Part 49 : Totally fooled

... : Miss Jamilla ? Réveillez-vous, on est arrivé.

Je sentais quelqu'un me secouer légèrement,
Ce qui me fit me réveiller aussitôt.
Il s'agissait de Victor avec qui j'ai pris l'avion.

Je n'ai dormi qu'à le fin du vol,
Parce que tout du long j'étais angoissée.
D'abord parce que j'ai accidentellement échangé mon téléphone avec Saint, j'ai oublié mon chargeur à Londres, et j'ai vidé la batterie à force d'écouter de la musique.
Bien évidemment Victor n'a pas d'iPhone et personne dans le jet n'en avait.
Ensuite parce que je m'apprête à rencontrer mon géniteur,
Je pense que c'est assez logique.

Victor : Bienvenue à Abou Dabi mademoiselle. La ville dont est originaire votre père.

Moi : Merci, soufflais-je d'un ton hésitant.

Lorsque l'appareil s'est arrêté on nous a fait descendre,
Et un gros van gris aux vitres teintées attentait juste aux pieds de l'avion.
Victor et moi sommes montés à l'intérieur.
Sur le coup j'ai trouvé bizarre qu'on ne passe pas les formalités,
Car généralement même si c'est en avion privé un agent vient toujours vérifier les passeports et les tamponner. Or là ce ne fut pas le cas.
On aurait dit qu'il fallait juste que tout se passe rapidement.

Victor : Votre père est en exile ici, car comme je vous l'ai dis plusieurs personnes sont à ses trousses. Il ne reste jamais au même endroit bien longtemps, mais pour vous il a insisté pour être là.

Moi : Mais pourquoi est-ce que tous ces gens ont en après lui au point d'inventer toutes ces choses ? C'est assez grave quand même...

Victor : Les affaires dans le Moyen-Orient c'est pire que la mafia russe miss Jamilla. Croyez-moi. Je connais votre père depuis longtemps et c'est l'homme le plus droit que je connaisse. Je ne sais pas pourquoi votre mère a inventé toute cette histoire de protection. Vous êtes actuellement son unique enfant, rien n'aurait plus compté à ses yeux que vous si il avait su cela plus tôt.

Ces mots me firent chaud au coeur.
Savoir qu'il aurait tout fait pour faire partie de ma vie me rassure un peu.

Moi : Il n'a pas d'autre enfant ?

Victor secouait négativement la tête.

Victor : Non mademoiselle. Vous êtes la seule héritière de monsieur Sultana à l'heure où je vous parle. C'est pour ça que votre père ne pouvait pas se permettre de passer à côté du seul descendant qu'il lui reste. Vous aviez un frère mais ce dernier a été tué il y'a des années de cela à l'âge de huit ans. Il n'y a que vous çà présent.

Vous l'avez compris,
C'est le nom de famille de mon vrai père.
Il s'appelle Samir Mehdi Sultana en entier.

Moi : Wow. Je ne sais pas trop quoi dire...

Victor : Je le comprend. Donnez-moi votre téléphone mademoiselle. Je me chargerais de vous trouver un chargeur pour l'alimenter dès notre arrivée au domaine.

Je le lui tendis sans hésiter.
Heureusement que j'ai le mois la reconnaissance faciale pour moi sur le téléphone de Saint vu que j'aime bien me reprendre en photo dessus,
Sinon ça aurait été galère pour moi et c'est peu de le dire.

Il rangeait le téléphone dans la poste de son costume,
Puis me tendit des lunettes de soleil et un espèce de long foulard gris,
M'expliquant qu'il ne fallait absolument pas qu'on me reconnaisse,
Et qu'il fallait qu'on change de voiture afin d'être sûr qu'on n'a pas été suivis.

C'est vrai que je trouvais tout ça étrange,
Et je sais bien que j'aurais du réagir ou voir qu'un truc clochait,
Mais j'étais tellement obnubilé par l'idée de rencontrer Mehdi que j'ai préféré fermer les yeux sur tout cela. En fait j''étais prête à suivre tout ce protocole tant que ça me mène à mon père.

