Chapitre 1 : Qu'est-ce que je représente à tes yeux ?

Point de vue Kakashi :

J'avais horriblement froid, comme tous les jours depuis si longtemps. Une froideur abominable, prenante, glaçante, douloureuse qui allait jusqu'à me couper l'appétit et m'empêcher de trouver le sommeil. Un mal qui résonnait tel une cage de glace me privant de tout, me retenant entres ses barreaux gelés. Mais même à l'issue de ma volonté, ce froid m'accompagnait partout, tout le temps et à chaque instant, de tel sorte que cette affreuse sensation était devenue partie intégrante de mon quoitiden et aujourd'hui, n'échappai pas à cette fatalité. Je venais de rentrer de la première mission de ma journée que j'avais mené en solitaire et me préparais pour aller récupérer la suivante.

Il était environ vingt heure, lorsque j'ouvris la porte des vestiaires de l'ANBU. J'étais habillé de l'uniforme de cette section qui comportait un pantalon noir retenu par une ceinture de la même teinte sur laquelle reposaient mes outils de ninjas, indispensable à mes missions. Mon buste était masqué par un débardeur sombre et moulant, recouvert d'une épaisse veste grise claire aux bretelles larges. Des avant bras métalliques remontant jusqu'à mes coudes et enroulés au dessus de longs gants noirs finissaient d'habiller mes bras alors que de hautes chaussures ouvertes de la même couleur terminaient de couvrir mes jambes. Mon habituel masque foncé sortant de mon haut noir recouvrait la moitié de mon visage en contrastant pareillement que le reste de ma tenue avec ma peau pâle et mes cheveux argentés.

Ce fût dans un soupir que je passa le seuil de la porte métallique pour entrer dans la pièce claire. Tout ici était identique d'un endroit à l'autre. Les mêmes bancs, les mêmes casiers, tout ressemblait à celui de son voisin, une doctrine de l'ANBU qui apprenait à ces membres que les besoins matériels ne servaient à rien.

Le dernier Hatake fût finalement accueillit par un jeune homme de quatre ans de moins que lui aux yeux sombres et aux touffes brunes.

- Kakashi-senpai ! ; Déclara-t-il.

- Salut Tenzô. ; Répondit le futur ninja copieur, de son habituel ton calme et détaché.

Tenzô était un homme de la même taille que Kakashi à la stature cependant plus imposante que celle de son aîné. Il était lui aussi habillé dans l'habituel uniforme de l'ANBU, un style simple et monotone.

- Les autres ne sont pas là ? ; Reprtit l'argenté.

- Si bien sûr, mais Hokage-sama les a envoyés en mission plus tôt dans la journée.

Kakashi répondit simplement par un hochement de tête en signe d'approbation avant de se diriger vers son casier, jumeau à celui de son cadet.

Point de vue omniscient :

Les deux hommes commencèrent à discuter de tout et de rien. Passant de conversation à une autre dans une atmosphère tranquille qui ressemblait bien aux deux personnages. Les paroles continuèrent jusqu'à dériver sur les petites choses anodines qu'ils avaient vécu chacun de leur côté, une conversation fluide mais simple ou personne n'avait à se prendre la tête.

Kakashi et Tenzo avaient été séparés durant deux semaines ou aucun contact n'avait pu être prit entres eux. Un total de quatorze jours où chacun avait été enrôlé pour des missions, qu'elles soit d'espionnage ou d'assassinats, deux types de travails qui définissaient à eux seuls le quotidien des membres de l'ANBU.

- N'empêche que ça faisait un bon moment maintenant que l'on ne s'était pas vus, senpai... ; Soupira Tenzo, en enfilant son masque de l'organisation, symbolisant un chat.

- Oui c'est vrai... ; Répondit doucement l'Hatake en suivant le mouvement de son équipier, et en enfilant son masque représentant un renard.

Ce dernier était devenu terriblement célèbre au sein de l'ANBU, après tout son porteur n'était d'autres que "Kakashi l'impitoyable", un shinobi tellement craint et connu qu'on lui avait donné un surnom. Le fils du croc blanc de Konoha était ce ninja réputé si puissant, si cruel, et si froid que même les pays voisins le redoutaient.

Mais la vérité qui se cachait derrière cette froideur et cette distance qu'il imposait entres lui et les autres était en réalité une immense tristesse, de la peur, du dégoût dirigé vers lui-même ainsi que tous ses sentiments refoulés depuis si longtemps. Depuis la mort de ses proches, de celle de son père, le croc-blanc de Konoha, celle d'Obito et de Rin, ses coéquipiers de l'équipe sept, celle de son senseï, Minato, ainsi que toutes les vies qu'il avait volées depuis son arrivé dans l'ANBU.

Cependant, ces terribles tourments enfuis profondément dans son coeur se devaient de rester secret, un secret aussi atroce que lourd à porter, un secret aussi terrible que insoupsonné, un secret aussi tortureux que non-mérité. Il devait le cacher du mieux qu'il le pouvait pour ne pas paraître faible, il devait se cacher, pour ne pas devenir la cible de l'attention de quelqu'un, pour ne pas suciter un besoin de connaissance sur sa personne, pour ne pas prendre le risque d'être découvert.

L'argenté, baissa la tête en soupirant, plus atteint qu'il ne l'aurait voulu par ses songes.

- Senpaï ? Vous allez bien ? ; S'inquiéta son compagnon, un air soucieux sur le visage.

- Oui, pardon de t'avoir inquiété...

Heureusement, Tenzô et le reste de son équipe voyait en lui un homme de confiance, fort et respecté de tous, et non ce terrible ninja sans cœur qui ne semblait même pas connaitre le sens du mot " pitié ", un shinobi denué de sentiments que le principal concerné finissait par penser être.

Mais finalement, qu'étaient donc ces sentiments que les membres de la Racine se devaient de supprimer de leurs vies ? Qu'étaient-ils donc ? À quoi servaient-ils ? Quels étaient leurs pouvoirs ?

Kakashi n'arrivait pas à le savoir, à voir en quoi ils étaient si utile, si beaux, comme le répétaient les villageois de Konoha, loin des combats sanglants qui les protégeaient sans qu'ils ne sachent même le nom des victimes tombés pour eux.

Pour l'agenté, ils n'étaient que douleurs. Même l'amour, décrit comme un sentiment fabuleux n'était en réalité que souffrance. Toutes les personnes à qui il avait donné son amour étaient mortes, prenant avec eux un bout de l'organe vitale de l'Hatake qu'ils emmenaient dans leurs tombes en laissant des vides et des cicatrices dans le cœur meurtri à l'excès de l'homme pâle.

Non, l'amour n'était pas ce sentiment si plaisant que l'on définissait mais bel et bien un couteau à double tranchant qui retombait violemment sur sa cible.

Kakashi avait refusé pour toujours de laisser de nouveau son amour s'échapper des barreaux solides qu'il avait construit autour de lui. Si son amour ne dépassait pas les barrières de son corps, il pourrait éviter de nouvelles douleurs, du moins, c'est ce dont il c'était persuadé. Mais ne dit on pas que l'amour est plus fort que tout ? L'épouvantail n'allait pas tarder à en faire l'expérience.

Une fois qu'ils furent aptes à partir, les deux hommes s'en allèrent chercher leur mission du jour. Cette fois le commanditaire de leur quête se trouvait être Danzô, et non Hiruzen Sarutobi, à leurs plus grands étonnements.

- Tu ne trouves pas ça étrange, toi ? ; Demanda le célébre ninja copieur à son coéquipier alors que le duo sautait de branche en branche, bercé par la douce lumière crépusculaire.

- Si effectivement. Surtout que Danzô a demandé dans sa convocation, à ce que vous veniez seul... Mais Hokage-sama m'a demandé de vous suivre, par pure précaution ! ; Déclara le brun, un léger sourire dissimilé derrière son masque de chat.

