Part 46 : Back to London

Je viens de finir de boucler mes valises,
Car dans à peu près quelques minutes je pars pour Londres.
C'est claire que j'aurais aimé y aller dans d'autres circonstances,
Seulement ce n'est pas comme si j'avais réellement le choix.

Tante Esmee : Tu seras absente combien de temps ?

Moi : Une semaine, répondis-je rapidement.

Je lui ai dis la véritable raison pour laquelle j'y allais,
Ce qui signifie qu'elle est au courant de toute l'histoire.

Tante Esmee : D'accord. Tu m'appelles pour me tenir au courant.

Moi : Ça marche.

Elle s'asseyait un instant,
Avant de me regarder.
Elle a également promis de garder le silence,
Et je lui fais entièrement confiance.

Tante Esmee : Tu es sûre que tu ne veux pas repousser un petit peu? Tu disais te sentir malade ce matin...

Moi : Je suis juste fatiguée Tante Esmee, assurais-je. Ne t'en fais pas. De toute façon j'ai mis tous les cachets que tu m'as filé dans mon sac.

Tante Esmee : Bien. Si tu le dis. Je vais faire descendre tes bagages.

Moi : C'est gentil.

Elle m'embrassait le front,
Puis sortait de ma chambre.
J'en profitais pour finir de me préparer,
Avant qu'Amir ne me rejoigne.

Amir : Tu vas en voyage JamJam?

Moi : Oui poussin, je vais à Londres.

Amir : Oh trop bien ! Je peux venir ?

Moi : Tu as école mon ange, tu as oublié ?

Amir : Ah oui c'est vrai ! Tu me rapporteras un cadeau ?

Moi : Bien sûre, affirmais-je en couvrant son visage de bisous. Je serais revenue très vite, ne t'en fais pas.

Amir : D'accord. Bon voyage ma grande soeur !

Moi : Merci mon adorable petit prince de frère.

Il souriait.

Moi : Tu m'accompagne en bas ? Demandais-je en attrapant mon petit trolley et mon mini sac à dos.

Il me prit la main.

Amir : Seulement en bas parce que c'est déjà l'heure du goûter et l'aéroport est trop loin. Moi j'ai faim !

Je pouffais de rire.
Lui alors.

Nous quittions donc ma chambre,
Puis descendions les escaliers pour se retrouver dans le hall.
Papa est reparti je ne sais où dans le monde,
Et je pense que maman est sortie.
Tant mieux.
Depuis la gifle je ne leur adresse plus la parole.

D'ailleurs puisqu'on en parle,
Avant-hier j'ai rencontré le gars avec qui je parlais par SMS,
Vous savez, le fameux Victor.
Il m'a remis des échantillons de cheveux que j'ai fais analyser,
Et j'ai reçu les résultats tout à l'heure.

Cette personne est biologiquement parenté à moi,
Alors c'est forcément lui.
Et vous savez quoi ?
Je vais le rencontrer bientôt.
Vous n'imaginez même pas comment j'ai hâte,
Le seul point positif dans tout ce chaos.

Tante Esmee : Le chauffeur là bas a été prévenu, il viendra te chercher à votre arrivée. Les agents de sécurité sont briefés.

Parce que oui,
On m'oblige à voyager avec deux gardes du corps.
À croire je suis en sursis ou je ne sais quoi.
Pff.

Tante Esmee : Et tes parents ont laissé ça pour toi.

Il s'agissait d'une enveloppe remplie d'euros et de livres sterling.
Il doit y avoir environs dix milles.

Moi : C'est bon je n'en ai pas besoin, crachais-je.

Tante Esmee : Oh arrête ma puce. Prends la quand même.

Je la rangeais dans mon sac en boudant.
J'ai mon propre argent,
En plus je ne leur ai absolument rien demandé.

Moi : Bon j'y vais, dis-je. À bientôt.

Tante Esmee : Que Dieu t'accompagne ma chérie. Préviens-moi quand vous arrivez.

Moi : Mmh. Bye Amir. Tu vas me manquer mon bébé.

Amir : Au revoir JamJam. Tu vas me manquer aussi.

Je montais en voiture direction l'aéroport.
J'en profitais pour répondre à quelques messages.

De : Olympia 🌈
À : 17h49

Hey meuf !
Tu dates, j'espère que tu vas bien !
Nos petits délires me manque alors ce serait bien qu'on se voit.
En plus j'ai un truc à te raconter...

Exactement de quoi m'aguicher.

Hey !
Je vais à Londres là mais à mon retour si tu veux.
Tu peux toujours me le dire par message.

Oh t'aurais dû me dire je serais venu avec toi !
Anyway, next time !
J'étais pas censée te le dire mais vas y je m'en fou.
Ming est allée parler de toi en mal à plusieurs personnes,
Résultat Rumi commence à penser comme elle.

Really ?
Mais c'est quoi son problème putain?
Argh ça me soule.
Et Rumi qui s'y met c'est le comble.

