Part 48 : Closer than ever
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Saint West POV
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Notre semaine à Londres touche à sa fin.
Je dois avouer que Jamilla m'a été d'une très grande.
J'avais besoin de cette petite escapade après le deuil pour décompresser un peu,
Chose qu'elle a a réussi à me faire faire.
Je trouve ça fou,
Parce que si je savais qu'on s'entendrait aussi bien on aurait été proches depuis.
C'est bête.
Nous sommes totalement opposés mais complètement complémentaires,
Je pense à ce stade qu'il faudrait le vivre pour comprendre.
Derrière ses grands airs c'est vraiment la fille la plus sympa qui soit,
Et puis elle est aussi plus simple qu'elle en a l'air.
Les apparences sont donc clairement trompeuses.
C'est notre dernier jour ici.
Ce soir je m'envole pour Wyoming où je dois voir mon père,
Et elle s'envole pour je ne sais où.
Elle a dit qu'elle avait un truc à faire et je n'ai pas posé de questions.
Tout ce que je sais c'est qu'on part à peu près au même moment.
On est allé à la fête foraine tout à l'heure,
Car je me suis dit que c'était bien qu'elle soit détendue avant.
Depuis une demi-heure j'attend dans la voiture avec le chauffeur,
Tandis qu'elle est à l'intérieur en train de parler, comme je le lui ai conseillé, à la fille avec qui elle a eu cette histoire au lycée.
Je n'ai pas voulu entrer avec elle pour deux raisons.
La première c'est que je n'avais rien à faire là dedans,
Et la seconde car je savais qu'elle devait le faire seule.
Quand on est enfant de célébrités on nous accuse souvent de pleins de choses.
J'en sais quelque chose car ma soeur North a vécu ça aussi,
Mais en beaucoup pire.
Mon téléphone sonna.
Un sourire m'envahit en voyant qui c'était : Alexis m'appelait en FaceTime vidéo,
Alors je me suis empressé de lui répondre.
Moi : Hey ma chérie, soufflais-je tout sourire. Comment tu vas ?
Alexis : Je vais bien babe, et toi ? Tu me manques.
Moi : Tu me manque encore plus bébé, crois-moi. Je vais très bien aussi, merci.
Alexis : Tout se passe bien ?
Moi : Super, cette semaine à Londres m'a fait un bien fou.
Alexis : Tant mieux alors. Et où est Jamilla, là ?
Moi : Je suis dans la voiture et elle parle à une amie dans la maison en face. Je l'attend.
Alexis : Je vois. Tu compte rester combien de temps à Wyoming du coup, mon coeur ?
Moi : Moins d'une semaine en principe, répondis-je. Ne t'en fais pas, ton petit chéri bien aimé sera bientôt de retour à tes côtés.
Elle me fit un clin d'oeil.
Alexis : Ça j'y compte bien !
Je pouffais de rire.
Moi : En plus je t'ai acheté des tas de petits cadeaux... je suis sûr que tu vas les adorer !
Alexis : Oh ! Eh bien j'ai encore plus hâte dans ce cas. C'est trop dur d'être séparée de toi mais comme c'est pour la bonne cause, je prends sur moi.
Moi : Et c'est pour ça que tu es la meilleure, assurais-je.
Alexis : Non c'est toi le meilleur mon chéri. En tout cas j'espère que tout se passera bien avec ton père.
Moi : Ça devrait le faire je crois. Ma mère et les autres vont nous rejoindre là bas... ça va être un petit séjour en famille pour régler nos comptes.
Alexis : Ah je vois le genre. Tes parents sont forts de toute façon, ils s'en sortiront.
Moi : Je le pense aussi.
La portière de la voiture finissait par s'ouvrir de nouveau.
Jamilla avait visiblement terminé,
Et s'asseyait à l'arrière à côté de moi.
Moi : Babe ?
Alexis : Oui ?
Jamilla : Mmh ?
Les deux avaient dit ça en même temps.
Je crois que Jamilla n'a pas vu que j'étais au téléphone.
