant aussi bien que moi qu'il ne faut pas se lancer dans des quêtes qui peuvent nous porter préjudice, surtout quand ça le concerne. Fais comme si je ne t'en avais pas parlé, s'il te plait.
Même si ça me fait mal,
Je dois accepter sa décision.
Elle n'a pas tord après tout...
Moi : Je comprend. Prends soin de toi, et au revoir Nour.
Elle se levait pour s'approcher de moi,
Avant de me serrer longuement dans ses bras.
Nour : Je ne t'oublierai jamais. C'est promis.
Mes parents sont venus nous dire qu'on devait y aller,
Alors on s'est détache l'une de l'autre,
Et elle a posé un dernier regard sur moi.
Il était triste, vide, et heureux à la fois.
Je lui ai fais un signe de la main puis on est partie de la maison,
Puis du pays.
Quand l'avion a décollé pour les Etats-Unis,
Un immense soulagement s'emparait de moi,
Tandis que je regardais mes parents en souriant.
Que ferais-je sans eux ?
Franchement ?
Absolument rien.
Je leur dois tout et dès maintenant je promet d'être une meilleure personne.
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