Le changement de voiture fait,
On a roulé pendant de longues minutes avant d'arriver vers un espèce de désert assez isolé de la fille. C'était presque le parcours du combattant.
Cela dit, la voiture arriva devant une concession devant laquelle se trouvait plusieurs gardes qui à mon avis étaient aussi des militaires.
Victor a du baisser la vitre et dès qu'ils ont vu que c'était lui ils nous ont laisse passé sans le moindre problème.

Victor : C'est l'une des planques de monsieur Sultana. Bienvenue dans une de vos demeure mademoiselle.

On a du attendre quelques minutes avant de descendre.
Victor parlait au téléphone en arabe plutôt rapidement,
Mais j'arrivais tout de même à comprendre quelques mots,
Même si c'est un arabe différent de celui que j'ai l'habitude d'entendre.

Il raccrocha.

Victor : J'ai omis de vous demander... est-ce que vous parlez l'arabe miss Jamilla ? Le comprenez vous ?

Je ne sais pas pourquoi,
Mais une partie au fond de moi m'incitait à dire non.
J'ai donc suivi cette intuition.

Moi : Non, mentais-je. J'ai été élevée à Londres et la famille de mon père nous parle en anglais. Cela dit je connais quand même les salutations.

Il semblait soulagé par ma réponse,
Ce qui me confirmait que j'avais pris la bonne décision en mentant.
On verra bien.

Victor : Ce n'est pas un problème, vous apprendrez vite.

Pourquoi il dit ça ?

On finissait par descendre de la voiture,
Et il fallait entrer par l'arrière.
On a même du me fouiller moi et pas Victor,
Alors que clairement c'est lui le plus douteux de nous deux.

Victor : Veuillez nous excusez mais c'est le protocole. Tout le monde ici ne sait pas encore que vous êtes la fille du patron.

Je ne répondis pas,
Me contentant de la suivre jusqu'à une pièce ou je devais déposer mes affaires et me rafraîchir. C'est la chambre que j'occuperais pendant les trois jours où je serais là,
Car je ne peux pas me permettre de rester plus longtemps.

Ils ont déjà dû se rendre compte de mon absence à Londres,
Alors si je veux éviter que tout le monde crise je dois avoir un moyen de communication,
Puis je rassurerais tante Esmee en inventant un truc comme quoi je suis juste en Italie,
Ça c'est pas un problème.
Personne ne saura jamais que je suis venue là,
Jusqu'à ce que je décide moi-même d'en parler.

En sortant de la douche,
Je remarquais qu'une abaya noire ornées de perles et de cristaux avait été posée sur le lit, Seulement le truc c'est que c'était une robe courte,
Tandis que normalement elles se doivent d'être très longues.
Celle-ci devrait m'arriver à mi-cuisse, et encore.

Dessus il y'avait un petit mot,
Écris en anglais.

Bienvenue chez toi ma petite princesse.
Voici un premier cadeau pour fêter ton arrivée.
Je suis certain que tu seras magnifique là dedans.
Papa.

Sur le coup j'avais un peu le frisson.
C'est bizarre.
Ça vient de mon père,
Et dans un instant je vais être face à lui.

J'ai enfilé la robe en question,
Ainsi que la paire d'escarpin qu'il y'avait au pieds du lit.
Ensuite j'ai lâché mes cheveux en les ébouriffant légèrement avec ma main,
Pour au final mettre un peu de gloss et de mascara.

On toqua à la porte,
Ce qui me valu un petit sursaut car je ne m'y attendais pas.
Je suis allée ouvrir.
C'était une jeune fille qui devait avoir à peine mon âge,
Vêtue en tenue de domestique.

Elle n'osait pas me regarder dans les yeux.
C'est bon quoi on doit être de la même génération ça va...
Et puis pourquoi une fille aussi jeune travaillerait ici en tant qu'employé ?
Une femme plus âgée serait plus pratique non ?
Après je dis ça, je viens juste d'arriver.