- Il m'a demandé seul ? C'est étrange en effet... Le mieux dans ce cas-ci, ce serait que tu restes à l'extérieur du bâtiment. De cette façon, si c'est une embuscade tu pourras aller prévenir les autres. Il faut aussi que nous nous mettions d'accord sur un laps de temps, au delà du quel tu devras aller chercher les renforts.

- Vous êtes sûr senpai ? Si c'est vraiment une embuscade, vous serez confronté à Danzô en personne... Et même vous, vous ne pouvez rien contre lui...

Ces mots coûtaient à Tenzo qui vouait une profonde admiration pour son aîné et devoir avouer que quelque chose était hors de la portée de son capitaine le mettait rapidement de mauvaise humeur.

- C'est pour ça qu'il faut déterminer la durée que devrait prendre la réunion sur la mission, pour ensuite déduire le laps de temps au delà du quel il faudra que tu ailles chercher de l'aide. Disons que si dans quarante minutes je ne suis pas sortis, tu parts prévenir Hokage-sama.

- Bien ! ; Répondit le manieur du Mokûton.

Le duo termina sa course devant un bâtiment, se fondant parfaitement avec la forêt qui l'entourait. La batise était très sombre et disparaissait sous le sol, laissant seulement un bout de son immensité ressortir de la terre.

- Toujours aussi lugubre cet endroit... ; Soupira Kakashi en s'avançant vers la porte en acier renforcé. Cette remarque arracha un léger rire à compagnon.

- Effectivement, il n'inspire pas franchement l'envie d'y rentrer, je vous l'accorde. ; Affirma le brun.

À peine cette phrase avait-elle traversée la bouche de Tenzô, que déjà celui-ci disparut subitement, laissant le dernier Hatake seul.

L'épouvantail baissa la tête, puis inspira un grand coup. Il ne devait absolument pas montrer de quelconques émotions face à Danzô. Cet homme ne lui inspirait aucune confiance, et ce ressentiment étrange en sa présence ne l'aidait pas à garder une attitude détachée.

Dès l'instant ou Kakashi et le vieil homme se trouvaient ensemble, l'argenté avait l'impression pesante d'être observé. Comme si quelqu'un l'épiait, le dévorait du regard, voulait le détruire mais se retenait pour une raison qui lui échappait. Cette peur qu'il ressentait face à se sentiment l'empêchait de rester calme, chose qu'il se devait de faire pourtant.

Il soupira une nouvelle fois, espérant que se ne soit que son esprit qui lui jouait de nouveau des mauvais tours. Une fois à peu près serein, Kakashi ouvrit cette grande porte qui lui faisait face et s'engouffra dans la sombre bâtisse.

Il repensa à sa réflexion plus tôt sur le sens des sentiments en les associant avec la doctrine mise en place par Danzo pour les membres de la Racine. Si ces derniers arrivaient à s'en passer, c'était bien qu'ils n'étaient finalement pas si utile que ça, non ?

Point de vue Tenzo :

Kakashi venait de rentrer dans le bâtiment ou se trouvait Danzô, et les longs soupires qu'il avait fait ne lui avait pas échappé.

"C'est drôle comme il est toujours nonchalant devant les tâches qu'on lui impose".

Ces pensées firent rires le brun qui se trouvait sur une branche d'arbre, attendant son aîné.

"Je me demande comment il peut rester aussi modeste devant tous les privilèges qu'il reçoit ! Après tout, il est le capitaine de l'ANBU sous les ordres directes d'Hokage-sama, et ce titre est loin d'être anodin. De plus, Danzô le veux dans la Racine ce qui n'est pas un simple détail non plus. Bien que je doute que Kakashi veule rejoindre la Racine. Après tout, beaucoup de ninjas rejoignent l'ANBU seulement pour pouvoir avoir la chance de travailler avec Kakashi senpai, alors le perdre serait une terrible erreur pour l'ANBU et les shinobis de Konoha".

En pensant à cela le petit cœur du brun se mit à battre plus vite d'admiration devant son capitaine. Lui avait pu faire un grand nombre de missions avec le fils du croc-blanc et ces souvenirs le remplissait d'une fierté propre à son équipe qui avait la chance de côtoyer cet être si parfait qu'était leur aîné aux cheveux d'argents.

Tenzô resta perdu dans ses pensées pendant un bon moment, en réflexion sur ses sentiments. Ancien membre de la Racine, on lui avait apprit depuis son plus jeune âge à ne jamais laisser ses sentiments déborder, à les supprimer en quelque sorte.

Cependant, à présent libre d'en faire preuve, il doutait.

Il savait bien que ce n'était pas que de l'admiration qui battait dans son cœur pour son aîné. Une sorte d'amour, un sentiment que Tenzo appréciait autant qu'il redoutait.

Contrairement à Kakashi, le brun acceptait les sentiments et leurs trouvaient tous leurs sens, simplement, il avait du mal à s'en servir.

Il ne savait quoi faire avec cet amour qu'il éprouvait par les touffes argentées. L'avouer au premier concerné pourrait briser à jamais leur relation bénéfique pour l'un comme pour l'autre et Tenzo ne voulait prendre ce risque. Il ne restait plus que la patiente et la réflexion...

Le cadet de Kakashi resta à réfléchir avant de se souvenir que le temps estimé avec son capitaine était bientôt écoulé. Il était déjà partit depuis plus de trente-cinq minutes.

"C'est à moi de jouer !" Pensa le brun en sautant de sa branche pour venir se rapprocher du bâtiment, le tout sans faire le moindre bruit.

Un peu d'action l'aiderait sans aucun doute à faire le tri dans ces pensées.

Il s'adossa à un des murs de la bâtisse, pour essayer d'entendre ce qu'il se disait à l'intérieur. Mais à sa grande surprise pas un seul mot ou bruit se faisaient entendre.

"Dois-je le prendre pour un éventuelle danger ? Ou bien au contraire décréter que tout vas pour le mieux ?" S'interrogea Tenzo.

Mais il fut tiré de sa réflexion par un soudain claquement de porte. Ce bruit soudain l'avait fait sursauter.

"Heureusement que Kakashi senpai n'était pas là, sinon il aurait eu honte de ma réaction stupide". Soupira le brun en se calmant pour essayer de s'approcher encore plus de la source de se bruit.

Tenzô trouva une fenêtre ouverte en langeant le mur. Cette fois si il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour décider de s'y engouffrer en toute discrétion, ignorant les consignes de son aîné.

Il se retrouva sur le haut d'une étagère dans une salle qui semblait servir d'entrepôt. Le brun descendit délicatement de son perchoir, puis se dirigea vers la porte de la salle qui se trouvait juste devant lui. D'une main prudente il empoigna la poignet qu'il tourna le plus doucement possible pour ne laisser qu'une très légère ouverture. Il se pencha pour pouvoir observer se qu'il se passait de l'autre côté. L'entrepôt donnait sur un large couloir, lui éclairé, qui servait de couloir principal dans le labyrinthe qu'était ce repaire.

Tenzô le connaissait comme sa poche pour y avoir pénétré un bon nombre de fois lorsqu'il faisait partit de la Racine sous le commandement de Danzô. Ce passage donnait sur plusieurs portes en bois, dont celle derrière se cachait actuellement le brun.

Les pièces qui entouraient le couloir comportaient le bureau du chef de la Racine, bien que la porte qui donnait à la pièce était hors de portée du regard de Tenzô. Dedans se trouvait sûrement Kakashi avec le vieil homme. C'est pourquoi le brun pensa à aller vérifier l'état de son commandant, en se dirigeant vers ce bureau.

Il vérifia avec une extrême prudence que la voie était libre, s'engageant ensuite dans le couloir. Tenzô partit vers la droite, longeant les murs le plus silencieusement possible pour éviter de se faire repérer. Il n'eut pas à continuer son chemin longtemps car, déjà il se retrouver face à une intersection coupant le large couloir en quatre chemins.

Les deux allés qui rejoignaient la principale n'étaient que très peut éclairées, obligeant le brun à forcer sur sa vue pour tenter d'entrevoir si elles contenaient des personnes ou non. De plus, le bruit que faisait le vent contre les murs l'empêchait d'utiliser son ouïe.