Ne t'en fais pas c'est un voyage éclair
Merci de ta sincérité Olympia 👌
De toute façon j'ai décidé de prendre mes distances.
Je pense que votre petit cercle n'est pas fait pour moi.

Ehhhh !
Ne prend pas tes distances de moi hein.
J'ai rien à voir là dedans 🙃

Je sais babe t'inquiète.
On se voit à mon retour 😘

Non mais vous voyez ?
Je suis tranquille dans mon coin,
Et madame monte un club de Haters à mon encontre.
Quelle pétasse.

Et si je réagis,
On va encore dire que c'est moi la méchante.
Allez bien vous faire voir.

De : Michele 🤤
À : 17h54

Ciao Bella ! 😍
J'espère que tu te portes à merveille.
J'ai cru entendre que tu étais célibataire à présent...

Les nouvelles vont vite.

Buongiorno!
Ça se pourrait, oui 😏

Ma petite proposition tiens toujours tu sais...
Tu viens me rendre visite en Italie alors ?
Tu vas adorer, dolcezza.

Dolcezza ?
Je suis actuellement en train d'aller à Londres,
Donc je verrais si j'ai le temps de faire un détour...

Ça veut dire ma jolie ou ma douce, beauté.
Londres n'est qu'à deux heures d'avion de chez moi...
Viens...  Je t'envoi un avion privé si tu veux 😜

Je verrais si je peux,
Et les avions privés c'est pas ce qui me manquent haha
On se reparle bientôt 😘

De : Godfather 🤑
À : 18h02

Coucou toi,
Ta mère m'a dit que tu allais à Londres aujourd'hui.
Bon séjour mais on doit se parler à ton retour,
Je n'aime pas trop ce que j'ai entendu sur ton comportement.
Je t'embrasse petite tête.

Non mais quelle cafteuse.
Elle a de la chance que j'ai pas porté plainte pour la gifle.
On me ment et je dois être gentille ?
Mdr c'est mal me connaitre hein.

Hello.
Ok.
Je t'embrasse aussi.

À mon arrivée à l'aéroport privé de Van Nuys,
Je fus surprise de voir qu'un 4x4 noir aux vitré teintées était déjà aux pieds de l'avion.
J'ignorais qui était à l'intérieur jusqu'à ce que je descende de la voiture.

Moi : Mais qu'est-ce que tu fais là ? Interrogeais-je, visiblement surprise.

Il retirait ses lunettes de soleil,
Et je pouvais voir les cernes qu'il avait.

Saint : Je t'ai dis que je venais.

Moi : Oui mais entretemps il y'a eu le deuil et j'ai pensé que tu avais mieux à faire, expliquais-je. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne t'en ai pas reparlé depuis.

Saint : On l'a enterré avant-hier alors c'est bon. J'ai besoin de changer d'air.

Moi : D'accord, répondis-je simplement.

Son chauffeur passa son unique bagage au personnel de l'avion,
Qui s'empressèrent de le mettre à l'intérieur de l'appareil en même temps que les miens.

Saint : Je n'ai même pas droit à un câlin ?

J'ai jamais vu un mec qui aime autant les câlins,
C'est abusé.

Moi : Bien sûre que si, ajoutais-je en le prenant dans mes bras.

Il me serrait davantage contre lui pour resserrer notre étreinte,
Enfouissant sa tête dans le creux de mon cou.
On est resté un petit moment comme ça,
Et je compris que c'est parce qu'il avait besoin de réconfort après ces jours difficiles.

Moi : Je suis contente que tu sois là, murmurais-je. Je n'avais pas top envi d'y aller toute seule.

Il se détachait lentement de moi,
Puis me fit un léger clin d'oeil.

Saint : Je sais. Ça me fait plaisir.

Moi : Et puis si je te permet de te changer les idées, fis-je remarquer en battant des paupières.

Saint : Tu vois ? On se rend mutuellement service.

Moi : Raison pour laquelle je dis qu'on est un duo de choc, précisais-je en luit tendant mon poing.

Il me tchéquait en riant légèrement.

Saint : C'est vrai qu'on est plutôt pas mal...

Moi : Oh arrête, râlais-je en lui mettant une légère tape sur l'épaule. Seulement pas mal?

Saint : Tu aimes trop les compliments.

Moi : Qui ne les aime pas ? Répliquais-je.

Il entourait ma nuque de son bras,
Puis nous grimpions à bord du jet privé.
À peine installé on nous proposa des cocktails,
Et bien sûre on accepta.

Saint : On devrait porter un toast.

J'approchais mon verre du sien,
Tandis qu'on se regardait dans les yeux.

Moi : À quoi tu veux qu'on trinque ? Interrogeais-je.

Saint : D'abord à Avery, ensuite à cette magnifique amitié qu'on a développé tous les deux.

Je souriais.

Moi : À Avery et à nous, répétais-je.

Il y'avait deux cabines.
Une avec plusieurs sièges où étaient les gardes du corps,
Et l'autre avec des lits dans laquelle on était.
C'est un vol de 10 heures donc autant être à l'aise dès le départ.