Moi : Oui ? Demandais-je poliment.

Elle s'inclina rapidement.

Elle : Bonsoir mademoiselle, je suis votre domestique personnelle. Je suis venue vous prévenir que votre père est prêt à vous recevoir. Ils vous attendent dans le salon.

Son anglais est plutôt bon,
Et elle ne ressemble même pas à une fille du Moyen-Orient.
Si ça se trouve c'est une occidentale.

Moi : Oh euh... dis-je d'un ton hésitant. D'accord. Je suis prête, alors je vous suis.

On commençait à longer le long couloir.
Puis on a du prendre plusieurs escaliers différents,
Nous menant finalement à une grande porte boisée noire,
Devant laquelle se trouvait deux agents de sécurité.

Avant même qu'on ne soit à leur hauteur,
Elle a lentement ralenti,
Pour poser ses yeux sur moi pour la première fois depuis notre rencontre.
Je ne sais pas pourquoi,
Mais on aurait dit qu'elle se sentait triste, désolée et inquiète à la fois...

Elle : Pourquoi vous êtes venue ici ? Vous n'auriez jamais dû...

Elle avait dit ça à la limite d'un murmure,
Afin de s'assurer que j'étais la seule à avoir entendu.

Moi : Quoi ? Chuchotais-je en retour. Pourquoi vous dîtes ça ?

Elle n'eut pas le temps de répondre que la porte s'ouvrit,
Et on m'incita à entrer seule,
Chose que je fis.

Il y'avait trois hommes à l'intérieur,
Donc Victor et...
C'est lui.
L'homme que j'ai vu sur les photos,
C'est mon père.

Je l'ai longtemps regardé sans rien faire.
Mon ventre était noué, mes mains moites... j'avais le frisson.
Wow. 21 ans plus tard et nous y voilà.
Qui l'aurait cru il y'a encore quelques mois ?

Mehdi : Assalamou alaykoum wa Rahmatoullahi wa Barakatou Jamilla, mon enfant  (Que la paix, la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur vous) !

Il ouvrait grand ses bras,
Et j'hésitais à m'y blottir jusqu'à ce qu'il marche jusqu'à moi,
Pour pouvoir me prendre dans ses bras.

Il me serrait très fort et moi j'étais juste...
Je ne sais pas comment décrire ça...
C'est une sensation qu'il faut ressentir pour comprendre.
En tout cas j'étais très émue ça c'est sûre.

Il se détachait lentement de moi pour me regarder de tout mon long.
Toutefois la façon dont il me regardait était étrange...
Je me fais peut-être des idées,
Mais ce n'est pas la manière dont mon père Hassan me regarde.
Lui c'est différent et le temps d'un instant,
Ça m'a même mise mal à l'aise.

Mehdi : Mon enfant... mon sang. Hamdoulillah, c'est un grand jour aujourd'hui ! Merci beaucoup d'avoir ramené ma fille auprès de moi mon cher Victor. Tu es et tu resteras toujours un de mes plus fidèles bras droits. Allah te récompenseras.

Victor : Je vous en prie monsieur. Je suis entièrement à votre service et vous le savez.

Mehdi : Je te présente Docteur Brahim. Il va effectuer une prise du sang sur nous deux là maintenant, juste pour s'assurer qu'il n'ait rien truqué à l'hôpital aux Etats-Unis. Le temps qu'il nous donne les résultats on pourra discuter et faire connaissance ma petite poupée.

Pour toute réponse j'acquiesçais d'un signe de tête.
On nous a fait assoir,
Puis le docteur a fait une prise de sang sur mon père et sur moi,
Avant de s'isoler pendant plusieurs minutes.

Mehdi : Je suis vraiment impressionné, ma fille. Ce que tu es belle... quelle femme ! Cela dit je ne suis pas surpris, ce n'est pas pour rien que j'avais jeté mon dévolu sur ta mère il fut un temps. Elle a une beauté folle et malgré le temps ça ne change pas.