"Tsss ! Fichue Danzo, cette homme est bien trop fourbe et consciencieux !" Râla intérieurement l'ANBU.

Tenzô décida finalement d'utiliser cette pénombre pour la retourner contre ses éventuels ennemies, composant quelques mudras avec ses mains ce qui fit sortir de ses bras plusieurs branches d'arbres, partant vers la droite et la gauche, se fondant dans les parois. Le noir qui y régnaient cachaient leurs avancements, ce qui permit au brun de vérifier la présence de personnes. Il y en avait deux sur la droite et cinq sur la gauche, et tous s'avançaient rapidement vers lui.

"Comment ça se fait qu'ils viennent par ici !?" Paniqua légèrement Tenzo tout en se dépêchant de faire revenir ses branches vers lui. pour ensuite faire apparaître une porte en bois qui se fondit avec le mur, à l'intérieur de laquelle le brun fusionna.

Les bruits de pas se rapprochèrent de plus en plus de lui, pour finalement venir se rencontrer à l'intersection des couloirs.

- Dans quel direction devons-nous aller ? ; Demanda une première voix.

- Par ici. ; Indiqua une seconde. Puis tout les pas partirent rapidement dans la direction inverse de celle de Tenzô, qui soupira de soulagement en le remarquant.

"Ouf ! " Souffla-t-il en faisant disparaître la porte, le laissant réapparaître sous sa forme humaine.

"Mais où peuvent-il bien allez ? Dans cette direction il n'y a que le bureau de Danzo... Réfléchis Tenzo !" Il força sur sa conscience pour tenter de trouver une réponse plausible à sa question lorsqu'il eu soudain le déclic.

"Merde! " Déclara-t-il pour lui-même tout en s'élançant à la suite des ANBU de la Racine qui venaient de passer.

"J'espère que Kakashi senpai va bien! "; Lacha le brun, les dents serrées alors que son esprit imaginait déjà le pire. Il connaissait la puissance de son capitaine, mais il avait aussi conscience de ses limites et c'était bien ce point qui l'effrayait.

Tenzo rattrapa vite le groupe devant lui, le dépassant en sautant au dessus d'eux sans perdre une seule seconde de plus.

- Qu'est-ce que ! ; S'exclamèrent-ils.

Le brun ne leur prêta pas la moindre attention, trop occupé de la situation de son commandant. Il avait la respiration aché, et l'angoisse lui tordaient les intestins.

"Pourvu qu'il aille bien! Pourvu qu'il aille bien !" Étaient les mots qu'il se répétait sans cesse dans sa tête, imaginant les pires scénarios possibles dans lesquelles pourraient se trouver Kakashi.

Tenzô stoppa sa course à la vue de la porte qui menait au bureau de Danzo. Celle-ci semblait avoir était ouverte avec une grande violence au vue du triste état dans lequel elle était. Elle pendait du mur, et un important trous se dessinait sur sa surface normalement lice.

Mais le plus important dans tout cela était ce qu'elle cachait. Derrière elle on pouvait apercevoir Kakashi, fou de rage, qui semblait se prendre la tête avec les membres de la Racine qui lui bloquaient le passage. Les habits et les cheveux de l'albinos étaient en pagailles, ce qui alarma directement le brun qui vient se poster entre son commandant et les ANBU de la Racine.

- Senpai ça vas ? ; Demanda le brun en se préparant à l'affrontement.

Cependant sa question ne trouva pas de réponse, simplement un léger soupir de l'Hatake qui baissa la tête, empêchant Tenzo de voir la mine qu'arborait son chef. C'est alors que le manieur du Mokûton pivota sur lui-même pour venir faire face à l'endroit où aurait du se trouvait la porte.

Mais ce qu'il vit faillit le mettre hors de lui. A l'intérieur de la pièce se trouvait Danzo, assis à son bureau, son œil visible fermé, ses mains croisées sur sa table, et un affreux sourrir malsain sur le visage. Lorsque le vieil homme remarqua que l'on le fixait, il ouvrit son œil et déclara sur un ton étrangement enjoué de sa part :

- Vous pouvez le laisser partir maintenant ! Kakashi à l'air d'aller mieux, et Kinoe va pouvoir s'en occuper. Il n'est donc pas nécessaire que vous soyez là en plus, vous ne feriez que les gêner ! ; Ces mots qui sortaient de sa bouche sonnaient affreusement faux.

La pression incomensurable que cette homme dégageait n'arrangeait rien à l'effroi que ressentait le brun, coupant à ce dernier toute envie de le contredire à propos du nom dont il l'avait affublé. Bien que cela ne sembla pas échapper au fils du croc-blanc de Konoha qui déclara d'une voix faible, qui inquiéta d'autant plus son coéquipier :

- On y va... ; Dès l'instant où ses mots traversèrent ses lèvres, il releva sa tête, affichant un regard glacial qui terrifia tout les ANBU de la Racine.

Kakashi ne perdit pas une seconde de plus et s'avança d'un pas rapide et décidé vers la sortit de ce foutu repaire, effrayant au passage toutes les personnes qu'il rencontrait.

Point de vue Kakashi :

"Merde ! C'est encore arrivé ! J'en peux plus... Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive ! J'ai mal, très mal, trop mal... Mais jamais je n'ai demandé à goûter à cette douleur ! Si seulement j'étais plus fort, plus résistant, et surtout moins comme je suis... Pourquoi est ce que c'est moi qui est reçut se foutue visage, ce corps de merde et tout se qui en découle !"

Point de vue omniscient:

"Kakashi senpai est vraiment énervé..." Constata avec incompréhension Tenzô.

Cela faisait maintenant une bonne dizaines de minutes que le duo traversait la ville de Konoha en sautant de toit en toit. Il n'avait rien osé dire, ou plutôt ne savait pas quoi dire. Il ignorait tout des pensées de son chef à commencer par la cause de sa colère actuelle.

"Était-ce à cause de la mission qu'il avait reçut ? Non impossible, jamais Kakashi-senpai ne se mettrait dans un tel état pour une chose si futile. Alors à cause d'une remarque qu'il aurait reçut lors de son entretien avec Danzô ? Non plus. Kakashi-senpai réalise toutes les tâches que l'ont lui confie avec perfection. Mais alors qu'est ce qui lui arrive ?" Tenzo ne savait pas quoi pensé, mais il était ou moins sûr d'une chose, c'est qu'il ne devait pas laisser son commandent seul. Il le suivit donc sans faire un mot dans le noir de la nuit qui pointait.

"Il faut que je me calme absolument." Pensa Kakashi.

"Si je me calme pas je vais tuer quelqu'un! Il faut que je pense à autre chose, quelque chose qui me détend, qui me fasse me sentir mieux..." C'est alors que l'Hatake réalisa la présence de son subordonné derrière lui. Un fin sourire s'afficha sur son visage, bien qu'il fut vite remplacé par une triste mine.

Les souvenirs de ces dernières heures lui remontait à la tête lui provoquant un léger frisson de terreur. C'était ce que Kakashi ressentait à ce moment là, une peur terrible, indéscriptible, il paniquait, ne sachant pourquoi, cette sensation qui ne le quittait jamais s'était décuplée pour prendre le pas sur tous les autres sentiments de l'argenté qui n'avait qu'une seule envie à ce moment précis ; rentrer chez lui et se laisser aller aux pleurs, laisser sortir toutes les larmes de son corps, une silhouette salie et utilisée, encore une fois...

Celui décrit comme un monstre dénué de tout sentiments, en ressentait un actuellement si fort qu'il lui vrillait l'esprit. Il avait peur, froid, se sentait sale, humilié, bafoué, utilisé comme un objet.