Moi : Je parlais à Alexis, chuchotais-je.
Jamilla haussait un sourcil,
Avant de détourner le regard d'un air désintéressée.
Je posais ensuite de nouveau mes yeux sur Alexis qui souriait.
Moi : Je vais te laisser, bébé mais je te rappelle en allant à l'aéroport. D'accord ?
Alexis : Pas de problème mon coeur. Je t'aime !
Elle l'avait dit plutôt fort d'ailleurs,
Comme si elle tenait absolument à ce que les gens à mes côtés entendent ça.
Au fond c'est cute quand on y pense.
Moi : Je t'aime aussi. À plus tard.
Je finissais par raccrocher.
Jamilla me fixait avec insistance.
Moi : Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? Demandais-je, perplexe.
Jamilla : Vous êtes déjà au stade des « je t'aime » ?
Moi : Bah c'est ma copine, écoutes.
Jamilla : Tu ne réponds pas vraiment à ma question là, tu sais...
Moi : Oui on est au stade des « je t'aime » Jam, répétais-je d'un air amusé.
Jamilla : N'est-ce tout de même pas un peu rapide ?
Elle ne semblait pas très enchanté par mes propos,
Chose que je ne comprenais pas.
Moi : Je ne pense pas, non, rétorquais-je. Je l'apprécie beaucoup alors ça va de soi.
Jamilla : Apprécier et aimer quelqu'un ce n'est tout de même pas la même chose.
Moi : Mais l'appréciation c'est le premier pas vers l'amour non ? Dans ce cas de figure, apprécier quelqu'un t'apprend automatiquement à l'aimer. Regarde c'est comme toi. On se connaissait vite fais, et on est passés de connaissances à amis, puis meilleurs amis. Je t'apprécie, et je t'aime. C'est la même avec elle. Enfin on n'était pas des connaissances avant mais tu vois ce que je veux dire.
Jamilla : Ouais. Je vois.
Moi : Pourquoi j'ai l'impression que ça t'embête ?
Elle me regardait innocemment,
Avant de hausser les épaules.
Jamilla : M'embêter ? Moi ? Pfff, et puis quoi encore ? Je m'en fou frère, c'est ta vie. Tu fais ce que tu veux.
Moi : Et depuis quand tu m'appelles frère ? Questionnais-je à nouveau.
Jamilla : Depuis maintenant, darling.
Moi : T'es bizarre.
Jamilla : Au plaisir !
Moi : Bref. Comment ça c'est passé là dedans babe ?
Jamilla : Tu devrais arrêter avec les babe. Ça prête à confusion et flemme de me prendre des vents devant ta copine.
Moi : Roh arrête, répliquais-je en lui tirant gentiment la joue gauche. Tu vas vraiment me faire la tête pour ça ?
Jamilla : Je ne fais pas la tête.
Moi : Si, fis-je remarquer. Je vois bien que tu as le seum alors qu'il n'y aucune raison. Je t'appelle comme ça parce que j'aime bien et que de base je suis quelqu'un d'attentionné envers tous mes amis. Il n y a rien de mal à ça que je sache.
Jamilla : D'accord.
Moi : Sinon, tu comptes me répondre ? Comment ça c'est passé ?
Jamilla : Je ne sais pas trop, mais pas très bien. J'ai reconnu mes tords mais mademoiselle reste sur ses positions donc j'ai préféré partir. C'était juste une perte de temps.
Moi : Pas du tout. Tu as soulagé ta consciente, c'est l'essentiel.
Jamilla : On verra bien.
Le chauffeur nous a ramené chez elle.
J'en ai profité pour rapidement ranger mes affaires,
Et là il doit me rester genre une heure de libre avant le départ.
Jamilla qui était sortie de la chambre pour prendre un appel a finit par revenir.
Sur le coup j'avais trouvé ça étrange,
Car habituellement elle répond à ses appels devant moi.
Moi : Qui est l'heureux élu ? Lançais-je pour la taquiner.
Jamilla : De quoi tu parles ?
Moi : Ton mystérieux appel téléphonique.