Il passa sa main derrière mon dos pour me rapprocher de lui,
Me faisant presque asseoir sur ses jambes.
Ça m'a encore plus gêné parce que bon, on vient de se rencontrer.
Avec Hassan c'est différent, on a toujours fait ça depuis bébé.

Mehdi : Qu'est-ce qu'elle t'a dit sur moi ma chérie ? Je veux savoir. Raconte moi la version que cet usurpateur et eux t'ont raconté sur moi, ensuite je te donnerais la vraie version.

Je n'ai pas perdu de temps pour lui raconter tout ce que je savais.
À la fin de mon récit il éclatait de rire,
Or il n y a rien de drôle que je sache.

Papa : Ce Jameel... j'aurais sa peau. Il a essayé de me voler ma petite fille mais c'est terminé.

Je fronçais les sourcils.

Moi : Pourquoi vous dites ça ? Demandais-je calmement.

Mehdi : Il a toujours été jaloux de moi parce que mes affaires étaient plus florissantes que les siennes alors pour se venger il m'a prit ta mère, et il a fait croire que tu étais de lui alors que tu es mon sang ! Quel fils de pute ! Je ne suis pas quelqu'un de dangereux Jamilla, et je ne te ferais jamais de mal parce que tu es ce que j'ai de plus précieux au monde ma fille. Je n'ai plus de famille, je n'ai que toi maintenant.

J'étais outrée par la sévérité de ses propos.
Je n'aime vraiment pas la tournure que les choses sont en train de prendre.
Cet homme qu'il insulte m'a quand même élevé pendant 21 ans.

Je me levais lentement de ses genoux pour me rasseoir sur le fauteuil,
Quand le docteur est revenu et lui a parlé à l'oreille.
Il souriait de toutes ses dents,
Mais c'était un sourire bizarre.
Le genre à glacer le sang.

Mehdi : l'ADN a parlé. Tu es bien ma fille Jamilla Sultana. C'est comme ça que tu t'appelleras désormais.

Honnêtemant,
Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais.
Je me sens vraiment pas bien là...

Moi : J'ai déjà un nom de famille, rétorquais-je agacé.

Mehdi : En effet, le mien. Maintenant que j'ai la certitude que tu es de moi, je compte bien te garder à mes côtés.

Moi : Je vous demande pardon ? Crachais-je abasourdie, tout en me levant.

Mehdi : Tu es venue jusqu'à moi ma poupée... c'est le destin. Elle t'as eu pendant 21 ans, mais tu es la petite princesse de papa maintenant. Je prendrais soin de toi comme si tu étais la poupée de porcelaine la plus précieuse au monde, tu as ma parole. Je ferais de toi la femme que tu mérite d'être.

Moi : Je... balbutiais-je. Je vais rentrer chez moi !

Il riait de nouveau.

Papa : C'est ici chez toi maintenant, Jamilla. Personne ne sais que tu es ici et personne ne te retrouveras jamais. Regardes ! Les fédéraux de nombreux pays me cherchent depuis dix ans et ils ne peuvent toujours pas mettre la main sur moi. Tu ne risque rien à mes côtés mon bébé. Tu es à moi maintenant. À moi et moi seul. C'est comme ça.

Je vous en supplie dîtes moi que c'est un cauchemars,
Et que je vais me réveiller bientôt.
Ça ne peut pas être vrai.
Par pitié !

Je comptais me mettre à courir,
Mais Victor m'en empêcha après que Mehdi ait claqué des doigts.
Je me retrouvais donc prisonnière dans ses bras.

Mehdi : Calmes toi Jamilla, ça ne sert à rien de te débattre ma chérie. Tu seras bien mieux ici tu verras. Je te l'ai dis. Tu es à moi maintenant mon ange. La petite princesse de son papa...

Avant même que je n'eue le temps de réagir,
Je sentais un léger picotement au niveau de ma nuque,
Puis ensuite c'était le trou noir.

La dernière chose dont je me rappelle c'est d'avoir fermer les yeux.

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