Il n'en pouvais plus de cette solitude qui lui collait à la peau comme la peste, qu'il voulait arracher bien évidemment. Mais qu'elle en était le prix ? Où ce choix le mènerait ? La réponse, il ne la connaissait que trop bien. L'auroroute de l'enfer qui le menait à diverses expériences, dont il avait encore fais les fraits aujourd'hui, il la connaissait parfaitement. Pour en avoir mainte fois fait l'expérience, et pour l'avoir refaite aujourd'hui même.

S'en était trop, l'armure de verre qu'il s'était construite allait lâcher, la protection qu'il pensait incassable et impénétrable était sur le point de se brisser.

L'état actuel dans lequel se trouvait son coeur et son corps entier ?

Brisé, comme sa pauvre âme utilisé avec violence.

Il sentit des larmes lui piquer les yeux, ce qui lui fit accélérer le pas dans le but d'atteindre le plus vite possible son appartement. Le voilà déjà juste devant sa porte. Son habitation se trouvait au troisième étage d'un des plus spacieux immeuble de la ville. Là où seul les shinobis renommé habitaient.

En vérité, Kakashi aurait préféré vivre dans sa maison, celle dans laquelle il avait vécu son enfance. Mais les douloureux souvenirs qui y étaient liés l'empêchait de dormir. C'est pour cela qu'il à était décidé qu'il vive ici.

Tenzô se trouvait juste derrière son aîné, le regardant, le fixant, essayant de voir dans quel état il se trouvait. L'argenté sortit ses clés d'une de ses poches et d'un geste vif, déverrouilla la porte d'entrée, avant de s'engouffrer dans l'appartement sans même prendre la peine d'allumer les lumières.

À la grande surprise du brun, Kakashi laissa sa porte grande ouverte, l'invitant sûrement à entrer, où alors il était tellement atteint qu'il n'avait pas fait attention à refermer derrière lui. Dans les deux cas, Tenzo serais entrer quand même, il se faisait réellement du souci pour son senpai. Son étrange comportement depuis leur retrouvaille dans le repaire, et même avant !

"Ça ne date pas d'aujourd'hui..." Pensa le détenteur du Mokûton.

Depuis un moment l'équipe de Kakashi avait remarqué quelque chose d'étrange chez leur capitaine. Une sorte de tristesse, de colère constante, ou du moins un sentiment qui y ressemble, une chose similaire mais pourtant si différente.

Personnes n'arrivait à mettre la main dessus, sur ce qui atteignait tant leur chef, personnene savait quel sentiment exacte avait noirci son coeur, un sentiment qui le torturait, le blessait jusqu'à le consumer entièrement de l'intérieur.

C'est pour cela qu'aujourd'hui Tenzô se devait d'être aux côtés de Kakashi et essayer de l'aider comme il le pouvait, le soutenir d'une façon qu'il ignorait, mais il se donnerait corps et âme pour y arriver. Il devait faire sourire son capitaine, tel était son but.

Bien sûr il parlait là d'un vrai sourire, pas du masque dont il se servait pour faire croire que tout aller bien. Un sourire, chaleureux, joyeux, nullement factice, simplement un doux sourire qui refléterait un bonheur irradiant.

Le brun s'invita donc dans l'habitation de son chef dans cette optique. Il y pénétra doucement, tout de même un peut gêné d'y entrer sans y avoir reçut de vraie invitation. Il enleva ses chaussures pour venir les poser à cotés de celles de Kakashi.

Tenzo alluma ensuite les lumières, qui éclairèrent l'appartement sombre, puis s'avança dans le couloir qui reliait l'entrée et le salon. Il prit bien évidemment le temps de refermer la porte d'entrée à clés derrière lui.

Lorsqu'il atterrit dans le salon, il se figea complètement. Tout était si spacieux, si propre, si simple, mais si attractif. Il fut rapidement tirés de ses pensés par le claquement d'une porte sur sa droite. La dite porte était en bois comme tout les meubles de l'appartement tandis que les mur étaient soit gris soit noirs. Sur sa gauche se trouvait une cuisine bar, très grande.

"Tenzô, ne t'égares pas !" Pensa soudainement le brun en se giflant mentalement pour son étourderie alors que son capitaine allait sûrement mal.

Il marcha vers la porte qui devait menait à la chambre de son capitaine et ami. Arrivé juste devant elle, le brun remarqua la présence de Pakkun, le chien de Kakashi, se situant juste devant la porte, qui arborait une mine inquiète.

Dès lors que le canidé remarqua la présence du brun, il vint fixer la porte devant laquelle ils se trouvaient. Prouvant bien qu'il se faisait lui aussi du souci pour son maître.

Tenzo attrapa le chien avec une extrême délicatesse pour venir le poser contre son torse avec la même douceur. Pakkun se laissa faire, il avait une totale confiance en le brun, puisqu'il avait déjà eu l'occasion de se voir plusieurs fois, que se soit pendant des missions ou même lors de simples sorties avec son aîné. Alors qu'il pensait à caresser le canidé, des pleurs se firent entendre de l'autre côté de la porte.

Des pleurs...

Mais que c'était-il t'il passé enfin !?

Point de vue Kakashi :

J'étais enroulé dans ma couverture sur mon lit. Celui-ci se trouvait sur le mur de gauche au fond. À ça droite se trouvait une large fenêtre, et encore à droite un bureau.

J'avais beau être sous ma couette, j'avais froid, comme toujours.

"Pourquoi ? Pourquoi encore !?" Pensai-je.

"Qu'est-ce qui m'a valu d'avoir une vie si violente. Qu'ai-je donc fait pour mériter tout ce qui m'arrive ? Je n'ai jamais demandé à avoir Ce foutu corps, ou à perdre les personnes que j'aime. Mais je n'ai pas non plus demandé à me faire violer merde ! J'en peux plus..."

Ces pensées finirent de m'achever, brisant mon armure en mille morceaux. J'avais essayé en vain de faire croire que tout allait pour le mieux, que j'étais capable de passer au desssus de tout ça, de toutes ces erreurs, de toutes ces histoires mais c'est trop dur, je n'y arrive pas, je n'y arrive plus...

Sur l'autoraute de l'enfer, je suis en train de le rendre compte que faire demi-tour est impossible.

Ma carapace se brisa. Mon corps se recroquevilla sur lui-même, et des grosses gouttes sortirent de mon œil d'un noir de jaie.

"J'ai mal, j'ai bien trop mal pour continuer à faire semblant que tout vas bien !"

Point de vue Tenzô :

C'en était trop. À l'entente des pleurs de Kakashi, je lâcha Pakkun et ouvrit violemment la porte qui se situait devant moi. J'avait laissait tomber la douceur. Car maintenant j'étais plus qu'énervé.

"Qui avait bien put mettre mon capitaine dans cette état ?"

J'allumai la lumière, puisque la pièce avait aussi ses volets fermés, comme toutes les autres salles de l'habitation. Mais une nouvelle fois je me figeai. Mes yeux étaient posés sur l'être devant moi, me révélant Kakashi, les larmes au yeux, essayant vainement de faire disparaître les perles salées sur ses joues à l'aide de ses manches, ne pouvant s'empêcher de les considérer comme puérils.

En entendant la porte s'ouvrir, l'Hatake s'était relevé, pour finir assis sur son lit.

- Senpai... ; Soufflai-je devant cette vue que j'aurais crû impossible.

Mon aîné, Kakashi le ninja copieur, le fils du croc-blanc de Konoha et un des shinobis les plus craint des pays voisins pleurait, devant lui, devant ses yeux grands ouverts de surprises.

Impossible. Tout bonnement impensable, innimaginable.

Face à mon air choqué, Kakashi tenta de se justifier comme il le put.

Point de vue omniscient :

-Tenzo, je peux tout t'expliquer ! ; Voulu se rattraper l'argenté en effaçant tant bien que mal les dernières larmes de son visage.

Il ne voulait pas que son meilleur ami le voit dans ce piteux état. Il avait l'air si fragile, si faible, et cela il ne se le permettait pas. Il devait avoir l'air fort, protecteur, mais il n'y arrivait pas. Il n'y arrivait plus...