Elle souriait en coin.
Jamilla : Ça ne te regarde pas, petit curieux.
Moi : Oh arrête, crachais-je. Pas de ça entre nous. Vas y dit moi, c'est qui?
Jamilla : Ce n'était pas un garçon, tu force. J'étais au téléphone avec mon oncle depuis la Barbade qui voulait prendre de mes nouvelles.
Bizarrement,
J'avais l'impression qu'elle ne disait pas la vérité,
Mais ne m'attardait plus dessus.
Moi : Bref. Tu me laves les cheveux ?
Elle haussait les épaules.
Jamilla : Au point où on en est, pourquoi pas ? Viens.
Elle me prit le bras et m'entraina dans la salle de bain,
Avant d'installer un pouf près de la baignoire pour me faciliter la tâche.
Jamilla : Tu as de la chance, j'ai les meilleurs produits capillaires du monde.
Moi : Comment ne suis-je pas surpris ?
Elle roulait des yeux.
Jamilla : Tais-toi et assied-toi.
Moi : Sinon quoi ?
Jamilla : Sinon je t'abime les cheveux et ce sera de ta faute.
Moi : C'est bon tu n'es même pas marrante, râlais-je. On n'abime pas mes cheveux, c'est ma marque de fabrique.
Vu que c'était un long pouf j'étais limit allongé dessus,
Avec la tête posé sur le rebord de la baignoire.
Elle m'avait même mis un coussin sous le cou pour ne pas que je me nique la nuque.
Jamilla : Je reconnais qu'ils sont graves beaux.
Elle commençait à me laver les cheveux,
Et vous connaissez les filles...
Elle m'a fait la totale : shampoing, démêlant et masque.
Jamilla : On dit merci qui ?
Moi : Merci à mes parents pour cette magnifique chevelure.
Elle écarquillait les yeux.
Moi : Je rigole, reprenais-je. Merci à toi Jam.
Jamilla : Ouais. Je préfère ça.
Elle manipula son téléphone un instant,
Puis se tournait de nouveau vers moi.
Jamilla : Saint. Il faut que tu me rende un petit service.
Moi : Lequel ?
Jamilla : Vu que tu as un chauffeur différent pour t'emmener à l'aéroport, tu crois que je peux partir avec toi en douce de sorte à ce qu'ils ne se rendent pas compte que je suis partie ?
Je fronçais les sourcils.
Moi : Pourquoi ?
Jamilla : Pitié ne poses pas de questionne et accepte. J'ai juste envi de souffler quelques jours en... Italie... sans avoir de sécurité ni rien. Tu sais ce que c'est toi, alors tu devrais me comprendre.
Moi : Si je fais ça et qu'il t'arrive quelque chose après, je m'en voudrais.
Jamilla : Roh arrête, il ne m'arrivera rien et je ne serais partie que trois jours. En plus personne ne saura que c'est toi qui m'a aidé à sortir vu qu'ils ne me verront même pas sortir avec toi. Allez...
Je sais pas pourquoi mais je ne sens pas tout ça,
Mais après ce n'est pas comme si elle me demandait de déplacer des montagnes non plus.
Moi : Ouais d'accord. Dans ce cas tu as trente minutes pour te préparer avant qu'on y aille.
Jamilla : C'est pas un problème.
Elle n'a même pas attendu que je sorte de la salle de bain,
Qu'elle commençait déjà à se déshabiller pour aller sous la douche.
J'entrouvrais les lèvres.
Moi : Je suis encore là hein...
Jamilla : Et alors ? Tu m'as déjà vu nue... on s'en fiche. Au pire tu sors et voilà.
Elle était dos à moi donc je ne voyais que son derrière,
Jusqu'à ce qu'elle n'entre dans la cabine de douche,
Et que la buée cache tout ça.
Pour ma part je quittais la pièce et me changeais rapidement dans la chambre.
Quand on fut prêts à partir,
Jamilla s'arrange pour glisser sa valise au côtés de la mienne lorsqu'un employé venait les prendre pour les mettre dans la voiture.