En plus le personnel est super adorable,
Ils nous ont apporté des tas de petits apéritifs différents dès qu'on a décollé,
Ainsi que du pop-corn et de la vraie bouffe si jamais on a faim.
Que demandez de mieux ?

Vu qu'il y'avait deux lits je me suis assise sur le plus grand.
Il fallait s'y attendre après tout mdr.
C'est mon avion.

Moi : Comment se sont passés les obsèques sinon ?

Saint : C'était difficile mais tout c'est bien déroulé. Encore merci pour le costume blanc que tu lui as fait. Il était beau comme tout dans son petit cercueil... ça m'a beaucoup touché.

Je me suis sentie hyper mal que ça arrive pile le jour où je sois venue le voir,
Donc j'ai décidé de lui confectionner la tenue avec laquelle on allait l'enterrer.
Je l'ai fais à la main en 72 heures.

Moi : C'est rien.

Saint : Non, c'est pas rien. C'est beaucoup à mes yeux. T'aurais pu ne rien faire du tout... mais t'y a pensé. À vrai dire tu es la seule de mes amis à avoir voulu venir à l'hôpital d'elle-même, ou à avoir pensé à offrir un truc aussi important pour ses obsèques.

Moi : Je te l'ai dis, reprenais-je. Je suis unique en mon genre !

Saint : Oh crois moi, ça j'ai bien fini par m'en rendre compte. Allez sois gentille babe, et fais moi de la place.

Moi : Mais t'as déjà un lit là, fis-je remarquer en roulant des yeux.

Il s'affalait littéralement sur moi.
Non mais pour qui il se prend ?

Saint : Je m'en fou, je suis bien mieux là.

Moi : Mais tu m'étouffes, rouspétais-je.

Saint : Tu aimes trop te plaindre. Shht.

Il se décalait légèrement,
Sans pour autant se détacher de moi,

Saint : En plus je suis encore en deuil alors tu es censée être au petit soin avec moi. J'ai besoin de réconfort...

Moi : Bah c'est à ça que te sers ta copine non ? Rétorquais-je.

Saint : C'est ce qu'elle fait, mais puisque tu es passée au stade de meilleure amie à mes yeux... c'est ton job aussi.

Moi : C'est ça, marmonnais-je.

Il posait sa tête sur le haut de ma poitrine,
Et instinctivement je me mis à lui caresser les cheveux,
Tandis que nous avions tous les deux les yeux tournés vers le plafond de l'avion.
Pendant un moment aucun d'entre nous ne disait quoi que ce soit,
Jusqu'à ce qu'il décide de briser cet agréable silence.

Saint : N'es-tu pas un petit peu fiévreuse babe ? T'as l'air d'avoir de la température.

Il palpait mon front.

Moi : Non je vais bien, répondis-je. J'ai juste un peu mal au crâne.

Saint : Tu as pris quelque chose ?

Moi : Oui, avant de partir de la maison.

Saint : Mais tu sais que l'alcool et les médocs c'est déconseillé hein ?

Moi : Oui Docteur, plaisantais-je. Oh ça va, c'est juste un petit cocktail.

Il éloigna mon verre de moi.

Saint : Petit cocktail ou pas je m'en fiche. On boira à Londres, lorsque ton mal de tête sera passé.

Moi : T'es chiant, tu le sais ça ? Crachais-je.

Saint : Je t'aime aussi.

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Ellipse du vol
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... : Babe ? Hey. Réveilles-toi, on a atterrit.

J'ouvrais lentement les yeux,
Faisant face à Saint.

Moi : Déjà ?

Saint : Comment ça déjà ? T'as dormi pendant au moins sept heures.

Moi : J'étais épuisée...

Saint : Je sais. J'ai dormi aussi t'inquiète, je crois que ton sommeil est contagieux.

Je me redressais complètement,
Puis m'étirait.
L'avion était en train de s'arrêter.

Saint : Tu as encore mal à la tête ?

Moi : Je crois pas, non.

Saint : Tant mieux. Tu devrais aller te laver les dents, ton haleine est pas terrible.

Moi : Je t'emmerde, jurais-je en le bousculant.

Saint : Je rigolais mdr. Ce que tu peux être susceptible...

Moi : Bah c'était pas drôle.

Je me suis fais une toilette rapide dans l'avion,
Ensuite on a pu descendre et monter dans les voitures qui nous attendaient.
C'est l'après-midi ici,
Il doit être genre quinze heures.

Saint : On va à l'hôtel ?

Moi : Non. On a une maison dans le quartier de Kensington, c'est là qu'on va. On pourra se poser un peu, puis à sept heures et demi on va au restaurant avec mon amie Celia si ça ne te dérange pas.

Saint : Aucun problème. Je vais appeler ma mère et Alexis pour leur dire que je suis bien arrivé.

Je faisais mine de ne rien avoir entendu.
Qu'il appelle sa mère s'il veut,
Mais l'autre j'en ai rien à faire.
Je l'aime pas.

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