Même devant son ami il était incapable de renvoyer une image de lui positif, la seule image qu'il envoyait actuellement , à son plus grand désarroi, était celle d'un personne chétive, brisée, exactement ce qu'il était au fond de lui mais il ne pouvait se permettre de le montrer, de montrer combien son corps et son âme étaient à bout, combien il souffrait dans un silence aussi tranchant que des lames de couteaux.

L'Hatake avait conscience d'être un modèle pour Tenzo, et cela le rendait incroyablement heureux de savoir que quelqu'un l'admirait pour ce qu'il était, lui procurant une once de joie parmis tout ces sentiments noirs qui envahissaient son coeur en ce moment présent.

Il fallait aussi que l'argenté garde le cap pour l'ANBU, pour l'admiration et l'envie qu'il suscitait et qui permettait au village de maintenir une sécurité fiable de part le nombre de shinobis qui voulaient rejoindre les forces spéciales du Hokage.

C'était pour cette raison qu'il se devait de toujours apparaître sous un beau jour devant son subordonné, devant le reste des ninjas et habitants de Konoha, pas dans cette état minable et abbatu qu'il arborait en ce moment.

Kakashi tenta de se lever pour aller à la rencontre du brun, mais sous l'émotion ses jambes le lâchèrent, le faisant tomber au sol. Ce fut finalement Tenzô qui le rattrapa, évitant une mauvaise chute de son capitaine.

Cependant, sous la rapidité de son geste sa main avait atterrie à un endroit... Comment dire... Assez personnel.

Sa paume avait rencontrée les fesses de l'albinos qui en le sentant envoya valser le brun dans le mur le plus proche. La force qui lui manquait il y à un instant était revenue, mais bien trop forte, provoquant son geste maladroit, qu'était celui qui avait envoyé Tenzo près de son bureau.

- Argh ! ; Se plaignit le brun en atterrissant contre la paroi. Sous le choc il avait fermé les yeux, et lorsqu'il les rouvrit, il découvrit un triste spectacle. Son capitaine, peinant à rester debout, tremblant, avec des larmes qui perlaient à nouveaux sur ses joues pour venir disparaître sous son masque.

- Tenzô... Je suis désolé... Je suis tellement désolé... ; Bafouilla-t-il en plaçant ses mains devant sa bouche, comme si se qui en sortait n'était que des infâmes calomnies.

C'était bon maintenant. A force d'entendre qu'il était un monstre sans pitié, une bête sans cœur, Kakashi avait fini par se demander si ce n'était pas vrai mais en cet instant, son esprit vint à y croire durt comme fer. Il était horrible, un monstre, un homme sans émotions ni compassions.

Il se demandait à quoi servait les sentiments, non ? A rien dans son cas puisqu'il se persuadait d'en être démunie. Mais pourtant il pleurait, il regrettait son geste, il se sentait pire que tout, plus bas que terre. Il était envahie de tant de sentiments que tous les nommer serait trop long. Le regret, la rage, la haine, la tristesse, la colère, la frustration, la détresse et bien d'autres encore prenaient possession de l'être pâle.

Non, finalement les sentiments étaient utiles, utiles mais aussi négatifs que positifs. Ils étaient là, bien trop fort actuellement dans les torrents violents des songes de Kakashi. Ce dernier avait conscience d'être hypersensible mais il c'était persuadé du contraire et avait même fuit cet hypersensibilité en se cachant derrière une carapace neutre et indifférente. Maintenant que cette dernière été brisée, que lui restait-il pour se masquer ? Pour masquer sa peur, ses craintes, toutes les émotions qui passaient sur son visage sans qu'il n'est le moindre contrôle dessus ? Rien, il ne restait rien d'autres que lui et ses sentiments incontrôlables.

Tenzo voyait bien que Kakashi, présent physiquement dans la pièce, avait laissé son esprit vagabonder, comme s'il voulait s'enfuir de son corps, de son coeur qui le tiraillait, de son être dans son entièretée. Ses larmes parlaient avec beaucoup plus d'intensités et son corps tremblait sous l'effet des pleurs et du surplus d'émotions qui se voyait même de l'extérieur. Il était encore plus pâle que d'habitude, chose inquiétante.

Le brun hésita un instant face au choix qu'il devait faire. Que devait-il faire ? Que pouvait-il faire ? Il avait du mal à savoir avec le trop peu d'informations qu'il avait en sa possession.

Il avait comprit qu'une chose : la réaction bien trop explosive de Kakashi à cause de son geste maladroit n'était pas normal et cachait quelque chose. Mais quoi précisément ? Tenzo avait peur d'avoir comprit.

Ce n'était pas normal que pour un contact comme celle-ci l'argenté réagisse autant. Certes ce dernier était très discret, n'était pas tactile, très réservé et avait du paniquer face à ce touché soudain, surtout vu l'endroit mais ça n'expliquait pas son état de panique actuelle et la terreur qu'il avait vu dans le regard bicolore.

Encore une fois, Tenzo espérait que ce n'était pas ce à quoi il pensait, la cause de cette peur immense qu'il avait entrevu.

Kakashi, lui, était toujours sous le choc de sa réaction. Il venait d'envoyer son subordoné dans le mur de sa chambre alors que ce dernier cherchait simplement à lui venir en aide. Ce geste non contrôlé était le fruit ignoble d'un puissant traumathisme goûté bien trop tôt. Ce contact avec le brun lui avait rappelé la souffrance qu'il éprouvé depuis longtemps et celle dont il avait encore était la cible le jour-même.

Mais c'était plus fort que lui. Son corps avait agit dans automathisme de défence, tentant de protéger son hôte de plus de violence encore qu'il en avait déjà eu.

Il paniquait, ça se voyait et même lui le sentait bien. Il imperventillait, il se sentait nauséeux, terriblement faible, il n'allait pas bien du tout et à ce rythme il allait tomber dans les pommes.

Fort heureusement, de grands bras puissant vinrent l'enlacer au niveau de la taille, le recouvrant d'une puissante et agréable chaleur en l'aidant à se maintenir debout. Ce doux touché provenait de Tenzô, son ami si précieux, si gentil et présent pour lui, qui lui faisait découvrir une sensation de chaleur qu'il attendait désépérement depuis si longtemps.

Cette douce chaleur qui vient réchauffer son corps glacé, brisé, utilisé tel un objet sexuel par nombre de personnes. Il se sentait si bien contre le brun à tel point que ses larmes perlaient à présent de soulagement, et l'argenté vint correspondre à l'étreinte que lui offrait son ami, en agrippant la veste grise devant lui.

Il n'allait pas bien, c'était un fait mais de se savoir accompagné, soutenue lui ferait presque oublier pour deux minutes sa souffrance atroce. Il se sentait bien mais n'allait absolument pas bien, un contraste étrange mais pourtant bien vrai.

Ce doux moment dura bien cinq minutes durant lesquelles les deux silhouettes se serraient doucement l'une contre l'autre. Pour l'une d'elle, lui apportant du réconfort, et pour l'autre le soulagement de savoir que sa jumelle se calmait enfin.

Les paroles n'étaient pas présentes mais c'était tout comme. Les deux corps se parlaient en s'envoyant des mots rassurants, des attentions tendres, une douceur à laquelle regoûtait Kakashi après nombres d'années à devoir s'en passer entièrement.

Ce fut finalement Tenzô qui se défit en premier de l'étreinte pour venir fixer le visage humide de l'Hatake. Le brun chassa les larmes de son capitaine avec ses doigts dans un geste tendre au possible alors qu'il gardait tout de même un de ses bras enroulé autour de la taille fine pour empêcher son aîné de tomber de nouveau.

- Ça vas mieux ? ; Demanda't-il de la voix la plus douce qu'il pouvait, dans le but de ne surtout pas brusquer son chef.

Tenzo avait douté lorsqu'il c'était lancé dans les bras de Kakashi. Il avait eu peur de le terrifier plus qu'il ne l'était déjà et de le faire paniquer mais de voir l'expression de remords se dessiner nettement sur le visage d'ange de son aîné avait bloqué sa conscience et actionné tel un automatisme son corps. Il s'en voulait de s'être laisser emporté par ses instincts mais finalement, le brun se demandait si ce n'était pas la meilleure idée qu'il aurait put avoir.