Moi : Comment tu compte monter en voiture sans qu'on ne te voit ?
Jamilla : Ne t'en fais pas pour ça. J'y vais avant toi, on se retrouves à l'intérieur.
Non mais la meuf limite on dirait qu'elle a tout prévu.
Bref.
J'ai attendu dix minutes après son départ pour quitter sa chambre,
Puis rejoindre le rez-de-chaussée de la maison.
Après avoir remercié le personnel j'ai rejoins le 4x4 noirs envoyés par ma famille,
Et Jamilla était effectivement assise à l'intérieur,
Mais baissée de sorte à ce qu'on ne puisse la voir de l'extérieur malgré les vitres teintées.
Moi : Hum. Tu es sûre que tu ne vas pas voir un gars toi ? Toutes ses cachoteries...
Jamilla : Monsieur serait jaloux ?
Moi : Bah pas du tout, pourquoi je le serais mdr ? Fis-je remarquer.
Elle ne dit rien le temps d'un instant,
Mais finissait par grimacer.
Jamilla : C'est ce qu'il disent tous...
Moi : Du coup comment ça se passe ? On te dépose où ?
Jamilla : Dix minutes avant d'arriver à l'aéroport vous aller me laisser en coin de rue. Un ami m'attend en voiture.
Moi : Ah. Donc tu ne pars pas toute seule. Cool.
Jamilla : Raison pour laquelle je t'ai dis que t'avais pas à t'en faire.
Sous ses indications,
Au bout de quelques minutes de trajet on s'arrêta en bordure de route.
Un autre 4x4 noir était effectivement garé semblant nous attendre.
Jamilla : Merci pour tout Sainty. T'es un amour.
Elle déposait un bisou sur ma joue,
Et j'en profitais pour la serrer davantage contre moi.
Moi : De rien. Merci à toi plutôt. Dis-moi quand t'arrives pour que je sois rassurée.
Jamilla : Je tâcherai de ne pas oublier.
Elle prit son téléphone puis quitta ma voiture.
Je vérifiais bien qu'elle monte dans l'autre pour partir,
Cette fois direction l'aéroport.
Un jet privé m'attendait déjà,
Donc j'ai juste eu à embarquer.
Peu de temps après avoir décollé,
Je voulais écouté de la musique lorsque je me suis rendue compte que le téléphone que j'avais en main n'était pas à moi.
C'était celui de Jamilla.
Vu qu'on a exactement le même,
Tout à l'heure en descendant elle a confondu,
Résultat elle a le mien et je me retrouve avec le sien.
Génial...
Je ne peux même pas faire demi tour parce que c'est mort.
On a décollé depuis au moins dix minutes,
Et je ne sais même pas où elle est alors qu'il est.
Avec le wifi qui bug c'est pas gagné.
Ça va devoir attendre nos retours respectifs.
Cela dit je connais son mot de passe,
Donc j'ai facilement pu déverrouiller son téléphone,
Afin de pouvoir écouter de la musique vu qu'on a à peu près les même gouts.
Soudainement,
En faisant un fausse manipulation je me suis retrouvé dans ses messages,
Particulièrement dans une conversation entre elle et un numéro inconnu dont le propriétaire pourrait être un certain Victor.
En temps normal je ne suis pas du genre curieux,
Mais là il y'avait une partie de moi qui sentait que je devais absolument lire davantage,
Chose que j'ai fais.
J'en étais bouche bée.
Putain c'est quoi cette histoire encore ?
Elle m'a dit aller voir des amis, mais en fait elle compte retrouver son père biologique sans même en parler à qui que ce soit ? Sans sécurité ? Et en compagnie d'un homme qu'elle ne connait même pas réellement.
Je tombe des nues.
Dans quoi est-ce que Jamilla s'est encore fourrée ?
Une chose est sûre,
Dès que j'atterris aux Etats-Unis j'en fais part immédiatement à sa famille,
Parce que pour moi ça n'annonce rien de bon,
Bien au contraire.
Cette fille me dépasse !
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