Après tout, ne dit on pas que le cœur l'emporte toujours sur la raison ? Que l'amour et l'instinct marchaient de la même façon ?

Le cadet resta septique un instant en réalisant son geste. Il venait tout de même de câliner son chef et plus important encore, l'homme qu'il aimait en secret depuis quelques temps maintenant. Il avait été véritablement rassuré de voir qu'il avait pu apporter du réconfort a son aîné et se sentait même fière de sa prouesse. Lui qui avait été élevé sans sentiments venaient de se servir tel un as. Mais serait-ce suffisant ? Tenzo n'en savait rien mais serait tenté de dire que non.

La blessure qu'il avait entrevu chez son supérieur était une plaie béante, profonde, grande et loin de se refermer. Le temps et son aide seraient peut-être les seuls à pouvoir aider le principal concerné. Mais était-il seulement à la hauteur ? Il espérait, il espérait réellement et de tout son cœur.

Pouvoir sortir Kakashi Hatake de ses démons, n'était-ce pas son but au final ? Un but mitoyen à celui de devenir l'amant de cet ange tombé tout droit du ciel.

Tenzo fut finalement tiré de ses pensées alors que l'homme pâle acquiesçait doucement à sa question de plus tôt. Il était fatigué de toutes les larmes qu'il avait laissées couler. Tellement fatigué que ses jambes se dérobèrent sous son propre poid, mais le manieur du Mokûton avait prit les devants en laissant son bras autour de la taille fine et se contenta d'y rajouter son deuxième bras pour soutenir le corps.

Il plaça ensuite une de ses mains derrières les genoux de l'épouventail et l'autre sous ses bras afin de le soulever pour venir le déposer délicatement sur le lit. Le brun ne saurait dire si c'est à cause de la fatigue ou d'autre chose, mais Kakashi ne protesta absolument pas devant cette action qui en temps normale aurait dut le faire réagir. Cette pensa lui fit lâcher un petit rire, qui fut remarqué par le principal concerné immédiatement.

- Qu'est ce qu'il y a de drôle ? ; Interrogea-il, d'une toute petite voix à peine audible.

- Rien, rien. ; Affirma Tenzô en s'asseyant à côté de son ami.

En vérité Kakashi avait en ce moment même le cœur qui battait à toute rompre, manquant de s'échapper de sa poitrine. Qu'est ce qui se passait ? Qu'est ce qui le mettait dans un tel état ? Kakashi n'en avait pas la moindre idée et cela le perturbait.

Il avait chaud, ressentait comme des papillons dans son ventre. Il n'avait étrangement pas ressentit la moindre gêne à propos du toucher pourtant intense que lui avait donné le brun lors de leur étreinte, un point qu'il continuait de croire impossible. Il ne supportait pas les contacts alors pourquoi celui-ci il l'avait laissé passer ? Pourquoi est ce qu'il se surpris à vouloir recommencer ? Pourquoi trouvait-il soudainement son cadet aussi intéressant, aussi spécial ? C'était son meilleur ami depuis un moment maintenant mais jamais il ne l'avait laissé le toucher de la sorte et encore moins rester avec lui en dehors des missions. Pourquoi avait-il l'impression que son avis sur Tenzo changeait ?

Il n'en savait rien et était on ne peut plus perdu face à toutes ses nouvelles sensations étranges. Surtout lorsque ces interrogations semblèrent se dessiner sur son visage et que le brun demanda :

- Tu es bien sûr que ça vas ? ; Il semblait vraiment inquiet, vraiment concerné par l'état de son capitaine, et cela rendait l'Hatake heureux, seul point qu'il arrivait à clarifier.

- Oui, ça va, merci. ; Répondit-il simplement, passant outre la chaleur de son corps et le flot de pensées qui s'écoulait dans son esprit.

Mais alors que l'argenté pensait que cette réponse rendrait son sourire à son ami et l'apaiserait, ce fût à la place une mine encore plus inquiète qui se dessina.

- Senpai, est ce que je peux te poser une question ?

Tenzo était sérieux, reflétant à la fois un visage neutre et soucieux. Il avait besoin de réponses s'il voulait pouvoir aider son chef. Il avait besoin que ce dernier confirme où contredise ce qu'il pensait avoir compris. Il avait besoin de voir où il allait.

L'argenté ne comprit pas de suite les intentions de son subordonné et se contenta d'acquiescer doucement alors qu'une mine légèrement perdu prenait place sur ses traits fatigués.

Le brun prit une grande inspiration puis attrapa doucement les épaules nues de son commandant pour être sûr d'avoir toute son attention avant de déclarer :

- Qu'et ce qui t'as mis dans cette état ? Qu'est ce qui c'est passé avec Danzô ?

Froid.

Il avait froid.

L'aura glaciale qui l'entourait depuis si longtemps et qui l'avait quitté lors de l'étreinte revenait tel un stalactite glacé qui transpercerait ce qu'il restait de son cœur.

Mal.

Si mal.

La douleur abominable qui le tiraillait chaque jour revenait tel un boomerang en écrasant sa pauvre âme malmenée.

Ces questions eurent à elles seules l'effet de miliers de petites aiguilles venant se planter dans les morceaux brisés du corps de Kakashi et les larmes qui coulaient sur son visage pâle étaient semblables à des cascades d'eau salée dont l'intensité devenaient incontrôlable.

"Non, il ne doit pas savoir... Personne ne doit savoir se qui c'est passé ! Rien ne peut me confirmer qu'en révélant se que m'as fait Danzo, je ne serait pas la cible de d'autre. Ça doit rester secret, complètement secret. Rien ne doit se savoir, tout doit rester secret." Pensa Kakashi, en se préparant à refuser de dévoiler les réponses qu'attendaient le brun.

Mais il s'abstint de le faire devant la triste mine qu'arborait soudainement son ami.

Tenzo avait bien vu la mine étouffée, choquée, pleine de souffrances qui était venue peindre les traits exténués de l'argenté. Il avait bien comprit qu'il venait de mettre le doigt sur sûrement l'un des points les plus sensibles de son aîné si ce n'est le plus sensible. Il s'en voulait de ne pas avoir pensé au contre coup de sa question, enfin du moins à la possibilité que ce soit si dur et violent. Il avait été idiot de se dire que ce n'était peut-être pas si grave que ce qu'il pensait ni aussi douloureux. Le visage souffrant et le corps tremblant devant lui suffisaient à prouver le contraire.

Mais faire machine arrière était impensable maintenant, y revenir dessus plus tard apporterait encore plus de souffrance à son aîné et il ne pouvait se permettre de le lâcher avec cette histoire au vu de la souffrance qu'elle apportait. Cependant, le choix ne revenait pas à lui mais bien à Kakashi alors il reprit en mâchant cette fois ci bien plus ses mots.

- Si tu ne veux ou ne peut pas, je comprendrais... Mais je voudrais pouvoir t'aider, te faire te sentir mieux ! Je m'inquiète réellement pour toi, et je ne suis pas le seul ! Alors s'il te plaît laisse moi t'apporter mon aide, laisse moi me tenir à tes côtés, laisse moi te soulager. Je t'en supplie, accepte de me parler. J'ai besoin de savoir pour pouvoir t'aider, pour pouvoir enfin te servir à autre chose que de partenaire pour des missions. Laisse moi être là, avec toi. Laisse moi te montrer que je suis digne de confiance et que je pourrais t'apporter des choses et du bien-être. Laisse moi t'aider et arrête de tout porter sur tes épaules, je t'en supplie. Ça m'inquiète au point de me rendre fou, tu n'imagines même pas à quel point...

La dernière phrase que pensait le brun, il s'abstient de la dire à haute voix. "Laisse moi t'aimer..." Quel aurai été la réaction de Kakashi à ses mots ? Tenzo n'arrivait à la visualiser et se dit que de toute façon, ce n'était pas le moment de lui faire sa déclaration, surtout si sa conscience avait vu juste à propos de la cause de tout ce mal.

Kakashi, de son côté n'arrivait toujours pas à en croire ce qu'il venait d'entendre et ses grands yeux ouverts de stupeur le prouvaient bien. Même ses larmes étaient venues se figer, arrêtant leurs descentes brûlantes sur son masque noir.

Les quelques phrases prononcées par son cadet virent se loger droit dans son cœur si abîmé.

"Des personnes s'inquiétaient pour lui ? C'était possible ça ? Des êtres qui ne l'aides pas juste pour pouvoir se servir de lui juste après ? Pour profiter de son titre, de sa place, de sa force voir même de son corps ? C'était réellement possible que l'on s'inquiète pour lui comme le fesait son père dans le passé, sans aucune arrière-pensée ?"

Sa raison lui soufflait que c'était impossible, qu'il devait se méfier, garder au plus profond de lui ses secrets et ne les dévoiler à personne mais son cœur était d'un autre bord. Ce dernier lui criait de se raccrocher à cette aide qui lui ouvrait enfin les bras, à arrêter, comme l'avait si bien souligné Tenzo, de porter tous ses démons sur ses épaules, à enfin accepter du secours et un peu de douceur, à laisser entrer une dernière personne dans son cœur meurtri pour qu'il puisse recoller ces morceaux.

Kakashi resta encore un temps sans réagir mais finalement et sans qu'il ne puisse rien y faire, ses sentiments parlèrent pour lui.

- .... En bref Danzo m'as violé, et il n'est pas le premier...

Kakashi venait de se confier pour la première fois de sa vie, bien que se ne soit que quelques mots, quelques mots qui reflétaient pourtant une violence et une douleur si forte que Tenzo s'en retrouva comme affublé lui aussi.

Le brun avait tenté de sourire doucement à son aîné pour mettre en confiance ce dernier mais ce fût un véritable ascenseur émotionnel pour lui. D'un semblant de tendresse, Tenzô venait de chuter dans les tréfonds du choc et de la colère. Non, il ne pouvait pas y croire. Il n'y arrivait pas alors même qu'il s'avérait que son esprit avait vu juste dès le début.

C'était tout bonnement impossible, comment son aîné, si fort, si parfait, aurait put être le jouet sexuel de se vieil homme sénile !? Et puis ses mots " et il n'est pas le premier", qu'est ce qu'ils voulaient dires ? Son senpai aurait été violé plusieurs fois ? Mais par qui, quand et comment se fait-il que personnes ne le sache ?

La réponse il la savait. Elle lui apparue comme une évidence alors que son corps bougea de lui-même pour entraîner le corps pâle à ses côtés dans une douce étreinte.

Kakashi ne c'est jamais confié, il était le premier, mais le premier au bout de combien de temps de souffrance pour l'argenté ?

- Je suis désolé ! Je suis vraiment désolé Kakashi ! ; Il avait laissé tomber les "senpai" trop touché pour pouvoir réfléchir normalement.

- Si seulement je l'avais remarqué plus tôt ! Si seulement j'avais pût t'aider ! Tu as dût avoir si mal, souffrir à un point inimaginable... Je suis véritablement désolé !

Des larmes perlaient sur ses joues pour venir glisser sur l'épaule de l'albinos. Même son corps refusait de lâcher la silhouette devant lui, ne voulant la laisser même pour une seconde de plus.

Sa raison avait eu raison en supposant cette hypothèse mais finalement, il aurait tellement préféré se tromper. Il avait du mal à voir les faits pourtant exposés devant ces yeux tant il lui semblait fous et impensables et pourtant, ce n'était que la triste et implacable vérité. Il avait mal du mal de son aîné. Ce dernier avait du tant souffrir, tant avoir mal, tant ressentie une douleur atroce pendant tout ce temps. Comment avait-il simplement put y résister ? Ces cicatrices psychologiques semblaient si profondes, atteignant même sûrement l'âme de l'être pâle en la brisant à coup d'épées tortueuses. Mais pourquoi avait-il fallu qu'il soit celui qui reçoive ça ? Pourquoi toutes ces douleurs ? Kakashi n'était plus qu'un homme prenant son mal en patience tel une résignation en attendant une aide, un sauveur, quelqu'un qui déniche enfin son mal, une personnequile sauve enfin.

Tenzo se promis d'être cette aide qui prendrait soin de son aîné, peut importe les conséquences.

En sentant les gouttes salées couler des yeux de son ami, Kakashi le serra aussi, renforçant la pression contre leur corps.

Il n'en revenait toujours pas de s'être confié et pourtant, il n'avait pas eu l'impression que c'était si difficile que ça. Il se sentait étrange, une mélange entre de la gêne, de l'appréhension mais aussi de la légèreté, du bonheur de se sentir enfin soutenue, d'être l'objet de compassion. Il se laissa alors plonger dans la réflexion.

Oui, il avait souffert, beaucoup souffert de ses nombreux rapports sexuels non-consentit que l'ont lui imposé par la force et malheureusement, le temps n'arrangeait pas les choses, bien au contraire.

Au fil des années sa silhouette était devenue encore plus séduisante, attirante, ses belle courbes étaient bien marquées sous ses vêtements, ses traits parfaits se remarquaient même si son habituel masque était en place. Tout en le physique de l'argenté était parfait, aucune impérfection n'était présente sur sa magnifique peau pâle. Kakashi était tel une oeuvre d'art convoitée, très convoitée, bien trop convoitée. Convoitée au point d'être abîmée.

Mais étrangement, depuis qu'il se trouvait dans les bras de Tenzô, toutes ses douleurs, ses peines, ses remords s'étaient finalement apaisées, le laissant enfin découvrir le bonheur d'une vie calme, chaude, réconfortante, l'espace d'un instant, l'Hatake savourait la lumière du bonheur qui lui souriait.

S'ajoutait à ce doux moment un étrange sentiment qui faisait battre son coeur à mille à l'heure.

Kakashi n'aurait voulu être nulle part à ce moment précis, nulle part à part dans les bras de son ami dans lesquels il se sentait si bien, si serein. Dans sa vie brisé et douloureuse de remords et de regrets, Tenzô était comme le premier rayon de soleil après la tempête, celui que l'on attend et que l'on savoure le plus.

- Ça va Tenzo... ; Souffla l'albinos doucement au creux de l'oreille du brun.

Celui-ci releva sa tête pour venir croiser le doux regard de son aîné. Mais il ne put l'observer longtemps car Kakashi s'écroula dans ses bras, totalement vidé de ses forces, et pour de bon cette fois-ci.

- Eh ! ; Lâcha le brun en le rattrapant.

- Désolé, j'ai plus la moindre force... ; Soupira le ninja copieur, tandis que son ami l'allonger dans son lit en prenant soin de le recouvrir de sa couette, pour qu'il ne prenne pas froid.

Le brun s'assit ensuite sur le matelas, de dos à son aîné alors qu'il sélectionnait ses mots pour demander ce qui le titillait.

- Kakashi senpai ? Est-ce je pourrais rester dormir cette nuit ?

Malgré la fatigue plus que pesante, l'argenté sursauta et ouvrit de grands yeux qu'il vient poser sur son cadet. Ce dernier remarqua vite le sous-entendu qu'aurait put être sa demande et se rattrapa aussitôt.

- Ce que j'entends pas là c'est que je suis inquiet pour toi comme je te l'ai déjà dit. Je ne suis pas tranquille de te laisser seul, j'ai peur qu'il ne t'arrive quelque chose si je pars. Je sais ma demande étrange mais j'ai vraiment besoin de te savoir en sécurité et j'aimerais énormément pouvoir rester, surtout que dans ton état tu n'es pas apte à faire quoi que se soit ni t'occuper de toi ni te protéger en cas de besoin. Je... Je veux juste te savoir en sécurité.

Le brun paniquait et ne savait pas quoi dire réellement pour ne pas que Kakashi le prenne pour un pervers qui voudrait simplement profiter de lui pendant son sommeil qui allait rapidement l'emporter au vu de la difficulté de l'argenté à se maintenir éveillé. Mais alors que le cadet pensait encore devoir se rattraper, le dernier Hatake prit la parole d'une voix somnolente :

- Je n'ai pas de chambre d'ami... ; Fût les seuls mots qu'il souffla.

Les yeux bicolores se fermèrent ensuite doucement alors qu'un petit sourire heureux et rassuré se dessinait sous son masque. Étrangement et malgré le fait qu'il venait clairement d'insinuer qu'un autre homme dorme dans le même lit que lui, l'argenté ne se sentait mal à l'aise pour un sous. Peut-être que la fatigue jouait aussi.

Tenzô resta figé un instant mais ne demanda pas son reste et remercia l'argenté bien qu'il ne savait si ce dernier était encore dans ce monde et non celui des rêves.

Il s'installa sans faire le moindre bruit sur la chaise du bureau à droite du matelas sur lequel se trouvait son aîné, posant sa tête sur le meuble en bois avec ses bras comme support.

Mais alors que le brun pensait rester éveillé pour veiller sur son capitaine comme il l'avait affirmer, une immense vague de fatigue le submergea d'un seul coup d'un seul. Le stresse et la tension venaient sûrement de retomber et Tenzo du lutter pour ne pas s'endormir, une lutte que gagna fibalement Morphée alors que la conscience du cadet se laissait aller au monde des rêves.

Il aurait put se lever et aller marcher dans le salon pour rester éveillé mais il aurait ainsi prit le risque de réveiller l'argenté ce qu'il ne se serait pas permis, préférant de loin s'endormir que de couper les besoins urgents de son aîné. Ce fût à ce moment là et en pensant à ces paroles dites plus tôt que Tenzo remarqua fibalement son côté surprotecteur dont il rit intérieurement. Il avait assurer vouloir lui servir de garde du corps alors que c'était évident qu'en se laissant aller au sommeil il ne pouvait remplir cette fonction. Mais c'était évident aussi que personne ne viendrait chercher des problèmes a l'Hatake, pas même Danzo. Ce serait prendre le risque de laisser des preuves et jamais le personnage ne le courrerait.

En vérité il avait juste cherché une excuse pour pouvoir rester au près de l'homme qui détient son cœur. Si on lui avait dit qu'il serait un jour de nouveau si attaché à une personne ainsi, il ne l'aurait cru.

- Tenzo... ; La voix de Kakashi tira soudainement le brun de ses pensées.

- Tu ne dors pas senpai ? ; Demanda doucement le manieur du Mokûton, une mine légèrement surprise et à la fois complètement envoûtée sur son visage.

Les yeux bicolores penaient vraiment à rester ouvert et les joues habituellement pâle étaient peintent d'un rose doux alors que L'Hatake secouait négativement la tête.

- Tu peux venir dormir dans mon lit si tu veux... ; Reprit finalement Kakashi alors qu'il cachait sa tête dans un mouvement adorable sous sa couette, sûrement pour cacher sa gêne.

Il avait peur, peur de faire des cauchemars toute la nuit, de ne pas réussir à trouver le sommeil, de devoir être seul à nouveau et malgré que son cadet lui avait affirmer rester, il voulait le sentir physiquement à ses côtés pour en être sûr. Il n'arrivait à savoir pourquoi mais Tenzo avait réussit à se frayer une place dans son coeur et à gagner son entière confiance, un point qui permit même à la conscience pourtant très méfiante de l'argenté d'accepter la présence d'un autre homme à ses côtés.

Il était persuadé que jamais son ami ne tenterait la moindre chose sur lui sans son accord, une chose qu'il ne se serait permit de penser il y a encore quelques heures. Mais pourtant il en était sûr à quatre mille pourcent et ressentait même actuellement le besoin urgent de ne pas être seul sous ses draps d'une froideur oppressante.

Il manquait son soleil, sa chaleur, son rayon doux, il manquait quelque chose, quelqu'un et ce quelqu'un se trouvait justement être son cadet. Tenzo avait su lui transmettre une douce sensation de chaud, une tendresse qu'il avait pu enfin regoûter et tout cela il le devait à son subordonné.

C'était peut-être fou d'accepter ainsi que qu'une personne soit aussi proche de lui physiquement, surtout vu l'âge des deux hommes et ce que l'un venait de revivre mais justement et contre toute attente, ce dernier avait besoin d'un autre contact. Pas celui violent et immonde qu'il avait vécu plus tôt mais bien un doux, tendre et chaleureux que le brun saurait lui apporter à coup sûr.

Tenzo se figea un instant en entendant les paroles de son chef avant de se redresser pour venir faire face aux touffes blanches qui dépassaient du drap. Il serait se contrôler et tenir ses distances avec Kakashi, même avec le peu d'espace que contenait le lit, le problème n'était pas là. Mais le brun avait peur que son aîné ne se force à lui dire cela à cause de sa nature profondément bonne et généreuse qu'il avait apprit à connaître au film des années malgré tous les filtres qui la cachait. Il ne voulait que son senpai se sente obliger de lui laisser son lit, surtout maintenant que Tenzo avait conscience du traumatisme que l'argenté venait à nouveau de revivre seulement quelques heures auparavant.

- Tu es sûr senpai ? Sinon je peux dormir sur ton canapé ou même ici, sur ton bureau. Je t'assures que ce n'est pas un problème, je ne veux pas m'imposer plus que je ne me le suis déjà permis.

- Non c'est bon, je suis sûr de moi... S'il te plaît ?

Le s'il te plaît sous-entendait clairement que le brun vienne sans poser plus de question et les joues rouges à l'extrême qui depassèrent finalement de la couette le confirmaient bien.

En soit, les deux hommes avaient déjà dormit ensemble lors de mission mais le cadre n'était même pas comparable. Cependant, Tenzo n'insista pas plus et sourit doucement à son aîné en signe de reconnaissance avant de se lever pour venir se glisser sur le matelas, sous la couette à peine tiède.

Kakashi c'était décalé pour laisser de la place à son cadet mais ce dernier l'insita a prendre toute l'espace qu'il voulait et l'argenté se permit finalement de se coller presque à sa source de chaleur qui refit battre son cœur plus rapidement.

C'était la première fois depuis bien longtemps qu'il s'endormissait dans un tel chaleur agréable, il avait peur de ne plus réussir à s'en passer par la suite tant c'était plaisant et réconfortant.

Une maudite larme de joie perla finalement sur son masque comme le premier pas vers un avenir meilleur.

Tenzo s'endormi finalement rapidement en souriant du contact qu'il avait avec son aîné qu'il avait vécu que dans ses rêves les plus fous.  L'argenté le suivit de peu dans le royaume du repos, trouvant le sommeil quelques minutes plus tard. Cependant, avant de se laisser sombrer dans les bras de Morphée une pensée vient se loger dans l'esprit de Kakashi :

- Qu'est ce que je représente pour toi, Tenzo ?

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Voilà pour ce chapitre 1 de ce Yamakaka. J'espère qu'il vous à plu ! 🤗

Mwa je dois dire qu'il m'a prit pas mal de temps écrire. Même si en vérité il traîne dans mes brouillons depuis un bon moment déjà, je n'arrivais pas à me motiver pour la continuer et enfin le poster. Mais il se trouve que depuis environ 3 jours je suis plus que motivée, du coup je me lance et voilà le résultat ! Vous le trouvez comment ? N'hésitez pas à me faire part de vos avis dans les commentaires, ça me ferait super plaisir ! 😉👍

Sinon pour ce qui est du rythme auquel je posterait les chapitres de cette fanfiction se sera du 1 chapitre par mois ! 🤗❤

Voilà je crois que j'ai tout dit, du coup je vous à bientôt ! Zoubiii (~-^-)~☁️❤🐑🐏❤

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